CR L'Appel de Cthulhu : Arkham Connection (04)
Quatrième séance de la campagne de L’Appel de Cthulhu maîtrisée par Cervooo, et premier compte rendu détaillé. Vous trouverez les précédents comptes rendus ici.
Tous les joueurs étaient présents : le bootlegger Clive, l’homme de main Johnny « La Brique », la flingueuse Moira, le perceur de coffres Patrick, et ma « Classy » Tess, maître-chanteuse.
Plusieurs d’entre nous étaient sévèrement amochés après les derniers événements… Nous avions besoin de soins, que pouvait nous prodiguer le Dr. East – un médecin planqué dans une ferme à l'ouest d’Arkham, habitué de ce genre de travaux, discret, mais assez anxiogène… Moira, Patrick et moi sommes allés le voir ; nous n’avons pas forcément beaucoup récupéré, mais les risques d’infection ne sont plus une menace.
Je me lance dans des recherches correspondant sans doute davantage à mon profil, en me focalisant sur Hippolyte Templesmith et Todd Newell. Pour cela, je commence à écumer la presse. Le Scoop de Boston est le seul magazine « people » de la région (les journaux d’Arkham sont très posés). Je fouille dedans pour trouver des éléments sur Templesmith : il y a quelques années seulement, il apparaissait très timoré sur les photos de gala, etc. La presse à scandales faisait d’ailleurs des blagues sur sa virginité supposée ; il a beaucoup changé depuis, gagné en assurance… Il vient d'une famille pionnière de Boston, des puritains riches et influents. Je récupère l'adresse des parents, Jacqueline et Harold Templesmith, à Boston.
Clive et Johnny cherchent le clochard bibliophile Harvey afin de l’interroger sur la pierre que « La Brique » a dénichée dans l’entrepôt. Ils hésitent à aller dans un foyer ou à patrouiller dans la rue… Ils le voient cependant sortir d’une soupe populaire, avec sa charrette de bouquins.
Patrick pour sa part s’intéresse à Locke & Key à Martin’s Beach, entre Arkham et Kingsport, et propose à Moira de s’y rendre. Elle accepte, et ils partent dans la voiture de Patrick. C'est un coin plutôt pauvre, anciennement touristique mais décrépit, avec quelques maisons riches isolées cependant…
Je veux activer mon réseau (de femmes de ménage) sur Templesmith et Newell. Pour ce dernier, je vais voir mon ancienne collègue Carol, dont je sais qu’elle a travaillé pour sa famille. Elle vit dans un quartier pourri, tenu par les Irlandais, avec un tout petit « Chinatown »… J'y croise une autre collègue, Abbey. Carol est contente de me revoir, Abbey autrement plus méfiante voire carrément antipathique en raison de mon ascension sociale. Les Newell ont viré Carol il y a quelque temps, sous une fausse (pour une fois ?) accusation de vol… En fait, ils avaient trouvé une femme de ménage moins chère…
« La Brique » montre la photo de la pierre à Harvey. Clive lui file 5$ d'avance, il va se renseigner – rendez-vous à midi dans un restaurant. Entretemps, « La Brique » va à l'hôpital (pour y retrouver Franklin).
Patrick et Moira arrivent dans une casse à bateaux, « Locke & Key, armateurs de plaisance », à côté d’anciennes installations touristiques ; il y a une boutique, où ils pénètrent. Moira dit à la secrétaire (Allison Locke) que leur bateau a été éperonné par un autre (celui d'Innsmouth), qu'ils ont retrouvé échoué plus loin, avec la facture de rénovation à bord ; ils recherchent le propriétaire pour obtenir réparation. Pourquoi ne sont-ils pas passés par la police ? Patrick dit qu’il vaut mieux parfois la laisser en dehors, avec un gros sous-entendu… Moira donne la facture à la secrétaire, qui va fouiller dans ses dossiers. Un homme (Alan Locke) pénètre par la porte arrière et lui dit de s’en aller (c'est visiblement sa fille), il prend la suite. Il demande à Patrick ce qu’il peut faire pour eux. Patrick raconte la même histoire que Moira. Le type est gêné, il tremble un peu... Il veut s’assurer que ça n’atteindra pas sa fille… Patrick lui fait une « promesse irlandaise ». Qu’est-ce qu’il y gagne ? Il leur dira ce qu’ils veulent savoir, mais ils se barreront ensuite pour ne plus jamais revenir : un jeune homme, 20-30 ans, « Robert » (pas richard mais qui travaillait pour un richard), est passé avec une centaine de dollars, pour un bateau en très sale état à retaper (coque extérieure, moteur) ; Locke y sentait une « puanteur d’étrangers », avant de préciser : « Innsmouth, si vous voyez ce que je veux dire... ». Une « sale gueule d’Innsmouth » est venue chercher le bateau retapé plus tard. Locke ne veut plus avoir affaire à eux.
