CR Imperium : la Maison Ptolémée (06)
Sixième séance de la chronique d’Imperium.
Vous trouverez les éléments concernant la Maison Ptolémée ici, et le compte rendu de la première séance là.
(Tous les joueurs étaient présents, et incarnaient les personnages suivants : le jeune siridar-baron Ipuwer, sa sœur aînée Németh, le Conseiller Mentat Hanibast Set, l’Assassin – Maître sous couverture de Troubadour – Bermyl, ainsi que le Docteur Suk, Vat Aills.)
Németh et Vat se rendent sur Khepri, une des deux lunes de Gebnout IV, qui est louée à la Guilde Spatiale, ainsi que convenu. La courtoisie leur impose de se présenter tout d’abord devant Iapetus Baris, le Navigateur représentant la Guilde sur le marché-franc – il n’a plus rien d’humain, et se montre par ailleurs assez hautain, à son habitude. Il balaie bien vite les formules de politesse et autres questions d’étiquette avancées par Németh pour lui demander d’en venir au fait – il dit être au courant de ce qui préoccupe présentement la Maison Ptolémée. Németh change donc de méthode, et évoque clairement le Bene Tleilax, suspecté d’avoir joué un rôle dans l’agitation sur Gebnout IV, et demande au Navigateur s’il sait quoi que ce soit à ce sujet. Iapetus Baris, après avoir rappelé qu’il n’entend pas se mêler de la politique intérieure de Gebnout IV, se braque quelque peu, et lui demande s’il s’agit d’une accusation… Németh s’en défend, mais, en tournant encore autour des implications de la venue du Bene Tleilax sur Gebnout IV, elle évoque à demi-mots la connaissance éventuelle de ce fait par la Guilde, et les graves conséquences que ce fait pourrait entraîner, ce qui plaît encore moins à Iapetus Baris : « Ce n’est donc pas une accusation, mais une menace ! » Németh s’en défend à nouveau, et le Navigateur semble accepter ses « excuses » et se calmer. Elle continue cependant d’évoquer le Bene Tleilax, en rapport notamment avec son infiltration supposée à l’Université de Memnon, mais aussi quant aux rumeurs évoquant le retour de défunts – dont le précédent siridar-baron Namerta. Iapetus Baris se montre plutôt sceptique : pour lui, le Bene Tleilax est une sorte de croquemitaine, que l’on accuse quand on ne sait pas qui accuser… Il veut bien cependant se pencher sur les dossiers de la Guilde pour enquêter sur cette possibilité, mais en prenant bien garde de ne pas révéler les secrets de ses clients – et en se concentrant sur Khepri, non sur Gebnout IV. Németh demande alors à Vat d’intervenir ; le Docteur Suk demande au Navigateur la permission de mener son enquête sur Khepri – il la lui accorde –, mais aussi s’il a quelques noms à suggérer, des pistes éventuelles : là encore, Iapetus Baris met en avant le secret des transactions commerciales sur le marché-franc, et n’entend pas compromettre ses clients. En quittant leur hôte, Németh et Vat essayent de tirer des conclusions de cette rencontre houleuse ; tous deux pensent que Iapetus Baris est sincère quand il se montre sceptique à l’égard de l’implication réelle du Bene Tleilax (même si, par nature, il est impossible d’analyser son langage corporel comme on le ferait pour un humain lambda…), mais n’excluent pas la possibilité qu’il en sache en fait davantage qu’il n’a bien voulu le dire – sans aller nécessairement jusqu’à l’impliquer dans une « manipulation », possibilité qu’on ne peut cependant totalement écarter. Vat entend chercher Druhr sur la lune, à tout hasard, mais, pour Németh, la priorité est de s’entretenir avec Ra-en-ka Soris, le dirigeant de la Maison mineure spécialisée dans la contrebande de haute technologie, qui fait office d’interface entre les Ptolémée et la Guilde sur le marché-franc.
