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CR Deadlands Reloaded : The Great Northwest (12)

Publié le par Nébal

CR Deadlands Reloaded : The Great Northwest (12)

Douzième séance de « The Great Northwest » pour Deadlands Reloaded. Vous trouverez la première séance , et la séance précédente ici.

 

Les inspirations essentielles se trouvent dans la campagne Stone Cold Dead et le scénario Coffin Rock, retravaillés de manière plus personnelle.

 

Tous les joueurs étaient présents, qui incarnaient Beatrice « Tricksy » Myers, la huckster ; Danny « La Chope », le bagarreur ; Nicholas D. Wolfhound alias « Trinité », le faux prêtre mais vrai pistolero ; et enfin Warren D. Woodington, dit « Doc Ock », le savant fou.

Vous trouverez également l’enregistrement de la séance dans la vidéo ci-dessous.

I : RIEN N’ENTRAVERA LA LIBERTÉ DE LA PRESSE

 

[I-1 : Danny, Warren, Beatrice, Nicholas : Josh Newcombe] Danny et Warren ont gagné le refuge d’un toit, à proximité des bureaux du Crimson Post, le journal de Josh Newcombe, qui sont entourés par des zombies perplexes – qui savent qu’il y a de la « viande » à l’intérieur, mais ne sont pourtant pas en mesure de s’en repaître : pour une raison inconnue, les morts-vivants ne peuvent pas s’en prendre au journaliste. Beatrice et Nicholas, de leur côté, ont préféré rester en dehors du périmètre de la ville de Crimson Bay, et surveillent la situation depuis les collines boisées environnantes. Danny s’assure à la cheminée avec une corde, et saute sur un bâtiment à proximité, en face de l’imprimerie ; il se rattrape à une fenêtre un étage en dessous – et a le temps de voir que des zombies rôdent dans le bâtiment ; mais il se reprend vite, et grimpe aussitôt sur le toit, avec une grande aisance ; il accroche sa corde à une autre cheminée, ce qui permet à Warren de traverser pour le rejoindre sur le nouveau bâtiment.

 

[I-2 : Danny, Warren : Josh Newcombe ; Russell Drent] Ils se trouvent maintenant en face de la porte arrière des bureaux du Crimson Post – une porte plus large que les autres, car destinée à accueillir les livraisons de papier pour l’imprimerie. Cette porte est ouverte en grand, aussi Danny et Warren peuvent-ils constater que des zombies errent à l’intérieur du bâtiment. Danny ne voit pas Josh Newcombe, mais le hèle à tout hasard : « Oui ? Mais c’est Mr Cody ! Oh, et en compagnie de ce bon Mr Huntington ? » Danny explique que le savant fou est venu chercher son journal… Newcombe va de ce pas lui chercher ça – il avait parcouru toute la ville à sa recherche, mais sans succès… Il retourne à l’intérieur de l’imprimerie, sans que les morts-vivants autour de lui ne réagissent de quelque manière que ce soit, et en ressort bientôt avec deux éditions spéciales – oui, deux ! C’est qu’il se passe pas mal de choses en ce moment… Mais Danny aimerait aussi s’entretenir avec lui – même si le journaliste a du travail, une autre édition spéciale en vue… Newcombe est récalcitrant, mais Danny le convainc du moins de monter à l’étage du bâtiment où Warren et lui se sont réfugiés – suivi par quelques zombies, le journaliste peut leur tendre les deux éditions spéciales ; mais Warren n’a de toute façon aucune envie de les lire, et Danny n’en est pas capable… Ce dernier prend cependant le temps d’échanger quelques mots avec Newcombe – qui semble révérer le shérif Russell Drent, et ne pas douter le moins du monde que cet homme à poigne et béni du Seigneur saura rétablir l’ordre dans Crimson Bay ; qu’importe les dénégations de Danny, qui soutient que le shérif ne compte rien faire pour sauver les gens dans la blanchisserie... De toute façon, Newcombe publiera sous peu une édition spéciale consacrée à une interview du shérif, qui démontrera sans l’ombre d’un doute que Drent est un homme bon, mieux, admirable ! Bien sûr, il ne révélera rien du contenu de cette interview avant parution. Quant au fait que les morts-vivants ne s’en prennent pas à lui, il suppose que cela tient à la protection divine : « Il n’y a pas d’autre explication rationnelle. » Le programme du shérif portant sur la Nouvelle Alliance va dans ce sens : il a été mis à l’épreuve, et a démontré sa valeur. « Ses stigmates sont impressionnants, n’est-ce pas ? » Danny souscrit un abonnement, et Josh Newcombe l’assure qu’il fera de son mieux pour lui livrer ses éditions spéciales ; d’ici-là, il retourne à son travail : « Quelle activité, mazette, quelle activité ! »

