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"Les métamorphes de Moluk", de K.-H. Scheer et Clark Darlton

Publié le par Nébal

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SCHEER (K.-H.) et DARLTON (Clark), Les métamorphes de Moluk
, traduit et adapté de l’allemand par Ferdinand Piesen, [Paris], Fleuve noir, coll. Space, série Perry Rhodan (n° 41), [1977] 1996, 188 p.

 
Aaaaaaaaaah, Perry Rhodan. « La plus grande saga de science-fiction du monde », comme ils disent. Plus de 1000 fascicules chez nos amis teutons, créateurs de la chose, et au moins 250 chez nous, publiés au Fleuve noir, sans compter les spin off (par exemple « Atlan », toujours au Fleuve noir). C’est du lourd, quoi. Une véritable institution du roman de gare, à la « OSS 117 » ou à la « SAS », le cul en moins (en fait, c’est même assez gamin). Une tradition de la littérature pulp qui laisse encore des traces. Des romans brefs et, autant le dire d’ores et déjà, mal écrits, mais divertissants ; du space opera con con qui fait passer le temps dans le métro ou le TER, ou, et c’est encore mieux, sur la plage. Avec ces « belles » couvertures bariolées dont on a longtemps et bêtement fait le symbole du pire.
 
J’étais étrangement passé à côté jusque-là. Pourtant, fut un temps – les heures maudites de l’adolescence – où je bouffais volontiers de cette mauvaise cuisine, surtout en fantasy il est vrai. Un retard important à combler. Avant de prendre la direction de la Catalogne, et conscient que Thomas Pynchon n’était probablement pas une bonne lecture de plage, j’ai donc fait mes provisions à base de Moorcock et de Perry Rhodan. Trouver le n° 1 n’est pas si facile, par contre… Pas grave, ce sont des romans indépendants, même s’ils se situent dans un même univers et si l’on retrouve de temps à autre quelques personnages. Allez hop, les plus vieux dans le rayonnage sont le 41 (Les métamorphes de Moluk, donc) et le 42 (L’arche des aïeux), je prends.
 
Perry Rhodan est beau. Perry Rhodan est grand. Perry Rhodan est fort. Perry Rhodan est Américain (ce qui, pour une fois, ne coule pas de source, donc). Membre de la première expédition lunaire (nous sommes en 1961…), il fait la découverte d’étranges civilisations extra-terrestres (d’abord meuchantes, cela va de soi), auxquelles il pète la fiole. Balaise, le bonhomme finit par se créer un véritable empire galactique.
 
C’est tout ce qu’on a besoin de savoir (et encore) pour entamer la lecture des Métamorphes de Moluk (ce titre est déjà tout un programme, non ?), dans la mesure où le big boss n’y apparaît quasiment pas. Tout commence avec une équipe d’exploration humaine, qui enquête sur le niveau de civilisation (très faible) de la planète Eppan, en se faisant discrète : enfin, en essayant ; ils rencontrent en effet le gladiateur Mataal, fort et intelligent, lequel, après avoir recueilli le mutant Goldstein, tombé malade, a percé le secret des espions terraniens. Le colonel Everson juge impossible de laisser sur Eppan un bonhomme pareil, et décide de l’enlever. Tout ce beau monde rejoint le « têtard », le vaisseau terranien, et entame bientôt la série de bonds hyperspatiaux qui doit les ramener dans le système solaire. Mais, bientôt, Goldstein devient à moitié fou, et des membres de l’équipage sont victimes d’assauts qui les laissent paralysés et catatoniques… Prière de ne pas spoiler, je vous laisse découvrir la clé de l’énigme. C’est assez prenant, avec une atmosphère oppressante et claustrophobe qui n’est pas sans évoquer Alien, avec un peu d’avance et sans les giclées d’hémoglobine.
 
Et Les métamorphes de Moluk, ils sont où, dans tout ça ? Sur Moluk, oui, bonne réponse. La recherche de ces étranges personnages occupe le deuxième épisode, dans la continuité directe du premier. Impossible d’en révéler trop ; disons que l’atmosphère paranoïaque du premier épisode se trouve prolongée d’une manière différente, quelque peu dickienne, mais sans subtilité aucune, comme on pouvait s’y attendre.

Ca se lit agréablement, malgré quelques haussements d'épaules sarcastiques, et c'est divertissant. On n'en demandait pas davantage...

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N
Histoire de ne plus dire de bêtises dans mes éventuels (et probables) prochains articles concernant "Perry Rhodan", j'ai fait quelques petites recherches, et trouvé notamment ce site qui m'a l'air pas mal du tout :<br /> <br /> http://rhodan.stellarque.com/perryrhodan.php<br /> <br /> A bon entendeur...
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N
Merci pour ces commentaires instructifs ; je savais que Perry Rhodan était une oeuvre collective, mais devant l'absence de renseignements de quelque ordre que ce soit dans cette édition, j'ai naïvement cru que... Ca m'apprendra à faire quelques recherches plus approfondies la prochaine fois ! Je me flagelle volontiers avec des orties fraichement coupées.
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D
"Les mémamorphes de Moluk" fait partie du cycle Cycle 02 des aventures de Perry Rhodan .<br /> La publication actuelle allemande est le Cycle 34.<br /> ce livre dont l'auteur est William Voltz est paru le 02 février 1963 !! en Allemagne et celui présenté correspond à la troisième édition française datant de 1996.<br /> Perry Rhodan est une oeuvre collective auquels plus d'une vingtaine d'auteur participent ou ont participé depuis 1961.<br /> La qualité des traductions laisse parfois à désirer ; elle est fonction des différents traducteurs.<br /> Si Perry Rhodan n'est pas la plus grande série de SF du monde , elle a le mérite d' être la plus longue avec des romans de qualité inégale.<br /> La publication de Perry Rhodan actuelle date de 1974 !!!!
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N
Petit complément dû à une lecture récente : "Les métamorphes de Moluk" est probablement, à maints égards, un gros plagiat de "La faune de l'espace" d'A.E. Van Vogt. Mais, à la limite, je préfère le "Perry Rhodan"...
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