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Anniversaire ActuSF/Bifrost, Le Bloc, 25/06/2010

Publié le par Nébal

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W

 

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Joseph Altairac

 

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Gutboy

 

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Travis et Charlotte Volper (qui n'est pas photogénique, paraît-il)

 

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Fabrice Colin, Gilles Dumay et Olivier Girard

 

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Jacques Mucchielli

 

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Nathrakh

 

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Tallis

 

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Pierre Le Gallo

 

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Xavier Vernet, Gilles Dumay, W et Gutboy

 

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Alice Abdaloff et Catherine Dufour

 

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Simon Sanahujas

 

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Bran

 

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Alice Abdaloff

 

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Mélanie Fazi

 

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Le_navire

 

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Bénédicte Lombardo et Alice Abdaloff

 

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RMD et Simon Sanahujas, flous

 

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Stéphane Beauverger, joueur

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"A travers temps", de Robert Charles Wilson

Publié le par Nébal

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WILSON (Robert Charles), À travers temps, [A Bridge of Years], traduit de l’anglais (Canada) par Gilles Goullet, Paris, Denoël, coll. Lunes d’encre, [1991] 2010, 370 p.

 

Ma chronique se trouve dans le Bifrost n° 59 (pp. 103-105).

 

Je vais tâcher de la rapatrier dès que possible… mais ça ne sera pas avant un an.

 

En attendant, vos remarques, critiques et insultes sont les bienvenues, alors n’hésitez pas à m’en faire part…

 

EDIT : Hop.

 

 Le Robert Charles Wilson nouveau est arrivé… et il est vieux de vingt ans ; 1991, plus précisément. Mais Lunes d’encre, par le biais de son traducteur émérite Gilles Goullet, a établi une passerelle temporelle rendant enfin ce Bridge of Years accessible aux lecteurs français de 2010. Ce qui, on l’avouera, nous fournira une belle occasion de nous réconcilier avec l’auteur d’origine américaine mais désormais canadien, qui nous avait quand même plutôt déçu l’année dernière avec Axis, la suite de son monumental et indispensable Spin

 

 De passerelle entre les époques, il sera beaucoup question dans À travers temps, comme son nom l’indique. Un roman qui pratique l’attaque en force. Prologue, avril 1979 : le maraudeur Billy Gargullo, engoncé dans son armure dorée, débarque d’un futur ensanglanté par la guerre civile et assassine sous nos yeux impuissants le « voyageur temporel » Ben Collier dans une petite maison de cèdre de Belltower, dans l’État de Washington.

 

 Puis, sans transition, nous voilà en 1989 : Tom Winter traverse une très mauvaise passe ; sa compagne l’a largué, et il a perdu son travail. En conséquence de quoi il a sombré dans la dépression et l’alcoolisme. Son frère Tony l’en a finalement sorti, et lui a dégoté un job de vendeur de voitures à Belltower, où Tom acquiert une petite maison de cèdre, à l’écart de la bourgade… Une maison qui – à en croire le représentant même de l’agence immobilière, Doug Archer, qui a une passion pour le bizarre et l’étrange – pourrait bien cacher quelques secrets… Et, effectivement, cette maison semble hantée par des fantômes obsédés par la propreté et les réparations immédiates ! Mais la vérité se fait jour peu à peu : la maison est envahie « d’insectes mécaniques », qui viennent réclamer l’aide de Tom Winter, communiquant avec lui par le biais de ses rêves… ou de sa télévision. Quant au sous-sol de la bâtisse, il abrite un long tunnel… qui conduit directement au New York de 1962 ! Tom, une fois passé le temps du choc, se voit tenté par la fuite, l’exil dans le passé, dans l’histoire, lui qui n’a plus rien à perdre et que rien ne rattache au présent. Mais il n’est pas le premier à qui cette possibilité a été offerte…

 

 Les (bonnes) histoires de voyage dans le temps ont souvent une fâcheuse tendance, en surjouant des paradoxes, à coller très facilement une migraine carabinée au lecteur. Ici, ce n’est jamais le cas, heureusement, mais il faut dire que le propos de Robert Charles Wilson est tout autre. Le roman joue en fait essentiellement sur trois tableaux.

 

Il a tout d’abord une dimension d’hommage clairement assumée. Sans surprise, on pense à La Patrouille du temps de Poul Anderson… Mais le roman renvoie encore davantage, avec son cadre (en partie, du moins) bucolique, sa dimension écologique et humaniste et son thème du « gardien », au classique de Clifford D. Simak Au carrefour des étoiles, dont il constitue le pendant temporel. L’hommage est en tout point réussi, et perceptible sans jamais sombrer dans la lourdeur. Il en va de même pour le discours, teinté de mélancolie… et d’un soupçon de fatalisme.