 

[I-3 : Danny, Warren : Beatrice, Nicholas] Danny et Warren ne s’attardent pas. Le savant fou utilise la corde pour traverser à nouveau vers l’autre toit, tandis que le bagarreur, désireux de conserver sa corde, reproduit ensuite la même manœuvre de saut – mais avec davantage de difficultés : il ne parvient pas à s’agripper et s’étale par terre ! Le choc est douloureux, mais le courage éthylique de Danny lui permet de reprendre sur lui et d’escalader la façade pour retourner à la sécurité du toit. Il leur faut maintenant rejoindre les autres au-delà des limites de la ville ; Warren use d’un des feux d’artifice qui lui restaient pour attirer les zombies dans une autre direction. Cela leur permet de regagner le niveau de la rue, où les morts-vivants sont plus clairsemés – il en reste, cependant, qui les repèrent… et ils sont bientôt assez nombreux, qui les suivent tandis qu’ils fuient en courant – en direction du cimetière, au nord-est de la ville : Danny ne veut pas attirer les zombies dans la direction de Beatrice et Nicholas, qui n’interviennent pas, et fait de grands gestes pour qu’ils le suivent lui plutôt que Warren, lequel peut ainsi rejoindre leurs camarades. Ils entreprennent de remonter discrètement vers le nord. Les zombies sont tenaces derrière Danny, ils ne connaissent pas la fatigue, mais leur lenteur est telle qu’ils sont enfin contraints de lâcher l’affaire, pour la simple raison qu’ils ne voient plus leur proie. Les PJ se retrouvent dans les bois, un peu avant le cimetière.

 

[I-4 : Nicholas, Beatrice : Josh Newcombe] Ils sont maintenant dans une relative sécurité – et jugent qu’il est temps de lire les éditions spéciales de Josh Newcombe ; Nicholas lit la première, et tend la seconde à Beatrice

CR Deadlands Reloaded : The Great Northwest (12)

Un Régime Alimentaire Répugnant !

 

De notre envoyé spécial, Josh Newcombe

 

Parmi les nombreux signes de ce que le Jour du Jugement est imminent, l’honnête homme attentif aux errements de ses contemporains ne manquera pas de relever combien la notion même d’alimentation a été pervertie.

 

Songez à ces pauvres gens, qui espèrent encore survivre à l’Apocalypse en s’entassant dans quelque entreprise asiate aux motivations aussi douteuses que ses financements ! Or les mœurs culinaires étranges de ces Orientaux Suspects menacent de déteindre sur ces moutons égarés…

 

Ainsi qu’il a été maintes fois rapporté par tant d’observateurs au-dessus de tout soupçon, de fait, les Jaunes, en période de crise, n’hésitent guère à recourir à la consommation de chair humaine – le cannibalisme est pour ainsi dire une institution à la cour du Mikado, et les mousmés si lubriques ne sont pas les dernières à se repaître de la chair de leurs semblables. Les chiens, les chats… Tant de mets déjà horribles, dont ils se régalent quand tout est prospère ! Qui s’étonnera donc de ce qu’ils s’abaissent à consommer le Réceptacle de l’Âme Immortelle de l’Homme quand les temps deviennent difficiles…

 

Un de nos informateurs, dont nous tairons le nom afin d’assurer sa protection, a ainsi surpris dans l’Usine Honteuse un Colloque Secret entre l’Infâme Tchouang Tchi Tchu et le Terrible Kung Keng Tzu Mi, Maîtres Secrets des Triades de Crimson Bay, et héritiers des Vils Secrets de Tchambahllha et d’Agghartha. Ces deux Criminels comptaient persuader, par de suaves paroles, les innocents bons Chrétiens captifs de cette Blanchisserie de l’Enfer, de se nourrir des cadavres de leurs regrettés parents. Quelle insolence ! Quelle vilenie ! La « Force Majeure », disent-ils ? Plutôt la Perversion inhérente à ces Êtres Maudits au teint de Prune !