Bermyl hésite quelque peu sur la suite des opérations. Hanibast rentre à Cair-el-Muluk, mais l’Assassin entend régler quelques détails à Memnon avant de partir. Il aimerait se rendre à Nar-el-Abid, s’occuper lui-même de la Maison mineure Arat, au sein de laquelle il a infiltré son agent Taho – il leur est par ailleurs impossible de s’entretenir dans l’immédiat, du fait de la paranoïa habituelle de la secte de zélotes (Taho recontactera son supérieur dès que possible). Bermyl a aussi toujours en tête l’idée de contacter son camarade Gilf Tehuti, de la maison Kenric et disposant d’un siège à la CHOM, mais cela prendrait du temps et il vaudrait peut-être mieux qu’il s’en entretienne d’abord avec Németh et Ipuwer. Dans l’immédiat, cependant, il envisage de placarder des avis de recherche du portrait-robot de Druhr ; ce serait dans ses attributions de prendre cette initiative sans en référer à quiconque, mais il préfère quand même en demander l’autorisation à Ipuwer – le siridar-baron approuve cette méthode, suggérant par ailleurs d’offrir une récompense pour tout renseignement utile concernant cette « disparition inquiétante ». Bermyl agit ainsi : la campagne d’affichage se concentre surtout sur les alentours de l’Université de Memnon, mais l’Assassin prend soin de communiquer le portrait-robot à l’ensemble des services de police de la planète et envisage même de prolonger l’affichage sur Khepri – mais la situation sur la lune est différente du fait du contrat avec la Guilde, et cela demandera donc davantage de temps. Tout compte fait, Bermyl décide alors de se rendre à Heliopolis plutôt qu’à Nar-el-Abid : ce sera l’occasion de voir Apries Auletes, le chef notoirement corrompu de la police sur Gebnout IV, mais aussi, éventuellement, de se renseigner auprès de la Maison mineure Nahab, qui contrôle l’ensemble de la pègre sur la planète.
Hanibast Set est donc rentré à Cair-el-Muluk – en même temps que les étudiants « suspects » Satemi Pa-heb et Femi Iseret, qui sont mis au secret, même s’il est sans doute encore trop tôt pour en tirer quoi que ce soit de plus. Le Conseiller Mentat, lors de son voyage de retour, insiste à nouveau sur la nécessité de réévaluer la situation – il ne croit plus guère à sa première hypothèse, selon laquelle Druhr serait aux abois et éprouverait des difficultés à se cacher. Ipuwer l’approuve, et l’urgence est bien à ses yeux de trouver son « réseau de soutien » ; il faudra voir comment Bermyl gèrera cet aspect de l’enquête… Dans l’immédiat, Hanibast entend cependant accompagner Ipuwer dans une nouvelle expédition sur le Continent Interdit, afin d’enquêter sur les divers éléments relevés par le siridar-baron lors de son excursion en ornithoptère. En attendant que le jeune siridar-baron se réveille (c’est un amateur de grasses matinées…), Hanibast travaille les dossiers, notamment les images satellite de la Guilde, et s’entretient avec les pilotes qui avaient accompagné Ipuwer lors de ce vol de reconnaissance. Le Conseiller Mentat est intrigué par le bâtiment « antique » repéré lors de ce premier vol. Il entend par ailleurs se montrer prudent : pas question d’y aller en petit comité vulnérable… Et le jeune siridar-baron apprécierait sans doute de mener une troupe ! L’opération, ainsi, prend de plus en plus une tournure militaire – et s’il paraît inopportun de déployer une légion entière à cet effet, Hanibast et Ipuwer comptent toutefois s’y rendre avec plusieurs centaines d’hommes, histoire de prévenir toute mauvaise surprise. Une première vague abordera le secteur – avec Hanibast en son sein –, qui sera rejointe le lendemain par le gros de la troupe, commandé par Ipuwer. Les capacités militaires de la Maison autorisent ce déploiement exceptionnel, et permettent de l’effectuer sans délai. Ipuwer se montre pourtant très maladroit dans l’organisation de l’expédition… Mais les conseils judicieux d’Hanibast, qui s’était livré à une analyse poussée de la situation, permettent de la mettre sur pied avec une efficience et des précautions suffisantes, palliant les maladresses du siridar-baron.
