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CR Deadlands Reloaded : The Great Northwest (02)

Publié le par Nébal

Illustration tirée du livre de base de Deadlands Reloaded.

Illustration tirée du livre de base de Deadlands Reloaded.

Deuxième séance de « The Great Northwest » pour Deadlands Reloaded. Vous trouverez la précédente séance ici.

 

À ce stade, presque tout provient de la campagne Stone Cold Dead.

 

Tous les joueurs étaient présents, qui incarnaient Beatrice « Tricksy » Myers, la huckster ; Danny « La Chope », le bagarreur ; Nicholas D. Wolfhound alias « Trinité », le faux prêtre mais vrai pistolero ; Rafaela Venegas de la Tore, ou « Rafie », l’élue ; et enfin Warren D. Woodington, dit « Doc Ock », le savant fou.

Vous trouverez également dans la vidéo juste en dessous l'enregistrement de la séance (sans montage).

I : LA MENACE SUR LE TROUPEAU

 

[I-1 : Nicholas, Rafaela : les cousins Sannington] Les PJ se trouvent au ranch des cousins Sannington. Nicholas jette un œil à la ferme, de plain-pied, dont il fait le tour – il cherche à s’assurer que personne ne se trouve à l’intérieur, qui les guetterait… Non, personne a priori ; l’intérieur a l’air très sale, mais il y fait très sombre. Par contre, il remarque qu’il y a, devant la porte relativement large qui donne sur la grange, des traces de passage – on y a traîné des choses lourdes ; il y a un peu de sang séché. Quelqu’un qui se serait fait tabasser ? Un innocent qui serait encore en vie à l’intérieur ? Nicholas aimerait forcer la porte pour s’en assurer… Mais Rafie n’y est pas favorable.

 

[I-2 : Rafaela, Danny] Après quoi ils suivent la direction indiquée par Rafie suite à son Miracle d’Ami des bêtes : là où les vaches refusent de se rendre, au sud de la propriété. Ils s’y rendent à pied – leurs chevaux sont probablement davantage en sécurité là où ils sont, dans la cour. Ils atteignent ainsi un petit bosquet assez sombre, avec cependant un semblant de sentier qui s’engage entre les arbres. Danny l’emprunte sans plus attendre, les autres suivent.

 

[I-3 : Nicholas, Danny, Warren, Beatrice] C’est très calme. Mais Nicholas croit entendre quelque chose dans les fourrés – un petit animal, un lapin, peut-être… Les PJ se font plus prudents – mais rien. Pourtant, au bout d’un moment, Nicholas et Danny sentent que quelque chose leur grimpe dans le dos, qu’ils ne peuvent pas attraper – leurs gestes alertent Warren et Beatrice, qui voient qu’il s’agit de sortes de gros insectes avec une carapace rouge, de la taille d’un poing à peu près ! Warren déploie Roselyne, un de ses bras mécaniques (Pouvoir d’Enchevêtrement), et parvient à saisir et immobiliser la bestiole qui s’en était prise à Danny. Nicholas essaye d’écraser son insecte avec sa croix, Christina, qu’il a dans le dos, mais n’y parvient pas. La créature commence à ramper sur son cou, grimpe sur le menton, et essaye de lui planter des crochets dans la bouche – pour le forcer à l’ouvrir, et, comprend-il, pénétrer à l’intérieur ! Danny, qui a aussitôt accouru, parvient à l’attraper, la jette par terre, et l’écrase.

 