 

Sans surprise de la part de Robert Charles Wilson, la deuxième dimension du roman – et sans doute la plus fondamentale – repose essentiellement sur la psychologie des personnages, et en tout premier lieu du « héros » Tom Winter, celui que nous suivons durant la majeure partie du livre. Sous ses dehors de stéréotype dépressif, Tom Winter se révèle un personnage bien plus riche et complexe qu’il n’y paraît au premier abord, et cela vaut pour tous les autres personnages du roman, principaux ou pas… y compris la figure du « méchant », Billy Gargullo, en fin de compte un personnage aussi touchant que répugnant, et une victime autant qu’un coupable. Mais il ne faut pas non plus faire l’impasse sur les personnages féminins, très bien campés, et notamment Joyce, la belle new-yorkaise de Greenwich Village en 1962, plus complexe elle aussi que son archétype de chanteuse folk engagée… Autant de personnages profondément humains, plus vrais que nature, aux actions et réactions savamment étudiées et manipulées par un auteur déjà très doué sur ce plan en 1991.

 

Enfin – et c’est là encore assez typique de Robert Charles Wilson, voyez par exemple Blind Lake, ou, sur un mode moins réussi, Axis –, quand bien même le roman, avec ses aspects tantôt bucoliques (à Belltower), tantôt psychologiques, sait se faire posé, il ne s’en transforme pas moins progressivement en un palpitant thriller, tout ce qu’il y a d’efficace. Certaines séquences – et de plus en plus au fur et à mesure que l’on avance dans le roman – sont riches de suspense ou d’action, et menées de main de maître.

 

La plume de Robert Charles Wilson, quoi qu’il en soit, bien servie comme d’habitude par la traduction de Gilles Goullet, sait faire honneur à ces multiples dimensions ; le style est fluide et délicat, sans jamais sombrer dans la lourdeur, tandis que les dialogues sont frappés du sceau de l’authenticité. Rien à redire.

 

Aussi la quatrième de couverture, élogieuse comme il se doit, n’hésite-t-elle pas à parler « d’une des plus belles réussites de Robert Charles Wilson ». On n’ira tout de même pas jusque-là : si le roman est assurément bon, il lui manque encore quelque chose, une ambition sans doute, une vision, un projet, bref, une dimension supplémentaire qui l’empêche d’atteindre aux sommets des Chronolithes ou a fortiori de Spin. Avec À travers temps, nous avons droit à du bon Robert Charles Wilson, pas à de l’excellent Robert Charles Wilson. Mais on avouera que c’est déjà pas mal…

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"Stalker" et "L'Île habitée" d'Arkadi & Boris Strougatski

Publié le par Nébal

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STROUGATSKI (Arkadi & Boris), Stalker, ou Pique-nique au bord du chemin, [Пикник на обочине],  traduit du russe par Svetlana Delmotte, édition définitive établie par Viktoriya Lajoye, Paris, Denoël, coll. Lunes d’encre, [1972, 1980-1981] 2010, 222 p.

 

STROUGATSKI (Arkadi & Boris), L’Île habitée, [Обитаемый остров], traduit du russe par Jacqueline Lahana, édition définitive établie par Viktoriya Lajoye, Paris, Denoël, coll. Lunes d’encre, [1971] 2010, 432 p.

 

Ma chronique de ces deux romans se trouve dans le Bifrost n° 59 (pp. 99-101).

 

Je vais tâcher de la rapatrier dès que possible… mais ça ne sera pas avant un an.

 

En attendant, vos remarques, critiques et insultes sont les bienvenues, alors n’hésitez pas à m’en faire part…

  

EDIT : Hop.

 

 Après Il est difficile d’être un dieu l’année dernière, la collection Lunes d’encre poursuit la réédition des œuvres majeures des frères Arkadi et Boris Strougatski avec – toujours sous de très belles couvertures de Lasth – deux titres particulièrement marquants, L’Île habitée et, bien sûr, le célébrissime Stalker, ou Pique-nique au bord du chemin, probablement le plus fameux roman des frangins du fait de son adaptation cinématographique par Andreï Tarkovski (une adaptation passablement libre, toutefois – même si scénarisée par les Strougatski, mais sous la direction du réalisateur : les mauvaises langues pourront se réjouir de ce que le roman est beaucoup moins soporifique, hermétique et prétentieux que le film…). Un livre qui a assurément marqué de son empreinte son époque et son pays, à tel point, nous dit la quatrième de couverture, que « c’est sous le surnom de stalkers qu’on connaît désormais les hommes et femmes qui ont étouffé le cœur du réacteur en fusion de Tchernobyl, entre le 26 avril et le 16 mai 1986 ». Précision que l’on pourra à bon droit trouver un brin putassière et d’un goût douteux, et dont on fera peut-être bien de se souvenir le moment venu…

 

Mais parlons (enfin) du roman. De mystérieux extraterrestres sont venus sur Terre. À l’instar de ceux de l’excellent Génocides de Thomas Disch, on ne les verra jamais, et on ne les connaîtra qu’au travers de leurs manifestations ; mais, à la différence de ces derniers, il semblerait qu’ils soient tout simplement repartis, et qu’ils n’aient donc fait qu’une « Visite » éclair sur Terre. Mais la Visite a laissé des traces, plusieurs « Zones » réparties sur la surface de la planète, où ils ont abandonné des objets de toute sorte, au fonctionnement et à l’utilité mystérieux, tels les « creuses ». Mais les Zones sont avant tout des endroits dangereux, émaillés de pièges qui semblent à première vue défier les lois de la physique, quand ils ne font qu’en appliquer de différentes : « calvities de moustiques », « gelées de sorcières », « hachoirs », « gais fantômes », et tant d’autres encore…

