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La Foire aux atrocités, de J.G. Ballard

Publié le par Nébal

 

BALLARD (J.G.), La Foire aux atrocités, [The Atrocity Exhibition], préface de William Burroughs, postface de François Rivière, traduit de l’anglais par François Rivière, Auch, Tristram, [1969, 1972, 1990, 2001] 2003, 219 p.

 

 

Bon.

 

 

Quand faut y aller…

 

* Nébal retrousse ses manches et fait craquer ses jointures *

 

Donc. La Foire aux atrocités de J.G. Ballard.

 

 

Heu…

 

 

Un bouquin qu’il va être vach’ment commode pour en parler.

 

 

Bon, ça va être compliqué, là. Le problème, en fait, c’est que Nébal est un con et qu’il en a conscience. Voyez-vous, si je n’étais pas con, je pourrais vous parler de La Foire aux atrocités en long, en large et en travers, disserter pendant des pages et des pages, et poser indirectement un fier mais honnête « j’ai compris ce bouquin, je peux donc en parler ». Si j’étais seulement con, sans en avoir conscience, ou con, conscient, mais aussi malhonnête, je pourrais en faire une critique, en essayant de faire croire que « j’ai tout compris » (comme Thierry Roland devant La Vérité si je mens) (authentique), et, avec un peu de chance, je pourrais même faire illusion, y’en a plein qui y arrivent. Alors, bon.

 

Mais là, je fais comment ?

 

Je suis bien embêté.

 

Parce que le fait est que j’ai envie d’en parler, de La Foire aux atrocités. Et que, si je n’oserais pas en recommander impérativement la lecture pour des raisons évidentes, je pense pouvoir dire en toute honnêteté que, oui, j’ai aimé ce bouquin pour le moins spécial. Un sursaut d’orgueil m’amène même à croire que je n’y ai pas « rien » panné, que j’y ai capté au moins le minimum syndical (« guère plus », me souffle ma conscience, « et c’est même pas dit »).

 

 

Mais en parler…

 

Bon. Essayons.

 

Donc. La Foire aux atrocités de J.G. Ballard. Une œuvre hors-normes (publiée par Tristram, sympathique éditeur auscitain – tout arrive – qui nous avait déjà gâtés avec, notamment, une superbe édition du chef-d’œuvre de Laurence Sterne La Vie et les opinions de Tristram – eh eh ! – Shandy, lisez-moi ça tout de suite ; ah, et, au passage, en octobre, on devrait avoir droit au premier tome de l’intégrale des nouvelles de J.G. Ballard, justement – joie, joie), une œuvre hors-normes, disais-je, que, pour une fois, l’on peut bien qualifier sans rougir « d’expérimentale ». Certains n’hésiteraient d’ailleurs pas à dire « illisible »… Et on avouera qu’il faut s’accrocher, tout de même.

Un roman ? C’est écrit dessus, et c’est ce que disent plein de gens sans doute compétents. Mais un roman sans trame, découpé en chapitres plus ou moins indépendants – que l’on pourrait à certains égards considérer comme des nouvelles (certains ont d’ailleurs été édités de manière indépendante, et je me souviens avoir lu « Amour et napalm : export U.S.A. » dans Le Livre d’or de la science-fiction consacré à Ballard) –, découpés à leur tour en paragraphes titrés qui constituent autant de… heu…

1°) « Romans condensés », selon le mot de l’auteur lui-même ?

2°) Fragments d’écriture automatique collés ensemble dans un gigantesque et foutraque cut-up ? Le livre est préfacé par William Burroughs himself, et cela ne saurait surprendre, tant la première comparaison qui vient à l’esprit s’établit tout naturellement avec Le Festin nu

 

3°) Poèmes en prose glauques et malsains ? On pourrait régulièrement penser à Lautréamont, ou, mieux encore (à mon sens, hein : Les Chants de Maldoror m’emmerdent profondément…), à Rimbaud : Une saison en enfer 2, le Retour !