[I-4 : Rafaela, Warren, Nicholas, Danny] Rafie, via son Miracle d’Ami des bêtes appliqué à la créature capturée par Warren, détermine que ces créatures n’ont rien de surnaturel – elles ont une intelligence animale caractéristique. Mais avec quelque chose de plus : un esprit de la ruche ? Il y a sans doute une sorte de « reine »… Mais Warren, fasciné par l’insecte, fait lui aussi l’objet d’une attaque d’une autre de ces créatures ! Et il ne réagit pas assez vite : l’insecte lui plante ses crochets dans la bouche, et lui écarte les lèvres… Rafaela et Nicholas tentent de venir en aide au savant, mais la créature se glisse dans sa bouche et commence à descendre dans sa gorge. Dans un réflexe désespéré, Warren utilise son deuxième bras mécanique, Hippolyte (Pouvoir d’Éclair), sur lui-même – la décharge électrique le secoue, mais surtout affecte aussi la créature, qui cesse de progresser sous le choc. Danny essaye de serrer la gorge de Warren pour faire remonter l’insecte, ou du moins l’empêcher de descendre… car, d’une manière ou d’une autre, la créature semble s’allonger en se rétrécissant pour se glisser dans l’œsophage de Warren. Nicholas lui donne un violent uppercut dans le foie – il veut le faire vomir. Le savant fou, pris de nausée, s’effondre à quatre pattes, mais ne parvient pas immédiatement à régurgiter l’insecte. Avec un gros effort de volonté, Warren, conscient que c’est la meilleure chose à faire, se frappe violemment le ventre avec Roselyne – et vomit tout son saoul, expulsant la bestiole de son organisme. Rafaela la capture avec sa veste, en hurlant aux autres de sortir du bosquet – ce qu’ils font, en se protégeant la bouche.

 

[I-5 : Rafaela, Danny, Warren : les cousins Sannington] À l’extérieur, Rafie confie la bestiole à Danny – mais elle s’agite dans le « pochon », qu’elle entaille de ses griffes : Danny l’écrase sans plus attendre. Reste que Rafie est persuadée qu’il y a une « reine » dans le coin – et qu’il faut s’en débarrasser pour mettre fin au problème. Le bagarreur considère qu’ils n’ont pas de temps à perdre, dans ce cas : il faut y retourner ! Il croit que Rafaela a raison : ces bestioles ne doivent pas être très répandues dans le coin, mais, du temps où il a fait le cow-boy, il se souvient avoir entendu parler de « tiques de prairie », qui correspondent à cette description ; Warren, même s’il est encore sous le choc, confirme – il avait lu quelque chose à ce sujet… Comment sont-elles arrivées là ? Eh bien, peut-être avec le bétail volé récemment par les cousins Sannington – il suffit d’une vache infectée…

 

[I-6 : Warren, Rafaela] Les PJ retournent à la ferme pour prendre un peu d’équipement – Warren en profite pour mettre le spécimen capturé dans un bocal, et Rafie pour donner quelques soins à son compagnon scientifique ; il s’en remettra sans souci – mais dans les jours qui viennent, boire et s’alimenter risquent de lui chatouiller la gorge, qu’il a très irritée... Tous deux improvisent des sortes de masques de cuir pour qu’ils puissent tous se protéger la bouche – ils prélèvent des bandes de peau sur les vaches mortes ; il n’y a pas de risque d’infection, et un peu d’alcool de menthe suffira à dissimuler les mauvaises odeurs.

 

[I-7 : Nicholas, Danny : les cousins Sannington] En attendant, Nicholas refait le tour de la propriété. Les portes de la ferme sont tellement fragiles, c’est tentant – un bon coup d’épaule suffirait à les ouvrir… Mais Danny garde un œil sur le faux prêtre – pas question de pénétrer par effraction dans la bâtisse ! Cependant, alors qu’il fait le tour de la ferme pour s’assurer que son nouveau camarade ne fait pas de bêtises, le bagarreur perçoit un reflet lumineux dans un bosquet au nord-ouest, sur une petite colline, à une centaine de mètres de lui ; il pense que quelqu’un les observe… Il attrape son cheval, et prend la direction du reflet – au trot. Il n’y a rien sur place quand il y parvient, mais il trouve des traces de roues – un rapide examen des environs lui indique une charrette qui s’éloigne assez vite : aucun doute, c’est celle des cousins Sannington. Danny retourne au ranch, et explique tout ça – en jetant un œil noir à Nicholas : raison de plus pour ne pas tenter quoi que ce soit de malvenu…

 

[I-8 : Rafaela, Warren, Danny, Beatrice : les cousins Sannington] Ils reprennent la direction du bosquet – et en rapprochent cette fois leur véhicule et les chevaux. Un nouveau Miracle de Rafaela sur la tique de prairie capturée par Warren permet de déterminer que la reine se trouve plus loin dans le bosquet, plus précisément dans une sorte de petite caverne – et il faut l’éliminer : une reine qui pond pourrait anéantir l’ensemble du troupeau des cousins Sannington en l’espace de quelques jours à peine – et par voie de conséquence l’approvisionnement en viande de Crimson Bay. Danny se munit d’une lampe, et Beatrice en confie une autre à Warren.

