(Pour la première partie, hop, c’est ici.)
Landstalker
Sur console, j’avais un intérêt prononcé pour les jeux de rôle et d’aventure. Les tactical RPG à la Shining Force étant hélas assez rares, il fallait essentiellement se reporter sur des jeux d’aventure/action plus ou moins à la Zelda… mais dans l’ensemble, j’y trouvais alors mon bonheur. J’ai joué à un certain nombre de ces jeux sur Megadrive, mais celui qui m’a laissé le plus de souvenirs est probablement Landstalker, qui avait la particularité d’être en 3D isométrique, et comportait des séquences de plate-formes… qui m’ont fait criser plus d’une fois : je ne suis de manière générale pas très doué pour ça, mais alors, avec cette vue, c’était un vrai cauchemar… Pourtant, malgré cet aspect que je trouvais personnellement critiquable (mais qui a dû en combler plus d’un), ma mémoire est formelle : Landstalker était vraiment une réussite sur tous les plans. Relativement inventif, plutôt joli, bien conçu et bien écrit, il atteignait sans l’ombre d’un doute le sommet de la pyramide sur Megadrive…
The Legend of Zelda : A Link to the Past
The Legend of Zelda : Link’s Awakening
… Mais les jeux les plus célèbres dans le genre étaient donc, chez la concurrence, les Zelda. Cela dit, je détestais le célébrissime premier opus sur NES… Je ne me suis vraiment intéressé à cette série culte que pour deux épisodes : A Link to the Past sur Super Nintendo (qu’on m’avait prêtée…), et surtout Link’s Awakening sur Game Boy, sans doute un des meilleurs jeux de la portable noir et blanc de Nintendo (même si, dans le genre, il faut compter avec la puissante rivalité de Mystic Quest, que j’évoquerai plus loin). Des jeux à la hauteur de leur réputation : agréables à l’œil, aisés à prendre en main, bénéficiant d’une atmosphère unique, ces Zelda-là m’ont procuré des heures de plaisir. Mais je n’ai jamais joué aux épisodes suivants, non qu’ils ne m’intéressaient pas, mais je ne disposais pas du support adéquat…
Medieval II : Total War
Pour ce qui est des jeux de construction d’empire, ma référence reste très classiquement les Civilization. Ce qui ne m’a pas empêché de jeter un œil, voire plus, à d’autres jeux de cette catégorie, et il y en a de très bons. Mais mon préféré, et de loin, à tel point qu’il en est venu à rivaliser dans mon petit cœur avec les jeux de Sid Meier, ce fut incontestablement Medieval II : Total War. La série des Total War repose sur une idée très astucieuse, en mêlant construction d’empire au tour par tour, et temps réel pour les batailles (que l’on peut cependant automatiser si l’on n’a pas envie de s’y coller, merci). Medieval II fut le premier de la franchise à passer entre mes pattes, et c’était une réussite épatante. Assez aisé à prendre en main, pourtant d’une richesse incroyable (notamment pour ce qui est de la diplomatie), ce jeu dispose à vrai dire de tous les atouts. Aussi y ai-je passé des heures et des heures… quand bien même j’y étais très mauvais (ma plus grande performance, c’était avec les Russes ; j’avais pas mal cartonné, et puis je me suis pris Tamerlan dans la gueule… oui, car les événements historiques interviennent, ce qui est là encore bien vu). L’ambiance remarquable, le sérieux de la chose qui n’empêche pas le pur plaisir ludique, la réalisation plus que correcte pour un jeu de ce genre, tout cela fait de Medieval II : Total War un très grand titre. Du coup, j’ai vaguement essayé d’approfondir la franchise, mais avec moins de succès : Rome : Total War, plus vieux, était nécessairement moins riche, et donc un peu décevant ; quant à Empire : Total War, je l’ai trouvé beaucoup trop intimidant, avec son monde déjà « plein » dès le début de la partie et sa difficulté passablement élevée… Mais il faudra sans doute que je prolonge l’expérience, à condition de trouver des opus qui tournent sur ma machine.