 

La Zone a ses spécialistes, mais elle a surtout ses contrebandiers, ses trafiquants, ses guides : ce sont eux, les stalkers, qui ont baptisé ainsi les pièges et les objets que l’on y trouve. Le roman – court mais dense, divisé en quatre long chapitres – nous invite essentiellement à suivre les pas de l’un d’entre eux, le rouquin Redrick Shouhart, de la Zone de Harmont. Le premier chapitre pratique plus ou moins l’attaque en force, en nous plongeant très vite au cœur de la Zone et de ses mystères meurtriers. Mais, si le roman sait se montrer palpitant, il saura néanmoins adopter par la suite un ton plus posé, et les scènes les plus passionnantes, finalement, auront lieu en-dehors de la Zone, dans le monde gris-cendré des hommes, mesquin et triste, avec ses petites intrigues, ses petites bassesses… et ses interrogations sur l’objet de la Visite. Les hommes ne seraient-ils que des fourmis, se jetant sans rien y comprendre sur les débris abandonnés par des pique-niqueurs au bord du chemin ? C’est ce dont débattent, dans le chapitre 3, Richard H. Nounane, le meilleur ami de Redrick, et le prix Nobel Valentin Pilman ; les perspectives qu’ils dégagent, dans tous les cas, sont plutôt humiliantes pour l’humanité…

 

Mais l’espoir demeure, pourtant, incarné dans certains mythes propres aux stalkers, et notamment celui de la « Boule d’or », un artefact laissé par les Visiteurs et qui serait à même d’exaucer tous les vœux. Un mythe ? Et si c’était vrai ? S’il était possible de changer les choses, de sortir les hommes de leur condition insupportable ? Le jeu en vaudrait la chandelle, non ? Et le sceptique et soiffard Redrick Shouhart pourrait bien finir, lui aussi, par se mettre en quête de la Boule d’or… mais pourrait-il la comprendre ? Et elle, comme tous les objets de la Zone, pourrait-elle comprendre les humains ? La communication est-elle seulement possible ?

 

N’y allons pas par quatre chemins : Stalker est un chef-d’œuvre. Mais il fonctionne selon « l’effet Ballard », comme une bombe à retardement, de manière très insidieuse : une fois le livre refermé (ce qui arrive vite, il est très court), on sait qu’on a lu quelque chose de bon, voire très bon ; mais ce n’est qu’alors, dans un sens, que le véritable travail débute, que les images apparaissent, et que les idées, superbes, viennent à s’exprimer dans toute leur force. On reste alors sous le choc de l’intelligence du propos, et de la maestria avec laquelle les frères l’ont amené. Un chef-d’œuvre, donc, et pour une fois le qualificatif n’est pas galvaudé.

 

Mais si L’Île habitée ne saurait prétendre à ce titre, ça n’en est pas moins à son tour un roman fort intéressant, très proche dans ses thématiques d’Il est difficile d’être un Dieu (le camarade Patrice Lajoye, dûment interrogé à ce sujet, a confirmé que les deux romans pouvaient être considérés comme faisant partie d’un « cycle » plus ou moins informel et comprenant en outre Tentative de fuite, antérieur, puis Scarabée dans la fourmilière et Les Vagues éteignent le vent), mais en bien plus convaincant.

 

Le roman débute d’une manière atrocement banale que n’aurait pas reniée Jack Vance. Maxime, un jeune Terrien du GRL (Groupe de Recherches Libres) s’échoue sur une planète « archaïque » (dont le stade de développement correspond approximativement à celui de la Terre des années 1960, en somme…). Bientôt rebaptisé Mak Sime, il y fait la découverte d’un terrible régime totalitaire, une dictature militaire qui s’en prend aux « dégénérés ». Ceux-ci souffrent considérablement des ondes émises par des tours implantées à travers la majeure partie de l’île habitée, et c’est ce qui permet de les identifier. Mais – lâchons le mot, puisque la quatrième de couverture ne s’en prive pas –, la véritable fonction de ces tours est tout autre : elles permettent le contrôle de la population ; et c’est parce que les « dégénérés » y sont insensibles qu’ils constituent une menace pour le régime… Mak Sime n’accepte pas cet état de fait : il rejoint bientôt le maquis et se fait résistant, prêt à tout pour renverser le régime « fasciste » des Pères Inconnus…

 

