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"God Of War: Ghost Of Sparta"

Publié le par Nébal

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God Of War: Ghost Of Sparta(PSP)

 

 LE TRUC AVEC LES SPARTIATES C’EST QUE C’EST PAS FACILE DE SE RETENIR DE HURLER ! MAIS BON, UN COMPTE RENDU ENTIER COMME ÇA, ÇA RISQUERAIT D’ÊTRE FATIGUANT, ALORS JE VAIS FAIRE UN EFFORT !

 

Broumf.

 

Adonc. En temps normal, mes habitudes de joueur me portent plutôt vers des jeux un tantinet, euh, « cérébraux ». Des jeux de stratégie, de gestion, des jeux de rôles… Des jeux où l’on prend le temps de réfléchir à ses actes, et où l’on essaye de faire fonctionner un minimum ses neurones.

 

En temps normal.

 

Mais des fois, une bonne grosse bourrinade, y’a pas, ça fait du bien. Ça défoule. Et là, les God Of War se posent là. Ne serait-ce que parce que ce sont des jeux à la réalisation et à la prise en main exemplaires.

 

Je n’ai pas pratiqué les consoles de salon depuis ma vieille Megadrive (c’est dire si ça remonte), et ne peux donc parler en connaissance de cause des fameuses consoles next gen. Mais, de temps à autre, je m’accorde une petite pause sur ma PSP, achat que je ne regrette pas, ma foi. Et, parmi les titres qui m’avaient collé une grosse baffe sur la portable de Sony, il y avait le kolossal God Of War: Chains Of Olympus, spécialement développé par Ready At Dawn pour ladite console. Un jeu phénoménal, d’une plastique extraordinaire ; je n’en revenais tout simplement pas que quelque chose d’aussi beau puisse tourner (qui plus est sans le moindre temps de chargement, défaut pourtant récurrent de la PSP) sur une si petite machine. C’était tout simplement bluffant. Alors, certes, le, aheum, « scénario » était con comme la pluie, et le jeu, en mode « mortel », se finissait en quelques heures à peine, mais quel plaisir ! Jubilatoire de la première à la dernière seconde.

 

Las, la rumeur disait que Ready At Dawn ne développerait pas d’autres titres sur PSP, et qu’il n’était donc pas envisageable d’attendre un nouvel opus de la saga de Kratos. Snif…

 

Et puis, voilà quelques mois de ça – il faut dire que je ne me tiens pas du tout au courant de l’actualité des jeux vidéos –, j’ai appris à peu près en même temps qu’allaient sortir en gros dans les mêmes eaux deux titres qui me faisaient saliver d’avance : Patapon 3 (c’est pour très bientôt, je vous en causerai peut-être ; voilà un autre exemple, dans un tout autre genre, de jeu con et jouissif)… et God Of War: Ghost Of Sparta. Oui, un nouveau God Of War. Et visiblement en grande pompe, puisque – à ce que j’ai cru comprendre – destiné à accompagner le lancement de la nouvelle version de la PSP.

 

Wha.

 

Évidemment, dès que j’ai eu un peu de sous de côté (c’est-à-dire pas tout de suite…), je me suis jeté sur la bête. Et, évidemment, dès que j’ai eu un peu de temps libre (c’est-à-dire encore moins tout de suite…), je me suis empressé d’y jouer.

 

Ayé, fini (en mode « mortel », hein ; le reste, ça sera pour plus tard). L’heure est au bilan.

 

On passera très rapidement sur le « scénario », comme d’habitude passablement pourri (même si peut-être un poil moins que celui de Chains Of Olympus), et qui malmène allègrement tant la mythologie que l’histoire grecques (mais bon, on n’est pas là pour un cours, on est là pour botter des culs). Kratos, le Fantôme de Sparte, toujours obsédé par le meurtre qu’il a lui-même commis de sa femme et de sa fille – ce sont leurs cendres qui donnent perpétuellement à sa peau ce teint si charmant –, est devenu le dieu de la guerre après avoir massacré sa vilaine petite gueule à Arès. Mais son passé recèle encore bien des mystères. Voilà que des visions de sa mère l’appellent en Atlantide, le royaume de Poséidon. Souvenirs, souvenirs : Kratos avait un frère, Deimos, qui fut enlevé par les Olympiens, craignant l’oracle annonçant leur perte de la main de ce Spartiate « marqué », et qui fut ensuite remis à Thanatos, le dieu de la mort. Le reste coule de source…

