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Thermae Romae, t. 1 (édition intégrale cartonnée), de Mari Yamazaki

Publié le par Nébal

Thermae Romae, t. 1 (édition intégrale cartonnée), de Mari Yamazaki

YAMAZAKI Mari, Thermæ Romæ, t. 1 (édition intégrale cartonnée), [テルマエ・ロマエ, Terumae Romae], traduit du japonais par Ryôko Sekiguchi et Wladimir Labaere, adaptation graphique et lettrage [par] Jean-Luc Ruault, [s.l.], Casterman, coll. Sakka, [2008-2010] 2013, 366 p.

 

IMPROBABLE

 

J’imagine qu’on peut écrire sur tous les sujets – des livres, des films, des mangas, pour ce que ça change… Mais il est quand même des sujets un peu plus improbables que les autres. Cependant, ce qui est encore plus improbable, c’est que ces traitements improbables de sujets improbables rencontrent le succès… et un succès aux dimensions improbables.

 

(Pardon.)

 

En témoigne la série de la mangaka Mari Yamazaki intitulée Thermæ Romæ, mêlant récit historique, science-fiction et comédie, et qui traite… des bains. Sur un mode comparatiste : les bains dans la Rome antique, à l’époque de l’empereur Hadrien plus précisément, sont mis en parallèle avec les bains dans la société japonaise contemporaine – avec un personnage d’architecte romain spécialisé dans la construction de thermes qui voyage entre les deux, pompant les bonnes idées des « visages plats » pour les développer à Rome.

 

Pas tous les jours qu’on lit ça, hein ? Les bains… L’espace d’un ou deux épisodes, je suppose que ce sujet peut se concevoir. Mais sur l’ensemble d’une série qui doit compter, sauf erreur, quelque chose comme une trentaine de chapitres (soit plus de mille pages de BD, je crois), c’est déjà plus surprenant.

 

Mais il y a une raison à cela… et c’est l’immense succès rencontré par la série. On a pu parler de best-seller, sans exagération, et tout particulièrement au Japon, où il s’est vendu plusieurs millions d’exemplaires de chaque tome de Thermæ Romæ – succès moins foudroyant en France peut-être, mais très notable néanmoins, ce que traduit sans doute la multiplicité des éditions, très vite (avec ici l’intégrale en volumes cartonnés – présentant le sens de lecture occidental comme un atout, mf… Casterman, quoi, comme avec Taniguchi). Ce succès commercial s’est accompagné d’un succès critique, et Mari Yamazaki s’est vu attribuer plus d’une prestigieuse récompense pour ce que l’éditeur appelle ici son « péplum balnéaire ».

 

Étrange, tout de même…

 

LES BAINS ? VRAIMENT ?

 

Les bains, donc ? Les bains, oui – japonais, et romains : l’occasion pour l’auteure de traiter de ses deux amours… Mari Yamazaki a longtemps vécu en Italie, où elle a étudié l’art, après quoi, ailleurs, elle a enseigné l’italien ; l’auteure semble avoir la bougeotte et a vécu un peu partout, comme à Lisbonne ou Chicago…

 

Quoi qu’il en soit, elle entretient un rapport particulier avec l’Italie et son passé romain. La bande dessinée en témoigne assurément, qui fait appel à une documentation précise, s’exprimant dans le récit comme dans le graphisme.

 

La question des bains à Rome semble donc l’avoir particulièrement marquée, ce qui, en soi, n’a rien de si étonnant pour une femme japonaise se disant amoureuse des bains. Elle a pu peser, cependant, combien ces bains antiques étaient différents de ceux auxquels elle pouvait s’adonner au Japon… Car, si les deux cultures, par-delà l’espace et le temps, y attachent une importance particulière, c’est dans une optique bien différente ; et s’il y a des points communs marqués (la dimension « sociale » des bains, notamment), les différences sont peut-être plus saisissantes – par exemple, si les bains romains avaient bien pour objectif de se laver, ce n’est pas le cas des bains japonais… Une différence essentielle telle que celle-ci débouche tout naturellement sur mille et un détails comportementaux tout simplement incompréhensibles pour qui ne dispose pas des clefs.