À la lecture de ce roman (bien plus long que les deux précités), il est une chose qui frappe immédiatement : on n’en revient tout simplement pas qu’un tel ouvrage (« le plus politique des romans des frères Strougatski », dit la quatrième de couverture – euphémisme !) ait pu être publié en Union soviétique en 1971 ! Aussi avons-nous de nouveau fait appel aux lumières du camarade Lajoye pour tenter d’expliquer cette étrangeté. Il y a tout d’abord le personnage de Maxime, qui est censé être le Komsomol parfait, le surhomme, l’homo sovieticus. Certes… Mais, malgré tout, et quand bien même le régime qui nous est présenté est qualifié de « fasciste », il n’est guère difficile de lire entre les lignes… Mais il est vrai qu’il est toujours possible de faire un double discours, dans une optique brejnévienne. En outre, la popularité des Strougatski les rendait relativement intouchables, et enfin l’Union des écrivains ne s’intéressait plus à leur cas, contrairement aux années 1960, dans la mesure où elle ne les envisageait que comme écrivant des ouvrages puérils… Aussi le roman échappa-t-il largement à la censure, et seuls quelques passages concernant le fonctionnement interne des Pères inconnus, guère primordiaux, durent-ils être réintégrés (ils furent néanmoins plus nombreux que pour les deux autres romans, semble-t-il). Étonnant, tout de même…

 

Quoi qu’il en soit, c’est bien ce caractère éminemment politique qui fait tout l’intérêt du roman (par ailleurs très enlevé et palpitant, mais parfois un peu gros… et on avouera que le « surhomme » Maxime a quelque chose de profondément agaçant !) : la réflexion sur le politique, et notamment sur le volontarisme politique et la notion de progrès, est tout à fait passionnante. Elle est pertinente hors de tout contexte historique spécifique, mais on avouera que la situation actuelle de la Russie rend la lecture de L’Île habitée d’autant plus troublante…

 

Un chef-d’œuvre et un très bon roman d’une actualité et d’une pertinence étonnantes : la collection « Lunes d’encre » nous a gâtés avec ces deux très belles rééditions des frères Strougatski. On en conseillera vivement la lecture à tous les amateurs de grande science-fiction, quelle que soit ses origines : la meilleure littérature n’a jamais eu de frontières.

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Pub copinage : "Bara Yogoï. Sept autres lieux", de Léo Henry, Jacques Mucchielli & Stéphane Perger

Publié le par Nébal

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HENRY (Léo), MUCCHIELLI (Jacques) & PERGER (Stéphane), Bara Yogoï. Sept autres lieux, Evry, Dystopia Workshop, 2010, 146 p.

 

Bien que n’ayant participé ne serait-ce qu’un chouia à la chose, je ne me sens pas d’en faire décemment une chronique.

 

 Aussi me contenterai-je de cette pub copinage : lisez Bara Yogoï, c’est un recueil qu’il est vach’ment bien.

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Pub copinage : "Bifrost", n° 58

Publié le par Nébal

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Bifrost, n° 58, Saint Mammès, Le Bélial’, avril 2010, 183 p.

 

Même si je n’ai pas participé à ce numéro en particulier, ben, ça reste Bifrost, quoi. Je ne peux donc pas décemment en faire une chronique.

 

 Aussi me contenterai-je de cette pub copinage : lisez Bifrost, c’est une revue qu’elle est vach’ment bien.

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"Starship Troopers", de Paul Verhoeven

Publié le par Nébal

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Titre original : Starship Troopers.

Réalisateur : Paul Verhoeven.

Années : 1997.

Pays : Etats-Unis.

Genre : Science-fiction.

Durée : 125 min.

Acteurs principaux : Casper Van Dien, Dina Meyer, Denise Richards, Jake Busey, Neil Patrick Harris, Clancy Brown, Patrick Muldoon, Michael Ironside…

 

 Hop, ma chro est à lire (ou pas) sur le beau site du Cafard Cosmique.

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Paris brûle-t-il ?

Publié le par Nébal

 

(Vach'ment original, hein ?)

 

Salut et fraternité, citoyens.

 

Pour cause de montée du jeune provincial naïf à la Kapitale, ce blog va connaître une petite interruption. Et, promis juré, quand je le reprendrai, je recauserai davantage de SF et toutes ces sortes de choses.

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"Tales Of Eternia"

Publié le par Nébal

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Tales Of Eternia (PSP)

 

En matière de jeux vidéos, le Nébal a des goûts simples, qui le portent essentiellement vers deux types de produits, que ce soit sur PC ou sur console : les jeux de rôle, et les jeux de stratégie en tour par tour (parce que j’aime paaaaaaaaaaaaas qu’on me speede). Aussi, pour Nébal, le bonheur ultime, sur console plus particulièrement, c’est ce qu’on appelle les tactical-RPG, comme les bons vieux Shining Force qui ont fait sa joie dans son enfance. Seulement, de ces jeux-là, il n’y en a pas 36 000 sur PSP ; et même s’il n’a pas fini l’excellentissime Final Fantasy Tactics: The War Of The Lions, pas plus que le pas mal du tout Wild Arms XF, en raison de leur difficulté quand même pour le moins corsée, le Nébal a dû se tourner vers d’autres types de jeux de rôles.