 

Car ils ne comptent certes pas s’en tenir là – leurs rituels shintoïstes et tayhoïstes impies suivront, qui métamorphoseront leurs pauvres victimes en ces Êtres Hirsutes et Sauvages que les Peaux-Rouges, guère moins Sauvages il est vrai, appellent les Gwendigüs !

 

Cela ne doit pas être ! Les habitants de Crimson Bay doivent résister à cette Tentation Funeste et Orientalement Démoniaque !

 

Aussi suggérons-nous à Nos Aimables Lecteurs d’apaiser leur faim au travers d’un régime alimentaire plus sensé et respectueux de l’intégrité physique de chacun. En pareille situation, il apparaît clair que la consommation de légumes verts et de fruits frais s’impose comme l’unique garantie d’une santé rayonnante.

 

Nous attirons tout spécialement l’attention de Nos Aimables Lecteurs sur les vertus des Brocolis – un vrai mets citoyen, nutritif et pas moins délicieux.

 

Résistez à l’emprise alimentaire étrangère ! Mangez américain, et non des Américains !

 

De notre envoyé spécial, Josh Newcombe

 

 

[I-5 : Beatrice] De son côté, Beatrice lit la seconde édition spéciale…

CR Deadlands Reloaded : The Great Northwest (12)

Ceux qui Rient dans les Ténèbres

 

De notre envoyé spécial, Josh Newcombe

 

Nos Aimables Lecteurs ne seront pas surpris d’apprendre qu’en ces temps difficiles, il se trouve des Êtres Immondes pour se réjouir de la misère des Bons Chrétiens…

 

Ainsi, bien sûr, de cet infâme « Homme du Cimetière », dont il nous est arrivé de parler dans nos colonnes (éditions spéciales du 3 janvier, du 25 février, du 5 mai, du 3 août, du 15 septembre, du 29 décembre 1879, et du 5 janvier, du 3 février, du 4 mars, du 23 avril, du 4 mai, du 6 mai, du 7 mai, du 24 mai, du 30 juillet, du 14 août, du 21 août et du 13 septembre 1880). Il ne pouvait rester en paix tandis que le Chaos déferlait sur Crimson Bay… Le Mort qui Marche, et comment pourrait-il ne pas être lié à la soudaine réapparition de tant de Nos Chers Disparus dans nos bonnes rues de Crimson Bay, le Mort qui Marche, disais-je, fait à nouveau des siennes, et menace de par sa simple présence l’intégrité de Nos Aimables Lecteurs. Nous ne saurions trop leur conseiller, dès lors, d’éviter de se promener dans les abords du cimetière – au charme bucolique certes fort appréciable, mais la sécurité passe avant tout.

 

Ceci d’autant plus que l’Homme du Cimetière, selon nos sources, aurait ouvertement pactisé avec les Démons des Peaux-Rouges ! Qui s’en étonnera, là encore ? Certainement pas quiconque a, dans ses cauchemars les plus moites, aperçu ne serait-ce qu’un bref instant le Hideux Faciès de ce Shamane Cruel, qui Rit dans les Ténèbres…

 

Prenez donc vos précautions, aimables lecteurs. En cette triste époque, les collines boisées qui environnent Crimson Bay ne sont hélas guère propices aux pique-niques en famille…

 

De notre envoyé spécial, Josh Newcombe

 

[I-6 : Warren, Danny, Beatrice : Josh Newcombe] La bigoterie haineuse de Josh Newcombe met les PJ quelque peu mal à l’aise… Warren le méprise depuis un bon bout de temps, le personnage l’a extrêmement déçu. Mais peut-être y a-t-il pourtant, disséminées dans ces élucubrations bornées et mensongères, des choses éventuellement utiles ? Il divague beaucoup, mais semble pourtant savoir certaines choses – peut-être a-t-il déjà vécu ce genre d'événements ? Danny se demande même s’il n’en serait pas le responsable… Sans aller jusque-là, Beatrice fait part de ce que l’accointance du journaliste avec le shérif Russell Drent ne lui inspire vraiment pas confiance. En même temps, Danny relève qu’ils sont tout près du cimetière, et suppose qu’il pourrait être utile d’y jeter un œil… La huckster l’approuve : elle serait curieuse de rencontrer ce Mort qui Marche !