Chez Carol et Abbey, je joue à la grande sœur/modèle, en glissant quelques allusions féministes/anarchistes, façon conscience de classe, émancipation, ce genre de choses, surtout pour gagner Abbey à ma cause. Elle est visiblement touchée… mais je devine une colère retenue, et mon discours n’arrange rien. Elle me dit enfin qu'elle était à l'enterrement de mon mec, et me demande où j'étais, moi, après, avec une certaine rancœur... Carol commence à parler : Todd Newell est un petit con, il s’amusait à se battre avec les voisins, et gagnait généralement – il l’avait même frappée elle, gratuitement… Abbey, avant d'en dire plus ou de laisser Carol poursuivre, me dit qu'elle a un ex qui l’emmerde… Elle me donne son adresse : Ed(ward) Beekman claque souvent son pognon dans un speakeasy de merde (j'en obtiens l'adresse également) ; elle dit qu’elles pourront me renseigner quand je reviendrai en ayant réglé le problème… Je leur demande si je peux les aider autrement – travail, ce genre de choses ; Abbey, moqueuse voire méprisante, parle de bijoux... Je préfèrerais quelque chose façon davantage « émancipation » ; mais, si ce ne sont pas des bécasses, ce discours les laisse un peu perplexes…).
Clive et « La Brique » arrivent à l'hôpital, ils cherchent un peu puis aperçoivent Franklin accroupi, qui essaye de forcer la serrure d’une voiture… La conversation entre Clive et Franklin est tendue, surtout quand Clive mentionne la mère du gamin, qui se montre alors très agressif. Clive sort même son flingue… Franklin avance doucement, pose son front contre le canon… « La Brique » les écarte… Clive range son arme, mais dit qu’il espère ne plus croiser Franklin… Il s'en va, rendez-vous avec « La Brique » et Harvey au restaurant à midi. « La Brique » part avec Franklin, tandis que Clive reprend sa bagnole (il va chez moi en attendant…). « La Brique » cherche un flingue pour Franklin, et lui obtient un .38 ; mais Franklin lui demande aussi un shotgun, il dit être efficace avec – « La Brique » lui en fournit un aussi… Il lui fait par ailleurs son « éducation », lui disant notamment qui il ne faut pas faire chier (les Italiens, Big Eddie…).
Patrick veut en savoir davantage et reste dans la boutique. Locke sait qu’ils sont du Milieu. Patrick dit le nom de Danny O’Bannion… Locke le connaît. Patrick prétend que Moira est la copine du « parrain »… Le bluff passe sur le coup… Patrick : « Faudrait pas qu’on se rende compte que tu as oublié de dire certaines choses… » Il menace même de faire sauter la boutique ! Locke craint pour sa boutique et sa fille… Il jure qu’il n’en sait pas davantage, il n'y a même pas de dossier client (le type a payé en liquide, pour Innsmouth). Il est a priori sincère, et exprime une empathie angoissée pour sa fille. Il connaît peut-être quelqu’un qui pourrait les aider ? Mais Patrick et Moira s’en vont sans information supplémentaire. Dehors, il y a un vieux, dans la casse (c'est Doug Locke, le frère d’Alan, ils l'apprennent plus tard), et ils vont l’interroger. Il s'exprime dans un sabir incompréhensible… À un moment, il attrape Moira et s’éloigne avec elle, Patrick les suit. Il montre une vieille coque de bateau, avec un sceau en vieux fer forgé représentant une étoile avec un œil à la pupille enflammée au milieu : « ‘smouth ! ‘smouth ! ‘smouth ! » Allison arrive discrètement et tapote l’épaule de Patrick : elle lui dit que son père est un peu borné, qu’il ne sait pas saisir les occasions, qu’il a une fierté mal placée… Elle offre quant à elle ses services (pas pour du transport, mais éventuellement pour des rénovations, ou s’il y a des choses à « enterrer » dans la casse…), ajoutant que son père part bientôt à la retraite ; son oncle (Doug) a pété les plombs depuis un naufrage… Le sceau était pour les gars qui allaient pêcher près d’Innsmouth, ils disaient que ça les protégeait… Patrick et Moira retournent à la voiture, et repartent pour Arkham.