Bermyl, avant de monter à bord d’un ornithoptère à destination d’Heliopolis, ordonne à ses services de garder un œil sur le Troubadour Impérial Nadja Mortensen – qui l’avait accompagné à Memnon. Il arrive à Heliopolis en fin de journée, et va tâter le pouls de la ville dans un bar non loin des quartiers de la Maison Ptolémée. Il n’en retire pas forcément grand-chose : la Maison mineure Nahab n’est évoquée qu’à demi-mots, pas tant par crainte que du fait que sa puissance dans cette ville en particulier tient de l’ordre des choses. Le cas d’Ahura Mendes, sans surprise, n’est pas évoqué une seule fois par les consommateurs, et il est douteux que l’information à ce sujet soit remontée jusqu’ici. La question du sacrilège à Cair-el-Muluk est pour sa part à peine mentionnée, et plutôt à la blague… Bermyl endosse sa couverture de Troubadour, et va s’entretenir avec le barman des rumeurs à propos de morts qui seraient revenus ; son interlocuteur en a eu écho, en provenance de Cair-el-Muluk – il dit savoir que la Maison Ptolémée n’apprécie guère ces on-dit, surtout ceux concernant Namerta, et cherche donc à faire taire les importuns… Bermyl, se doutant qu’il n’en apprendra guère davantage, va se promener dans le quartier Ptolémée, puis part se coucher.
Németh insiste pour qu’elle et Vat se rendent auprès de Ra-en-ka Soris, sur Khepri, avant toute chose ; elle demande à Vat comment il compte enquêter sur Druhr, et pense que c’est là l’étape suivante. Le dirigeant de la Maison mineure se montre courtois, à son habitude – et sa fidélité aux Ptolémée n’a jamais fait le moindre doute. Il dit avoir entendu parler de troubles religieux, mais ne pas y avoir vraiment prêté attention : « C’est du domaine de la Maison Menkara. » Vat évoque alors les questions strictement commerciales, et Ra-en-ka se montre disposé à les aider de son mieux. Quand le Docteur Suk l’interroge sur le trafic éventuel de technologies interdites ou suspectes, notamment tleilaxu, Ra-en-ka dit qu’il y en a effectivement, mais rien d’inhabituel – même chose d’ailleurs pour les rapports commerciaux avec Ix, par exemple : dans les deux cas, les intermédiaires sont de toute façon nombreux, pour éviter d’établir un lien direct qui serait préjudiciable à tous. Quand Vat évoque la possibilité d’un trafic de cadavres, Ra-en-ka se montre stupéfait… surtout dans la mesure où il ne voit absolument pas ce que l’on pourrait en faire ! Il a certes entendu quelques rumeurs mystérieuses sur les activités du Bene Tleilax touchant à la « manipulation des corps », mais pour lui ce n’est rien d’autre que le bruit de fond usuel du marché-franc, et il n’en sait pas davantage. Vat lui montre alors le portrait-robot de Druhr, qui n’évoque rien à Ra-en-ka : il ne voit certes pas tout le monde sur Khepri, mais n’a en tout cas pas été personnellement en relation avec elle ; le nom de Druhr ne lui évoque rien non plus, même s’il veut bien éplucher ses dossiers à cet égard. Vat insiste sur le fait que les troubles actuels, et notamment l’implication éventuelle du Bene Tleilax, pourraient nuire aux intérêts de la Maison mineure Soris autant qu’à la Maison Ptolémée. Ra-en-ka demande alors si les Ptolémée ont des instructions particulières quant aux accords commerciaux négociés sur Khepri qui pourraient éventuellement avoir un lien avec les Tleilaxu (et notamment un éventuel trafic de cadavres, le cas échéant), mais Vat ne s’engage pas sur ce terrain-là : pour le moment, il ne cherche que des informations – et Ra-en-ka lui certifie qu’il fera de son mieux. Vat évoque la possibilité que Ra-en-ka se rende sur Gebnout IV s’il apprend quoi que ce soit, mais Németh pense que cela ne serait guère discret… Même s’il y a le risque que leurs communications de Gebnout IV à Khepri soient interceptées. Mais que chercher, et comment ? Németh et Vat étant « reconnaissables », ils ne peuvent pas « s’infiltrer » d’une manière ou d’une autre, où que ce soit… Németh pense qu’il vaut mieux qu’elle rentre sur Gebnout IV – sans aller auparavant « remercier » Iapetus Baris, comme le suggérait Vat : elle n’entend pas faire preuve d’un excès d’obséquiosité… Vat, pour sa part, restera encore un temps sur place.