 

Et c’est sans doute là une partie essentielle du propos de la BD, qui établit un parallèle qui est tout autant une opposition entre deux cultures bien éloignées, dans le temps comme dans l'espace, et peu ou prou insaisissables l’une pour l’autre. Thermæ Romæ n’est pas – ou pas uniquement – une série documentaire : elle est construite autour d’un récit, fait appel à des personnages récurrents qui vivent des aventures qui leur sont propres, etc. Mais le projet semble bien de traiter de ces différences culturelles – sur un mode assez humoristique, d’ailleurs –, moyen bienvenu d’approfondir notre connaissance de l’une et de l’autre civilisations, et, le cas échéant, de méditer sur l’universel et le particulier.

 

LUCIUS MODESTUS DANS LA ROME D’HADRIEN

 

Pour en arriver là, il faut cependant disposer d’un prétexte… Il s’avèrera comme de juste plus qu’improbable.

 

Rome, donc. Sous le règne de l’empereur Hadrien – dont on nous rappelle sans cesse en notes qu’il fut l’un des cinq « bons empereurs ». Il est vrai qu’à tout prendre c’est l’âge d’or de la Rome impériale – un âge d’or qui s’incarne dans la pax romana, un véritable programme pour l’empereur qui, plutôt que de chercher à étendre encore les frontières de l’empire, trouve plus pertinent et utile de voyager dans ses déjà fort nombreuses provinces pour s’assurer le soutien et l'unité des citoyens. Hadrien est un personnage important dans la BD, qui en vient à entretenir une relation particulière avec son héros… avec les ragots inévitables que cela suscite, du fait de l’homosexualité notoire de l’empereur. Notons que le futur Marc-Aurèle apparaît également dans la série.

 

Mais notre héros est donc tout autre. Il s’agit d’un architecte du nom de Lucius Modestus – sans doute pas si « Modestus » que cela, d’ailleurs : il a son caractère, ses préjugés, et l’orgueil qui justifie qu’il les remette sans cesse sur le tapis… Par ailleurs, Modestus a quelque chose d’un anachronisme : il est un architecte compétent, sans doute, mais qui manque d’idées… Notamment, peut-être, parce qu’il tient en bien trop grande estime les réalisations de ses prédécesseurs – le mieux, pour notre bonhomme réactionnaire, c’était forcément avant…

 

C’est d’autant plus regrettable qu’il passe ainsi à côté de nombre de choses intéressantes plus récentes – même en révérant son maître Apollodore, qui a bâti des thermes admirables… Modestus est pourtant très intéressé par la conception des thermes – qu’il s’agisse des bâtiments restreints et quelque peu austères gérés par des particuliers, ou des grandioses constructions publiques que les empereurs se doivent de financer pour laisser leur nom dans l’histoire, à terme (aha), et déjà s’attirer le soutien des Romains, patriciens comme plébéiens ; car tous ont droit aux bains, jusqu'aux esclaves.

 

Modestus, en bon Romain, aime les thermes, et s’y rend régulièrement. Et c’est ce qui va changer sa vie…

 

LUCIUS MODESTUS AU PAYS DES VISAGES PLATS

 

Morose, notre architecte accompagne quelques amis aux thermes. Alors qu’il plonge la tête sous l’eau, Modestus distingue une faille… qui l’aspire. Mais l’histoire ne s’arrête bien sûr pas là, avec un décès prématuré : Modestus jaillit de l’eau, à deux doigts de l’asphyxie… mais pas dans les thermes où il se trouvait.

 

Il est bien dans un établissement de bains, cela dit – sans doute la faille l’a-t-elle entraîné dans quelque partie des thermes réservée aux esclaves ? Car les baigneurs n’ont certes rien de romain ! Leurs visages plats, leur sabir incompréhensible – ces barbares ne parlent pas un mot de latin ! Cela dit, ils ont l’air amicaux…

 

Mais ces bains sont étranges bien au-delà : ils ne ressemblent en fait en rien aux thermes de Rome ! Indice qui, pour l’heure, ne va pas plus loin, mais Modestus suspectera bientôt la vérité : ces bains ne se trouvent pas à Rome, ni où que ce soit dans l’empire romain… Ils sont barbares au sens le plus strict. Mais, tout amicaux qu’ils soient, ces visages plats bénéficient semble-t-il d’une civilisation avancée – bien plus que celle de Rome ! Constat insupportable pour le bon Romain Modestus. Reste que les bains de ces barbares bénéficient d’innovations appréciables – autant de témoignages de leur supériorité intrinsèque…

POUR LA PLUS GRANDE GLOIRE DE ROME

 

Et Modestus retourne à Rome – comme par magie, sans bien comprendre au juste ce qui s’est passé. Mais il sait qu’il n’a pas rêvé : il en a la preuve en main.

