CR Imperium : la Maison Ptolémée (07)
Septième séance de la chronique d’Imperium.
Vous trouverez les éléments concernant la Maison Ptolémée ici, et le compte rendu de la première séance là. La séance précédente se trouve ici.
(Le joueur incarnant Hanibast Set, le Conseiller Mentat, était absent. Étaient présents le jeune siridar-baron Ipuwer, sa sœur aînée Németh, l’Assassin – Maître sous couverture de Troubadour – Bermyl, ainsi que le Docteur Suk, Vat Aills.)
Ipuwer s’amuse bien, dans cette expédition sur le Continent Interdit, loin du protocole et des obligations de Cair-el-Muluk... Il entend donc prolonger le séjour. Il organise la surveillance de la zone, et laisse au moins 500 hommes au Mausolée afin de le protéger – il insiste : ils ne doivent en rien le dégrader ! Il prévoit aussi le déploiement de « bunkers » sur la côte, qui doivent cependant rester discrets – à l’instar du campement de la baie, et de la piste d’atterrissage pour ornithoptères qui va avec. Il entend par ailleurs ramener des navires d’interception, qu’il souhaite dissimuler au milieu des bateaux des morts. Il requiert l’aide d’Hanibast à cet effet, et le Mentat lui est d’un grand secours – comme d’habitude ; toutefois, à terme, la situation précise de cette base dans un environnement passablement hostile pourra poser des problèmes de logistique, pesant encore plus sur la discrétion souhaitée, guère aisée à mettre en œuvre… Ipuwer ordonne enfin à ses hommes de « battre la campagne », afin de repérer la « tribu » qui s’occupe du Mausolée, ou un éventuel « matériel » laissé sur place par les pillards.
Bermyl, à Heliopolis, est enfin contacté par Taho, son agent infiltré au sein de la Maison mineure Arat à Nar-el-Abid. Il lui demande si la Maison a eu vent de l’assassinat d’Ahura Mendes ; a priori non, peut-être dans les échelons supérieurs de la compagnie, mais Taho n’y croit guère. Qu’en est-il de l’activité de la Maison Arat dans le nord de la planète ? D’après Taho, rien n’implique le Continent Interdit (là encore, il n’exclut pas que les rangs supérieurs de la Maison soient au courant de quelque chose qui lui échappe, mais en doute à nouveau – du fait du poids des interdits religieux) ; par contre, on trouve bien des zélotes, envoyés spécialement à cet effet, à Heliopolis, qui entretiennent la tension avec le campement des Atonistes de la Terre Pure emmenés par Thema Tena… et sont régulièrement tentés d’agir violemment. Le portrait-robot de Druhr a été transmis à la Maison – après tout censément garante de l’ordre public, même si elle crée souvent plus de trouble qu’elle n’en contient –, mais ça n’a débouché sur rien… Bermyl interroge alors son agent sur le culte d’Isis au sein de la Maison Arat ; Taho lui confirme qu’il y a une faction grandissante qui s’intéresse tout particulièrement à Németh, assimilée à la déesse ; avec des pincettes, il évoque une idée relativement répandue et quelque peu troublante : dès lors qu’Ipuwer est assimilé à Osiris et sa sœur à Isis, d’aucuns considèrent que le meilleur projet matrimonial pour le jeune siridar-baron (le peuple est conscient de la nécessité pour la Maison Ptolémée de lui faire épouser quelqu’un dans un délai relativement court, même s’il n’est probablement pas au courant des ambitions des Ophelion et Kenric à cet égard, pas plus que des recherches entamées par Németh auprès d’autres Maisons nobles)… serait d’épouser sa sœur, conformément à la légende : la possibilité de cette union consanguine séduit de plus en plus, même si elle n’a pas débouché sur une proclamation officielle ou une agitation intempestive. Or, au sein de la Maison Arat, la situation est à cet égard encore un peu plus compliquée : certains considèrent en effet, et au premier chef la dirigeante de la Maison mineure, que Németh n’est pas la véritable incarnation d’Isis, mais que ce serait Bahiti qui endosserait ce rôle – contre toute logique, l’idée n’est guère défendable ; et même si Bahiti est globalement respectée, on en rit plus qu’autre chose… mais certains ne prisent guère cet humour. Bermyl félicite Taho, et l’incite à continuer son bon travail ; il devrait élargir son enquête aux activités générales de la Maison Arat (son implication éventuelle dans la contrebande, son rôle de milice, ses rapports avec les autres Maisons mineures…), et approfondir le portrait psychologique et les ambitions de Bahiti. Taho le recontactera le moment venu. Bermyl fait remonter ce rapport aux autres personnages – mais Németh, la seule à se trouver à Cair-el-Muluk, en prend connaissance avant les autres.
