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CR Imperium : la Maison Ptolémée (01)

Publié le par Nébal

(Illustration de Khelren.)

(Illustration de Khelren.)

Première séance de cette chronique d'Imperium.

 

Vous trouverez les éléments concernant la Maison Ptolémée ici.

 

Les PJ sont tous membres de la Maison Ptolémée, régnant sur Gebnout IV. Deux sont nobles : Ipuwer est devenu récemment le siridar-baron, mais n’a guère été formé pour ça ; duelliste renommé, il n’a ni goût ni compétence pour la politique, et n’a succédé à son père Namerta que parce que la coutume l’imposait. Sa sœur aînée Németh, autrement plus douée pour administrer la Maison, lui offre de précieux conseils. Les trois autres PJ sont des serviteurs de la Maison Ptolémée : Hanibast Set est le Conseiller Mentat, proche de Németh ; Bermyl est un assassin sous couverture de troubadour – même s’il n’en a pas le titre (qu’a conservé le vieux Elihot Kibuz de manière purement honorifique), c’est bien lui qui remplit l’office de Maître Assassin dans la Maison ; Vat Aills, enfin, en est le Docteur Suk.

 

La Maison Ptolémée, ces derniers temps, a notamment investi ses ressources dans deux voies : Hanibast avait prêché en faveur de l’amélioration de ses capacités militaires (recrutement, maintenance), et Németh avait organisé un programme en faveur de l’aménagement des deltas des fleuves nourriciers de Gebnout IV (ce qui a pu parler à certains groupes sur la planète, et notamment le Sentier de l’Eau, mais aussi entraîner une certaine hostilité de la part d’autres factions, et notamment l’Évangile Antique). Bermyl avait suggéré de se lancer également dans des opérations commerciales visant à améliorer le statut de la Maison Ptolémée aux yeux de la CHOM – en passant le cas échéant par sa vieille relation Gilf Tehuti de la Maison Kenric –, mais Ipuwer a préféré le statu quo, et Hanibast l’a appuyé, en jugeant qu’une politique efficace en la matière, si seulement elle était possible, aurait été bien trop coûteuse.

 

La partie commence alors que la grande fête d’Osiris à Cair-el-Muluk est sur le point de s’achever. Une semaine de beuveries et autres excès de débauche a précédé, à laquelle Ipuwer a comme de juste pris sa part, regrettant à l’occasion que son vieux camarade Antonin Naevius de la Maison Ophelion ne soit pas là ; Bermyl, de son côté, a dû se dépenser encore plus que de coutume pour assurer la sécurité du siridar-baron aviné. Les autres se livrent globalement à leurs activités habituelles, en attendant de participer à la cérémonie du soir, le moment authentiquement religieux de la grande fête et qui marque sa fin, c’est-à-dire la bénédiction des bateaux des morts, des luxueux vaisseaux individuels des plus riches aux immenses cargos débordant de containers réservés aux plus pauvres (Vat Aills vérifie notamment les conditions sanitaires de conservation des cadavres, par exemple).

 

Ipuwer se lève enfin et se rend bon gré mal gré à sa leçon d’escrime auprès du Maître d’Armes Ludwig Curtius (de l’École Delambre, alors qu’Ipuwer a été formé à l’École Ophelion) ; malgré sa gueule de bois, il se défend très correctement, et l’emporte même.

 

