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Je suis en retard ! épisode 5

Publié le par Nébal


WATTS (Peter), Vision aveugle, [Blindsight], traduit de l’anglais (Canada) par Gilles Goulet, Paris, Fleuve Noir, coll. Rendez-vous ailleurs – Science-fiction, [2006] 2009, 343 p.

Un roman hard science accueilli par un concert de louanges, mais, pour une fois, je ne me joindrai pas au chœur. Certes, c’est foisonnant, mais aussi d’un hermétisme et d’un laconisme vite lassants. Aussi, passée la joie de la découverte du pitch plus ou moins improbable et des personnages pour certains hauts en couleur, c’est assez vite l’ennui qui a dominé, en ce qui me concerne (quelques passages exceptés : certes, les bonnes idées ne manquent pas…). Et Vision aveugle est à mon sens loin de soutenir la comparaison avec d’autres romans ayant traité en gros des mêmes thèmes. Dommage… mais je suis clairement passé à côté.

 

 

 

 

STROSS (Charles), Le Bureau des atrocités, [The Atrocity Archive], traduit de l’anglais par Bernard Sigaud, Paris, Robert Laffont – L.G.F., coll. Le Livre de poche Science-fiction, [2001, 2004] 2009, 473 p.

Un astucieux et amusant mélange de SF hard science et cyberpunk, de Lovecraft et de roman d’espionnage. Stross est décidément quelqu’un qui sait manier les codes des genres, les triturant, les malaxant et les retournant pour notre plus grand plaisir. J’avoue cependant ne pas avoir dévoré ce Bureau des atrocités avec autant d’enthousiasme régressif que Crépuscule d’acier, mais cela reste un bon bouquin, un solide divertissement d’une inventivité qui fait plaisir.

 

 

 

 

PALAHNIUK (Chuck), Peste, [Rant. An Oral Biography of Buster Casey], traduit de l’américain par Alain Defossé, Paris, Denoël, coll. & d’ailleurs, [2007] 2008, 438 p.

Un roman efficace et bien conçu, mais qui déçoit néanmoins, tant Palahniuk semble s’y plagier lui-même (tout cela ou presque a déjà été lu dans Fight Club). Et saupoudrer sa propre sauce d’une poignée de Crash! de Ballard n’arrange rien à l’affaire : c’est bien du déjà-lu. Dommage… car il y a malgré tout bien des choses intéressantes dans ce roman (construit sous la forme d’un documentaire, c’est décidément à la mode en ce moment… mais, à tout prendre, j’y ai largement préféré Outrage et rébellion de Catherine Dufour et plus encore, dans un genre un peu différent, World War Z de Max Brooks). Alors merci Bat, hein : je n’ai pas perdu mon temps, j'ai bien aimé, mais l’honnêteté m’impose quand même de faire part d’une déception toute relative…

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B
Salut l'ami ! Ah mais pas de problèmes vieux, j'espère bien que tu peux être honnête. C'est vrai qu'il a tendance à \"se plagier lui-même\" comme tu dis mais bon, personnellement, je vois plus ça comme une sorte de style... Quand j'entame un nouveau bouquin de Palahniuk, je sais un peu à quoi m'attendre. Certes, il n'a jamais fait mieux que \"Fight Club\". Certes, on retrouve souvent le même genre d'idées et le même style d'écriture. Pourtant, moi je continue à apprécier le travail du bonhomme. Assez pour avoir encore envie de le lire en tout cas. Enfin bref... Sans transition, je pense venir à Toulouse pour le week-end. J'espère qu'on aura l'occasion de se voir.
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N
<br /> J'espère bien !<br /> <br /> <br />
A
"Peste" m'a beaucoup déçu - en fait comme chacun des livres de Chuck depuis "Fight Club". Enfin cette fois c'est décidé, le prochain Palahniuk j'attendrai qu'il paraisse en poche pour le lire...<br /> <br /> Que cela doit être triste d'avoir écrit son chef d'oeuvre dès son 1er livre et donc de savoir qu'on ne fera jamais mieux.
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G
Le Bureau des atrocités m'avait bien amusé avec son service d'espionnage cthuluesque (et j'ai en général toujours de gros problèmes avec les parodies).<br /> Vision aveugle ne m'a pas ennuyée mais c'est vrai que ce n'est pas le chef d'oeuvre décrit par certains (j'ai notamment adoré le personnage principal).
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