 

Et, surtout, il sait maintenant ce qu’il doit faire : l’architecte guère couru et si passéiste, seul à Rome à avoir entrevu la civilisation avancée des visages plats, décide, pour la plus grande gloire de l'empire, d’y adapter ce qu’il a vu là-bas.

 

Il devient dès lors l’architecte le plus apprécié de Rome ! Car, maintenant qu’il s’est spécialisé dans l’édification de thermes, il fait preuve d’une inventivité sans commune mesure : ses innovations sont autant de merveilles ! Il a des intuitions géniales, lui permettant de créer des installations ou des ustensiles qui, après coup, paraissent de simple « bon sens », alors que nul n’y avait jamais pensé auparavant !

 

C’en est au point où la renommée de Modestus atteindra jusqu’à l’empereur Hadrien. Or le « bon empereur », qui est lui aussi un architecte talentueux, rejoint Modestus au moins sur un point : la conception astucieuse et inventive de bains pratiques et efficaces relève du salut public – elle contribuera à la gloire de Rome peut-être autant que l’invincibilité de ses légions !

 

UN MOTIF TRÈS RÉPÉTITIF…

 

Le problème, c’est que, dès lors, la bande dessinée use d’un motif extrêmement répétitif… Dans chaque épisode, c’est la même chose : un problème se pose pour Modestus, il plonge la tête sous l’eau pour une raison ou une autre, et en ressort chez les si sympathiques et si brillants visages plats (pour qui il est un étranger pas forcément plus bizarre que les autres – au cours des dix chapitres de ce premier volume, jamais les Japonais ne comprendront le latin de Modestus, et jamais Modestus ne comprendra leur japonais – pas plus qu’il ne comprendra avoir fait un voyage dans le temps autant que dans l’espace) ; il admire leur génie et se régale de leurs boissons (systématiquement ou presque, et avec toujours exactement les mêmes codes graphiques…), retourne sans savoir comment à Rome, et règle le problème qui se posait à lui en adaptant les trouvailles bienheureuses des Japonais. Ce qui lui vaut gloire et fortune, même si, en secret, il sait qu'il n'est guère qu'un plagiaire...

 

Chaque épisode use peu ou prou de ce motif – et c’est tout de même bien répétitif… et donc lassant. Encore que, pas tout à fait autant que je l’aurais cru : le fait est que j’ai lu ce gros volume sans m'ennuyer… Mais l’inventivité remarquable et réjouissante du premier épisode s’amenuise quand même au fur et à mesure.

 

Ainsi, après les trouvailles initiales du tout début, Modestus n’aura de cesse de ramener de chez les astucieux visages plats bien des procédés ou ustensiles, ainsi que des aliments ou des boissons – qui font pleinement partie de l’institution des bains.

 

Les situations se répètent, jusque dans leur mise en scène (j’avais évoqué le cas des boissons) ; par ailleurs, en dépit de la reprise sempiternelle du même schéma, Modestus semble ne faire aucun effort pour tenter de le comprendre ou de comprendre son impact ; en fait, il n’a même pas l’air de trouver cela si bizarre… Il n'a pas, par exemple, le réflexe de plonger de lui-même pour rejoindre le Japon ; c'est toujours par accident qu'il se retrouve la tête sous l'eau et accomplit le voyage... Il est vrai que les Japonais chez lesquels il débouche subitement, et qui l’accueillent toujours à bras ouverts, avec un sourire à pleine dents, semblent ne pas se poser davantage de questions ; et qu’importe si « l’étranger » incompréhensible a un comportement si invraisemblable – c’est le lot des barbares, après tout…

 

LES INNOVATIONS DE MODESTUS

 