La nouvelle a atteint le Grand Palais dans la matinée : la Maison Ptolémée va recevoir la visite impromptue de deux visiteurs, tous deux de la Maison Ophelion ; ceux-ci arrivent aux environs de 13 h (un vaisseau d’interface les a embarqués à bord du long-courrier de la Guilde en orbite autour de Gebnout IV et les a déposés au spatioport d’Heliopolis, d’où ils ont grimpé à bord d’un ornithoptère qui les a emmenés à Cair-el-Muluk, directement au Grand Palais). Parmi eux se trouve Antonin Naevius, compagnon de débauche d’Ipuwer, qui se languissait justement de son absence : le jeune homme se montre taquin à l’égard du nouveau statut d’Ipuwer, et, s’il est déçu de n’arriver que bien tardivement pour la grande fête d’Osiris, il compte bien boire jusqu’à plus soif avec son ami. L’autre visiteur est Cassiano Drescii (accompagné de sa femme Laetitia, originaire de la Maison Kenric, avec laquelle la Maison Ptolémée est traditionnellement en délicatesse) ; ce cousin du comte Trevell Ophelion, coureur de jupons notoire – et qui s’en vante notamment dans son livre La Rhapsodie des cent mille mondes, autobiographie plus ou moins fantasmée et riche de coucheries diverses et variées –, a autrefois été l’amant de Németh, qu’il avait mise enceinte, et c’est ce scandale qui a fini par ramener Németh sur Gebnout IV (même si l’affaire a été contenue dans des proportions relativement discrètes par la Maison Ophelion) ; or il se montre d’une lourdeur phénoménale à ce sujet, multipliant devant Németh clins d’œil égrillards et autres allusions salées de très mauvais goût – sa femme Laetitia, qu’il humilie peu ou prou à chacune de ses remarques, est encore plus froide que d’habitude, et à l’évidence très gênée… Prétextant la fatigue, les deux visiteurs se refusent, quand bien même courtoisement, à exposer les raisons officielles de leur venue, et vont se reposer dans leurs appartements en attendant d’accompagner leurs hôtes à la cérémonie rituelle – même si Ipuwer s’empresse de convaincre Antonin de se livrer tout d’abord à une petite joute avec son Maître d’Armes Delambre (et Antonin en profite pour évoquer le « changement d’École » du siridar-baron, qui a pu faire hausser quelques sourcils dans la Maison Ophelion… Il perd par ailleurs le duel contre Ludwig Curtius, ce qui réjouit Ipuwer).

 

Hanibast avait fait une analyse projective afin de déterminer la vraie raison de l’arrivée de ces deux visiteurs, et a supposé qu’ils se livreraient probablement à des tractations matrimoniales à propos du jeune Ipuwer, célibataire et sans héritier ; Németh s’interroge à ce sujet, commence à envisager quelques épouses possibles dans la Maison Ophelion. Le comportement de Cassiano Drescii, très pénible, les amènera progressivement à comprendre qu’il n’est peut-être qu’un prétexte dans cette histoire, et que c’est en fait sa discrète épouse Laetitia qui négociera en la matière – peut-être pour trouver une épouse Ophelion, peut-être pour en trouver une chez les Kenric (la Maison Ophelion jouant dès lors un rôle d’intermédiaire, aidant les Maisons Ptolémée et Kenric à trouver un terrain d’entente pour améliorer leurs relations, et elle compte bien en tirer profit).

 

Bermyl était parti en avance pour assurer la sécurité de la cérémonie dans l’enceinte du Sanctuaire d’Osiris. Il n’a rien remarqué d’extraordinaire dans le comportement de la foule – celle-ci est largement avinée, mais se comporte dignement, affectée d’une manière ou d’une autre par l’importance du rite. Il rejoint ensuite les autres PJ à la tribune d’honneur (où les visiteurs Ophelion ont tout naturellement trouvé leur place), qui surplombe la grande estrade où officient les prêtres du Culte Épiphanique du Loa-Osiris, et notamment le Grand Prêtre Suphis Mer-sen-aki, plus solennel que jamais ; celui-ci s’adresse d’abord à l’immense foule rassemblée dans la grande cour du Sanctuaire – qui peut accueillir plusieurs milliers de personnes –, livrant un très long sermon (plus long encore pour ceux qui, tel Ipuwer et Antonin, s’en moquent largement et n’attendent que de pouvoir boire une fois toutes ces sottises achevées).

