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"History of the Necronomicon", de H.P. Lovecraft

Publié le par Nébal

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LOVECRAFT (H.P.), A History of the Necronomicon, being a short, but complete outline of the history of this book, its author, its various translations and editions from the time of the writing (A.D. 730) of the Necronomicon to the present day, afterword by S.T. Joshi, Oakman – West Warwick, The Rebel Press – Necronomicon Press, [1980] 1981, [n.p.]

 

Attention : malgré le titre complet à rallonge, on fait ici dans le court, et même le très très court : trois pages de Lovecraft, trois pages de Joshi, et hop ! emballé, c’est pesé.

 

Le Necronomicon est le plus célèbre des « grimoires maudits » de Lovecraft, et, au-delà, sa plus fameuse création avec Cthulhu (mais il apparaît bien plus souvent…). Et, dès le vivant de l’auteur, il s’en est trouvé plus d’un pour croire à son existence réelle… La naïveté des uns, les blagues des autres (Derleth rapportait l’existence de fausses petites annonces et de fiches de bibliothèque tout aussi fantaisistes), ont contribué dans une égale mesure à la perpétuation de ce mythe. On avait même suggéré à Lovecraft d’écrire lui-même le Necronomicon… mais il s’y est bien entendu refusé : le livre n’aurait pu être que décevant par rapport à son aura, outre le fait qu’il était censé compter plus de 700 pages, d’après une remarque de « L’Abomination de Dunwich ». D’autres, depuis, ne se sont cependant pas privés de livrer leurs versions du Necronomicon (et je vous en parlerai probablement un de ces jours, à mes risques et périls).

 

Lovecraft a toutefois écrit ce tout petit texte, qui participait sans doute plus des notes de travail que de la perpétuation du canular.  Mais, dans une lettre à Clark Ashton Smith datée du 17 octobre 1930 (soit trois ans environ après la rédaction de cette « histoire »), il écrivait ceci : « No weird story can truly produce terror unless it is devised with all the care & verisimilitude of an actual hoax. » Dont acte.

 

Nous avons donc ici quelques indications, assez limitées, sur la vie de l’Arabe fou Abdul Alhazred, auteur de Al Azif, et sa disparition dans de mystérieuses circonstances. Sont ensuite évoquées les différentes traductions sous le titre dès lors canonique de Necronomicon (à l’étymologie un peu farfelue, Lovecraft n’était pas vraiment un helléniste…), en grec par Theodorus Philetas, en latin par Olaus Wormius, puis en anglais, dans une version largement incomplète, par le docteur Dee. Sont également mentionnées, outre les censures ecclésiastiques, les différentes éditions du grimoire, et la localisation des rares exemplaires existant encore du vivant de Lovecraft.

 

Tout cela nous donne un court texte amusant, quand bien même un peu frustrant de par sa brièveté. On notera que cette « memorial edition » de 1938 constitue aussi une sorte d’encart publicitaire pour « La Cité sans nom », première nouvelle à citer, non pas le Necronomicon, qui apparaissait déjà au moins dans « Le Molosse », mais ses célèbres vers : « N’est pas mort ce qui à jamais dort, et au long des siècles, peut mourir même la mort. » Ftaghn !

 

Et on laissera comme de juste le mot de la fin à H.P. Lovecraft, cité une nouvelle fois par S.T. Joshi : « The world is indeed comic, but the joke is on mankind. »

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