Mystic Quest
Alors ça, ma mémoire me fait aujourd’hui défaut pour vous en causer en détail, mais c’était à n’en pas douter un des meilleurs jeux de la Game Boy. Vu de loin, on dirait du Zelda (et c’est bien pourquoi je l’ai qualifié de concurrence immédiate au très bon The Legend of Zelda : Link’s Awakening), mais c’est en fait bien plus riche et bien plus exigeant, avec un aspect rôlistique plus marqué et, il faut bien en convenir, une difficulté incomparable (je ne l’ai d’ailleurs jamais fini, même si je m’y suis collé des plombes…). Si je ne m’abuse, ce jeu émanait des créateurs de Final Fantasy, ce qui a sans doute influé sur le ton de la chose : malgré les graphismes acidulés et la naïveté apparente, on a en fait là quelque chose de finalement très sombre, assez ouvertement mélancolique. Ce qui comptait pour faire de ce titre un jeu vraiment à part, et une franche réussite. On était à la croisée des chemins entre l’aventure/action et le jeu de rôle, dans un titre long et complexe ; autant dire qu’on en avait clairement pour son argent quand on faisait l’acquisition de la chose. Niveau rapport qualité/prix, on a rarement (jamais ?) fait mieux sur Game Boy…
Patapon
Patapon 2
La franchise Patapon sur PSP n’avait en apparence pas grand-chose pour me plaire, mais je me suis laissé tenter au vu des bonnes critiques du premier dès sa sortie. Et je me suis amusé avec comme un petit fou. Il faut bien le dire : ce qui est con, des fois, c’est bon. Et Patapon, c’est très con et très bon… Un jeu de rythme, dit-on : il s’agit effectivement de donner des instructions à ces petits crétins de Patapons en jouant des percussions (Pon-Pon-Pata-Pon pour les faire avancer, par exemple), l’important étant de rester dans le rythme ; au moindre cafouillage, ces abrutis s’arrêtent, ne sachant pas quoi faire… C’est totalement idiot à première vue, et pourtant incroyablement addictif. Parce que – dans la lignée sans doute de Lemmings, un titre phare qui l’a sans doute inspiré en partie (mais j’y étais vraiment trop mauvais pour y prendre du plaisir et du coup le faire figurer dans cette liste…) – c’est en fait moins idiot que ça en a l’air, et derrière la dextérité propre au jeu de rythme, on trouve un jeu de stratégie pour le moins inventif. Titre très original, Patapon bénéficiait en outre d’une réalisation parfaite, vraiment idéale pour ce type de jeu : les graphismes naïfs, silhouettes noires sur fond acidulé, étaient très sympa, l’animation à l’avenant, et, bien sûr, au premier chef, il faut mentionner la musique, joyeusement débile et inventive. Une expérience jubilatoire, qui vide le crâne, hypnotise littéralement, et ça fait du bien. J’ai poursuivi l’expérience, du coup : avec Patapon 2, qui reprenait les mêmes principes en les enrichissant considérablement, jusqu’à atteindre, en fait, une étonnante complexité (c’est du coup probablement le meilleur de la série) ; avec Patapon 3 ensuite, mais là ça n’a pas marché… et je ne sais plus pourquoi, je sais juste que ce jeu sur lequel je m’étais en toute logique précipité dès sa sortie m’a très vite déçu, et je n’y ai pas retrouvé cette caractéristique essentielle des deux premiers : le fun à l’état pur. Mais les deux premiers, au risque de me répéter, voilà : c’est ju-bi-la-toi-re.
Quake
ID Software, c’était Wolfenstein 3D, Doom bien sûr, Hexen... Les fondateurs du FPS, quoi. Alors, notamment quand le genre était particulièrement à la mode et après la sortie du très bon Duke Nukem 3D chez la concurrence, forcément, on les a attendus au tournant… Le titre annoncé, c’était Quake. Et je crois qu’il a mis tout le monde d’accord. On ne peut pas parler, sans doute, d’une révolution du genre ; niveau innovations, pour autant que je m’en souvienne, ça n’avait pas grand-chose d’exceptionnel… Mais l’ambiance était extraordinaire, servie par une réalisation aux petits oignons (enfin, j’emploie cette expression pour me conformer à l’usage, alors que les oignons c’est pas bon…). Et c’était un jeu qui faisait vraiment peur, en mêlant le gore le plus outrancier (mais pas rigolo comme celui de Duke Nukem 3D, on fait ici dans le poisseux) à des éléments d’horreur traditionnelle, lovecrateries incluses. Et puis il y avait la cerise sur le gâteau : l’extraordinaire bande son indus/dark ambient composée par ni plus ni moins que Trent Reznor de Nine Inch Nails au sommet de sa forme. On pouvait mettre le CD-ROM dans sa chaîne, d’ailleurs, pour profiter de ce très beau travail au mieux… et cela reste à mon sens une des plus grandes réussites du genre. Quoi qu’il en soit, Quake a bien marqué son époque… à tel point qu’on s’est mis à parler de Quake-like au lieu de Doom-like… Je n’ai par contre jamais joué aux suites, mais j’ai cru comprendre qu’elles envoyaient du gros également.