 

Le prêche de Suphis Mer-sen-aki obéit globalement aux instructions traditionnelles données par la Maison Ptolémée pour cette occasion particulière, et est dans l’ensemble œcuménique et ouvert ; ceux qui y prêtent le plus attention, et disposent tant du bagage nécessaire que de l’habileté à percer les circonvolutions langagières du prêtre, notent néanmoins une exception à cet égard : sans doute ulcéré par la soudaine popularité de Thema Tena, la célèbre Atoniste de la Terre Pure qui vient de retrouver Heliopolis sur la route de son pèlerinage vers l’Ouest Perpétuel – ce que tout le monde envisage comme un événement d’importance, bien au-delà de ses seuls coreligionnaires –, le Grand Prêtre lance quelque piques à l’encontre de cette hérésie idiote ; pour faire simple, il montre combien les Atonistes de la Terre Pure se fourvoient dans leur supposé pèlerinage vers l’Ouest Perpétuel, car l’Ouest véritable, le seul qui compte, ne peut être atteint que par les morts, qui ont la sagesse de s’y arrêter, là où les Atonistes de la Terre Pure tournent stupidement en rond dans un voyage éternel d’une absurdité ô combien éloquente… La pique est perçue par certains, mais personne ne semble vraiment y réagir – cela donne un peu l’impression d’un « passage obligé » dont il ne sert à rien de s’offusquer.

 

Le sermon s’achève enfin, et Suphis Mer-sen-aki se rend à l’autel au bout de l’estrade, surplombant le port à usage purement religieux duquel les bateaux chargés de cadavres doivent partir, afin de les bénir. Cependant, il n’a même pas le temps d’ouvrir la bouche, quand retentit une voix étonnamment bruyante en provenance de la cour du Sanctuaire :

 

« Imposteur ! Tu n’es pas mort ! Tu n’es pas ressuscité ! Tu n’es rien ! Comment oses-tu te prétendre la voix des sages, la voix des morts ? IMPOSTEUR ! »

 

Le Grand Prêtre est coupé dans son élan, il n’arrive pas à croire qu’on ait pu commettre un tel sacrilège – qui plus est en le mettant directement en cause. L’émoi de la foule est considérable, et elle succombe bientôt à une bousculade potentiellement dangereuse. Bermyl s’empresse de quitter la tribune officielle pour donner des instructions à ses agents assassins et aux gardes du Sanctuaire afin d’éviter tout drame et de canaliser la populace. On remarque enfin une zone, vers l’avant de la cour, au centre, où l’agitation est particulièrement forte : les fidèles ont identifié le blasphémateur, se sont emparés de lui, et le lynchent littéralement dans leur fureur. Le Docteur Vat Aills, une fois que les gardes ont calmé la foule, se rend sur place, et organise le transport du cadavre à son laboratoire du Grand Palais afin de mener l’enquête sur ce fait-divers imprévu.

 

Quand l’agitation diminue, Suphis Mer-sen-aki parvient enfin à reprendre la parole – on le sent très perturbé, et en colère. Il loue un peu maladroitement la colère de la foule dévote, la félicitant pour avoir lynché le sacrilège (alors que les autorités auraient sans doute apprécié de pouvoir lui parler un peu…), et rappelle qu’étant mort le jour de la grande fête d’Osiris, alors que c’est interdit, le contrevenant est excommunié et ne connaîtra jamais le repos dans la terre des défunts – mais son blasphème était probablement suffisant à cet égard… Le Grand Prêtre poursuit la cérémonie – il n’a pas le choix, tout doit être fait selon les règles –, mais sa bénédiction donne l’impression d’être expédiée, et l’assistance est très mal à l’aise. Sitôt la cérémonie achevée, Suphis Mer-sen-aki s’éclipse sans un mot, et la garde – renforcée – se prépare à raccompagner les officiels au Grand Palais.

 