 

4°) Tableaux, ou photographies ? On sait l’importance de la peinture dans l’œuvre de Ballard, qui cite régulièrement dans son ouvrage des œuvres picturales, notamment surréalistes ; et le fait est qu’un certain nombre de ces paragraphes sont au moins « relativement » statiques.

 

5°) Films ? Un montage dément et répugnant de « films d’atrocités », à la manière de ces mondos qui connurent leur essor au moment-même où Ballard écrivait son roman ? Avec la même ambiguïté en ce qui concerne l’authenticité des images : aux actualités revenant sur l’assassinat de J.F.K. à Dallas le 22 novembre 1963 tel qu’il fut filmé par Abraham Zapruder ou sur les victimes vietnamiennes de bombardements au napalm se mêlent ainsi des séquences plus intimes, mais parfois non moins « atroces » ; j’avoue aimer assez l’idée de courts-métrages tournés par des malades mentaux sous la supervision d’un docteur encore plus malade, telle qu’elle est plus clairement exprimée dans l’intéressante adaptation cinématographique de La Foire aux atrocités réalisée par Jonathan Weiss…

 

6°) Documents techniques ? Études psychologiques morbides, rapports d’opérations chirurgicales, dissections sociologiques… mode d’emploi pour le XXe siècle.

 

Un peu de tout ça, et d’autres choses encore, sans doute. Un périple déstabilisant dans une société démente ; icônes pop immortalisées sur le papier glacé ; hélicoptères rôdant au-dessus des âmes perdues ; potentiel érotique des accidents automobiles, des génitoires de Ralph Nader, de la coiffure de Ronald Reagan ; élaboration de la victime idéale confiée à un panel de psychotiques, d’étudiants et de ménagères (récurrence de la figure de Jackie Kennedy) ; immenses panneaux publicitaires, Marilyn Monroe, Albert Camus, James Dean ; la science comme plus haute expression de la pornographie ; des projets d’assassinat, la star, la veuve ; préparatifs pour la IIIe Guerre mondiale ; « sens technique » ? « Pas comme vous l’entendez » ? Paysages intérieurs, continuum espace-temps ; la médecine dans l’espace, l’arrogance et la fougue des voitures américaines ; communication, bruits, manipulation ; Shanghai, Auschwitz, Hiroshima, Dallas, une route entre l’aéroport et les studios de Shepperton, une plage sur la côte d’Azur ; une accumulation d’énumérations, d’analyses, d’exposés techniques ; chirurgie plastique et course présidentielle ; des morts ; Ballard.

 

Premiers chapitres : « La Foire aux atrocités » ; « L’Université de la mort » ; « L’Arme du crime » ; « Vous : Coma : Marilyn Monroe » ; « Notes pour une dépression mentale » ; « Le Grand Nu américain » ; « Cannibalisme estival » ; « Tolérances du visage humain » ; « Vous, moi, et le continuum ». Il y a essentiellement Travis (Talbot, Tallis, Trabert, Talbert, Travers, Traven…), dépressif, peut-être un docteur – il rêve, réfléchit, conduit, baise, crée, détruit, projette, regarde ; sa femme Margaret, qui meurt ; Karen Novotny, fantasme, icône, victime ; Catherine Austin, fantasme/médecin ; le Dr Nathan, voix de la raison pure/pédante/démente ; et d’autres, Webster, Vaughan (on le retrouvera dans Crash!, ainsi que bon nombre d’autres éléments de La Foire aux atrocités). Il y a surtout Ballard. Un catalogue d’obsessions qui reviennent sans cesse : la mort de Kennedy et celle de l’épouse de Ballard l’année suivante, accidents automobiles et bombardements au napalm, stars du cinéma ou de la politique, chirurgie et psychiatrie, Freud et Brigitte Bardot, publicité et solitude. Un catalogue d’icônes au sens incertain ; une langue d’une beauté exceptionnelle, sculptant des images fortes ; une pornographie de béton et de tôle froissée, sublimée par la froideur du scalpel et la précision des vocables. Un extrait au hasard (« Notes pour une dépression mentale », « Formules opérationnelles », p. 88) :