Return to Castle Wolfenstein
On continue dans les FPS d’ID Software avec un autre titre fondamental, le lointain descendant du séminal Wolfenstein 3D. Des siècles plus tard, on a ainsi retrouvé la joie pure de massacrer du nazi à tour de bras, dans un gros délire gore une fois de plus, mais avec cette fois bien plus d’humour (à la Duke Nukem 3D, finalement). Quand Return to Castle Wolfenstein est (enfin) sorti, cela faisait déjà un petit moment que je ne m’intéressais plus aux FPS. Mais je l’ai récupéré un peu par hasard, ai tenté la chose par curiosité… et me suis amusé avec comme un petit fou. Là encore, pas grand-chose de révolutionnaire à proprement parler, mais plein de petites idées intéressantes en cours de jeu, une réalisation et un gameplay irréprochables, et surtout un indéniable sens du fun. J’y ai joué très longtemps, du coup, le finissant et y revenant sans cesse. Ce fut en gros ma dernière expérience en matière de FPS, mais j’en ai un excellent souvenir.
Secret of Mana
Je n’avais pas de Super Nintendo, mais, de temps en temps, un camarade me prêtait la sienne en échange de ma Megadrive… Et, comme de juste, c’était le même type de jeux que je recherchais en priorité, et notamment ceux d’aventure/action. C’est comme ça que je me suis beaucoup amusé sur le célèbre The Legend of Zelda : A Link to the Past, mais la console de l’affreux Mario avait bien d’autres titres du genre. Un des principaux – et très marquant en son temps –, ce fut plus tard ce très chouette Secret of Mana. Pourtant, j’étais assez sceptique au départ, essentiellement pour deux raisons pas bien malignes : le fait que l’on « incarnait » plusieurs personnages (avec une prise en mains moins évidente que pour le Zelda suscité), et puis un bizarre préjugé contre l’étrange idée qui s’était emparée des éditeurs du jeu… consistant à fournir immédiatement aux acquéreurs la soluce, sous la forme d’un guide (assez joli par ailleurs) accompagnant la cartouche, ce qui me paraissait franchement absurde. Mais, après tout, rien n’obligeait à en faire usage… Et je m’y suis donc mis, après une première expérience peu convaincante chez mes camarades : tranquillou, chez moi, avec le temps de m’y concentrer. Et cette fois ça a marché, j’ai bien été obligé de reconnaître que Secret of Mana était un grand jeu du genre, et je me suis beaucoup amusé avec. La Super Nintendo a connu par la suite bien d’autres jeux de ce type, dont certains à l’excellente réputation – on n’a cessé de me rebattre les oreilles avec Chrono Trigger, notamment –, mais je n’ai jamais eu l’occasion de m’y mettre… On pourrait croire, du coup, que c’est un peu par défaut que je fais figurer Secret of Mana dans cette liste. Honnêtement, ce n’est pas impossible… mais dans la mesure où il s’agit d’évoquer ici les titres sur lesquels je me suis le plus amusé, faire l’impasse sur celui-ci aurait été malvenu : c’est bien un très bon jeu, qui a marqué son époque.