Si Ipuwer n’a pas vraiment d’inclinations religieuses, il perçoit bien cependant le trouble suscité par ce fait-divers imprévu et s’en entretient avec sa sœur Németh et le Conseiller Mentat Hanibast Set, tandis que le Docteur Vat Aills va examiner le corps du contrevenant dans son laboratoire : la cause de la mort ne fait aucun doute, le sacrilège a été percé de plusieurs coups de couteau et quasiment démembré à mains nues – il a perdu beaucoup de sang. Vat cherche à savoir s’il avait été drogué, mais ce n’est a priori pas le cas : le défunt avait bien consommé de la zha, mais comme tout le monde ou presque… Dans ses affaires, on ne trouve que quelques solaris, une édition abrégée et brièvement annotée (des passages soulignés et de brèves et sibyllines remarques dans les marges, traitant de résurrection et de métempsycose) du Livre des Morts, ouvrage sacré du Culte Épiphanique du Loa-Osiris, et enfin une sorte de pièce d’identité le désignant comme étant un certain Ra-men-tau-neb (des recherches le concernant permettront plus tard d’établir qu’il était étudiant en biologie à l’Université de Memnon). Vat fait transmettre ces informations à Bermyl, qui coordonne par ailleurs la surveillance des rues, exigeant des rapports réguliers sur l’atmosphère extérieure (en fait, ses hommes doivent s’adresser alors à Elihot Kibuz, conformément à son statut officiel, qui transmettra à Bermyl).

 

L’atmosphère, lors du dîner au Grand Palais, est particulièrement pesante. Antonin n’a qu’une envie : en finir avec les obligations courtisanes, et puis boire, et autant que possible. Cassiano, pour sa part, se montre encore régulièrement infect, mais la fatigue le prend et il ne tarde guère à se retirer. Németh fait de même quelque temps plus tard, récupérant un exemplaire de La Rhapsodie des cent mille mondes pour l’étudier (elle découvre comme de juste que son affaire avec Drescii y est évoquée en long et en large – elle n’est qu’à peine déguisée sous un pseudonyme transparent…).

 

Quant à Hanibast Set, il passe une bonne partie de la nuit à établir un tableau complet de la religion sur Gebnout IV. Il relève bien des tensions ici ou là, opposant notamment le Culte Épiphanique du Loa-Osiris à d’autres courants, comme, bien sûr, au premier chef, les Atonistes de la Terre Pure, mais c’est la situation au sein même du Culte officiel qui l’intéresse surtout (et qui lui permet de balayer les accusations à l’encontre des autres fois de Gebnout IV ; le problème est bien interne) : il semble avoir connu, notamment ces dernières années, plusieurs « déviations », pas officiellement jugées hérétiques, néanmoins surveillées, comme celle qui prône le culte d’Isis, considérant que le Culte officiel minimise bien trop son rôle dans la légende d’Osiris, et surtout la déviance dite « résurrectionniste », très récente et un peu floue, basée semble-t-il essentiellement à Memnon, et plus particulièrement à l’Université – vivier d’idées nouvelles –, déviance qui met l’accent sur le thème de la résurrection sous toutes ses formes – la mort y est jugée désirable, car procurant une épiphanie à la vision d’Osiris (jusqu’ici, c’est peu ou prou le dogme traditionnel), mais, à en croire ce courant mal déterminé, les vrais fidèles parviennent à revenir de la mort au sein des vivants, pour leur communiquer la sagesse du pharaon décédé et ressuscité, en empruntant ses attributs.

 

Ipuwer et Antonin, accompagnés (ou escortés) par Bermyl, quittent enfin le palais pour se livrer à la beuverie tant attendue. Les rues, sans être désertes, sont nettement moins peuplées qu’elles devraient l’être en une occasion pareille – le trouble est profond, et l’atmosphère pesante. Il en va de même dans la sorte de « club » où se rendent les trois personnages, le Diamant, réservé à une clientèle particulièrement aisée, et où des habitués brillent par leur absence. Ipuwer tente de se contrôler pour ne pas boire comme un trou – afin de garder un semblant de lucidité face à Antonin, qu’il interroge plus ou moins habilement sur la raison véritable de sa venue sur Gebnout IV en compagnie du sieur Drescii, mais l’Ophelion évacue la question en enchaînant les verres. Bermyl remarque plus tard l’arrivée au Diamant de Nadja Mortensen, jolie jeune femme au statut de Troubadour Impérial, et discute avec elle de la situation présente, l’invitant en outre à passer au Grand Palais le lendemain dans la matinée afin de s’y livrer à une sorte de joute musicale. Celle-ci accepte de bon cœur.

