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Planètes, de Makoto Yukimura

Publié le par Nébal

Planètes, de Makoto Yukimura

YUKIMURA Makoto, Planètes : intégrale, [Puranetesu], traduction [du japonais] par Xavière Daumarie, adaptation graphique de Monica Rossi, Nice, Panini France, coll. Panini Manga – Seinen, [2001-2004] 2015, 1040 p.

 

En dehors de la redécouverte d’Akira d’Ôtomo Katsuhiro, ma curiosité tardive pour les mangas, ce continent dont je ne sais rien, s’est essentiellement focalisée sur les œuvres d’horreur, éventuellement « ero guro », mais il n’y a aucune raison pour que cette approche se montre exclusive ; d’autres genres peuvent m’intéresser, dont, non des moindres, la science-fiction, bien sûr. Dans ce domaine, la recommandation de la série (achevée) Planètes de Yukimura Makoto a été unanime ; j’avais déjà eu de très bons échos de cette BD auparavant, et n’ai donc guère hésité à me la procurer. Dans son édition intégrale chez Panini France – même s’il n’est pas dit que rassembler toute la série dans une intégrale de plus de 1000 pages en format dictionnaire ait été une très bonne idée, mes bras en ont régulièrement souffert… C’est quand même lourd et difficile à manier. Bon, c’est un point secondaire, hein…

 

Le vrai problème est ailleurs – puisque problème il y a. Au sortir de cette lecture, je me dois en effet de faire part d’une déception – à la hauteur des attentes que les avis des camarades, mais aussi les tout premiers épisodes de la BD, effectivement excellents, avaient suscitées. Au final, j’ai donc l’impression d’une œuvre surestimée, et qui m’a laissé un goût un peu amer en bouche. Mais c’est une déception très personnelle, à l’évidence… Essayons quand même de dire pourquoi.

 

UNE ANTICIPATION RÉALISTE

 

En commençant peut-être par ce qui fait la force de la BD ? Je dirais pour l’essentiel son contexte, et son approche au regard du genre science-fictif. Yukimura a en effet choisi de traiter son histoire d’une manière aussi réaliste que possible (globalement…). Peut-être même peut-on parler de « hard science » à l’occasion.

 

En tout cas, l’histoire, qui débute en 2075, repose sur une anticipation plausible, et par ailleurs très documentée. C’est un aspect tout particulièrement sensible dans les premiers épisodes (de très loin les meilleurs en ce qui me concerne), qui interrogent de manière crédible les aléas et implications de la vie de l’homme dans l’espace – au regard de plusieurs critères allant de la politique la plus abstraite à la psychologie et la santé des astronautes, en passant par l’écologisme, la science, la volonté, le rêve…

 

Il y a des ambitions d’aller plus loin, certes – mais justement : dans cette BD, l’homme n’a pas encore atteint Jupiter, et le long voyage pour s’y rendre parasite bientôt, puis remplace (hélas…), le contexte initial des éboueurs de l’espace (oui, j’y arrive).

 

L’anticipation n’a donc rien d’excessivement hardi, sans être trop timide pour autant. Et la documentation est à l’avenant, qui laisse espérer une approche finalement assez rare en BD de science-fiction, j’ai l’impression – à la limite de la « hard science », oui, qui fait rêver et émerveille le lecteur sans se montrer outrancièrement spectaculaire pour autant : le « sense of wonder » au sens le plus strict.

 

LES ÉBOUEURS DE L’ESPACE

 

Pour mettre en place cette approche, Yukimura commence par nous faire vivre le quotidien d’un petit équipage de trois personnes, accomplissant à bord de leur Toy Box aux allures de quasi-épave le plus ingrat et le plus nécessaire des boulots : récupérer ou détruire les innombrables débris résultant de la conquête de l’espace et qui errent en orbite, au risque de générer des catastrophes (la BD revient régulièrement sur l’idée du « syndrome de Kessler », un scénario peu ou prou apocalyptique, d’autant plus glaçant qu’il est parfaitement crédible jusque dans son absurdité et son ironie). Sans surprise, tout cela débouche sur un questionnement écologique, mais plus ou moins bien mené… D’abord passionnant, puis plus lourdingue – j’y reviendrai.

