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AD&D2 : Dark Sun : Bestiaire Monstrueux, Appendice 2 : Les Terreurs du Désert

Publié le par Nébal

AD&D2 : Dark Sun : Bestiaire Monstrueux, Appendice 2 : Les Terreurs du Désert

AD&D2 : Dark Sun : Bestiaire Monstrueux, Appendice 2 : Les Terreurs du Désert, TSR – Hexagonal, [1992] 1994, 111 p.

 

Pas grand-chose à dire probablement sur ce dernier supplément de la gamme française de Dark Sun qu’il me restait à lire… C’est un Bestiaire Monstrueux, après tout. Donc pour l’essentiel un catalogue plus ou moins essentiel de vilaines bébêtes à massacrer (ou à se faire massacrer… d’autant que ce genre de suppléments me paraît toujours faire un peu la course au pire). L’écologie très particulière d’Athas le rend probablement nécessaire, il est vrai : rendez-vous compte, il n’y a ni orques ni chevaux sur ce monde-là… L’occasion est trop belle, sans doute, d’y injecter ainsi une dose supplémentaire de bizarreries, mais à plus ou moins bon escient. Un point essentiel doit être souligné dans le registre des spécificités athasiennes : la plupart des créatures définies dans ces pages disposent de pouvoirs psioniques, parfois bien étendus, et qui changent considérablement la donne sur le plan tactique ; ça ne doit pas être très facile à gérer, cela dit…Mais il me faut d’autant plus préciser un aspect notable de mon approche : ne tenant pas compte de la mécanique d’AD&D2, et ne sachant pas encore comment je vais adapter tout ça (je suis en train de lire Savage Worlds, ça pourrait le faire à vue de nez), je ne peux en rien juger ici la pertinence de ces différentes fiches sur le plan technique.

 

Pour le reste… ben, on trouve un peu de tout. Certains créatures, effectivement, semblent faire un peu la course au terrible ainsi que je le redoutais ; le plus beau spécimen est probablement la très vilaine Bête de Cauchemar (qui ne craint que le Dragon, insiste-t-on), même si les différents drakes évoqués ici envoient également du lourd ; d’autres encore… Bon.

 

Ce ne sont certes pas ces machins intuables et mortels qui m’intéressent le plus. À vrai dire, j’ai probablement trouvé plus de sens à des fiches qui pourrairent très bien ne pas s’embarrasser de la moindre technique, ainsi celles renvoyant à des animaux « domestiques » (au sens large) : l’hurrum, le critic, le renk et l’ock’n ; du côté des troupeaux, le skaï, le z’tal, le jankx… On trouve aussi des créatures relevant plus ou moins de ce registre, mais dont les caractéristiques peuvent avoir un peu plus d’importance, notamment pour la monte, ainsi de l’erdland (variante de l’erdlu), ou, en plus bilou, de la version athasienne de l’oiseau-roc. Les pterrax peuvent éventuellement être envisagés ici, mais sont très liés aux pterrans, race intelligente non jouable décrite immédiatement avant.

 

Certains apports de ce Bestiaire Monstrueux sont néanmoins fort appréciables, ainsi pour ceux dont l’importance en jeu, que ce soit pour la couleur, l’assistance ou l’affrontement, était sous-entendue par bien des remarques dans d’autres ouvrages de la gamme. Ainsi, les clercs étant liés aux élémentaires, il n’y a rien d’étonnant à ce que bien des pages utiles soient consacrées à ces créatures à part, qui ont de fortes chances d’intervenir dans une campagne, en dépit de leur rareté supposée ; il en va de même, mais plus discrètement, pour les puissants esprits telluriens, en contact avec les druides dans leurs réserves. Certains monstres étaient par ailleurs régulièrement évoqués sans que l’on en dispose de leurs caractéristiques par ailleurs : l’exemple le plus frappant est probablement la variété d’horreurs pulvérulentes que les PJ peuvent être amenés à rencontrer, dans la Mer en elle-même, ou dans les bassins intérieurs. Mais on peut aussi mentionner les divers géants et golems athasiens…

 

Au sein de la faune athasienne, on sera tenté de distinguer les variantes des races jouables que l’on rencontre ici : ainsi les mûls sauvages, les petits-hommes renégats ou, un poil différents et sans doute plus intéressants, les tohr-kreen (ou nobles mantes), mystérieux et lointains cousins plus civilisés des thri-kreen. Je suis plus sceptique en ce qui concerne les variantes mort-vivantes, ayant des doutes quant à leur pertinence dans le cadre du background athasien : ainsi du banshee nain, maudit pour ne pas voir accompli son focus (les elfes ont leur équivalent, le coureur des dunes)…

 

Et puis il y a aussi des espèces à part, mais qui n’ont pas la connotation « monstrueuse » des créatures foncièrement mauvaises ou des animaux neutres par essence : les pyrènes ou semeurs de paix, extrêmement puissants, peuvent éventuellement jouer un rôle discret mais intéressant dans une campagne ; je suis plus sceptique en ce qui concerne les villichi, femmes psionistes nées d’humains « normaux » mais qui sont néanmoins bien singulières, et vivent dans un couvent de la Cordillière quand elles n’arpentent pas le désert en tant qu’ambassadrices.

 

Cela dit, Les Terreurs du Désert ne traite pas que de la faune athasienne : la flore y a sa part, de manière peut-être un peu paradoxale dans cet univers désertique, mais finalement assez intéressante (et qui peut se justifier par la cruauté globale de l’environnement). On trouve ainsi, outre la psionaire sans vraies caractéristiques mais qui peut augmenter temporairement la portée et la puissance des pouvoirs psioniques de ceux qui la consomment, bien des plantes dangereuses, des plantes carnivores les plus « banales » à d’autres choses plus subtiles, comme le cactus-araignée, le cactus des sables, ou encore la plante zombi…

 

On y trouve donc un peu de tout, de l’utile et du plus dispensable, et le tout est d’une lecture plus ou moins passionnante : sans surprise, les interminables développements concernant le combat, rendus plus hermétiques encore par la prolifération des psioniques, sont assez pénibles à force ; il y a par contre bien des choses à piocher dans les sections consacrées à la société, à l’habitat et à l’écologie.

 

En somme, Les Terreurs du Désert remplit donc son office. Il ne faut probablement pas en attendre davantage…

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