Shining Force
Shining Force II
Shining Force CD
Là, c’est peut-être mon plus gros coup de cœur de toute cette liste… C’est en effet avec Shining Force que j’ai découvert ce genre dont je ne savais rien, le tactical-RPG, très prisé au pays du soleil levant, mais qui n’a hélas pas rencontré autant d’écho ailleurs. Ce qui est pour moi incompréhensible. Parce que c’est un concept qui m’a immédiatement séduit, me paraissant unir le meilleur du jeu de rôle informatique (d’autant qu’il y avait ici une dimension « aventure » absente de la plupart des autres titres du genre) avec le meilleur du wargame : bref, tout ce que je cherchais. À l’époque, je n’avais pas acheté Shining Force, non : je l’avais loué (c’était une autre époque…). Pour une semaine. Et du fait de la révélation que ce titre a constitué pour moi, voilà, conséquence inévitable, j’ai passé la semaine entière dessus (c’était les vacances…), grillant mes yeux à longueurs de journée devant ces pixels qu’on pouvait sans doute déjà trouver moches à l’époque, mais on s’en fout, parce que c’était enthousiasmant et addictif comme jamais (mes parents n’arrêtaient pas de m’engueuler et menaçaient de me confisquer la console ; heureusement, ils s’en sont abstenu). Je ne crois pas avoir jamais, par la suite, connu d’expérience vidéoludique aussi intense… J’ai adoré ce jeu ; je l’ai fini dans la semaine, du coup, mais l’ai repris instantanément. Et après avoir rendu la cartouche au magasin, je n’ai pas tardé à me l’acheter pour le refaire. Encore. Et encore. Et encore… Quelque temps plus tard, même expérience avec Shining Force II, qui reprenait le même concept. Et puis, plus tard, j’ai encore poursuivi avec le très long et très riche Shining Force CD, qui avait laissé tomber l’aspect « aventure » de ses deux prédécesseurs pour se concentrer sur les phases tactiques (comme la plupart des jeux du genre, en fait, donc), ce qui m’avait un peu déçu au premier abord (parce que j’adorais cet aspect-là), mais que j’ai vite oublié devant la qualité du produit (qui bénéficiait en outre, si je ne m’abuse, d’une très chouette bande originale). Les Shining Force ne sont certainement pas les meilleurs jeux du genre : depuis, il y a eu notamment les Disgaea et Final Fantasy Tactics : The War of the Lions, que j’ai déjà évoqués, et qui, objectivement, écrasent ce vénérable ancêtre… Mais j’ai gardé un attachement particulier pour ces jeux qui m’ont bouleversé – oui – à l’époque. À tel point que j’y ai rejoué tout récemment, à plusieurs reprises, avec un émulateur. Et malgré le passage des années, malgré l’archaïsme indéniable de la chose, malgré les graphismes tout moches et les bruitages kitschissimes, j’y ai à nouveau pris beaucoup de plaisir pendant des heures et des heures (alors que le retro-gaming, à la base, c’est pas vraiment mon truc)… Unique.
Sid Meier’s Civnet
Sid Meier’s Cilization II
Sid Meier’s Civilization III
Sid Meier’s Civilization IV
Sid Meier’s Civilization V
Bon, on en vient à une vraie légende, là : rares, sans doute, sont les jeux vidéo aussi célèbres que les Civilization de Sid Meier, le jeu ultime de bâtisseur d’empires… Le premier, j’imagine, fut sans doute révolutionnaire en son temps, mais je ne l’ai qu’à peine entrevu ultérieurement : mon premier contact, ce fut avec Civnet, variante conçue sauf erreur pour le réseau, mais que je n’ai pour ma part utilisée qu’en solo. Ce qui était bien suffisant… Il faisait partie du pack de jeux vidéo offert avec mon premier PC (le titre essentiel et le plus récent alors étant probablement Duke Nukem 3D, dans un genre pour le moins différent), et c’est du coup sur celui-ci que j’ai passé le plus de temps, et de loin… ne serait-ce que parce que j’ai commencé par compulser le manuel et la Civilopédie pour y comprendre quelque chose. Et, à l’époque, j’ai mis le temps (la prise en main me semble plus intuitive sur les versions ultérieures, mais je ne saurais en jurer, dans la mesure où les mécanismes de base ont été à chaque fois conservés dans l’ensemble, et où j’ai donc été formé pour la vie)… Mais quel bonheur après cela ! Ces jeux satisfont pleinement le mégalomane qui sommeille en moi (d’un sommeil léger, on va dire), en lui offrant la possibilité de régir un peuple entier de la plus haute Antiquité au départ d’un vaisseau spatial pour Alpha Centauri. Plusieurs types de victoire sont possibles, sachant que je suis très mauvais pour ce qui est de la militaire, et prise généralement la victoire scientifique ou diplomatique (la victoire culturelle, sauf erreur, n’est apparue que plus tard – dans le troisième, peut-être ? Enfin, je dis ça, mais je ne suis pas sûr d’avoir de toute façon remporté une seule victoire culturelle, même si ça s’est joué souvent à un poil de couille…). Mais quelle que soit l’approche adoptée, on a devant soi bien des heures de jeu pour arriver au terme (et ce même si comme moi on n’est pas très bon…). Niveau durée de vie, les Civilization sont exceptionnels. Alors on peut bien leur pardonner d’être moches (encore que les choses se soient un peu améliorées à partir du troisième, sauf erreur)… Aussi ai-je joué à tous les opus suivant (de la série au sens strict, il y a des parallèles), dès l’instant que ma machine me le permettait. Celui sur lequel j’ai passé le plus de temps a probablement été Civilization II (je me rappelle même de mes BO personnalisées, notamment à partir du très bon Beaucoup Fish d’Underworld, bizarrement…). Mais si les suivants, malgré des changements notables et intéressants (je pense notamment à la culture, à la religion et aux doctrines), n’ont peut-être pas été aussi fondamentaux, ils ont toujours été très recommandables. Et même, disons-le : indispensables.
