Dying Earth, la Vieille Terre : Le Florilège du Jet Prismatique Excellent, tome II
Dying Earth, la Vieille Terre : Le Florilège du Jet Prismatique Excellent, tome II, Archéos – Oriflam, [2000] 2005, 48 p.
Le premier tome du Florilège du Jet Prismatique Excellent était essentiellement consacré, on l'a vu, à des scénarios, pour les trois niveaux de jeu, et m'avait paru plus ou moins convaincant. Ce tome II semble en prendre le contre-pied, en se focalisant cette fois sur les aides de jeu (surtout niveau Cugel), et c'est pas plus mal, moi j'dis. En tout cas, c'est une belle réserve d'idées pour des parties toutes plus loufoques les unes que les autres.
Il y a cependant une exception (mais toujours dans le domaine des aides de jeu) : les nouveaux Amendements introduits par Sasha Bilton et Phil Masters – qui sont bien, certes, mais auraient du coup parfaitement trouvé leur place directement dans le Compendium des Avantages Indispensables de Cugel.
Le reste consiste essentiellement en descriptions de villes, lieux paumés et factions.
Lizard présente ainsi de long en large Port de Forell, qu'on ne qualifiera pas exactement de paisible station balnéaire. Ça regorge d'idées, même si elles ne sont pas toutes d'une originalité stupéfiante.
Le même Lizard s'intéresse ensuite aux cultes et aux cabales de la Vieille Terre. Car, oui, il y en a toujours pour croire en quelque chose en ce XXIe Éon annonçant la fin de tout, et, oui, ils sont parfaitement cintrés. Cela dit, l'auteur va ici bien au-delà de la simple satire, et il y a amplement de quoi piocher là-dedans.
Des sites ruraux (on ne dira pas « bucoliques ») ensuite avec « l'Enfer Vert » : Lizard (encore lui) rapporte de très belles trouvailles ; celles de Ian Thomson sont moins convaincantes, même si pas inintéressantes pour autant.
On retourne à une description urbaine, plus complète, riche et enthousiasmante que celle de Port de Forell, avec Efred, la cité-sanctuaire, longuement détaillée par David Thomas. Cette cité qui se veut paisible, bien loin de l'agitation de la plupart des villes de la Terre Mourante, l'est sans doute, mais à quel prix ? Et il faut faire attention aux vrais pouvoirs dans l'ombre, capables de sanctions bien plus radicales qu'un simple exil...
On évoquera enfin « Le Collège de l'Infinie Sagesse de Twanlik », sorte de « Bibliothèque de Babel » mâtinée d'Un cantique pour Leibowitz, censée contenir tout le savoir du monde, et visant à sa préservation contre vents et marées, dans l'espoir, peut-être, que viendra un nouvel Éon, où le soleil retardera sa disparition. Une très belle aide de jeu, susceptible de générer bien des aventures.
L'ensemble de ce (très) bref supplément est d'ailleurs parsemé de suggestions de scénarios, surtout niveau Cugel, mais elles sont hélas plus ou moins intéressantes...
Ce bémol mis à part, il est clair que ce tome II du Florilège du Jet Prismatique Excellent est bien plus intéressant que son prédécesseur (enfin, à mes yeux en tout cas), et constitue un supplément bienvenu. Dommage qu'Oriflam se soit arrêté là...
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