 

[I-9 : Danny, Rafaela, Nicholas, Beatrice] Il y a effectivement une petite grotte au fond du bosquet. Les PJ s’y enfoncent, et constatent qu’il s’y trouve une source, à l’eau très claire, très pure – Danny sait qu’il y en a un certain nombre dans les environs de Crimson Bay, c’est un des atouts de la ville, qui a favorisé son développement. Nicholas remarque des sortes de filaments de bave (?) sur les parois. Pas un bruit, sinon celui de l’eau qui s’écoule… Mais Rafie, Nicholas et Tricksy remarquent du mouvement dans un embranchement, derrière Danny qui n’y a pas prêté attention : c’est la reine tique de prairie, bien plus grosse que sa progéniture ! Mais elle est relativement lente. Les cris de ses compagnons alertent le bagarreur… qui, dans un mouvement réflexe, abat son gourdin sur la créature – et la pulvérise d’un seul coup bien placé ! Sur ses flancs, il y avait plusieurs portées de minuscules tiques de prairie, mais elles ne survivront pas à la mort de leur génitrice… Les PJ décident de brûler ce qui reste, au cas où.

 

[I-10 : Nicholas, Warren, Danny, Rafaela, Beatrice : les cousins Sannington, Russell Drent] L’infection est contenue, leur mission accomplie : ils n’ont plus qu’à rentrer à Crimson Bay­ – même si Nicholas et Warren sont très curieux de ce qui pourrait bien se trouver à l’intérieur de la ferme des Sannington ; ils le sont d’autant plus que Danny leur a expliqué que les éleveurs les surveillaient, visiblement ! Mais Rafaela les stoppe net : ils vont rentrer en ville, toucher leur récompense – et donc, la concernant ainsi que Danny (qui à vrai dire ne pense guère qu’à toucher ses billets pour le boulot qu’il a abattu), ils vont devenir officiellement des adjoints du shérif Russell Drent ; ce qui leur conférera une autorité supérieure, leur permettant de perquisitionner dans les formes. Beatrice, toutefois, car cela n’engage à rien, use de son Pouvoir de Pressentiment sur la porte qui fait face à la grange. Elle a une vision d’un des cousins Sannington qui traîne une carcasse à l’intérieur de la maison, tandis qu’un autre membre de cette étrange famille ouvre une autre porte à l’intérieur, qui donne sur un escalier descendant vers une cave ; la même scène se reproduit à plusieurs reprises, mais si les premières dépouilles traînées ainsi sont indubitablement des vaches… ce n’est probablement pas le cas de la dernière ; même si la huckster ne peut pas jurer de ce dont il s’agit. Mais Danny excepté, tout le monde en tire les mêmes conclusions. Rafaela insiste : ils rentrent à Crimson Bay ! Ils vont parler de tout ça à Drent… et nul doute qu’ils pourront bientôt revenir dans cette inquiétante ferme aux lourds secrets.

II : DE NOUVEAUX ADJOINTS EN VILLE

 