Ipuwer, avant de partir rejoindre Hanibast sur le Continent Interdit, a réglé avec Bermyl la question de la surveillance de leurs « invités » Ophelion – mais il souhaite ne pas impliquer le « Maître-Assassin » Kibuz, les agents déployés à cet effet doivent faire leurs rapports au seul Bermyl. Ipuwer s’entretient toutefois avec ledit Kibuz avant son départ, et lui demande de placer quelques-uns de ses hommes au sein des Atonistes de la Terre Pure, « ces clochards qui donnent une mauvaise image ! » Il s’agit pour le moment de les infiltrer, et, le moment venu, si jamais, de leur nuire par une agitation intempestive… Le siridar-baron demande aussi au « Maître-Assassin » ce qu’il pense des Ophelion ; Kibuz ne relève rien de particulier, et s’étonne qu’Ipuwer semble émettre des doutes, notamment, sur l’ami proche qu’est censé avoir toujours été Antonin Naevius… Les Ophelion sont depuis longtemps des « amis » de la Maison Ptolémée, et certains de leurs membres venaient bel et bien régulièrement sur Gebnout IV, traditionnellement, que ce soit pour négocier des contrats commerciaux ou, le cas échéant, des alliances matrimoniales – ainsi avec Németh… Ipuwer lui fait part de ses doutes quant à la situation présente et se demande s’il en a toujours été ainsi ; Kibuz lui répond que cette sensation d’insécurité provient sans doute de la toute récente encore accession au pouvoir d’Ipuwer, dans les circonstances que l’on sait… Puis Ipuwer monte à bord de son ornithoptère, accompagné par une troupe conséquente.
Bermyl, à Heliopolis, se lève avant l’aube pour inspecter quelques quartiers « louches » de la ville, aux mains des Nahab – il aimerait entrer en contact avec la Maison mineure sous un prétexte futile (acheter une arme), mais ceci n’est possible qu’aux plus bas échelons de la pègre (Ngozi Nahab et ses principaux serviteurs le reconnaîtraient instantanément pour ce qu’il est). Bermyl trouve ainsi un vendeur d’armes de bas étage, et négocie avec lui l’acquisition d’une arme de poing banale – il joue à celui qui ne sait absolument pas comment se déroulent ce genre de transactions, et prétend vouloir se venger de sa femme (le dealer lui dit qu’il ne veut surtout pas savoir quoi que ce soit à ce sujet…). Puis Bermyl cherche à prendre le grouillot par surprise en le menaçant de son poignard (l’arme achetée à l’instant n’étant bien sûr pas chargée)… mais rate complètement son coup. Le truand (qui ne porte pas de Bouclier Holtzmann) réagit à toute vitesse, et le combat s’engage. Bermyl joue de malchance et est bientôt contraint de fuir, redoutant que le dealer rameute de ses semblables – mais ce dernier le suit… Bermyl, alors, tente une nouvelle manœuvre pour déstabiliser son adversaire, et, cette fois, y parvient. Il le neutralise, s’assure que personne ne les a entendus, et lui colle au nez le portrait-robot de Druhr – mais le délinquant ne l’a jamais vue et n’en a jamais entendu parler… Bermyl le tue d’un coup de poignard en plein cœur, et s’assure de ne pas avoir laissé de traces avant de s’en aller, laissant le cadavre adossé à un mur dans une ruelle obscure…
Quand Németh rentre à Cair-el-Muluk, après une escale à Heliopolis, Ipuwer est toujours présent – en pleins préparatifs pour son expédition. Elle lui demande s’il veut qu’elle l’informe des résultats de ses recherches matrimoniales, mais il trouve le moment plutôt mal choisi… Il dit n’attacher de l’importance qu’à la bonne « génétique » de son épouse, entendant par là qu’il souhaite avoir un héritier mâle aussitôt que possible, et se fiche totalement du reste – il entend se retirer bien vite, cette vie de siridar-baron ne lui convient vraiment pas… D’ici-là, il fera le nécessaire, mais il n’a aucune ambition de nature politique et est parfaitement conscient de ses faiblesses en la matière. Mais, pour une fois ! il a présentement quelque chose d’important à faire, et s’en va donc, laissant Németh seule… Celle-ci veut bien, dès lors, accélérer les choses… mais continue de se méfier des Kenric, et de la « coïncidence » de l’arrivée des époux Drescii avec les troubles affectant récemment Gebnout IV.