Silent Hill : Origins
Je suis un inculte (eh) : de la célébrissime saga des Silent Hill, titres phares du survival et de l’horreur vidéoludiques, je n’ai pour l’instant joué qu’à Silent Hill : Origins et Silent Hill : Shattered Memories, tous deux sur PSP… Une charitable personne, éprouvant un culte bien justifié et somme toute guère étonnant pour la série, m’a bien prêté il y a de cela un bail Silent Hill 2 (que d’aucuns considèrent comme un chef-d’œuvre ultime, et incontestablement le meilleur épisode de la série) et Silent Hill 3, mais je n’ai encore jamais trouvé le temps et la motivation pour m’y mettre… Je vais tâcher (oui, sérieux) d’y remédier sous peu, parce que bon. Mais revenons donc à mon premier contact avec la série ; une préquelle, ça tombe bien. Silent Hill : Origins n’avait pas forcément été très bien accueilli à sa sortie (mais il est vrai que j’en ai lu des critiques parfaitement infondées, dont une au moins carrément idiote, où le benêt « auteur » de la chose s’offusquait – mon Dieu, rendez-vous compte ! – de ce que l’on y joue, chose horrible… un chauffeur routier. EH, TOCARD ! LES ROUTIERS SONT SYMPA ! dit le Nébal en arrachant la tête du contrevenant à la pince à épiler – moi, je trouvais ça plutôt bien vu, justement…), mais la curiosité l’a emporté et j’ai voulu essayer la chose. Eh bien, figurez-vous que cet épisode censément mineur m’a tout de même collé une sacrée baffe… Même si j’avais pu auparavant flipper dans des bourrinades comme Quake ou les Aliens Versus Predator, rien de comparable à l’horreur pure de Silent Hill, autrement plus subtile (même si elle joue aussi, donc, sur le survival et les vilaines bestioles qui surgissent au détour d’un couloir). L’ambiance est phénoménale, bien servie par la réalisation, plus qu’honnête, et surtout par une superbe bande-son, qui figure parmi les merveilles du genre. Les concepteurs du jeu rappelaient – sous la forme d’un message qui apparaissait dès qu’on le lançait – qu’il avait été conçu pour qu’on y joue dans le noir et au casque. Ce que j’ai fait, parce que je suis un bon garçon. Et, mazette, quelle flippe… L’horreur vidéoludique ultime ; il faut à tout prix que je me fasse les autres épisodes… Allez, ça sera parfait pour les vacances. Hop.
Sim City
Un jeu culte, à nouveau… mais j’avoue avoir hésité à le faire figurer dans cette liste, parce que j’y étais extrêmement mauvais. Et encore ! Je ne parle que de l’accessible version Super Nintendo, la seule que j’ai vraiment pratiquée (quand j’ai essayé Sim City 2000, j’ai été terrorisé…). Mais, à l’instar de Tetris dont je parle juste en-dessous (et à la différence, pour citer d’autres titres cultes, d’Another World ou surtout de Lemmings ; et vous ai-je dit combien je haïssais les Mario ?), Sim City a réussi à me séduire et à me passionner en dépit de mon inefficacité. Bizarre… mais c’est indéniable : quand un camarade me prêtait sa Super Nintendo, quand bien même j’accordais une certaine priorité à The Legend of Zelda : A Link to the Past et Secret of Mana (parce que faut pas déconner, quand même), le reste du temps je le passais essentiellement sur Sim City. C’est sans doute, des jeux de gestion, celui sur lequel j’ai passé le plus de temps (même si j’ai un peu essayé Theme Park ultérieurement ; je n’ai par contre jamais franchi la case Theme Hospital) (par contre, j’ai tenté Capitalism ! et ça c’était génial, sans aucun doute ; mais j’étais vraiment, vraiment trop mauvais…). J’étais nul, mais je m’amusais quand même à construire ma ville idéale (en polluant comme un taré). Et je crois, finalement, que c’est bien un signe de qualité : si on s’amuse en dépit de tout, c’est que ça doit être bien, non ?