[II-1 : Danny, Rafaela : Russell Drent, Glenn Cabott ; Tom Jenkins, les cousins Sannington, Warren, Richard Lightgow] Dont acte. Rien de spécial sur la route ramenant les PJ en ville. Danny et Rafaela se rendent illico au bureau du shérif, tandis que les autres laissent leur véhicule dans l’atelier du maréchal-ferrant Tom Jenkins, avant d’aller jeter un œil au Gold Digger (voir notamment si les cousins Sannington ne s’y trouveraient pas – mais ce n’est pas le cas ; Warren paye quand même sa tournée... de laits chauds au miel). Russell Drent est à son bureau – avec son adjoint Glenn Cabott, et quelques anonymes qui s’affairent à l’arrière. Danny et Rafie font leur rapport – l’élue expliquant qu’il s’agissait d’une infestation de tiques de prairie, et elle en exhibe une preuve : le spécimen qu’ils ont capturé. Drent n’avait jamais entendu parler de ça, mais les deux futurs adjoints expliquent le mode de vie et le danger que ces créatures représentent pour les troupeaux – mais ils ont fait le ménage, donc, et abattu la reine et ses portées, qu’ils ont fait brûler. Le bétail des Sannington ne court plus aucun risque. Drent est intrigué, mais croit les PJ – il va confier cet échantillon au Dr Richard Lightgow, ça l’intéressera sûrement… Ils ont fait du bon boulot, pas à dire. Et rapide, avec ça. Ils ont bien mérité leurs 15 $, et leur poste d’adjoints, si ça les intéresse – c’est bien le cas. Cabott va se charger de la paperasse – et doit y avoir quelques vieilles étoiles d’adjoints qui traînent quelque part…

 

[II-2 : Rafaela, Danny : Russell Drent, Glen Cabott ; les cousins Sannington, Gamblin’ Joe Wallace, Beatrice] Russell Drent insiste sur le fait qu’ils ont rendu un grand service à la ville de Crimson Bay, qui dépend du ranch des cousins Sannington pour son approvisionnement en viande. Mais justement : Rafaela prend Danny de vitesse, qui allait s’en repartir sans un mot de plus – il y a un autre problème, avec le bétail des cousins… Il a visiblement été volé – le marquage en témoigne, il y a au bas mot une demi-douzaine d’initiales différentes sur les bêtes. Drent échange un regard avec Cabott : ils ont bien fait de lui signaler ça. Rafie, l’espace d’un instant, a un doute concernant les vrais sentiments du shérif à cet égard – mais il est bel et bien sincère ; en fait, l’élue comprend que Drent et Cabott avaient peut-être déjà des doutes à ce propos, et que l’infestation de tiques de prairie, même s’ils n’avaient aucune idée de ce qui se passait au juste, a pu constituer un prétexte pour aller jeter un coup d’œil sur les activités de ces trois sales bonshommes, sans trop se compromettre… Mais Rafaela a l’impression qu’il y a encore autre chose : comme si le shérif n’était pas seulement surpris, mais aussi un peu embarrassé par l’efficacité et la diligence dont les PJ ont fait preuve ? Impossible cependant de déterminer pourquoi, et ce n’est qu’une impression très vague… Peut-être cette intuition est-elle communiquée à l’élue par la Vierge de Guadalupe ? Quoi qu’il en soit, Rafie se porte aussitôt volontaire – et au nom de Danny aussi, qui n’en demandait pas tant – pour retourner enquêter sur place. Drent ne peut pas prendre cette initiative seul – parce que l’économie de Crimson Bay est en jeu, et ça c’est du domaine de Wallace. Certes – mais Danny, puisqu’il est de toute façon dans le coup, précise alors que les cousins Sannington les surveillaient de loin, tandis qu’ils enquêtaient dans leur propriété… et Rafie mentionne aussi les traces de sang devant la porte, et, sans parler de ses facultés arcaniques et encore moins de celles de Beatrice, elle fait état de ce qu’ils ont de bonnes raisons de suspecter quelque chose de bien pire qu’un simple souci avec le bétail. Russell Drent les entend bien – et ça change tout : l'enquête devient prioritaire, il a besoin de preuves pour « pousser » Wallace à prendre une décision. Ils toucheront une bonne prime s’ils retournent enquêter là-bas, discrètement, et lui ramènent de quoi incriminer les cousins. Quant au respect de la loi dans les activités du bureau du shérif, car Rafie s'en inquiète... Eh bien, c’est l’Ouest : c’est lui qui en décide – les seuls avocats dans le coin bossent pour Wallace. Pas de souci à ce propos, mais la discrétion reste requise. Danny et Rafie acceptent. Oh, une dernière chose : le shérif sait que ses deux nouveaux adjoints ont été assistés par leurs copains du Gold Digger… À titre officieux, hein ? Qu’ils leur transmettent ses félicitations – eux aussi, ils ont fait du bon boulot. Gratuit.