 

II : REPOSE EN GUERRE

 

[II-1 : Beatrice : Mortimer Stelias, Gamblin’ Joe Wallace] Effectivement, le cimetière est tout proche. Ils y avaient jeté un œil de loin en se rendant aux bureaux du Crimson Post : pas de mouvement, mais des signes de passage. La plupart des croix sont en bois, mais deux gros caveaux en pierre se situent aux extrémités ouest et est du cimetière ; celui situé à l’ouest est une sorte de tombe commune, mais l’autre semble au plus familial, éventuellement individuel. Les tombes ont toutes été retournées – ou, plus exactement, elles sont ouvertes, car des morts s’en sont extraits… Le muret entourant le cimetière a souffert çà et là, et la grille de l’entrée a été défoncée. Les PJ s’avancent en direction du caveau à l’est du cimetière ; il y a une grille à l’entrée, à taille humaine, qui est ouverte – et permet d’apercevoir un cercueil ouvert également. Le nom du défunt se lit aisément : Mortimer Stelias, l’ancien propriétaire foncier de la région, celui qui a fait venir Gamblin’ Joe Wallace et a donné de ses terres à la communauté des anciens esclaves. Beatrice, qui n’en est plus à ça près, toque à la grille en disant : « Y a quelqu’un ? » Pas de réponse venant de l’intérieur – mais, à la lisière est du cimetière, on entend des bruits dans les fourrés…

 

[II-2 : Warren, Beatrice : Jon Brims ; Mortimer Stelias, Russell Drent] … et bientôt la voix de Jon Brims, le huckster reconverti en croque-morts – dont ils savaient qu’il était un ami de Stelias. Il sort des buissons, et salue les PJ, Warren notamment, qui ont mis le temps à venir… Mais il n’a pas de reproches à leur faire – lui qui a fui sans attendre ; il s’est montré… faible. Il aurait peut-être pu faire quelque chose, mais n’a pas voulu s’impliquer… Il ne « joue plus aux cartes » depuis qu’il s’est installé à Crimson Bay, mais... Eux, par contre, l’ont cherché, ils se sont inquiétés pour lui – et, chez lui, ils ont mis la main sur son journal et son exemplaire du Livre des Jeux de Hoyle. Warren lui rend aussitôt son journal, et Beatrice le livre. Il aurait pu partir avec… Peut-être les a-t-il laissés pour qu’on les trouve, sans bien en être conscient ? Ils échangent sur leurs expériences de ces derniers jours, et font le point sur la situation. Puis Brims confesse ne pas se trouver là par hasard ; non, il ne connaît pas le nom du démon qui loge dans le corps de Russell Drent… Mais il connaît... quelqu’un... qui en sait davantage, et mieux vaut qu’il leur parle directement. Beatrice sourit : « Mr Stelias est ici ? » Tout à fait – mais mieux valait l’introduire, pour refréner les ardeurs des accros de la gâchette…

 

[II-3 : Danny, Nicholas, Beatrice, Warren : Jon Brims, Mortimer Stelias ; Shane Aterton, Glenn Cabott] En effet, là où était apparu Jon Brims, les PJ distinguent maintenant la silhouette immédiatement reconnaissable du Déterré qu’ils avaient croisé aux environs de la résidence de Shane Aterton, et qui avait… « aspiré » l’âme de Glenn Cabott ? Instinctivement, Danny recule tandis que le nouveau venu les dévisage lentement, sans un mot ; Nicholas, lui, dégaine aussitôt ses armes et les pointe sur le DéterréBeatrice et Warren se positionnent aussitôt de façon à empêcher le faux prêtre de commettre une bêtise ! Brims fait les présentations ; il sait bien que l’apparence de son ami a de quoi faire peur, mais il les en prie : s’ils lui ont jamais accordé confiance, Warren notamment, qu’ils le croient : Stelias est de leur camp, « c’est un "gentil" dans toute cette affaire ». Danny approche – mais Nicholas n’y croit pas. Stelias s’avance vers le pistolero, très nerveux, et qui refuse d’écouter les injonctions du bagarreur, qui lui dit de déposer ses armes. « Il a quelques préjugés... » Le Déterré trouve ça bien compréhensible ; mais il s’adresse à Nicholas, qui ressasse la scène où Stelias a aspiré l’âme de Cabott : « Je n’ai pas choisi ma condition. Je n’ai pas choisi de revenir. On m’a fait revenir – pour me torturer. Voyez-vous… Je me targuais d’être un homme bon. Il faut croire que je n’étais pas le seul à avoir cette impression. On m’a fait revenir pour me dégrader. Par chance, cela ne s’est pas produit pour l’heure. » Brims prend son relais : un Manitou l’a fait revenir, oui, mais il est parvenu à le subjuguer ; Stelias est honnête, respectable : « Je ne prétendrais pas qu’il est inoffensif, car c’est probablement l’homme le plus dangereux que j’ai jamais connu ; mais il ne vous veut pas de mal. »