 

Ah, et, à propos de couler, vous vous demandiez pourquoi l’Atlantide avait été submergée ? Ben maintenant vous le savez : c’est que Kratos (c’est-à-dire vous) est passé par là… Autant dire que ce soft nous promet du grand spectacle.

 

Oh, là, oui.

 

En fait, je crois même que les développeurs de Ready At Dawn ont réussi l’impossible : Ghost Of Sparta me paraît encore plus beau, encore plus sidérant que Chains Of Olympus. Pourtant, y’avait du boulot… Mais les séquences belles à pleurer abondent dans ce jeu qui se veut avant tout un grand spectacle, une grosse baffe visuelle et sonore. Les séquences « navales », notamment, m’ont tout particulièrement bluffé, mais le reste est à la hauteur. Un exemple valant sans doute mieux qu’un long discours, voici une vidéo des (en gros) quinze premières minutes de jeu ; vous avouerez qu’on en prend plein les mirettes, et que c’est assez stupéfiant de voir un tel rendu sur une console portable…

 

Voilà pour le spectacle. Rien que pour ça, Ghost Of Sparta vaut le coup. Mais le jeu ? Ici, je serais plus réservé, même si moins sévère que beaucoup (le jeu ayant été beaucoup attendu, il a un peu déçu, semble-t-il…). Rassurez-vous : si le soft, là encore, se finit assez rapidement en mode « mortel » (quoique moins vite que Chains Of Olympus, j’ai l’impression), il procure quelques heures de plaisir intense ; on s’éclate toujours autant à tataner du sac de sang, à trancher, éviscérer, décapiter, démembrer, désosser, j’en passe et des meilleurs (oui les pitinenfants : c’est assez gore, ça va vous plaire). Cela dit, le jeu se montre tout de même incomparablement moins riche que son prédécesseur : en effet, les énigmes sont beaucoup, mais alors beaucoup moins nombreuses (et compliquées ; déjà qu’il n’y en avait pas des masses et qu’elles n’étaient pas bien dures…), le jeu se focalisant vraiment sur l’action à tout crin, et, parallèlement – chose très regrettable, j’ai trouvé, et plutôt étonnante –, les événements contextuels (les « mini-jeux », si vous préférez) sont eux aussi beaucoup plus rares. Par contre, bizarrement, seul le côté le plus agaçant de ces événements a été conservé : à savoir qu’il se trouve de très nombreuses occasions où vous risquez de crever connement, pour ne pas avoir appuyé sur le bon bouton au bon moment… Ce qui, à la longue, peut s’avérer pénible.

 

Un jeu moyen, donc, mais on lui pardonne beaucoup, tant il reste fun, et, surtout, beau. Finalement, j’ai pour ma part pris le parti d’envisager les God Of War comme des sortes de « films interactifs » : la qualité exemplaire de leur réalisation ne rend pas cette désignation trop saugrenue, et l’on prend autant de plaisir à simplement regarder qu’à « jouer ». Aussi, peu m’importent, finalement, la relative brièveté du soft, et, même si je les regrette un peu – parce que cela participait indéniablement du spectacle dans Chains Of Olympus – les lacunes évoquées au paragraphe précédent.

 

En conclusion, je conseillerais donc ce jeu à ceux qui ont, comme moi, adoré Chains Of Olympus, et suggérerais aux néophytes de commencer par ce premier titre avant de tenter Ghost Of Sparta, si c’est bien la dimension la plus ludique qui les intéresse. Mais Ghost Of Sparta reste une acquisition tout à fait recommandable, qui défoule et en met plein la vue. Bref, ce qu’on attend d’un God Of War.

 

 BON, SUR CE, JE VAIS ARRACHER QUELQUES TÊTES !

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