 

(Temporairement : j’ai fait l’acquisition récemment de Disgaea: Afternoon Of Darkness et Disgaea 2: Dark Hero Days, dans le genre, dont j’attends le plus grand bien…)

 

J’ai eu ma période frénétique Final Fantasy, puisque Square Enix a eu la bonne idée de rééditer les deux premiers opus sur la console portable de Sony. Hop, finis. Voilà pour les RPG classiques. Passons aux action-RPG, alors. Je me suis fait aussi le plus bourrin Crisis Core: Final Fantasy VII. Hop, fini. (Dans un tout autre registre, mais puisqu’on en parle, je me suis fait aussi l’excellent Dissidia Final Fantasy – hop, fini –, très bon jeu de baston que je ne saurais trop vous recommander.) Et puis, comme je m’entendais plutôt bien avec les jeux de Square Enix, j’ai tenté les Star Ocean… mais ça n’a pas pris. Trop bavard ; système de compétences trop complexe, sans véritablement d’explications ; histoire pas super intéressante ; mouébof, quoi…

 

Alors, un jour, en fouillant par hasard dans les jeux d’occasion d’une Fnac, je suis tombé sur un autre action-RPG dont le nom me disait très vaguement quelque chose, et dont la couverture était particulièrement hideuse : Tales Of Eternia. Comme c’était pas cher, j’ai pris la bête, et je m’y suis mis. Au début, j’y ai retrouvé un peu les mêmes défauts que dans Star Ocean, système de compétences trop complexe en moins, système de combat trop complexe et « déroutant » (car vu de côté) en plus (c’était avant que je ne découvre – joie, joie ! – qu’on pouvait automatiser les combats… et je ne m’en suis pas privé). Et puis, au fur et à mesure, la sauce a pris : une fois que j’ai automatisé les combats (donc), j’ai pu me concentrer sur les personnages, l’univers, l’histoire et les énigmes, et découvrir que, sous cette couverture moche, se cachait en fait un très bon action-RPG.

 

J’aime beaucoup l’univers, déjà : Eternia est un monde double, composé de deux sous-mondes qui se font face, Inferia et Celestia, séparés par le ciel et, en son centre, l’Anneau de Seyfert, le créateur de l’univers. Mais voilà que l’Anneau semble prendre une coloration étrange, comme si une matière noire l’envahissait…

 

Un beau jour, deux amis d’Inferia, le chasseur Reid et la jeune et intrépide Farah, observent le ciel dans les environs du petit village de Rasheans. Soudain, un curieux objet semblable à une météorite vient s’écraser dans la forêt non loin de là. Farah, n’en faisant qu’à sa tête comme d’habitude, se rend immédiatement sur place, n’écoutant pas les conseils de Reid qui l’appelle à la prudence. Il se lance alors à sa poursuite, et croise sur sa route un étrange petit animal à la fourrure bleue qui le guide sur les lieux de l’incident. Là, il retrouve son amie Farah, en compagnie d’une mystérieuse jeune fille parlant un langage inconnu, à côté d’une sorte de vaisseau spatial crashé… qui ne tarde pas à exploser. Les deux jeunes gens conduisent la jeune fille auprès de l’ancien du village, désireux de l’aider sans trop savoir comment. Mais alors que l’ancien parle des dangers qui pourraient survenir si l’étrangère restait au village, le mur de sa maison explose, et un homme menaçant parlant la même langue que l’inconnue l’attaque sans autre forme de procès. Farah et Reid se portent à son secours… et se retrouvent ainsi embarqués dans un long périple, qui les conduira à travers tout Inferia, jusqu’en Celestia, et même au cœur de l’Anneau de Seyfert. Parce que – vous l’aurez compris, j’imagine – il s’agira pour eux de sauver le monde, et rien de moins…

 

Les personnages, pour être très archétypaux, sont néanmoins attachants, l’humour omniprésent – encore que le pathos puisse être de la partie – n’y étant pas pour rien. On contrôle jusqu’à quatre personnages : généralement, il s'agit de ceux que l'on voit sur la couverture, et donc de Reid, le bourrin de service, qui évolue parallèlement à l’estoc et au tranchant ; Farah, artiste martiale évoluant parallèlement aux poings et aux pieds, mais aussi guérisseuse ; l’étrangère que l’on connaîtra bientôt sous le nom de Meredy, une magicienne ; et Keele, un autre magicien, ami d’enfance de Farah et Reid. Il peut y en avoir d’autres en cours de partie, mais je ne vais pas les révéler ici, histoire de ne pas spoiler, comme c’est qu’y disent les djeuns.

