"Tom Strong", t. 4, d'Alan Moore & Chris Sprouse
MOORE (Alan) & SPROUSE (Chris), Tom Strong, t. 4, introduction de Patrick Stewart, Saint-Laurent-duVar, Panini France, coll. 100% ABC, [2002-2004] 2008, [n.p.].
Suite de mon retour aux BD, avec l’indispensable Alan Moore. Il y a de cela quelque temps, j’avais eu l’occasion de dire du bien du tome 3 de Tom Strong, qui m’avait très agréablement surpris. Alors que cette série m’avait jusque-là toujours paru la moins intéressante du catalogue d’America’s Best Comics, j’avais beaucoup apprécié ce premier tome publié par Panini (les deux premiers, c’était chez Semic), qui jouaient beaucoup plus de la carte humoristique, au travers d’histoires courtes inventives et enlevées, un peu à la manière des Tomorrow’s Stories. Je n’ai donc guère hésité longtemps avant de me procurer ce tome 4.
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Bon, de toute façon, il y serait passé à un moment ou un autre, puisque du Divin Alan Moore. Mais ça faisait une raison de plus, na.
Adonc, ce volume reprend les épisodes 15 à 19 de la série originale. Chris Sprouse est toujours au crayon, du moins la plupart du temps (Howard Chaykin et Shawn McManus sont également de la partie ; et Leah Moore remplace par ailleurs son papounet barbu au scénario en une occasion).
Et le résultat… nous ramène aux tomes 1 et 2. Hélas. Enfin, hélas, en ce qui me concerne, hein, et de manière toute relative : Tom Strong reste un bon comic riche en références et au ton sympathiquement humoristique dans sa naïveté revendiquée. Mais c’est finalement un comic assez banal… En somme, c’est indéniablement du Moore, et son génie perce à l’occasion, mais sans faire vraiment d’étincelles. Et, la plupart du temps, un autre aurait pu l'écrire...
Nous retrouvons donc la famille Strong au grand complet, avec très vite un petit nouveau (Val Var Garm, le chaud-bouillant petit copain de Tesla Stong), et, tant qu’à faire, les Strongmen of America, qui se voient accorder plus d’importance que d’habitude (et notamment les insupportables jumeaux geeks Mason et Fortnum Funt). En dehors de quelques histoires courtes dans les fascicules 15 et 19, le gros de l’intrigue fait intervenir une belle brochette de personnages secondaires (et notamment des cow-boys à trois yeux que l’on retrouve avec plaisir, avec une variante galactique), façon crossover, pour repousser une invasion de fourmis géantes extraterrestres. Sympa, mais déjà lu ou presque, et finalement sans grande personnalité.
Bref, on est très loin de ce qu’Alan Moore a fait de mieux. Pas désagréable, mais pas non plus à la hauteur de la réputation du génial scénariste.
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Et je n’ai pas vraiment envie de m’étendre sur le sujet. Je sais, j’ai fait ach’ment court, là, mais, honnêtement, il n’y a pas grand chose à dire de plus…
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