Németh est intriguée par ce rapport… mais, à vrai dire, elle avait déjà songé, distraitement, à cette implication éventuelle du culte d’Isis ! Dans l’immédiat, elle a toutefois d’autres tureis à fouetter. Sans en référer à Ipuwer, qu’elle imagine de toute façon d’accord, elle contacte les autorités de l’astroport d’Heliopolis (théoriquement aux mains des Ptolémée, bien sûr, même si la situation particulière de ses liens avec la Guilde et le marché franc de Khepri implique dans les faits une direction plus ou moins bicéphale – surtout en matière de fret, c’est moins vrai pour le transport de passagers, qui intéresse ici Németh avant tout). Elle s’entretient ainsi avec le directeur Harsiesi, qui lui confirme tout d’abord que le portrait-robot de Druhr leur a bien été communiqué, et qu’il a été affiché – même dans le cadre de la police de l’astroport, il en réfère à Apries Auletes, le chef de la police pour l’ensemble de Gebnout IV, qui a ses bureaux à Heliopolis également. Németh informe cependant Harsiesi – qui s’en doutait quelque peu… – qu’il ne s’agit en fait pas d’une affaire de « disparition inquiétante » : Druhr est une dangereuse criminelle. Le directeur s’engage à faire des efforts en matière de surveillance des personnes (discrets et pas drastiques, il faut éviter tout excès), mais confirme bien à Németh que la situation est plus délicate pour les marchandises – la Guilde entre alors en jeu, et souvent aussi les différentes Maisons mineures de Gebnout IV, chacune avec son monopole… Németh contacte alors à nouveau Iapetus Baris – par nécessité diplomatique, à bien des égards, afin de l’informer des mesures de surveillance de l’astroport. Le représentant de la Guilde sur Khepri la fait attendre, comme toujours, et se montre inévitablement cassant… Németh entend le rassurer : ces mesures de police ne nuiront en rien au commerce. Elle demande cependant une fois de plus que la Guilde, si elle remarque quoi que ce soit d’ « inhabituel », le lui communique – dans leur intérêt commun… Németh s’apprête alors à partir pour Nar-el-Abid, afin notamment de s’entretenir avec sa mère, Dame Loredana, qui a pris sa retraite auprès de ses sœurs du Bene Gesserit.
Vat Aills, de son côté, rentre à Cair-el-Muluk, en passant par Heliopolis. Il a pris avec lui bon nombre de documents relatifs à la contrebande sur Khepri – des dossiers complexes et touffus, dont la lecture est rendue plus difficile encore par leurs précautions juridiques et autres circonvolutions langagières. Les étudier lui demande du temps – il lui faudra sans doute encore deux ou trois jours de recherches pour y dénicher quelque chose de concret –, mais il a le sentiment d’être sur une piste. Il n’y consacre cependant pas tout son temps, et demande à tout hasard aux autres PJ s’ils pourraient avoir besoin de ses services – Bermyl ne l’exclut pas : la question du trafic de cadavres, ou du moins d’organes, qui le préoccupe tout particulièrement, pourrait bénéficier de l’apport technique du Docteur Suk… qui envisage par ailleurs de continuer son étude des drogues « à zombies ».