 

La magie, justement, parlons-en. En-dehors de quelques attaques de base qui ne coûtent rien, les attaques magiques, comme les attaques spéciales des guerriers et les « sorts » de guérison de Farah, coûtent des TP, des « points techniques », que l’on regagne au fil des combats. Mais la magie dépend en plus des Craymels présents dans la Cage C du personnage. Un Craymel est une sorte d’esprit élémentaire qui rejoint le groupe après avoir été battu par celui-ci ; il faut alors décider s’il rejoint la Cage C de Keele ou de Meredy (ce n’est pas une décision irréversible). Le magicien qui dispose d’un Craymel dispose de ses pouvoirs spéciaux, et, au bout d’un certain temps, de son attaque spéciale. En outre, quand il dispose de plusieurs Craymels, il peut combiner leurs pouvoirs pour obtenir de nouveaux sorts. Enfin, les Craymels placés dans les deux Cages C peuvent également interagir pour créer de nouveaux pouvoirs : c’est l’action « fringe ». Les magiciens ont des niveaux de compétence associés à chaque Craymel, qui les rendent plus ou moins puissants, et plus ou moins à même d’utiliser tel ou tel pouvoir.

 

Parlons maintenant un peu des principes de jeu : les personnages se déplacent sur une carte du monde, à pied ou en utilisant un moyen de locomotion, où ils peuvent faire des rencontres aléatoires. Tant qu’ils sont à l’extérieur, ils peuvent gratuitement dresser le camp pour regagner tous leurs points de vie (mais pas leurs TP), ce qui facilite considérablement le levelling (indispensable à l’occasion, mais j’y reviendrai…). À l’intérieur des villes, les personnages ne courent bien évidemment aucun danger, et peuvent faire leurs emplettes, etc. À l’intérieur des donjons, le plus souvent, les rencontres sont également aléatoires, mais il y a quelques exceptions. Il y a quelques endroits dans les donjons où il est possible de dresser le camp. Par contre, lorsque l’on fait une sauvegarde dans un donjon (mais seulement dans ce cas-là), lorsqu’on recharge le jeu, on est ramené au dernier « point de chargement rencontré » (c’est-à-dire généralement au début du donjon, parfois au campement, ou parfois juste avant le boss…). Les personnages peuvent bien sûr regagner points de vie et TP, en-dehors des sorts de Farah, en consommant des objets prévus pour cela, mais aussi en faisant de la cuisine ; mais, à cet effet, il leur faut d’abord apprendre des recettes, en trouvant les « Wonder Chefs » dissimulés un peu partout dans le jeu… La cuisine peut être automatisée.

 

Les combats, maintenant. Ils peuvent donc être automatisés, et je ne m’en suis pas privé (parce que ce n’était pas cet aspect du jeu qui m’intéressait…). Ils sont vus de côté, comme dans un beat’em all à l’ancienne. Les personnages peuvent faire front devant l’ennemi, ou être encerclés. On ne contrôle que le « premier joueur », mais il est possible de choisir duquel il s’agit ; quant aux autres, on peut leur donner des consignes assez précises concernant leur comportement au combat. Cela dit, leur intelligence artificielle n’est pas toujours très au point, et ils auront régulièrement tendance à faire de grosses conneries… Il peut donc être utile, dans certaines circonstances critiques, de reprendre le contrôle pour éviter à un personnage crucial de commettre sempiternellement la même erreur.

 

Quoi qu’il en soit, autant vous le dire de suite, le niveau de difficulté est assez corsé. Un peu de levelling est nécessaire, de temps à autre, pour pouvoir survivre aux donjons et plus encore aux boss, dont certains se révèlent particulièrement coriaces, dès les premières heures de jeu (voyez Ondine…). Il faut d’ailleurs – petit conseil – faire attention à ne pas vendre tout son équipement désuet à chaque fois, mais penser à garder les armes « élémentaires », qui seront d’une grande utilité tout au long du jeu… Pour le reste, certaines énigmes ou certains jeux de timing ne sont pas piqués des hannetons, et il est même quelques passages pour lesquels, très franchement, je ne vois tout simplement pas comment on peut s’en tirer sans soluce… Alors pour ma part je n’ai pas hésité, et si jamais vous vous retrouvez dans ma position, je vous conseille de faire de même, par exemple en vous rendant sur ce site très complet et très bien fait.

 

Dernier point à aborder : la réalisation. Et là je dois dire que, même si j’étais sceptique au départ, c’est du beau boulot. Les écrans des villes et des donjons sont corrects, mais, surtout, les combats sont magnifiques, tant les sorts et techniques spéciales enchaînent les effets spéciaux qui en foutent plein la vue. Une vraie réussite, qui exploite bien les possibilités de la PSP. Bon, attention, hein, c’est pas du God Of War, ça reste un action-RPG ; mais justement, pour le genre, c’était difficile de faire mieux.

 

 Au final, Tales Of Eternia s’est donc révélé une bonne surprise. Ce n’est pas le jeu du siècle, mais je me suis pris à l’histoire, et intéressé aux personnages, suffisamment pour m’accrocher jusqu’à la fin du jeu.

