Enfin !
Après avoir bataillé pendant des jours et des jours avec un traitement de texte psychopathe qui m’en voulait personnellement, je suis en mesure de mettre en ligne un fichier .pdf de mon mémoire de Master 2 Histoire du droit et des institutions, intitulé La répression politique sous la IIe République. De l’élaboration des principes à leur application en Haute-Garonne (oui, moi aussi j’aurais préféré un titre plus court…), et réalisé sous la direction de Mme le professeur Christine Menges-Le Pape. Par contre, une fois de plus, je n’ai pas réussi à conserver la pagination, désolé (sachant que, dans l’original, seule la partie allant de l’introduction à la bibliographie incluse était paginée, comme il se doit)...
Petit résumé :
Le bref et « improbable » régime de la IIe République a marqué un tournant crucial dans l’histoire politique de la France ; au cœur d’un XIXe siècle traversé de conflits idéologiques intenses, il fait figure d’apothéose, d’autant plus que des phénomènes nouveaux – l’instauration du suffrage universel, le développement du socialisme, l’insurrection « provinciale » de décembre 1851… – viennent changer radicalement les bases mêmes et les modalités du jeu politique. Les années 1848-1852 sont ainsi fort logiquement marquées par une redéfinition et une sorte d’achèvement des principes de la répression politique, de l’abolition de la peine de mort aux commissions mixtes. Les « quarante-huitards » ont mis en place un système largement libéral sur lequel les « amis de l’Ordre » ne pourront revenir que progressivement et partiellement. Aussi l’inefficacité de la répression politique judiciaire rendra-t-elle inéluctable, le moment venu, le recours à la répression politique extrajudiciaire, avec une des « épurations » les plus amples et lourdes de conséquence de l’histoire contemporaine.
La Haute-Garonne, alors, connaît en partie cette dichotomie si souvent rappelée, mais qui devait être bientôt dénoncée, entre une « ville rouge » et une « campagne blanche » ; et si les affrontements politiques n’y ont pas le caractère spectaculaires de ceux des départements qui auront à subir l’état de siège après le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, ils n’en sont pas moins nombreux et virulents, et par leur sobriété apparente même peut-être davantage révélateurs des mécanismes employés « normalement » pour abattre la dissension. C’est ainsi à une étude d’ensemble de la thématique de la répression politique, judiciaire ou non, que nous souhaitons nous livrer dans ce mémoire, dans le cadre précis de la Haute-Garonne sous la IIe République, symptomatique de cette France coupée en deux, les uns attendant 1852 avec impatience, les autres tremblant devant la « catastrophe » annoncée et les manœuvres obscures des « démagogues »… et réagissant en conséquence.
Voilà… Ce mémoire a été semble-t-il bien accueilli, et j’en suis plutôt content. On trouvera en annexes d’assez nombreux documents (chronologie, notices biographiques...) pouvant éventuellement être utiles dans un cadre différent. Vous pouvez le consulter sur place, ou le télécharger. N’hésitez pas à piocher dedans, c’est fait pour (et n’hésitez pas, là encore, à me faire part de vos remarques, critiques, etc.). Juste une chose : ce travail étant cette fois « officiel », si par le plus grand des hasards vous veniez à l’utiliser dans le cadre d’un travail personnel, ça serait sympa de ne pas m’oublier dans la bibliographie…
Un dernier mot pour finir : en-dehors peut-être de la partie consacrée spécifiquement à la délinquance politique, ce mémoire ne me semble pas très technique, et je pense qu’il pourra être lu sans difficultés par quelqu’un qui n’a pas étudié l’histoire du droit ou le droit pénal ; en outre, même s’il s’agit d’une étude locale (on nous y incitait assez fortement, histoire de fouiller dans les archives…), on y trouvera quand même me semble-t-il d’assez nombreux éléments concernant l’histoire générale de la IIe République pour la France entière.
Allez hop, vous trouverez le .pdf ici.
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