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"Un homme sans patrie", de Kurt Vonnegut

Publié le par Nébal


VONNEGUT (Kurt), Un homme sans patrie
, [A Man Without a Country], traduit de l'américain par Pierre Guglielmina, Paris, Denoël, coll. & d'ailleurs, [2005] 2006, 133 p.

 

 

Je me suis régalé avec chaque roman de Kurt Vonnegut qu'il m'a été donné de lire. Rappelez-vous : l'immense Abattoir 5, les excellents Les Sirènes de Titan et Le Berceau du chat, le très bon Le Pianiste déchaîné... De quoi donner envie de lire d'autres choses du monsieur, assurément.

 

Et donc Un homme sans patrie, dont je me rappelais avoir lu une présentation plutôt alléchante.

 

 

Sauf que non.

 

Cruelle, la déception. Dans ce pamphlet / recueil d'aphorismes, un Vonnegut octogénaire nous parle un peu de tout, sans queue ni tête : de lui, de l'humanisme, du triste état de la planète, du luddisme, des psychopathes de Washington. Parfois, on ose un sourire, allez... Mais, généralement, ne nous voilons pas la face : c'est un ramassis de brèves de comptoir semi gâteuses, totalement dénuées du moindre intérêt, d'autant qu'elles ne prêchent que des convaincus. « C'est ben vrai, ça. Je reprends une blanche. »

 

La vraie/fausse naïveté et le goût pour les digressions qui font tant de merveilles chez Vonnegut romancier (ainsi dans l’excellent Le Breakfast du champion, que j’ai eu l’occasion de lire depuis) ne passent pas du tout dans ce petit ouvrage inutile.

 

« La vieillesse est un naufrage », à ce qu'il paraît. Ben, c'est triste à dire, mais * plouf *.

 

Ça n'enlève rien au talent de romancier de Vonnegut, mais, pour un quasi-testament, ça la fout quand même un peu mal. Déçu, déçu...

Heureusement, donc, que j’ai eu depuis l’occasion de me réconcilier avec cet immense auteur : je vous causerai bientôt du Breakfast du champion, un ouvrage d’un tout autre calibre…

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