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"Silver Session For Jason Knuth", de Sonic Youth

Publié le par Nébal

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SONIC YOUTH, Silver Session For Jason Knuth

 

Tracklist :

 

01 – Silver Panties

02 – Silver Breeze

03 – Silver Flower

04 – Silver Wax Lips

05 – Silver Loop

06 – Silver Shirt

07 – Silver Son

08 – Silver Mirror

 

(NB : Le digipack est argenté, ça passe très mal au scanner ; désolé…)

 

Aujourd’hui, c’est la fête de la musique. Comprenez que, comme chaque année, on va lui faire sa fête, la pauvre. Parquée un jour sur 365, comme une activité dégradante et carnavalesque, la voilà destinée à subir tous les outrages, sous les assauts perfides d’incompétents jouant devant un public de soiffards beuglants dans une ambiance de bacchanales évoquant plus le beaujolpif ou la victoire au mache de foute ou de ruby qu’une quelconque forme d’art, même joyeusement dégénérée. Soyons francs : depuis longtemps, la fête de la musique, déjà douteuse à l’origine, s’est assurément révélée sous sa face grotesque de monstre au mieux tristement commercial, au pire consternant de beauferie.

 

C’est dire si cet EP de Sonic Youth tombe à pic. Histoire de leur apprendre un peu, là, à tous ces glaireux, ce que c’est que la musique, merde. Et oui, je connardise dans l’élitisme si je veux. Et re-merde.

 

Parce que, pour ne pas faire pas partie des SYR, mais être (je crois) le seul SKR (pour « Sonic Knuth Records »), et donc ne pas adopter la maquette caractéristique des SYR, Silver Session For Jason Knuth fait clairement partie des albums expérimentaux de Sonic Youth. Il s’agit d’un EP d’une demi-heure environ, purement instrumental, oeuvrant dans une veine qu’on qualifiera d’ambient-industrielle à défaut de meilleur terme. On est donc bien loin des chansonnettes pop, pour le coup. Sans parler de la musique à danser.

 

Pour la petite histoire, l’album a été enregistré dans des conditions un peu particulières, un soir où Sonic Youth devait enregistrer des voix pour le (dans l’ensemble) très calme A Thousand Leaves. Le groupe qui jouait à l’étage au dessus faisait dans le metal surpuissant, et il était impossible pour les Sonic Youth de chanter correctement. Alors ils ont décidé de lutter à armes égales en poussant leurs amplis au maximum (ce qui n’est pas sans me rappeler une certaine histoire d’amplis à 11…), et en « jouant » ainsi, construisant un véritable mur du son et voyant quels sons de guitares ils pouvaient obtenir ; ils ont mixé l’album quelque temps plus tard avec quelques boucles, et cela a donné Silver Session.

 

Maintenant, pourquoi For Jason Knuth ? Eh bien, Jason Knuth était un fan de Sonic Youth ; à tel point que ses amis le surnommaient « Sonic Knuth ». Mais Jason Knuth s’est suicidé. Ses amis ont contacté Sonic Youth, ont expliqué la situation au groupe, qui a décidé de dédier cet EP à Jason Knuth, et d’en reverser une part des bénéfices à une association de prévention du suicide de San Francisco, la ville natale de « Sonic Knuth ».

 

Il me paraît difficile, et peut-être un peu vain, de chroniquer Silver Session For Jason Knuth piste par piste, mais bon, on va essayer, a minima. Sachant que l’album a été enregistré fort, et qu’il doit s’écouter fort.

 

Il s’ouvre sur « Silver Panties », qui donne le ton : une sorte de drone parcouru de larsens à faire pâlir Sunn O))), secoué de boucles vaguement industrielles instaurant un semblant de rythmique.

 

« Silver Breeze » reprend le drone, mais l’agite de parasites radio, tandis que les boucles se font plus présentes.

 

« Silver Flower », sur les mêmes bases, se montre à mon sens plus riche, en multipliant les nappes et les dissonances ; aussi est-ce une des pistes qui marque le plus, et parvient à acquérir une identité propre.

 

« Silver Wax Lips » sonne d’emblée différemment, les dissonances étant cette fois mises en avant, à l’instar des larsens ; il en résulte une puissante architecture sonore, qui inaugure un nouveau type de drone… qui s’achève cependant brutalement

 

« Silver Loop » repart sur un drone grave, agrémenté progressivement de quelques boucles industrielles, encore assez discrètes, malgré le titre du morceau. Des larsens baladeurs viennent de temps à autre parasiter l’ensemble, le son connaissant des chutes de tension.

 

« Silver Shirt », la plus longue piste, est aussi à mon sens la plus intéressante, car la plus ouvertement industrielle ; c’est celle où la rythmique se fait le plus sentir, quand bien même elle reste relativement discrète ; mais d’autres boucles viennent s’y superposer pour broder un complexe canevas indus du meilleur goût.

 

« Silver Son » est terriblement frustrant, car il commence extraordinairement bien, inaugurant un morceau divinement industriel : on sent venir un régal power noise… et puis ça s’arrête comme ça a commencé, bien trop tôt. Quel dommage ! Une occasion manquée…

 

Et l’album s’achève sur « Silver Mirror », que je suppose, vu son titre et certains effets, d’être une reprise à l’envers de certains enregistrements. En tout cas, que je me trompe ou pas, ça passe très bien.