Avant de m'en aller de chez mes collègues, je demande à Abbey si elle a une photo de Beekman : non, mais elle me le décrit précisément. Je leur dis que je cherche également des renseignement sur un autre pigeon : Hippolyte Templesmith ; je les fais un peu rêver, là (surtout Carol)… Je retrouve Clive devant chez moi, il me parle (en restant vague) de son altercation avec Franklin, j’essaye de calmer un peu le jeu mais Clive n'est pas réceptif... Je lui parle de ce que j’ai appris sur le passé récent de Templesmith, j'envisage une sorte de « planque » non loin de sa résidence, il faudra peut-être lui rendre visite plus tard – voire à ses parents à Boston… On arrange un rendez-vous de tous chez moi plus tard dans la journée.
Clive rejoint « La Brique » (sans Franklin...) et Harvey au restaurant. Clive demande à son collègue s'il s'est débarrassé du « petit merdeux » : non… et il compte encore l’héberger… et il l’a même engagé à son compte ! Il y a du coup une certaine tension… Ils retrouvent cependant Harvey, qui en profite pour se gaver… La photo lui a fait penser à deux personnes, dans le domaine de l'ésotérisme, de l'occultisme ; il parle de trois bouquins potentiellement liés :
- Le premier, il l'a vendu à un étudiant, « Mortimer », qu'il n'a pas revu depuis : un livre sur Goody Fowler, avec des sortilèges...
- Le deuxième avait des références autant mystiques que scientifiques (espace-temps, mathématiques avancées...) ; il l'avait vendu à Andrew Stuart de l'Université Miskatonic, un chercheur en mathématiques appliquées qui tenait aussi un club d'astronomie ; il a disparu depuis, et sa maison a été détruite, conformément à son testament...
- Le troisième, il l'a toujours, et le présente comme une rareté, un manuscrit ésotérique en vieil anglais – dans les 300 pages, titre pas lisible, une retranscription venant d’Arkham sur des faits paranormaux, des sortilèges, on y trouve des symboles pas identiques mais similaires à celui de la photo… Une belle pièce, Harvey insiste... Clive offre de le loger un certain temps, proportionnel à la valeur du livre ; Harvey dit qu'il faudrait le faire expertiser à l’Université ; ça doit valoir dans les 50 ou 100 $... Clive lui offre trois mois de logement dans un hôtel pas trop miteux ; Harvey s'empresse d'accepter, puis en rajoute, demande quatre mois... Clive est d'accord, il va lui trouver un hôtel.
Je vais à l’adresse de Beekman, dans un quartier peu moins pourri que chez mes copines... Il y a des gamins en bas, dont une fillette futée qui a de toute évidence de l'ascendant sur le garçon ; elle dit qu'elle veut une mèche de mes beaux cheveux... Je lui fais une promesse vague, elle me « révèle » que Beekman laisse sa clé sous le paillasson... mais qu'il est là de toute façon… Je ne lui donne pas de mèche de suite. Je devine qu'elle me prépare un mauvais coup... Je monte au troisième étage, prend la clé sous le paillasson, mais Beekman est bien là, en train de cuver, dans un appartement sordide puant la bière et le vomi. Je trouve dans le salon une photo de lui et Abbey, datée de plusieurs mois, dont le verre est brisé (probablement parce qu'il l’a fracassée sous le coup de la colère…) ; je m'en empare, et vais dans la chambre où je l’entends ronfler…
Clive et « La Brique » ne peuvent pas lire le livre eux-mêmes, il va falloir le donner à quelqu'un... « La Brique » avance le nom de Trevor, mais Clive n'est pas convaincu (d’autant que Trevor n'est probablement pas compétent)… Clive feuillette le livre, il y a des illustrations « magiques », des retranscription de procès de sorcellerie ou de lycanthropie, le prénom « Goody » y apparaît, Arkham sous une orthographe ancienne, et effectivement des symboles similaires mais pas identiques à ceux de la pierre.
Patrick et Moira rentrent à Arkham, et retournent devant chez moi.