Quoi qu’il en soit, Modestus tire de ces excursions spatio-temporelles bien des trouvailles. C’est ainsi que nous le verrons, après la « révolution thermale » du premier chapitre, aménager des bains en extérieur, faisant face au Vésuve – après une très amusante scène, pour le coup, où il assiste au bain de singes au Japon ; puis il concevra (ou empruntera…) l’idée de construire des « petits thermes chez soi », autant dire une salle de bain avec douche ; il régalera l’empereur Hadrien d’un aquarium incrusté dans un mur, avec des méduses à l’intérieur – adaptation romaine de la télévision aux bains ; il saura également, toujours pour l’empereur, aménager des bains « naturels » à la semblance du Nil où s’est noyé le bel Antinoüs (crocodiles inclus) – et même transformer les thermes en aires de jeu avec des toboggans !

 

Parfois, ses innovations sont d’un autre d’ordre, un peu moins concret : il s’inspire des cures thermales japonaises contre les douleurs (pour le coup, je ne suis pas bien certain qu’il ait apporté grand-chose aux Romains – mais l’essentiel est peut-être que son travaille bénéficie à la légion de l’empereur coincée devant Jérusalem rebellée) ; il met en place un système afin d’éduquer les barbares au comportement approprié dans les bains (sur un modèle japonais, bien sûr – avec des « Germains » qui foutaient le bordel à Rome, et qui ont exactement la même allure 2000 ans plus tard chez les visages plats ; très amusante scène de combat au balai façon pilum !) ; ou encore il développe une sorte de carte d’abonnement permettant aux thermes les plus modestes de bénéficier également de la clientèle qui s’était reportée sur les seuls et luxueux thermes à même de mettre en place les trouvailles nippones…

 

En fait, un seul chapitre de ce gros premier tome, tout en usant lui aussi de ce schéma répétitif (mais pour le coup de manière très rigolote !), semble aller dans une autre direction, pas nécessairement liée aux bains, et c’est le sixième (qui, du coup, avait surpris les lecteurs, à l’époque) : on y traite avant tout des cultes phalliques, communs à Rome et au Japon contemporain… Variation qui a plus ou moins convaincu, donc (je note le rapport ambigu, du coup particulièrement sensible dans cet épisode, concernant la représentation du pénis – sur des statues de Priape, OK, mais pas sur les « vrais » personnages !).

 

Mais ce chapitre un peu à part introduit un élément de « trame générale » sans doute important : les relations houleuses entre Modestus et sa femme ; c’est tout de même sur un mode mineur par rapport à une autre trame de fond, plus prégnante, impliquant cette fois Hadrien et sa succession prochaine… par un bellâtre guère moral et pas si malin ; tandis qu’apparaît tout de même en arrière-plan le futur Marc-Aurèle, ultime avatar du « bon empereur romain »…

 

DES ATOUTS…

 

Thermæ Romæ a sans doute plein d’atouts : déjà, bien sûr – au moins dans un premier temps… – , son étonnante et rafraichissante inventivité, et l’originalité qui va de pair : sur la base de ce sujet très improbable, Mari Yamazaki a bien su concevoir une série pareille à nulle autre.

 

Par ailleurs, c’est extrêmement documenté, comme de juste – dans le récit comme dans le dessin ; lequel est à propos, sans doute… Mais j'y reviendrai...

 

C’est bien pensé, en tout cas – avec des réflexions de fond sur la barbarie et la civilisation, les chocs culturels, la mondialisation, le relativisme historique et géographique, l’innovation et l’adaptation, la place cruciale des occupations du quotidien dans la vie de tout un chacun, ce qui fait les « bons empereurs » et les mauvais… Auteure passionnée, Mari Yamazaki sait traiter de ses sujets fétiches avec une pertinence admirable.

 

Et, last but not least, c’est une série régulièrement très drôle : il y a vraiment des scènes hilarantes (le bassin des singes, l’arrivée inopinée de Modestus à poil en pleine cérémonie phallique japonaise, le combat au balai avec le Germain chevelu…).

 

Autant de qualités que je ne saurais nier – et qui m’ont accompagné tout au long de la lecture de ce volumineux premier tome : non seulement je ne m’y suis pas ennuyé un seul instant, mais Mari Yamazaki a su, globalement, battre mes préventions tenant à la répétition si sensible d’un même motif.