Ipuwer, toujours désireux de joindre l’utile à l’agréable, envisage de se livrer à une partie de chasse dans la région de la baie (qui serait tout autant une expédition de repérage), avec un véhicule terrestre, et en étant accompagné de trois bons éléments seulement – il ressent le besoin d’observer et tuer la faune locale, après les réunions quant à l’établissement du camp, qui se sont révélées presque aussi pesantes que celles de Cair-el-Muluk… Il contacte néanmoins sa sœur auparavant – lui vantant d’emblée la splendeur de ce qu’il sait désormais être le Mausolée des Ptolémée. Németh lui parle des mesures de sécurité à l’astroport, puis évoque le rapport de Taho – essentiellement ce culte fondé sur leurs personnes, et la suggestion fantaisiste de leur union incestueuse… Németh dit trouver tout cela ridicule. Pour Ipuwer, les Arat sont tout simplement fous, et cette Bahiti ne lui plait décidément guère… Il faut qu’ils se tiennent tranquilles ! Le frère et la sœur louent en tout cas le travail de Bermyl. Ipuwer évoque l’idée, qui lui a traversé l’esprit, que les responsables des profanations de sépulture disposent peut-être d’un laboratoire sur Gebnout IV, afin de traiter les cadavres… Mais, pour le moment, il va chasser ! Németh, hâtivement, lui confie qu’elle va rendre visite à leur mère, et demande à Ipuwer s’il a quelque chose à lui transmettre ? Son affection, et le respect dû par tous à leurs parents… La conversation s’achève là et, en dépit des remarques d’Hanibast, qui craint pour la sécurité du siridar-baron, ce dernier quitte le camp à la tombée du jour, avec trois hommes…
Bermyl se rend au quartier-général de la police d’Heliopolis, à l’improviste : il ne veut pas laisser à Apries Auletes, notoirement corrompu, la possibilité de dissimuler quoi que ce soit ou préparer autrement sa réception. Le général se montre aussi mielleux qu’à son habitude… Bermyl l’interroge quant aux éventuelles activités « inhabituelles » de la Maison mineure Nahab, et plus largement sur les questions de contrebande ; il évoque aussi bien vite l’idée d’un trafic de cadavres, ce qui étonne le chef de la police – lequel a cependant eu vent des rumeurs quant au retour des morts. La Maison Nahab serait-elle impliquée dans ces rumeurs ? Probablement pas – du fait de la thématique religieuse, Apries Auletes chercherait plutôt du côté des Maison Arat et Menkara (il fait d’ailleurs allusion à un conflit latent entre les Nahab et les Menkara). A-t-il des prisonniers de ces Maisons dans ses geôles ? Pas de Menkara – ça serait vraiment une première –, mais des Nahab, oui, bien sûr : pour l’essentiel du menu fretin, qui passe quelque temps derrière les barreaux pour faire plus ou moins illusion… Pas de dirigeants, par contre : ça irait contre l’accord immémorial entre la police et la pègre aux mains des Nahab – les agents d’Apries Auletes s’exercent au niveau de la rue… Bermyl souhaiterait s’entretenir avec un prisonnier « coopératif », et d’une stature juste un brin plus conséquente : Apries Auletes avance alors le nom de Si-Mouth, qui effectue présentement son séjour annuel dans les cellules… Avant de le rejoindre, Bermyl demande cependant au chef de la police si le portrait-robot de Druhr a permis de dégager des pistes intéressantes, mais ce n’est pas le cas – tout au plus de fausses déclarations, pas crédibles un seul instant… L’Assassin demande enfin ce qu’il en est des Atonistes de la Terre Pure ; Apries Auletes sait que Kibuz, le Maître-Assassin officiel, y a infiltré de ses agents, mais ça n’a pas eu de conséquences pour le moment – il confirme que le problème à cet égard réside surtout dans les ambitions de « police religieuse » de la Maison Arat. Bermyl va alors interroger Si-Mouth. D’emblée, il le transfère dans une cellule plus austère, ce qui inquiète quelque