Dans la chambre de Beekman, je trouve des brouillons de lettres d’amour à destination d’Abbey, qui se finissent par des insultes... Je lui balance le contenu de son pot de chambre à la gueule, il se réveille. Il récupère lentement, et se montre agressif, ce qui lui vaut une démonstration de mon Légendaire Coup de Genou dans les couilles. Je lui dis d’arrêter de faire chier Abbey, le menace par rapport à mes relations, évoquant même O'Bannion ; il dit et répète qu’il arrêtera, mais je sais qu'il me ment… et devine qu'il pourrait se montrer dangereux, du genre à tuer Abbey avant de se suicider... En bas, la gamine me tendait une embuscade avec son copain (armé d'une barre de fer !), je m'en rends compte, je la sermonne, elle dit que « Mortimer a raison de dire que les adultes mentent toujours » ; je vais à ma voiture, je lui coupe une mèche de perruque et la lui jette, elle me balance en retour un chat à la gueule (j’esquive...) et s’en va en courant et en riant…
On se retrouve tous chez moi, vers 14h. Clive et « La Brique » parlent du livre, Patrick et Moira de ce qu'ils ont trouvé à Locke & Key. Je parle de mes « contacts » à l’université, pour le livre (notamment le bibliothécaire amouraché que j’avais rencontré lors du préambule), et décide d'y aller. Je rapporte mes quelques informations sur Templesmith et ses parents, évoque aussi mon altercation avec les gamins en bas de chez Beekman (peut-être aussi le nom de « Mortimer » ? Pas sûr, je ne fais probablement pas le lien, il y a beaucoup de Mortimer, après tout...). Clive et Patrick envisagent une planque près de chez Templesmith, je pourrais les rejoindre le soir... Mais d’abord ils vont tous (sauf moi, donc) chez Drexler. Quelqu’un toque à ma porte peu avant notre départ – c'est Seth, un type aux cheveux longs qui fait passer les messages du crime organisé irlandais : il parle d'un des bars clandestins, en manque d’alcool, mais le patron a sorti son stock personnel pour la cérémonie d'enterrement de Neil O’Malley (un type qu'on connaissait dans le Milieu, qui s'occupait d'armement, de réparations…) ; il ajoute qu'on n'a pas trop l’occasion de s’amuser, avec Big Eddie… On peut y passer si jamais. Avant de partir, je m'entretiens en privé avec La Brique : je sais que Beekman n'est pas fiable, et probablement dangereux ; pourrait-il le supprimer discrètement ? Ce n'est pas vraiment mon rayon, et j'hésite...
Les autres vont à l’adresse de Drexler. Ils mettent un peu de temps à trouver l'immeuble. Ils tombent sur un « concierge », qui leur dit qu’il a payé – mais ils ne sont pas venus pour ça… Il leur dit que l’appartement de Drexler a été loué à plusieurs personnes depuis (ça fait quelques mois)… Rien de plus. Ils décident alors d'aller voir les parents de Bridget (une petite fille croisée tout d’abord dans le préambule, et que « La Brique » a revue, en pleine nuit, non loin des docks où nous autres enquêtions quant au bateau d’Innsmouth et l’entrepôt où il avait déchargé sa cargaison ; la fillette, accompagnée d’autres enfants, s’amusait avec un cadavre humain !).
Avant de voir le bibliothécaire, je parcours le livre vendu par Harvey pour m’en imprégner et pouvoir en causer un minimum. Je le situe vers 1700, 1720. J’y trouve bien des comptes rendus de procès de sorcellerie, de lycanthropie, croise le nom de Goody Fowler, les symboles effectivement proches de ceux de la pierre… Je rentre dans la bibliothèque, reconnais une bibliothécaire, assez stricte, la plus proche du comptoir d’accueil – et, plus loin, celui dont je m’étais attiré les faveurs (Stanley – j’avais oublié son nom, mais le lis plus tard sur son badge...). La bibliothécaire m’interpelle, l’autre a l’air un peu gêné, un peu apeuré ; elle me demande ma carte, mais j’en avais fait la demande auprès de son collègue (à mon nom) ; la bibliothécaire me donne le sésame, et je tâche de m’entretenir avec son collègue… Mais Stanley me fuit visiblement, il va dans la réserve, il m’évite ; je m’installe non loin, guette le passage, l’accoste quand il ressort enfin, alors qu’il s’enfuit dans un rayonnage ; il est troublé (sans doute par son audace antérieure, sa tentative de m’inviter à l’opéra), mais je le mets en confiance et lui montre le livre pour expertise, etc., en me présentant comme une dilettante poursuivant ses études sur des sujets assez proches de ceux dont je lui avais fait part la dernière fois... Je joue la carte professionnelle essentiellement, avec juste un tout petit peu de flirt pour la forme, mais pas au point de le mettre mal à l'aise. Il se montre très intéressé par le livre, mais l’expertise et la transcription demanderont du temps (il parle même de plusieurs mois...) ; je lui dis que c'est assez pressant, il me dit qu'il va profiter de ses congés, et me tenir au courant de ses avancées régulièrement (il a mon adresse et mon téléphone).