 

Yuri

 

Mais l’équipage, d’abord. On commence avec Yuri, rescapé d’un tragique accident ayant causé la mort de sa jeune épouse – justement à cause d’un de ces débris (c’est la première scène de la BD) ; c’est peut-être pour ça qu’il a choisi ce boulot, afin d’éviter que cela ne se reproduise… ou de trouver un débris cher à son cœur, ultime témoignage d’un traumatisme impossible à surmonter – à moins que cette découverte n’en soit justement l’occasion, sous forme de catharsis.

 

Au fond, peu importe : ce personnage très laconique, au premier plan tout d’abord, disparaît très vite de l’intrigue…

 

Hachimaki

 

Tout aussi rapidement, celui qui bouffe la caméra, si j’ose dire, c’est le Japonais de l’équipe, le jeune Hoshino Hachirota, surnommé Hachimaki en raison du bandeau dont il ceint toujours son crâne. Il incarne clairement, au tout début, le rôle du bouffon, suscitant le rire autant que l’identification chez le lecteur.

 

Au-delà, il est avant tout l’homme possédé par un rêve de nature obsessionnelle, et prêt à tout pour l’accomplir : en l’espèce, avoir un jour sa propre navette, pour se promener dans l’espace comme il le souhaite. Il est bien sûr très improbable qu’un insignifiant éboueur de l’espace parvienne un jour à accomplir ce rêve, mais Hachimaki s’y tient contre vents et marées – et le recrutement de la mission à destination de Jupiter est pour lui une occasion en or de s’en rapprocher un peu plus ; mais le contexte initial de la BD en pâtira…

 

Sa famille joue également son rôle dans l’intrigue globale : son père Goro, lui-même astronaute, sa mère un ersatz de bonne femme de pilote attendant patiemment que ses hommes lui reviennent en faisant la popote (on y reviendra aussi), son petit-frère qui lance fusée après fusée dans l’espoir d’en voir une s’échapper vraiment de l’atmosphère… Il faudra aussi parler de Tanabe, mais j’y arrive…

 

Fi

 

Le personnage le plus intéressant et peut-être le plus sympathique, paradoxalement, de l’équipage du Toy Box, est son capitaine, Fi Carmichael, afro-américaine d’autant plus soupe au lait qu’elle est grosse fumeuse, et qu’il n’est pas facile de trouver où fumer dans l’espace (sa scène de manque est probablement à mes yeux un des meilleurs moments de la BD – mais c’est sans doute parce que je suis moi-même gros fumeur…).

 

Personnage rebelle et excessif, pas dénué cependant de générosité, Fi est un beau personnage féminin, pleinement libre – à ce stade enviable où le questionnement de sa compétence et et de son rôle au sein de la société n’a même plus à se poser. Hélas, ça ne durera pas éternellement…

 

Tanabe

 

Il faut enfin mentionner Tanabe Ai, ou « celle par qui le mal arrive »… Tanabe, qui rejoint l’équipage un peu plus tard, puis remplace nommément Hachimaki parti pour Jupiter, est bien pour moi le personnage qui flingue la BD – ou commence à le faire, après quoi ça dérapera de toutes parts.