 

 Silver Session For Jason Knuth n’est certes pas un EP à conseiller à tout le monde, ni même au fan moyen de Sonic Youth. Mais, dans le registre ambient-industriel, il est tout à fait intéressant. Pour ma part, je ne peux que m’avouer comblé par cette acquisition. À bon entendeur...

 

Prochaine étape : Sonic Nurse.

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"A Thousand Leaves", de Sonic Youth

Publié le par Nébal

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SONIC YOUTH, A Thousand Leaves

 

Tracklist :

 

01 – Contre le sexisme

02 – Sunday

03 – Female Mechanic Now On Duty

04 – Wild Flower Soul

05 – Hoarfrost

06 – French Tickler

07 – Hits Of Sunshine (For Allen Ginsberg)

08 – Karen Koltrane

09 – The Ineffable Me

10 – Snare, Girl

11 – Heather Angel

 

Sonic Youth, dixième album, après (...) Confusion Is Sex, Bad Moon Rising, EVOL, Sister, Daydream Nation, Goo, Dirty, Experimental Jet Set, Trash And No Star et Washing Machine (...). Sachant que c’est la dernière fois que je vais faire ce genre d’énumérations, pour la bonne et simple raison qu’il va commencer à y avoir de sérieux trous dans ma rétrospective. En fait, il y en a déjà, puisqu’il me manque un certain nombre de compilations et d’EP et, plus gênant, de SYR ; mais, surtout, vont me manquer les deux albums suivants, NYC Ghosts & Flowers (dont j’ai un souvenir pas terrible…) et Murray Street (que je n’ai jamais écouté…). Bon, bref, on n’en est pas encore là. Pour le moment, on a à faire avec A Thousand Leaves, long album dans la continuité de Washing Machine, puisqu’il pratique volontiers le morceau dilaté : quatre pistes font plus de sept minutes, une plus de dix, l’album en fait 74 en tout… De plus, là encore, Kim Gordon tient souvent la guitare, laissant parfois le morceau sans basse.

 

Commençons donc avec « Contre le sexisme », intro vaguement psychédélique-industrielle et bien cramée du bulbe. Pas grand chose à en dire, ce n’est pas vraiment ce que le groupe a fait de plus intéressant…

 

Il en va tout autrement de l’excellent « Sunday », très chouette morceau de noisy pop d’une efficacité redoutable. Pour la peine, en plus du clip (starring – oh mon dieu – Macaulay Culkin), je vous en rajoute une version live à Nulle part ailleurs qui dépote particulièrement, trouvé-je (présentation vaguement ridicule du groupe inside).

 

Suit « Female Mechanic Now On Duty », premier long morceau de l’album. Un titre assez lent, tantôt noisy, tantôt mélodieux, soufflant le chaud et le froid avec plus ou moins d’adresse. On n’est tout de même pas là devant ce que l’album recèle de plus intéressant, même s’il y a de beaux moments.

 

On y préfèrera, par exemple, et plus long encore, le très bon et très planant « Wild Flower Soul » qui suit immédiatement. Un bel exercice de pop psychédélique parfaitement maîtrisée.

 

« Hoarfrost », ensuite, est une jolie ballade de Lee Ranaldo. Pas transcendant, mais ça s’écoute bien.

 

On fait dans le nettement moins distingué avec le « French Tickler » de Kim Gordon, mais ça n’en est pas moins un morceau très efficace, et qui rentre dans le crâne – si j’ose dire – instantanément. Très réussi.

 

On joue dans un tout autre registre avec le plus long morceau de l’album, « Hits Of Sunshine (For Allen Ginsberg) » (dont je n’ai pu récupérer que les dix premières minutes, sans surprise… il en manque donc une). Le poète beat se voit offrir un morceau très référencé, psychédélique à l’ancienne, ce qui n’est pas pour me déplaire. Répétitif, oui, tout en sobriété, très tripant. Un des grands moments de l’album.

 

Suit un autre très beau morceau long, l’excellent « Karen Koltrane » (dont je n’ai hélas pu trouver que cette version live au son un peu naze…). Très planant à nouveau, mais plus orienté noisy, limite indus par moments. Probablement mon morceau préféré de l’album.

 

On abandonne ensuite les morceaux longs pour revenir à un format plus traditionnel, tout d’abord avec « The Ineffable Me », sur lequel Kim Gordon s’énerve un tantinet. Un morceau noisy pop correct, sans rien d’exceptionnel cela dit.

 

« Snare, Girl » retourne à une douceur décidément caractéristique de l’album. Un morceau sucré, assez agréable, mais qui ne laisse pas un souvenir impérissable.

 

Quant à « Heather Angel »… eh bien, après un début très conventionnel, voire pink-floydien, et tout à fait correct, il faut bien dire ce qui est : ça vire dans le nawak total. Sans grand intérêt.

 

Au final, A Thousand Leaves laisse l’impression d’un bon album, mais peut-être un peu trop long et un peu trop calme pour pleinement satisfaire l’amateur de Sonic Youth. Il contient quand même quelques très beaux moments, qui en justifient amplement l’achat pour le fan.

 

Suite des opérations, dans un registre complètement différent : Silver Session For Jason Knuth.

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