peu le détenu : « On a un accord ! » Mais Bermyl lui affirme qu’il n’est pour sa part lié par aucun accord… Il l’interroge sur les activités récentes de la Maison Nahab, et lui demande bien vite s’il sait quoi que ce soit à propos d’un trafic de cadavres. « C’est quoi cette connerie ? » Lui dit n’en rien savoir, peut-être que ses patrons seraient au courant, mais il insiste sur « l’accord » passé avec la police : « Je dois sortir dans trois jours ! » Bermyl contacte alors devant lui Cair-el-Muluk, demandant la préparation d’un cachot approprié pour un témoin récalcitrant… Puis il montre à Si-Mouth le portrait-robot de Druhr ; le criminel lui demande si ça serait « une de leurs filles », Bermyl n’exclut pas cette possibilité, mais ça ne dit a priori rien au criminel. Bermyl revient alors à l’idée du trafic de cadavres ou d’organes (Si-Mouth lui faisant la remarque que ce n’est pas la même chose, et qu’un tel trafic pourrait amener à prélever des organes sur des sujets vivants – qui ne le restent guère longtemps, certes). Si-Mouth connaît-il quelqu’un qui saurait mieux comment ça se passe ? Le détenu, un brin gêné, finit par lâcher le nom d’une certaine Akela, assez haut placée – il ne la connaît pas vraiment (lui s’occupe essentiellement de drogue et d’armes…), mais, si quelqu’un au sein de la Maison Nahab peut avoir des informations à ce sujet, ce sera elle. Bermyl embraye sur la contrebande de technologie, mais Si-Mouth affirme que c’est là le domaine des Soris, et que les Nahab n’y touchent pas. Il ajoute cependant qu’il y a des tensions entre la Maison Nahab d’une part, et les Maisons Soris et Menkara d’autre part ; pour lui, la responsabilité en incombe à « cette salope de Soti Menkara », à l’en croire bien plus puissante que ce qu’elle veut bien en laisser paraître… « Cette connasse » se rapproche des Soris « juste pour faire chier Nahab ». Si-Mouth se montre très étonné de la tournure de l’interrogatoire, mais Bermyl le laisse en plan – il entend cependant le garder sous le coude, et le laisser dans ce cachot à part au cas où. Avant de quitter les lieux, Bermyl ordonne rapidement à Apries Auletes de renforcer la surveillance du camp des Atonistes de la Terre Pure, il ne faut surtout pas que la situation dégénère…
Németh est arrivé à Nar-el-Abid. Elle se rend à la Maison des Sœurs, où réside sa mère, Dame Loredana. Németh a un rapport particulier avec elle : il y a de l’affection (elle était sa préférée), de la culpabilité (à cause du fiasco de son mariage avec un Ophelion), du respect bien sûr, mais Németh entend aussi, et de plus en plus avec les responsabilités qui lui incombent, affirmer son autonomie… Sa mère la salue par automatisme – ses yeux sont tristes et fatigués. Németh lui demande son aide – du fait de sa place au sein du Bene Gesserit, mais tout autant de son statut particulier. Peut-elle l’éclairer quant au positionnement de l’ordre par rapport aux troubles de Gebnout IV ? Dame Loredana reste peu réceptive ; Németh peut déterminer qu’elle n’est pas droguée, et que cela ne provient pas de son conditionnement (à vrai dire, ce comportement est même à la limite de la contradiction avec l’éducation Bene Gesserit), mais Németh parvient bel et bien à percer un trouble chez elle, qui échapperait sans doute à tout autre. Sa mère baisse les yeux quand elle évoque le retour éventuel de Namerta… Loredana lui dit qu’elle a bien conscience que Németh n’a pu bâtir une relation similaire, mais qu’elle a pour sa part bel et bien appris à aimer Namerta, et à le regretter ; aussi ces rumeurs l’attristent-elles, et la choquent même un peu – mais aussi, sans doute, parce qu’elle a bien conscience qu’elle voudrait y croire… Németh détourne la conversation, en évoquant désormais la question du culte d’Isis ; y a-t-il une manipulation derrière tout