 

Portée systématiquement par « l’amour » (« ai », donc – prénom choisi par ses parents adoptifs pour décider de son destin), elle amuse d’abord vaguement par ses réactions surprenantes, jusqu’à ce que, assez vite, la lassitude s’installe du fait même de sa niaiserie permanente. Ses relations avec Hachimaki sont du plus haut pénible…

 

UN DÉBUT BRILLANT

 

Les premiers épisodes sont bons, voire brillants. Ce microcosme est joliment mis en scène, et les personnages, que ce soit lors de leurs missions (éventuellement très dangereuses…) de nettoyage des débris orbitaux, ou bien lors de leurs escales sur la Lune, ou même le cas échéant lors de leurs brefs et espacés séjours sur Terre auprès des leurs, sont l’occasion tout à la fois de questionner la conquête de l’espace et ses implications pour l’homme, mais aussi les relations humaines complexes qu’une telle vie suscite presque naturellement.

 

C’est très bien fait, documenté d’une part, relativement émouvant et empathique de l’autre, et, si la BD avait poursuivi sur cette voie, je ne doute pas qu’elle m’aurait pleinement convaincu : elle aurait été le chef-d’œuvre qu’on m’avait vendu.

 

Il y a de beaux moments : outre la crise de manque de Fi, versant plutôt humoristique, je retiens par exemple ces troubles physiques et psychiatriques liés à la vie dans l’espace, poussant un vieil astronaute au suicide (tandis que le cadavre de l’un de ses semblables, censé avoir disparu dans le vide, refait un tour dans l’orbite terrestre – suscitant des questionnements infiniment japonais, la lecture en parallèle de Le Chrysanthème et le Sabre, de Ruth Benedict, notamment dans les chapitres portant sur la « dette » ou l’ « obligation », m’a fait tout particulièrement apprécier cette dimension), ou prohibant peut-être à terme le rêve de Hachimaki, confronté à l’horreur insupportable de la solitude dans le vide – d’autant plus forte qu’en se fixant sur ce rêve obsédant le jeune homme se coupe nécessairement des autres, questionnement ici joliment traité, mais qui deviendra hélas très vite lourdingue…

 

L’exposition des soucis en rapport avec le « syndrome de Kessler » est quant à elle passionnante, et un autre fil rouge est tout d’abord très enthousiasmant, qui voit des écoterroristes dits « Starworld Guardians » multiplier les attentats (d’abord dans les rares salles réservées aux fumeurs, d’où la crise de Fi…) pour dissuader l’homme de vivre dans l’espace.

 

Puis les choses changent – et à mon sens d’une manière très regrettable, voire pour le pire. En fait, c’est à la limite de la rupture de contrat : les éboueurs de l’espace, c’était bien sympathique, mais Yukimura passe à autre chose… Pourquoi pas ? Le problème est que ces « autres choses » sont infiniment moins bien gérées à mes yeux…

 

Gaffe, je ne vais pas rechigner aux SPOILERS

 

LE TOURNANT DE LA BD : LA FOCALISATION SUR HACHIMAKI

 

La BD se focalise ainsi davantage sur Hachimaki – dans son rêve, et son désir d’intégrer l’équipage du vaisseau à destination de Jupiter. Le sympathique bouffon se mue en gros con, dont l’obsession envahissante prohibe tout sentiment humain. Pourquoi pas, donc ? Mais c’est un peu brutal, comme changement… Et, surtout, cela entraîne vite des conséquences pénibles de sucrerie excessive.

 

Les écoterroristes, l’hôpital et la charité

 

Une première étape est sans doute la confrontation du jeune homme aux écoterroristes, incarnés par le brillant Hakim (forcément). Le questionnement derrière les « Starworld Guardians » était riche de possibilités palpitantes, mais j’ai vraiment eu l’impression que Yukimura en a fait n’importe quoi…

 

Un grand moment de « what-the-fuckisme » : Hakim méprisant Hachimaki, au principe qu’il serait « un de ces hommes prêts à tuer ceux qui ne pensent pas comme lui »… Mais, euh, n’est-ce pas exactement ce que font Hakim et ses comparses ? Dit comme ça, c’est tellement absurde que cela ressemble à une blague, mais la scène, telle qu’elle est construite, donne vraiment l’impression qu’elle implique le plus grand sérieux, avec Hakim ayant le beau rôle au moment même de sa réplique, là où Hachimaki incarne plus que jamais le connard égoïste… Très étrange, vraiment…