 

III : LES MEILLEURS CITOYENS

 

[III-1 : Warren, Danny : Mrs Jansen, Mr Jansen ; Russell Drent, les cousins Sannington] Il est l’heure de se requinquer avec un bon repas au Washington ! Les PJ s’y retrouvent, et se régalent de la bonne cuisine de Mrs Jansen – mais, Mr Jansen leur confirmant que la viande vient de chez les cousins Sannington, ils prennent soin de commander du poisson… Au cas où… Tout frais du port ! Warren a tout de même un peu de mal à avaler. Danny transmet les instructions et les félicitations du shérif Russell Drent aux assistants « officieux ». Tous sont d’accord pour retourner enquêter dans la ferme des Sannington – et dès que possible.

 

[III-2 : Danny, Nicholas, Beatrice, Warren, Danny : Josh Newcombe ; les cousins Sannington] Alors qu’ils s’interrogent sur l’éventualité que les cousins Sannington soient revenus chez eux entre-temps, un homme déboule précipitamment dans la salle de restaurant du Washington, sort un appareil photo portatif (un modèle très spécial et onéreux, ne nécessitant ni temps de pose ni trépied, même si ce n’est pas non plus une caméra du Tombstone Epitaph), et prend aussitôt un cliché des PJ attablés, sans leur demander leur avis – Danny se crispe aussitôt… mais il reconnaît Josh Newcombe, le patron du Crimson Post, le journal du coin. L’intrus s’exclame : « Les héros de Crimson Bay ! » Danny est stupéfait que la nouvelle ait déjà fuité… Mais il est bientôt impossible d’en placer une devant l’énergique bonhomme, dont la logorrhée est très irritante. Il s’assied à leur table, toujours sans demander la moindre autorisation, et leur réclame une interview, disant qu’il va en faire des stars – peut-être dans une édition spéciale, tiens ! Il pose des questions avec un débit de mitrailleuse (ça va beaucoup trop vite pour Danny)… mais n’écoute pas le moins du monde les timides tentatives de réponses : il écrit son article en improvisant en direct – il romance ce qui s’est passé (« C’est à ça qu’on reconnaît un bon journaliste ! »), au point où son discours n’a plus le moindre rapport avec la réalité. Jusqu’à la description de la reine tique de prairie que les personnages tentent vainement de faire à sa requête insistante – il dessine un croquis à la hâte, il a un joli coup de crayon… mais le résultat tient plus du loup-garou de 2 m de haut que de l’insecte véritablement affronté. Nicholas et Beatrice vont s’installer à une autre table, ce qui surprend NewcombeWarren, lui, est curieux – et Danny joueur : Newcombe prend le poing du bagarreur en photo, demande au savant fou d’ouvrir la bouche pour faire une photo de sa glotte – oh, et il faut aussi une photo du gourdin ! Mais tuer la bête immonde et vicieuse en un coup… Non, non, ça ne va pas, de toute évidence Monsieur Danny a multiplié les parades et les bottes précises face aux griffes de quarante centimètres de la créature satanique et hurlante, et… Bon, très bien, il a assez de matière, il va pouvoir finir son article tout seul, il n’a plus besoin d’eux, ça va être génial. Oh ! Il faut une photo martiale de Monsieur Danny avec son gourdin ! Oui, dehors, mettons à côté de l’abreuvoir, là. Non, une pose martiale : le pied droit ici, voilà, le gauche là, levez le bras droit, que le gourdin soit positionné… là, comme ça, parfait, oh, et montrez les dents, aussi, que l’on sente toute votre virile agressivité au service du bon droit ! Parfait, merci, au revoir. Et il s’en va prestement, sans un mot de plus.

