Warhammer 40,000 : Codex Adeptus Astartes : Blood Angels
Warhammer 40,000 : Codex Adeptus Astartes : Blood Angels, Games Workshop, [2000] 2014, 112 p.
Face aux Tyranides, dont j’avais évoqué le Codex récemment, il était somme toute assez logique d’opposer une armée de « gentils », même si ce qualificatif est assez douteux en l’espèce, quand il s’applique aux forces de l’Imperium de l’Humanité… Les Xenos m’intéressent dans l’ensemble davantage que les Space Marines emblématiques de l’univers de Warhammer 40,000, mais en envisager de plus près un chapitre me paraissait dans l’ordre des choses. Et ce surtout dans la mesure où une boîte de base, Shield of Baal : Deathstorm, en confronte aux Tyranides ; en l’occurrence, ce sont des Blood Angels (Baal est leur monde chapitral) – ce qui tombait pas plus mal, puisque c’est peut-être le chapitre de l’Astartes qui m’intriguait le plus.
Ce Codex Adeptus Astartes traite donc de la légion de Sanguinius, et de ses descendants. Sanguinius apparaît brièvement dans les premiers tomes de la série « L’Hérésie d’Horus » (les seumls que j’ai lus pour le moment), et impose pas mal le respect. Cet ange mutant (alors que les mutations sont comme qui dirait « mal vues » dans l’Empire en temps normal) est un effet d’un sacré charisme, et exempt de toute corruption due à un trop grand pouvoir – ce qui le différencie radicalement de son frère Horus. Mais Sanguinius porte pourtant en lui une malédiction, qui, via l’héritage génétique, condamne aussi ses « fils ». Même si l’événement générateur de ces troubles n’a a priori pas grand-chose de génétique : en effet, le sacrifice de Sanguinius à bord du Vengeful Spirit lors de l’assaut d’Horus contre Terra a certes permis à l’Empereur de porter le coup fatal à l’ex-Maître de Guerre, dans les conditions que l’on sait, mais les Blood Angels et leurs héritiers ne s’en sont jamais remis. La Soif Rouge et la Rage Noire sont ainsi le lot commun des disciples de Sanguinius, qui multiplient les efforts pour conserver leur humanité, mais sont inévitablement appelés à succomber le moment venu à la violence aveugle et désabusée ; ils intègrent alors le plus souvent la Death Company (aux armures noires tranchant sur le rouge des autres Blood Angels), régiment d’élite suicidaire qui offre à ses membres la possibilité de mourir dignement au combat…
Le background des Blood Angels est davantage développé, mais il ne m’apparaît pas opportun d’en dire plus ici : sous cet angle, ce Codex Adeptus Astartes, qui se répète pas mal, me paraît quand même moins palpitant que le Codex : Tyranides… On peut cependant établir un lien entre les deux, puisqu’ils s’achèvent ensemble sur l’assaut d’une flotte-ruche contre Baal, le monde attitré des Blood Angels…
Le reste de l’ouvrage, comme de juste, se partage entre des photos des figurines Blood Angels (assez impressionnantes, forcément, même si je les trouve un peu ternes par rapport aux Tyranides, mais ça c’est moi) et les éléments de règles : une page par unité, en gros, avec photo sur la première moitié et technique sur la seconde.
Les Blood Angels donnent l’image d’une force très polyvalente, sans surprise. J’ai cependant l’impression que, ce qui fait la singularité de ce chapitre, c’est probablement sa grande mobilité, avec des véhicules en tous genres : chars (de transport ou pas seulement, aux moteurs surboostés, land raiders, motos, vaisseaux, capsules de débarquement… Je ne sais pas ce qu’il en est véritablement des autres chapitres, mais c’est a priori moins marqué.
Bien sûr, les Blood Angels ont eux aussi leurs personnages : le Commandeur Dante, maître du chapitre, a un certain charisme, mais on en compte d’autres qui rivalisent peu ou prou, comme le mystérieux Sanguinor, l’Ange d’Or, ou encore Astorath, le Rédempteur des Égarés (qui s’occupe des victimes de la Rage Noire avec sa putain de grosse hache)…
Je note un petit détail vaguement agaçant, mais semble-t-il récurrent dans les bouquins traitant de l’univers de Warhammer 40,000 : le franglais systématique. Toutes les unités ont un nom anglais, pas traduit, et ça rend la lecture de ce Codex Adeptus Astartes parfois un brin pénible – mais il s’agit sans doute de faciliter l’identification des figurines… Bon, on s’y fait…
Au sortir de ce supplément, je ne peux que confirmer ma préférence aux Xenos. Mais bon : si l’on veut ou doit jouer des gros fafs de Space Marines, les Blood Angels ne sont probablement pas le pire choix…
Je vais causer prochainement d’un autre Codex (parce que) : on se retrouvera donc avec les Necrons…
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