Vat, sur Khepri, se plonge dans les dossiers du marché-franc – d’un maniement guère aisé, du fait de leurs complexes circonvolutions juridiques, notamment (Vat s’y perd à plusieurs reprises). Il s’intéresse tout particulièrement à des « conditions d’emballage particulières » – entendant par-là la cryogénisation ou « l’entropie nulle », par exemple. Il repère quelques dossiers pouvant se montrer intéressants à cet effet, mais qui demanderont à être étudiés dans le calme et minutieusement. Il s’interroge aussi sur d’éventuelles « substitutions de personnalité », ou du moins dans l’immédiat des « disparitions », mais ne trouve cette fois rien d’intéressant – les archives de la Guilde pourraient être plus utiles, mais y accéder sera problématique… Il ne trouve globalement rien renvoyant d’une manière ou d’une autre à Druhr. Il pense dès lors rentrer à son tour sur Gebnout IV.
Hanibast s’est donc rendu sur le Continent Interdit avant Ipuwer – avec un contingent plus restreint mais comprenant tout de même plusieurs centaines d’hommes. Il a ainsi pu constater les traces d’engins lourds sur les berges de la baie où s’accumulent les bateaux des morts – nombreux, mais certainement pas assez au regard d’un rite plurimillénaire, comme cela avait déjà été déduit. Un vague « chemin » s’éloigne de la baie pour mener au « temple » de facture délibérément archaïque qu’avait entraperçu Ipuwer en survolant la zone. Hanibast s’y rend avec des soldats d’élite, progressant prudemment, tandis que d’autres troupes inspectent la baie et montent le camp. Le bâtiment monolithe s’avère bien vite être un mausolée, aux dimensions gigantesques, abritant les dépouilles des membres essentiels de la Maison Ptolémée depuis des siècles, et même des millénaires. Les tombeaux de la première pièce, les plus anciens, ont parfois été un peu dégradés par l’écoulement du temps, mais il est impossible d’y relever des traces d’une quelconque activité récente. Hanibast progresse avec prudence, et en usant au maximum de ses capacités d’observation – sa parfaite connaissance de la généalogie des Ptolémée le guide jusqu’aux salles les plus reculées, où se trouvent les tombes les plus récente : il se dirige ainsi vers la tombe de Namerta… qui s’avère profanée (c’est la seule dans ce cas qu’il ait pu repérer dans l’ensemble du mausolée). Tout semble indiquer que la violation de la sépulture remonte à deux ans, immédiatement ou presque après le rite funéraire. Les soldats qui ont inspecté la baie, par ailleurs, ont repéré une anomalie : un des plus gros bateaux, où s’entassent les dépouilles des plus pauvres, a été complètement vidé de ses cadavres – qui se comptaient sans doute par centaines –, contrairement aux autres alentour ; là encore, cela remonte à un peu moins de deux ans.
Ipuwer arrive sur place à son tour, tandis qu’Hanibast et ses hommes ont déjà rassemblé les éléments précédents. Le siridar-baron, intrigué par les traces d’engins, aimerait dénicher l’endroit où se dissimulent ces derniers. Hanibast lui résume le résultat de ses premières explorations ; il explique qu’ils se sont fourvoyés et doivent réévaluer leurs hypothèses : tout indique qu’il y a ici une « population » qui s’occupe de récupérer les morts de la Maison Ptolémée, mais dans une optique religieuse et empreinte de respect – ils servent les morts. Mais il y a aussi une « autre faction », qui s’est emparée de cadavres, dont celui de Namerta mais aussi bien d’autres, avec un tout autre objectif en tête… Hanibast pense qu’il est nécessaire d’installer des troupes ici afin « d’attendre la proie », et Ipuwer l’approuve.
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