 

[III-3 : Beatrice, Nicholas : Josh Newcombe] Beatrice, qui a observé la scène en retrait, le suit dans la rue – et Nicholas de même. Ils ont d’autres informations à lui apporter ? Beatrice part dans son délire : pareil journaliste d’investigation doit en savoir long sur le complot des Barons du Rail – ces « puces » qu’ils implantent sur les gens… Ils en ont après elle ! Cette photographie pourrait s’avérer dangereuse – pour la huckster, et pour le journaliste. Celui-ci s’insurge : il ne censurera rien, il est au service de la Vérité ! Un journaliste intègre n’a que faire des menaces ! Mais de quoi parle-t-elle au juste ? Les explications de Beatrice sont de plus en plus confuses et déroutantes… au point où Newcombe ne sait pas si elle se moque de lui – ou si elle est complètement dingue. Il se sent un peu agressé, aussi… Finalement, il tranche, et coupe court aux divagations de la jeune femme : « Vous vous moquez, Mademoiselle. Ce que vous me racontez là, c’est bon pour cette feuille de chou lamentable qu’est le Tombstone Epitaph, pas pour un journal sérieux comme le Crimson Post ! » Beatrice dépitée baisse les bras, et s’en retourne au Washington, l’air penaud…

 

[III-4 : Nicholas : Josh Newcombe ; La Tempête Rouge, Denis O’Hara, Beatrice] Mais Nicholas prend son relais : Josh Newcombe tient-il également un bulletin paroissial ? Eh bien, pas vraiment… Ce n’est pas très palpitant… Mais le faux prêtre dit qu’il n’y a rien de plus palpitant que la Bible. Qu’il songe donc à la menace constituée par La Tempête Rouge (c’est ainsi que Nicholas désigne le mystérieux Indien avec lequel il est engagé dans une lutte à mort, mais il n'en dit bien sûr rien…) : « Elle est là, derrière vous ! » Le candide journaliste se retourne… Rien… Bon, il suppose qu’il pourrait avoir de la place pour un billet d’opinion spirituel dans sa gazette – avec la permission du père O’Hara, tout de même, qu’il n’y ait pas de malentendu. Il essaye de changer de sujet : « Votre compagne, cette Beatrice… En vérité, elle n’a pas fait grand-chose, dans cette caverne, n’est-ce pas ? Elle compte récolter les lauriers pour des hauts-faits auxquels elle n’a en rien participé… C’est navrant. En fait, il a même fallu que vous interveniez pour protéger cette frêle jeune femme, qui était en difficulté et criait, pleurait, désarmée, tétanisée par la peur… Oui, c’est bien ça, ça s’est passé comme ça, de toute évidence… Merci d’avoir confirmé mon sentiment, mon père, et au revoir. » Mais Nicholas le retient : il faut qu’il lui montre quelque chose – comment réagir en cas d’un assaut de cette démoniaque créature qu’ils ont affrontée… Il pose sa main sur l’épaule du journaliste, et le pousse progressivement dans une ruelle. « Pour se prémunir contre le mal, il faut d’abord faire appel à la protection divine ; mais ensuite, au poing de Dieu ! » Il lui balance un uppercut dans le foie… Le journaliste tombe à genoux, le souffle coupé – puis, se reprenant tant bien que mal : « MAIS ÇA VA PAS LA TÊTE ?! » Il se tient les côtes, nauséeux ; Nicholas retourne au Washington, non sans dire : « Je viens de vous sauver la vie, Monsieur. N’oubliez pas : c’est ainsi que l’on sauve une vie ! »

 

IV : LE SECRET DES COUSINS

 

[IV-1 : Nicholas, Rafaela : les cousins Sannington] Ils retournent tous à la ferme des Sannington. Sur place, aucun signe des cousins, et leur charrette n’est pas là. Les PJ s’assurent que personne ne les surveille, de près ou de loin – Nicholas et Rafie sont à peu près sûrs qu’ils ont le champ libre. Ils prennent toutefois soin de laisser leur diligence et les chevaux dans un endroit discret.