 

Tanabe et son amour envahissant

 

Mais ce n’est rien comparé à la suite – quand Tanabe, qui ne cessait de se prendre le chou avec Hachimaki parce qu’il n’avait « pas d’amour » (oui, « ai », son prénom), le sauve des « gentils terroristes » en l’embrassant sous leurs yeux… ce qui, visiblement, suffit à leur faire déposer les armes. Double dose de « what-the-fuckisme », et qui m’a cette fois ouvert les yeux sur l’orientation prise insidieusement par la BD – et dans laquelle je ne me reconnaissais plus.

 

Bon sang : on aura même droit au mariage de Hachimaki et Tanabe ! Celle-ci, femme courageuse et fidèle, prête à patienter sept ans avant le retour de son cher et tendre parti pour Jupiter… Et constituant, selon l’expression récurrente de la BD, un « port » où le bon marin saura toujours revenir – quand même… Peu ou prou la même chose, quoi, que la mère de Hachimaki, à l’égard de son époux autant que de son fils ainé…

 

UN SEXISME INSIDIEUX ET PARADOXAL

 

C’est là un aspect assez déroutant de la BD. Je ne la qualifierais pas de machiste, encore moins de misogyne, mais elle fait preuve d’un certain sexisme au sens le plus strict, que les premiers chapitres semblaient pourtant prohiber – en témoignant d’une civilisation tout juste spatiale où les femmes telles que Fi ou Tanabe (il y en a d’autres, dont une punkette à destination de Jupiter, Sally je crois) étaient pleinement à leur place, où il semblait plus que jamais absurde d’attribuer des rôles à tout un chacun au seul critère de son sexe, et tant mieux.

 

Mais cette idée du « port », un brin déconcertante, et le développement du personnage de Tanabe, son insistance pénible sur l’amour, l’amour ici, l’amour là, l’amour partout, dégénèrent encore sur le tard… cette fois en impliquant Fi, ce que j’ai trouvé vraiment navrant. Sa rébellion devient caricaturale – moto et base-ball comme autant de clichés de la « femme forte »… c’est-à-dire « virile ». Parallèlement, le personnage décidant de s’en tenir là avec l’espace (pour plein de raisons plus ou moins pertinentes), endosse son tablier pour préparer le petit-déjeuner ; réaction de son fils : ouah, t’es devenue une vraie maman ! Et donc papa va devenir un vrai papa ! Etc. À ce stade, le personnage perd à mon sens toute crédibilité et tout intérêt… Il y a certes encore quelques développements la concernant, pour la forme, revenant vaguement à sa rébellion essentielle, mais le mal est fait.

 

Ah, j’en vois venir certains : Nébal serait donc un abject SJW ? Même pas… Ces questionnements sont loin de systématiquement retenir mon attention, et je ne suis pas non plus du genre à exiger des personnages (féminins ici) garantis 100 % sans clichés (sexistes ici), comme ils seraient sans gluten et/ou sans saveur. Une BD, comme un livre ou un film, ou quoi que ce soit d’autre, n’a pas le devoir moral de présenter un état idéal biaisant le réel pour des motifs idéologiques – il y a peu de choses qui m’énervent autant que le « révisionnisme » en la matière, a fortiori quand il relève d’une égalisation anachronique des mœurs. Et cela s’applique à Planètes comme à tout le reste, bien sûr.

 

Ce qui m’a navré ici, c’est la portée invraisemblable du renversement opéré par rapport à la situation initiale ; Yukimura peut sans doute faire ce qu’il veut, et je dirais en temps normal « pourquoi pas ? », donc, mais, cette fois, au-delà du seul sens global du récit, c’est l’intégrité même des personnages et de leur contexte qui est atteinte, et qui, à mon sens, ne s’en relève pas.