ça ? Dame Loredana n’y croit guère – et affirme qu’elle a elle aussi eu vent de rumeurs semblables quand elle était l’épouse du baron. Mais pourquoi cela perturbe-t-il Németh ? Celle-ci commence alors à évoquer le sacrilège de la Fête d’Osiris, mais s’interrompt – sa mère s’en rend compte, mais laisse faire. Németh reprend plus globalement sur les craintes de troubles religieux, avant de bifurquer une nouvelle fois, sur la venue de leurs visiteurs Ophelion, et notamment de Cassiano – que sa mère qualifie sans l’ombre d’une hésitation de « porc », et sa présence l’attriste ; ce n’est toutefois pas à elle d’en juger, et la bienséance diplomatique s’impose… Németh lui confie alors que c’est en fait Lætitia Drescii qui importe dans le petit groupe, et lui fait part de la question des projets matrimoniaux pour Ipuwer – elle est concernée, en tant que « mère » (Dame Loredana lui fait remarquer combien elle a eu du mal à avancer ce mot tout simple… « Est-ce si difficile à prononcer ? »). La Bene Gesserit se dit « fatiguée par le marché au bétail matrimonial »… et glisse une autre pique, supposant qu’il en va de même pour sa fille. Celle-ci ne se laisse cependant pas démonter, et poursuit : leur venue à ce moment précis est-elle une coïncidence, ou faut-il y subodorer quelque chose d’autre ? Peut-être, ou pas… On est tellement tenté, à un tel niveau de responsabilité, de voir des complots partout… Lætitia n’a fait qu’émettre de vagues suggestions en faveur d’une alliance avec les Kenric, malgré leurs relations tendues… Ils agissent forcément dans leur intérêt, mais les Ptolémée tout autant ; est-il possible de définir un intérêt commun ? Dame Loredana en doute… Németh entend cependant la solliciter pour améliorer les relations entre la Maison Ptolémée et le Bene Gesserit – elle est persuadée que les sœurs ont bien des choses à lui apprendre, notamment au travers de la Missionaria Protectiva… Sa mère lui fait remarquer qu’elle ne s’est pas toujours montrée aussi respectueuse avec le Bene Gesserit ; Németh le concède, mais « le passé est le passé », et elle est toute dévouée à la cause de la Maison Ptolémée – Loredana lui suggère cependant de ne pas se sacrifier pour quelque cause que ce soit, ça n’en vaut jamais la peine… Elle intime enfin à sa fille de lui communiquer tout ce qu’elle pourra apprendre au sujet des rumeurs concernant son père et ceux qui les propagent… Németh la quitte, et cherche alors à voir la Révérende-Mère Quibailah Amari.
Ipuwer est un chasseur habile, et son excursion le comble – il a notamment abattu plusieurs « fennecs » adaptés à l’environnement de Gebnout IV. Alors qu’il envisage d’y mettre un terme et de retourner au campement de la baie, il aperçoit une silhouette féminine à une centaine de mètres derrière lui, vêtue à la touareg, le visage enrubanné de noir ne laissant paraître que ses yeux – qu’il devinera mouillés en l’approchant –, et ceinte d’une grande cape aux teintes de sable. Sans l’ombre d’une hésitation, Ipuwer s’approche d’elle, restant cependant à bord de son véhicule – le trouble de la femme est palpable. Il la salue poliment. « Sire, vous êtes si bon… », lui répond-elle. Ipuwer, s’étonnant de la présence de quiconque en ces lieux censément interdits, et lui demande si elle est une Atoniste. La femme tombe à genoux, sort son épée qu’elle laisse tomber devant elle : « Je suis la gardienne, et n’ai pas su garder… » Ipuwer lui dit que sa famille ne savait rien de l’existence de ce Mausolée, mais dit croire qu’elle a accompli un bon travail. Il lui demande si elle est seule. Elle lui répond négativement, parlant de ses « sœurs », mais pour dire aussitôt qu’elles « n’étaient pas assez nombreuses »… Ipuwer la fait monter à bord de son véhicule et la ramène au camp.
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