 

DES DÉFAUTS…

 

Mais je demeure sceptique sur la durée – parce que c’est quand même vraiment toujours la même chose. Sur une dizaine de chapitres, j’ai pu faire avec, mais si le procédé est repris sur les vingt suivants, je crains de devoir déclarer forfait… Je ne sais même pas si je compte lire la suite, en fait ; faudra voir…

 

J’ajouterais aussi que le dessin, pour être parfaitement à propos, et quand bien même il peut briller à l’occasion pour les décors, architectures et paradis naturels, le dessin, donc, globalement, m’a paru bien fade et sans vraie personnalité…

 

Un dernier souci, peut-être ? Il est mesquin et je ne suis pas bien sûr de moi… Mais voilà : à mesure que le même schéma se répète, il tend à devenir, pas seulement lassant, mais aussi un peu agaçant – et je me demande si la répétition ne conduit pas l’auteure, en fait, à aller en définitive contre ses intentions de départ ? Modestus en adoration devant le génie japonais, craignant pour l’avenir de Rome face aux si brillants visages plats, et prenant sur lui d’adapter les innovations desdits pour assurer le salut de l’empire, même à travers l’institution relativement prosaïque des thermes, c’est pertinent, bien vu et drôle. Le problème n’est-il pas qu’à force ce fond cède un peu la place à une opposition plus manichéenne, où le Japon contemporain l’emporte nécessairement sur la primitive Rome 2000 ans plus tôt ? Formulée ainsi, on voit bien toute l’absurdité même de la question… Mais, sans pouvoir l’affirmer, j’ai l’impression que Mari Yamazaki, si habile tout d’abord à cet égard, s’égare parfois légèrement sur cette mauvaise pente… Cela pourrait être drôle – et ça l’est tout d’abord. Mais après dix chapitres répétant sans cesse « Les visages plats sont géniaux ! Ils sont géniaux ! », eh bien, j’ai un peu soupiré…

 

Si l’on y ajoute la dimension répétitive des situations, le problème s’accroît. Par exemple, peut-être, lors des plus absurdes (et, au fond, innocentes) de ces scènes ? Les dégustations de boissons… Ce qui est hilarant (oui) dans le premier épisode, et délibérément, fatigue au bout de quelque temps, parce que la blague est bien trop longue, et parce que ses implications, insidieusement, changent peut-être un peu ? Bien sûr, je suis sensible à cette dimension absurde – tout particulièrement dans ce cas particulier. Mais je me pose quand même la question, sans être pleinement convaincu…

 

ALORS ?

 

Alors ?

Alors je ne sais pas.

J’ai bien aimé, oui – et reconnu bien sûr l’originalité de la chose. De là à révérer le chef-d’œuvre et saluer le best-seller ? Probablement pas. D’autant que le caractère très répétitif de la série me fait vraiment craindre pour la suite des événements…

Et du coup, donc, je ne sais même pas si je vais la lire.

Bah, peut-être… Verra bien…

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V
Oui il y a une petite intrigue, mais je pense essentiel de comprendre dans quel type de manga on met les pieds, histoire d'accorder son horizon d'attente. Il y a aussi un court anime qui adapte le début du manga, sans intérêt particulier.<br /> Tiens, je profite d'être là pour te conseiller le manga Kokkoku: ça n'a rien à voir avec Thermae Romae mais...je te le conseille chaudement. Histoire complète en 8 tomes.
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N
Connais point du tout. Mais merci.
V
Oui, c'est un peu la même chose pour les autres volumes, mais on est en face d'une série courte que l'on censé picorer tranquillement: une sorte de tranche de vie, bref un manga sans enjeu à long terme (ohoh). Les japonais sont capables de rincer un concept sans se lasser et surtout sans avoir la nécessité de se renouveler, en brodant à l'infini, souvent de façon raffinée. La mangaka est une otaku des bains, avec tout ce que ça implique je suppose. J'ai particulièrement bien aimé le pragmatisme assez comique du héros, cet humour simple basé sur les expressions faciales mais qui fonctionne.
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N
J'ai lu le deuxième tome, bien aimé, il y a une évolution qui se faisait attendre mais qui passe plutôt bien, faut que je trouve le temps de chroniquer...