Je suis en retard ! épisode 3
PICCIRILLI (Tom), Un Chœur d’enfants maudits, [A Choir of Ill Children], traduit de l’américain par Michelle Charrier, Gallimard, coll. Folio Science-fiction, [2003] 2006, 296 p.
Très bon. Une plume subtile (et une traduction à l’avenant) pour un cadre superbement glauque. Un roman qui vaut beaucoup pour son ambiance, et a tout pour satisfaire le lecteur moyen, et combler de plaisir les amateurs de rednecks et de freaks dans mon genre. À lire.
PICCIRILLI (Tom), La Rédemption du marchand de sable, [The Dead Letters], traduit de l’américain par Michelle Charrier, Paris, Denoël, coll. Lunes d’encre, [2006] 2009, 336 p.
Là, par contre, ça n’a pas marché. Sur moi… Tout simplement parce que ce roman, bien que publié en Lunes d’encre, m’a fait avant tout l’effet d’un polar et/ou thriller, bien foutu certes (et écrit et traduit). Mais un polar et/ou thriller quand même ; or ces genres ne m’ont jamais vraiment attiré (les thrillers ayant même tendance à m’agacer) : je ne constituais définitivement pas le « cœur de cible » pour ce roman qui n’est jamais parvenu à me toucher…
SELLIG, Pour une poignée de koumlaks…, préface de Bernard Werber, Encino, Black Coat Press, coll. Rivière blanche, 2008, 330 p.
De la SF humoristique pas drôle (on s’approche même parfois du concept troublant de « comédie nanarde », à savoir une comédie qui fait rire justement parce que ses effets comiques tombent à plat). Qui plus est écrite avec les pieds (attention, l’auteur souffre de poindexclamationite aiguë !!! Et c’est pénible !!! Si ! Si ! Je vous jure !). Passez votre chemin.
SPITZ (Jacques), L’Œil du purgatoire, préface de Bernard Echasseriaux, Paris, Robert Laffont – Pocket, [1972] 1980, 159 p.
Un véritable chef-d’œuvre que ce court roman tout récemment réédité chez L’Arbre vengeur, mais que j’ai lu pour ma part dans une vieille édition Pocket. De l’excellente SF française d’avant-guerre, délicieuse de cynisme et de misanthropie, et superbement écrite. Il va falloir que j’approfondisse l’œuvre du bonhomme, moi ; ça tombe bien, c’est au programme…
WHALE (Laurent), Le Chant des psychomorphes, Encino, Black Coat Press, 2006, 188 p.
Un bon roman de gare, bien dans la manière du Fleuve Noir Anticipation (avec une touche d’Heinlein, ai-je trouvé). Par contre, si je me souviens avoir passé plutôt un bon moment à la lecture de ce court roman, je suis dans l’incapacité totale de vous dire aujourd’hui de quoi ça parle… Du vite lu et vite oublié, mais versant plutôt positif, en somme.
ZAMIATINE (Eugène), Nous autres, traduit du russe par B. Cauvet-Duhamel, préface de Jorge Semprun, Paris, Gallimard, coll. L’Imaginaire, [1971, 1979] 2006, 218 p.
Un chef-d’œuvre de dystopie, dont l’influence est impressionnante. C’est d’une intelligence rare, d’une audace et d’une inventivité exemplaires. À lire à tout prix (surtout si, comme votre serviteur, vous vous êtes pris une baffe à la lecture de 1984).
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