 

[IV-2 : Danny, Warren, Nicholas, Beatrice : les cousins Sannington] Danny jette un œil à la porte qui fait face à la grange ; elle n’est effectivement pas bien solide… Warren offre de faire usage de ses bras mécaniques, mais le bagarreur n’a pas envie d’attendre, et défonce la porte d’un bon coup d’épaule : elle cède aussitôt. À l’intérieur, c’est parfaitement immonde – et ça pue. Juste en face de la porte extérieure se trouve l’autre porte que Beatrice avait aperçu dans son Pressentiment ; elle est verrouillée, et a l’air plus solide – mais Danny se jette contre elle sans attendre ; cette fois, il lui faut s’y prendre à plusieurs reprises… L’aide de Nicholas lui permet enfin de dégonder la porte. Elle donne bien sur un escalier, assez raide (on peut sans doute y faire glisser des choses comme dans un toboggan, des traces en témoignent…), qui descend dans une cave relativement profonde, très fraîche – et qui pue la charogne. S’emparant d’une lampe, Danny descend, suivi par les autres. Et ils pénètrent ainsi l’abattoir des cousins Sannington… Des carcasses sont suspendues à des crocs de boucher : des vaches, des chevaux… et des humains, saignés et amputés de diverses parties. Les cadavres sont nus – mais il y a une petite porte au fond de la cave qui donne sur un débarras : ils y trouvent des vêtements (de voyage, surtout), des selles, quelques bijoux éventuellement identifiables, dans les 20 $ en billets (qu’empoche Tricksy), un carnet qui semble être un journal intime, quelques lettres aussi (c’est Danny qui tombe dessus, mais il ne sait pas lire)… Ils ramassent les objets les plus pertinents pour identifier les victimes (une selle de luxe marquée avec des initiales brodées, par exemple), et ne s’attardent pas : ils filent vers Crimson Bay, direction le bureau du shérif.

 

[IV-3 : Danny, Rafaela, Beatrice : Russell Drent, Shane Aterton ; les cousins Sannington, Gamblin’ Joe Wallace, Josh Newcombe] Sur place, ils retrouvent le shérif Russell Drent, mais cette fois avec son autre adjoint, Shane Aterton. Danny, qui prend la tête du petit groupe, n’apprécie pas ce dernier – et ça se sent. Drent renâcle un peu tout d’abord, mais comprend ce qu’il en est – et confie à Aterton une tâche inutile pour le faire sortir : qu’il aille jeter un œil chez Tom Jenkins, ça fait longtemps... Une fois seuls avec le shérif, Danny et ses compagnons annoncent à Drent ce qu’ils ont trouvé dans la cave des Sannington, Nicholas, narquois, demande au shérif ce qu’il a mangé à midi… Le shérif voit très bien où il veut en venir – mais pense que c’était « pour leur consommation personnelle » ; autrement, on s’en serait rendu compte en ville, hein ? Enfin… Il les avait envoyés enquêter sur la mort de quelques vaches, ils en sont revenus avec une histoire de tiques de prairie et des soupçons de vol, et maintenant des preuves que les cousins sont des dégénérés cannibales, qui s’en sont pris à des voyageurs isolés, de toute évidence… La ferme était bien située, et comme c’était avant que ces types arrivent à Crimson Bay, personne n’en savait rien, ici… Rafie ajoute que ça n’est pas la meilleure des publicités pour la ville – surtout à la veille du grand tournoi de poker… À l’évidence – et il ne faut pas que ça s’ébruite. Drent va en parler de suite avec Wallace ; il va falloir agir au plus tôt, discrètement, retourner là-bas et s’expliquer… « virilement » avec les Sannington. Il en sera – et les PJ aussi, s’ils le souhaitent. Mais pas d’initiative intempestive : il faut d’abord qu’il voie Wallace. Il les tiendra au courant. « Oh, et voici vos étoiles. Et une prime de 10 $ – pour mes adjoints… » Beatrice a gardé les 20 $ trouvés dans la cave, ceci dit… Par ailleurs, Drent est furieux que l’affaire des tiques de prairie ait fuité chez Newcombe : cela ne doit pas arriver pour ces nouvelles révélations sur les Sannington – sous aucun prétexte.

 

À suivre…

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