Les autres se rendent à la maison de la famille de Bridget McConnelly (sauf « La Brique », qui s’en va pour « une affaire perso », d’autant que les parents de Bridget pourraient le reconnaître…). Une femme, Irene, dans les 45 ans, leur ouvre – c’est la mère de Bridget. Clive se présente sous le nom de « Howard Jones », et ses collègues « Edward Cherry » et « Steffie Poole », d'une association de protection de l’enfance ; il dit qu'ils ont eu un signalement d’une petite fille qui pourrait être Bridget. « Bridget ? Vous êtes au courant ? » Irene est intriguée, elle les accueille à l'intérieur. Bridget leur cause des problèmes en ce moment, oui… Mais comment en ont-ils entendu parler ? Ils demandent des détails : elle a fait l’école buissonnière, elle est déjà revenue avec du sang sur les mains et disait fièrement s’être battue, elle est sortie plusieurs fois la nuit… Ils essayent de la garder dans sa chambre, mais les baffes et les prières n’y changent rien… Clive parle de la placer éventuellement dans un établissement, ce qui effraie Irene ; il tente de la rassurer. Est-ce qu’ils veulent la voir ? Ils vont à l’étage. Sa mère l’appelle fermement, pas de réponse, elle déverrouille la porte. La chambre semble vide. La fenêtre est fermée (de l’intérieur). Elle n'est pas sous le lit, pas dans le placard non plus. Clive soulève le tapis, y trouve deux lèvres humaines d’un rouge violacé… Patrick remarque qu'il y a un trou de souris sous l’armoire, quelques taches de sang… et des choses étranges, qui le perturbent : des empreintes de pattes d’un gros rat, avec des griffes, mais aussi avec des nuances physiologiques humaines faisant penser à des empreintes digitales… Irene tourne de l’œil, Clive va la soutenir et la fait sortir de la pièce, il veut lui servir un thé en bas… Mais ils entendent une détonation de fusil de chasse au rez-de-chaussée (Irene s’évanouit dans les bras de Clive, il la dépose sur son lit)… En bas, ils entendent un petit rire enfantin dans la pièce où M. McConnelly faisait la sieste… Patrick voit son cadavre, et Bridget sur le cul, troublée mais amusée, avec un gros fusil de chasse dans les mains – le recul lui a fait un peu mal. Elle tourne son arme vers Patrick, lui demande qui il est... Elle s’approche de la porte… Patrick parvient à s'emparer du fusil, Bridget se dirige vers la fenêtre, Patrick la déstabilise, il parvient à refermer ses bras sur elle… Elle appelle à l’aide : « Mortimer ! » Ils l’emmènent dans la voiture…
« La Brique » retrouve Franklin. Il lui dit qu'il a un contrat, mais qu'il faudra essayer d’être discret, et notamment ne pas utiliser d’armes à feu. Ils vont chez Beekman (j’avais donné l’adresse et la clé à « La Brique »). Il y a un chat mort, mutilé, en bas… Ils rentrent dans l’appartement : personne. Puis ils entendent des bruits de pas qui se rapprochent de l’entrée. « La Brique » et Franklin se planquent près de la porte. Beekman rentre assez lourdement : « J’avais pas fermé ? C’est à cause de la pute ! » Johnny lui colle une patate pour l’assommer, Franklin passe derrière lui pour le ceinturer et lui passer la main sur la bouche ; ils le trainent jusqu’à la chambre. « La Brique » lui en refout une en précisant « de la part de Tess »… Beekman tombe dans les pommes, « La Brique » l’étouffe dans son vomi… Une fois leur cible morte, Johnny et Franklin s’en vont, après avoir remis la clé sous le paillasson. Franklin est assez content, il a appris des truc, la discrétion…
Je vais vers chez Hippolyte Templesmith, à un kilomètre d’Arkham environ, dans un lotissement de quatre luxueuses villas bien éloignées les unes des autres ; on remarquerait trop le passage d'une voiture – je laisse donc la mienne dans un endroit discret, mais je me ferais probablement repérer même à pied… Je me déguise donc en femme de ménage, ça devrait passer en principe... Je repère au loin la porte au premier étage qui donne dans le vide… Je repère aussi des bois qui pourraient éventuellement servir de planque. Mais la maison est entourée par un mur de trois mètres de haut... En me rapprochant, j'entends des bruits de volailles (je comprends ensuite que ce sont des oies), comme si elles se battaient… Il y a une guérite sur la droite. Je vais dans les bois, d’où je peux apercevoir la porte du premier étage, une œuvre d’art antique, vitrée à hauteur d’homme, d'un vert clair assez agréable, décorée par des entrelacements de métal…
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