 

« Désignant une chaise près de son bureau à Catherine Austin, le Dr Nathan étudiait les publicités élégantes et mystérieuses parues l’après-midi même  dans des exemplaires de Vogue et Paris-Match. Il s’agissait successivement de : (1) L’orbite gauche et l’arc zygomatique de Marina Oswald. (2) L’angle entre deux murs. (3) Un « intervalle neural » – un balcon au vingt-septième étage de l’hôtel Hilton de Londres. (4) Un silence au cours d’une conversation tenue à l’extérieur d’une exposition d’accidents de voiture. (5) L’heure, 11 h 47 du matin, le 23 juin 1975. (6) Un geste – un avant-bras étendu sur une couverture de coton. (7) Un retour à la conscience – la bouche d’une jeune femme et ses yeux dilatés. »

 

Cette édition de La Foire aux atrocités comprend à la fin de chaque chapitre d’indispensables commentaires de Ballard, qui forment à leur tour une œuvre à part entière, parfois éclairante, parfois plus cryptique encore que le texte original. On y trouve par ailleurs cette « note d’intention » (p. 145) :

 

« Il est inutile que je précise que je crois fermement qu’il devrait y avoir davantage de sexe et de violence à la télévision, et non pas moins. Tous deux sont de puissants catalyseurs de changement dans des domaines où justement le changement est attendu et urgent. »

 

La forme change quelque peu par la suite. Travis (Talbot, Tallis, Trabert, Talbert, Travers, Traven…) n’apparaît plus (quand il apparaît), que dans les titres fractionnés, les paragraphes poursuivant la dissection du monde et de la psyché, plus froide que jamais. « Projet pour l’assassinat de Jacqueline Kennedy » : « Dans son rêve du plan 235 de Zapruder / Tallis était de plus en plus préoccupé / par le personnage de la femme du Président. / Les méplats de son visage, comme les / autos de la parade abandonnée, / lui transmettaient le complet silence / de la Plaza, véritable géométrie d’un meurtre. / « Mais je ne pleurerai pas avant que ce soit fini. » » « Amour et napalm : export U.S.A. » : « La nuit, ces visions d’hélicoptères et de la Zone démilitarisée / se fondaient dans l’esprit de Traven avec le spectre / du corps de sa fille. Son visage émacié / était suspendu dans les corridors du sommeil. / Le mettant en garde, elle paraissait vouloir enrôler / toutes les légions d’affligés à ses côtés. / De jour, les vols de B-52 / passaient au-dessus des digues rompues du delta, / symboles uniques de la violence et du désir. » Etc. (« Crash ! » ; « Pourquoi je veux baiser Ronald Reagan »). Un extrait au hasard (« Pourquoi je veux baiser Ronald Reagan », « qui lui étaient renvoyés par un millier d’écran de télévision », p. 188) :

 

« Fantasmes sexuels reliés à l’image de Ronald Reagan : les organes génitaux du challenger présidentiel ont exercé une fascination qui ne s’émousse pas. On a fabriqué des organes génitaux imaginaires à partir (a) des parties buccales de Jackie Kennedy (b) de l’extrémité d’une conduite d’échappement de Cadillac (c) d’une panoplie du prépuce du Président Johnson (d) d’un enfant victime d’une agression sexuelle. Dans 89 pour cent des cas, ces reproductions d’organes génitaux suscitèrent de nombreux orgasmes de type autistique. Les tests indiquent la nature masturbatoire des postures adoptées par le candidat d’opposition. Des modelages en plastique réalisés à partir des organes génitaux secondaires de Reagan se révélèrent capables d’avoir des effets pertubateurs notables sur des enfants en état de privation. »

 

« Générations d’Américains » (pp. 181-185), auparavant, consistait à peu de choses près en une succession de noms extraits pour l’essentiel des ours éditoriaux de Look, de Life et de Time.