Tetris
Jeu culte encore, c’est rien de le dire (à la limite, s’il y en a un qui mérite ce qualificatif, c’est sans doute celui-là, devant même les Civilization et Zelda…). Le premier jeu auquel j’ai joué sur Game Boy, fort logiquement, et il m’a accompagné des années (avec sa putain de musique insupportable : TU-TUDUTU-TUDUTU-TUDUTU-TUDUTU-TUDUTU-TU-TU-TU-TUUU…). Là encore, c’est un peu un mystère, et sans doute un signe de qualité : en temps normal, je n’aime pas les jeux de puzzle, et surtout je déteste être mis sous pression (sauf si c’est l’horreur qui est en cause, bien sûr) ; or, Tetris, dans le genre qui vrille les nerfs, ça se pose un peu là… Qui plus est, j’étais nul ; mais alors nul de chez nul… Et pourtant je m’amusais. Un sacré jeu, Tetris ; concept d’autant plus parfait qu’il est simple, souvent imité, jamais égalé. Alors, oui, sans doute, il mérite bien de figurer dans cette liste. (TU-TUDUTU-TUDUTU-TUDUTU-TUDUTU-TUDUTU-TU-TU-TU-TUUU… TA GUEULE !)
Valkyria Chronicles II
Inutile de m’étendre ici, j’ai déjà dit tout le bien que je pensais de ce tactical-RPG relativement inventif dans mon compte rendu. Certes pas aussi fondamental que les Shining Force, Final Fantasy Tactics : the War of the Lions ou Disgaea, mais je me suis beaucoup amusé avec, enchaînant les nuits blanches (et celui-là, je l’ai fini, ah mais !).
Warcraft II : Tides of Darkness
Il y eut certes d’autres RTS avant celui-ci (Dune II et Command & Conquer, notamment), mais je n’y ai jamais joué ; mon premier contact avec le genre, ce fut ce très important Warcraft II qui a fait la célébrité de Blizzard ; et nous fûmes Légion dans ce cas… En fait, je ne saurais en jurer, hein, mais j’ai l’impression que c’est le jeu qui a vraiment lancé la mode du temps réel. Pour le meilleur (Age of Empires, Alerte Rouge) et pour le pire (je ne citerai pas de noms ; pas besoin, sans doute : à vrai dire, c’est surtout l’omniprésence de ce genre, hélas aux dépends du bon vieux tour-par-tour, qui m’a gavé)… Mais, au-delà de son importance historique, Warcraft II était surtout un putain de bon jeu : d’une réalisation beaucoup plus sympa que les autres titres du genre à l’époque (il faudra, je crois, attendre Age of Empires pour voir encore mieux), très inventif et doté d’une forte personnalité, il bénéficiait en outre d’une caractéristique fondamentale et qui faisait généralement défaut ailleurs, à savoir l’humour. Du coup, j’ai encore pas mal de souvenirs de ces crétins d’Orcs et de ces crétins d’Humains, encore aujourd’hui… Je ne suis plus attiré par ce genre de jeux depuis longtemps (chez Blizzard, je n’ai qu’à peine joué au célèbre Starcraft, et à rien d’ultérieur), mais peu importe. Quand on me dit « Warcraft », moi, je pense d’abord à ce titre essentiel, et non à World of Warcraft (auquel je n’ai jamais joué, faut dire…).