 

UN TON PÉNIBLEMENT NIAISEUX

 

Mais sans doute n’est-ce qu’un aspect du problème : pris isolément, le sort fait à Fi ne m’aurait peut-être pas choqué – probablement pas, même – si le ton général n’avait pas viré, depuis pas mal d’épisodes, à la niaiserie générale, avec de l’amour partout, parce que l’amour, tu comprends, quoi, l’amour, veux-je dire, oui, c’est beau l’amour, blah blah, l’amour. Et là j’ai trouvé ça extrêmement pénible…

 

Comment se peut-il qu’une BD au départ aussi juste dans son appréciation des relations humaines, et sachant si subtilement les exprimer dans un contexte qui aurait autrement été sans doute trop froid – engageant justement une jolie boucle de rétroaction où le « réalisme scientifique » de la BD et l’humanité des personnages s’entretiennent et se renforcent sans cesse, aussi paradoxal que cela puisse paraître –, comment donc cette BD peut-elle autant se vautrer dans, disons, la sagesse bonsenseuse à dix balles de mes mysticouilles ?

 

Au fur et à mesure des épisodes, j’ai trouvé cette dimension de plus en plus pénible, à la limite même de l’insupportable… Il est vrai que le « bon sens » et la « sagesse pratique » figurent au nombre de mes abominations personnelles, avec disons le nationalisme, l’instrumentalisation de l’histoire, la réaction, le dogme, la Bretagne, ce genre de choses qui peuvent souvent en être imprégnées…

 

La BD se conclut sur un « discours » improvisé de Hachimaki arrivant sur Jupiter – une sorte d’anti « petit pas pour l’homme, bond de géant pour l’humanité », et assumé comme tel. Le discours se veut donc simple et humain, plein de bon sens… Un peu les revendications des gourous démagogues, quoi (tant qu’ils ne sont pas en mode « haine »). L’amour, l’amour, l’amour…

 

Merde ! Filez-moi un flingue, faut que je compense !

 

 

Bon, pas à ce point.

 

Mais je crois que dans la catégorie « discours final où on est tenté de chercher le sens de l’œuvre du seul fait de sa position, mais où on préfèrerait s’abstenir tant c’est pénible et creux », je n’avais peut-être pas lu aussi insupportable depuis, disons, La Zone du Dehors d’Alain Damasio (même si c'est d'un autre ordre)…

 

Compenser de la sorte le sentiment vertigineux de petitesse face à l’espace infini, si prégnant dans les premiers chapitres, par une niaiserie aussi commune, c’en est presque criminel à mes yeux.

 

RESTE LE GRAPHISME…

 

Quel gâchis ! Et d’autant plus que le graphisme est globalement admirable : précis et détaillé dans les éléments de décor, éventuellement dynamique dans les quelques scènes d’action éparses (pas toujours hyper lisibles, ceci dit), et adroit justement dans cette confrontation des personnages à la vastitude de l’univers silencieux, à ces espaces infinis qui effraient Pascal et pas mal de monde en sus dont moi, et qui demeurent un moteur essentiel du « sense of wonder ».

 

L’approche est différente pour les personnages, ne rechignant pas à un expressionnisme se muant éventuellement en caricature, mais avec à-propos – et le rythme des dialogues dans la mise en page, avec plein de petites astuces, est souvent savoureux.

 

UNE DÉCEPTION

 

Planètes avait donc tout pour être un vrai chef-d’œuvre de la bande dessinée de science-fiction. Elle l’est peut-être à s’en tenir aux premiers épisodes… Mais la suite m’a toujours un peu plus déçu à chaque page ou presque. Oui, vraiment : un sentiment de gâchis…

 

Poursuivre avec Yukimura ? Je ne sais pas. On m’a vanté Vinland Saga, série toujours en cours et visiblement très différente, mais, du coup, je suis un tantinet méfiant… Bon, verra bien, peut-être…

 

Mais là, déception. Triste, très triste déception.

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