 

Le lendemain, Hanibast livre à Németh et Vat le fruit de ses investigations de la nuit. Németh convoque Suphis Mer-sen-aki pour l’interroger sur les événements de la veille, comment il les interprète, et ce qu’il compte faire. Suphis Mer-sen-aki entend faire peser la responsabilité du sacrilège sur les Atonistes de la Terre Pure, qu’il hait de toutes ses forces, et tout particulièrement Thema Tena, mais Hanibast balaye ces accusations comme étant une fable : il affirme que le problème se situe à l’intérieur du Culte Épiphanique du Loa-Osiris, et évoque plus particulièrement la « déviance résurrectionniste ». Suphis Mer-sen-aki est bien obligé de reconnaître l’existence de ce courant tout récent, basé surtout à Memnon (même si les autres villes, en tout cas Nar-el-Abid et Cair-el-Muluk, ne sont pas totalement épargnées). Quand Németh lui demande ce qu’il compte faire, le Grand Prêtre explique qu’il a déjà donné des instructions à son clergé pour enquêter sur la dissémination de la secte, que ce soit dans les grandes villes ou dans les villages fluviaux, mais cela risque de prendre du temps avant de remonter jusqu’à lui. La Maison Ptolémée lui offre l’assistance des services de sécurité de Bermyl (qui, au vu des diverses informations qu’il reçoit, décide bientôt de se rendre à Memnon pour enquêter). Le Grand Prêtre, cependant, est inquiet, ce que perçoit fort bien Hanibast, qui parvient, avec l’aide de Vat Aills, à lui faire cracher le morceau : en fait de troubles, Suphis Mer-sen-aki redoute l’agitation potentielle de la Maison mineure Arat, plus fanatique que jamais depuis que la jeune mystique Bahiti a pris sa tête ; la Maison mineure avait de longue date réclamé un statut officiel de « police religieuse », que lui avait toujours refusé la Maison Ptolémée, préférant jouer la carte de l’œcuménisme, mais Suphis Mer-sen-aki redoute que les prétendus « moines-soldats » prennent prétexte de l’agitation religieuse, qu’elle soit atoniste ou résurrectionniste, pour agir sans même s’embarrasser d’en demander l’autorisation à la Maison régnante. Selon l’expression du Grand Prêtre, ils sont en effet « plus royalistes que le roi »… Le Grand Prêtre lâche cependant un indice qui pourrait peut-être aider les Ptolémée à faire pression sur Bahiti Arat : il sait de source sûre que, pour être intégriste dans les grandes lignes, la jeune dirigeante est cependant séduite, voire plus, par le courant minoritaire interne au Culte officiel défendant la cause de la déesse Isis…

 

De son côté, Bermyl reçoit comme prévu Nadja Mortensen. Leur joute à la balisette tourne plutôt à l’avantage de cette dernière, même si Bermyl ne se déshonore pas – alors qu’elle le taquinait sur sa bien piètre prestation à la cour de Kaitan, quelques années plus tôt… Ils évoquent alors les recherches de la jeune femme concernant la musique traditionnelle de Gebnout IV, notamment religieuse, qu’elle pense étudier, soit auprès des clercs de Nar-el-Abid, soit dans l’environnement a priori moins oppressant et plus ouvert de l’Université de Memnon. Bermyl, qui avait déjà envisagé de se rendre à Memnon pour son enquête, lui propose de l’accompagner (ou plus exactement de faire le voyage ensemble, il ne compte pas traîner avec lui cette femme au profil d’espionne impériale…).

 

Après le départ de Nadja, Bermyl rassemble des éléments afin de préparer son voyage à Memnon, et s’en entretient avec Hanibast. Quelque temps après, alors qu’il est de nouveau seul, un de ses hommes – un bon élément du nom de Taho – vient lui faire son rapport directement, sans passer par l’intermédiaire d’Elihot Kibuz. Des rumeurs l’ont fait tiquer, qui semblaient reprendre les injonctions exprimées par le sacrilège Ra-men-tau-neb dans la cour du Sanctuaire d’Osiris (il était présent) : dans certains quartiers de la ville, notamment les plus pauvres, on dit que des morts sont revenus pour partager leur sagesse…

 

À suivre…

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