Worms
J’ai parlé de « fun » pour les Patapon ; si Worms n’était pas aussi difficile en solo (je le trouve vraiment atrocement dur, mais c’est sans doute moi qui suis très mauvais…), c’est probablement lui qui emporterait en priorité ce qualificatif. Mais, heureusement, Worms, ce n’est que très accessoirement un jeu solo (et c’est là une singularité essentielle) : il ne prend en effet tout son sens que quand on y joue à plusieurs. Et là, c’est comme pour les Heroes of Might & Magic : on retrouve devant un écran tout le plaisir et la convivialité d’un chouette jeu de plateau. Mais avec un atout supplémentaire : les franches rigolades que ce jeu barbare et débile ne manque pas de susciter… Aussi Worms me tient-il particulièrement à cœur ; et, oui, je parle ici du premier (et sur PC) : tout moche qu’il était, j’y ai joué pendant des années avec mes camarades, sans jamais me lasser ; et que j’y sois très mauvais n’avait aucune espèce d’importance (de toute façon, comme on y a régulièrement joué complètement bourrés, mes camarades aussi étaient nuls…). Ce titre fondamental a ensuite été décliné sur plein de versions et plein de supports, mais, même si j’y ai parfois jeté un œil, le premier suffisait à mon bonheur. Un titre unique en son genre…
Et maintenant ?
Ben maintenant J’AI UNE PUTAIN D’ENVIE DE M’Y REMETTRE ENFIN !!!
Et j’ai plein de pistes pour ça.
Déjà, ça faisait des années que je m’étais promis de le faire, je me suis lancé dans Fallout New Vegas, dont on m’avait dit le plus grand bien (il avait si je ne m’abuse été bien mieux accueilli que Fallout 3) ; et effectivement, je m’amuse pas mal avec (même si mon crétin d’ordino archaïque plante régulièrement, grrr…).
Mais Fallout New Vegas ne tournera pas là où je m’exile pour les fêtes, le PC y étant encore plus antédiluvien… Qu’à cela ne tienne, je vais m’y lancer (enfin !) dans Silent Hill 2 et Silent Hill 3 (pardon et merci encore à la généreuse citoyenne qui me les a prêtés).
D’autres vieux jeux pourraient se révéler utiles à l’occasion : je me suis ainsi procuré, sur les conseils d’aimables citoyens (merci, les citoyens !), Mass Effect, et surtout Planescape Torment, Sid Meier’s Alpha Centauri, ainsi que Vampire the Masquerade : Bloodlines (et c’est quand même dingue que je n’aie jamais osé me lancer dans ce dernier titre, moi qui en mon temps en ai bouffé de l’Art du Conteur Gothique-Punk…).
J’ai également craqué pour un produit qui m’intriguait (forcément) depuis un bail, à savoir Call of Cthulhu : Dark Corners of the Earth…
J’hésite à me remettre aussi, mais plus tard sans doute, à des jeux auxquels j’avais joué il y a de cela un bail, mais franchement pas assez : ainsi, Neverwinter Nights (en édition Deluxe ; on verra si je passerai au deuxième ultérieurement ?), et surtout S.T.A.L.K.E.R. : Shadow of Chernobyl, qu’on m’avait énormément vanté, mais dans lequel je n’avais pas réussi à me lancer à l’époque (manque de motivation, difficultés à me concentrer…). J’ai peu joué, finalement, à Fallout 3, aussi, donc peut-être (mais après Fallout New Vegas, bien sûr) ; j’hésite même un peu à me remettre à The Elder Scrolls V : Skyrim, dont je n’ai probablement pas assez exploré le côté sombre… mais ça, on verra.
De même pour les meuporgues, dont on peut bien dire que je n’y ai jamais joué, finalement ; j’hésite pour ce qui est de Rift (et j’en doute, en fait), mais, en toute logique, je devrais me mettre enfin sérieusement à The Secret World…
Du côté des choses plus récentes, j’ai bénéficié d’impressionnantes promotions pour me prendre Crusader Kings II ainsi que Total War Rome II Emperor Edition (en espérant qu’ils tournent bien…).
Et si j’avais envie d’une bourrinade, hein ? Ben je me ferais peut-être Duke Nukem Forever, tiens. Mais ça, ça n’a vraiment rien de sûr.
Plein de choses à faire, donc, et c’est cool. Finalement, cette conversation anodine en apparence m’a donné envie de faire plein de choses, et, dans ce domaine, ça faisait très longtemps que ça ne m’était pas arrivé… Je suis enthousiasme (et remerciements aux gens). N’hésitez surtout pas à m’abreuver encore de conseils et critiques, hein.
À propos de critiques, il n’est d’ailleurs pas exclu que je cause un jour de certains de ces titres sur ce blog interlope, tiens…
On verra.