 

On trouvera encore, sans Travis (Talbot, Tallis, Trabert, Talbert, Travers, Traven…), « L’Assassinat de John Fitzgerald Kennedy considéré comme une course automobile de côte », puis deux appendices icônico-chirurgico-pornographiques (« Le Lifting facial de la Princesse Margaret » ; « La Mastectomie réductrice de Mae West »).

 

 

Alors, oui, c’est dur ; et déstabilisant ; parfois ennuyeux, indigeste, illisible, il faut bien le reconnaître ; et dépassant largement mes faibles facultés de compréhension. Mais c’est aussi très beau et très fort ; maladivement, hideusement, terriblement beau et fort. Un choc frontal, qui ne peut laisser indifférent, et travaille au cœur, une fois les pages refermées, tandis que les litanies de catalogue, les noms de stars, les organes amputés et les automobiles broyées, entassés pêle-mêle, résonnent encore comme dans une chambre d’écho, bruit blanc issu d’une télévision retransmettant en permanence et sans fards les images du monde tel qu’il est.

 

 

Bon, j’ai fait ce que j’ai pu, et c’est sans doute pas glorieux. Mais voilà : La Foire aux atrocités m’a bel et bien collé une baffe. À sa manière étrange. Et…

 

Mon Dieu, c’est HORRIBLE !

 

… « poétique ». En dépit de mon exécration des pouètes, le roman fou de Ballard m’a touché (assommé, transpercé, flagellé) au-delà du sens, comme seuls auparavant Une saison en enfer et Le Festin nu étaient parvenus à le faire.

 

 

Tiens, ça me rappelle, faut que je prenne rendez-vous avec mon psy…

 

« Ta gueule PUTE. »

(Oui, je préfère prendre les devants.)

CITRIQ

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G
Bonjour Nebal,<br /> <br /> Je me balade régulièrement ici depuis quelque temps et j'aime bien. Sinon, on s'est un peu croisés il y a une huitaine d'années sur le forum BDTrash (Herr Etick !) Concernant The Atrocity Exhibition, je l'ai lu il y a plus de 30 ans, essentiellement à cause de... Ian Curtis. Fan total de Joy Division depuis toujours, je n'ignorais pas l'influence de Ballard et de Burroughs sur leur chanteur et sur ses textes. C'est à la lumière (façon de parler) de la chanson éponyme que j'ai découvert ce livre. On retrouve d'ailleurs dans ladite chanson ce caractère fragmentaire, déstructuré. En fait, je n'ai aimé (à l'époque) le livre de Ballard que parce que j'étais à la recherche de ce qui avait influencé Ian Curtis...
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N
Faut dire, c'est pas le Ballard le plus facile à aimer !<br /> Je dois avouer ne faire que rarement attention aux textes dans la musique que j'écoute. Mais, certes, là, je ne pouvais pas passer à côté.
C
Diantre, j'ai visionné hier le film de Weiss tiré de ce bouquin et je n'y ai rien capté non plus. Grâce à cette intéressante critique fouillée, je comprends mieux pourquoi je n'y comprends rien.<br /> Tiens, je vais lancer un appel sur mon blog (de cuisine !) pour voir et peut-être que dans trois ans et demi, j'aurai une réponse... intelligible...
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N
Ben, tout à fait d'accord, hein, et l'idée de "l'installation d'art contemporain" me paraît très appropriée (rapport notamment, mais pas seulement, à ces nombreuses énumérations, et bien sûr à l'exposition qui a précédé "Crash!".<br /> <br /> Encore une fois pardon pour le rendez-vous manqué...
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É
Eh bin moi je trouve que tu en parles très bien de ce bouquin qui défie les commentaires. La référence à Burroughs est effectivement une de celles qui s'imposent. J'ai envie de dire que Ballard tente d'arriver à un équivalent littéraire de certaines installations d'art contemporain. Il insiste sur certaines figures qui, à force d'être répétées, déplacées, associées, finissent par créer une impression chez le lecteur, tracent les frontières d'un paysage apocalyptique qui est en fait le nôtre (celui qui se nourrit d'Hollywood, de politique américaine et de désastres). Derrière sa trame, "Crash" est également un roman qui met en rapport des objets hétérogènes — la chair et le métal, le sexe et la vitesse automobile — juste pour voir ce qui peut en éclore et qui pourrait témoigner de quelque chose. Bref, pour moi "La Foire aux atrocités" ne se lit pas vraiment comme un roman mais comme une expérience, il est vain de vouloir s'arrêter sur chaque phrase pour espérer en dégager un sens. Mieux vaut se laisser porter par l'ensemble, se laisser bombarder le cerveau par les incroyables images qui y naissent.<br /> <br /> Et s'il s'agissait tout simplement de poésie ?<br /> <br /> <br /> <br /> Au fait, j'arrive demain à Tolosa, je t'appellerai sans doute.<br /> <br /> É.
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N
@ Epikt : Ouaye ! Enfin une scène de ménage sur mon blog miteux ! Continuez, je vous en prie.<br /> <br /> @ Timothy Leary : Vu le pseudo, je suppose que humour 'cule un mouton. Parce que, bon, honnêtement, je ne vois rien de psychédélique dans "La Foire aux atrocités" ; et par ailleurs, je ne vois pas vraiment en quoi, si c'était "juste un exercice de style psychédélique" (admettons, hein, mais bon...), ça le rendrait moins compliqué...
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T
Ce bouquin n'a rien de compliqué. C'est juste un exercice de style psychédélique, côté bad trip bien bad, tout à fait typique de l'époque où il a été écrit, et plutôt très réussi dans le genre.
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E
NATHRAKH !!!!!<br /> Je croyais non seulement que tu étais pauvre et que tu étais à découvert, mais aussi que tu me devais de l'argent !!!<br /> Mais non, au lieu d'économiser chaque centime en vue de me rendre mon pécule le plus rapidement possible monsieur achète des livres... et des bons en plus... où va le monde ma petite dame ?
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N
M'enfin, Nathrakh ? Je croyais que tu étais PAUVRE (en plus d'être indiciblement JEUNE et plein de haine) ?<br /> <br /> Mais bonne lecture, alors. Et n'hésite pas à refaire un saut pour dire des trucs intelligents dessus, ça sera toujours ça de gagné.
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N
Haha ! Acheté aujourd'hui, quelle coïncidence (si belle, oh, si belle).<br /> <br /> @wilsonleyack : Oui, mort aux livres "compliqués", de toute façon, le monde est si simple qu'on n'en a aucun besoin.
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N
@ Gilles d'Arg : La Vraie Vie des Vrais Gens, c'est pas terrible, y sont pas bien intéressants, y travaillent ou cherchent à travailler, et y'a même pas de vaisseaux spatiaux dedans... Cela dit, c'est davantage pour le détail que je m'interrogeais (pour le reste, j'ai eu recours, comme tout un chacun, à la quatrième de couverture). Mais il est vrai que je suis mort et que Vous êtes vivant, très cher maître. Pour le fabuleux Sterne, c'est la traduction de Guy Jouvet (2004 ; voir par exemple ici : http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/la-vie-et-les-opinions-de-tristram.html ).<br /> <br /> @ wilsonleyack : ben, heu, oui, tout le bouquin est du même tonneau, ou peu s'en faut... Mais parler de "masturbations intellectuelles d'un beatnik espérant faire un commentaire sur sa société" frise le blasphème (hérétique !) ; j'admets qu'on puisse avoir ce point de vue, mais les autres romans de Ballard, ô combien plus abordables (romans apocalyptiques, "trilogie de béton"), m'ont convaincu qu'on était là devant un grand monsieur qui avait bien des choses à dire... Non, y'a quelque chose, là ; la thématique globale est aisément perceptible et (à mon sens en tout cas) souvent pertinente ; encore une fois, c'est pour le détail que...
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