 

[II-4 : Nicholas, Beatrice : Mortimer Stelias ; Russell Drent, Mr Chow, Laughs At Darkness, Rafaela Venegas de la Tore, Fedor, Josh Newcombe] Nicholas ne comprend rien à ces histoires de « Manitous » ; c’est que la religion qu’il professe (ou feint de professer ?) ne les connaît pas – ou pas sous ce nom. Stelias explique que les Indiens désignent ainsi des esprits maléfiques qui se nourrissent de la peur : « Ils ont voulu faire de moi leur instrument, manière cruelle de narguer l’homme bon que j’étais, ou que je croyais être. » Beatrice lui demande si, dans ce cas, c’est un Manitou qui possède Drent – et c’est bien le cas ; en fait, c’est probablement celui qui commande, entre autres, le Manitou qui habite la carcasse du Déterré – oui, ils ont une hiérarchie. Il faut donc remonter jusqu’à lui. Peut-on le tuer ? « Vous ? J’en doute. Il est assez puissant. Cela implique de faire appel à des moyens surnaturels. » La huckster poursuit : Mr. Chow a avancé qu’il pourrait le vaincre – à la condition de connaître le nom du démon, ou plutôt du ManitouStelias connaît ce nom – mais n’a aucune confiance en le maître caché de Chinatown : mieux vaut chercher d’autres alliés. Auprès des Indiens, avance Beatrice ? Oui, c’est la meilleure chose à faire : « Il faut trouver Laughs At Darkness. Il a cherché à vous contacter. » Les visions de Rafie… « Oui. Lui non plus n’inspire pas confiance à vue d’œil. Pourtant… » Mais, avant que quiconque ne lui pose la question, non, Stelias ne peut pas s’en prendre lui-même à ce Manitou : « J’ai subjugué mon propre Manitou, mais il faut tout de même que je me tienne à distance, le risque est trop grand qu'il se réveille à cette proximité – et, croyez-moi, ce ne serait pas un risque seulement pour moi. C’est bien pour cela que je n’ai pas pu aller en ville lors des derniers événements. » Laughs At Darkness connaît le nom du Manitou – le Déterré préfère que ce soit lui qui le donne aux PJ – comme une garantie. Et concernant les morts-vivants ? Drent avançait que le responsable appartenait à la communauté des anciens esclaves… C’est pour partie vrai – mais c’est bien le Manitou qui est derrière tout ça, manipulant des pions qui croient se combattre quand en fait ils servent la même cause ; Drent, Fedor, Mr Chow, et quelques autres, qui n’ont absolument pas conscience de leur rôle dans cette affaire, comme Newcombe, bien sûr. Un bonhomme fanatique et bourré de préjugés… Mais le vrai problème est ailleurs : dans ses articles ! Généralement, on ne les prend pas au sérieux, et à bon droit ; cependant, ils ont la plupart un petit fond de vérité au milieu des bêtises, et quand ces « informations » semblent être confirmées, cela accroît la peur, et éventuellement son crédit, aussi l’article suivant fera-t-il encore plus peur et de moins en moins rire, etc. « Il croit sincèrement travailler pour Dieu, mais ça n’est certainement pas le cas. »

 

[II-5 : Nicholas : Mortimer Stelias ; Glenn Cabott] Nicholas reste nerveux – malgré l’attitude de ses camarades, il garde ses armes braquées sur le Déterré. Mais il est en même temps porté à interpréter les propos de Stelias selon une grille chrétienne – l’exorcisme, impliquant la connaissance du nom du démon, etc. Mais ses connaissances en la matière sont en fait très floues… Nicholas s’étonne aussi des raisons qui avaient amené Stelias en ville, au moment de la mort de Glenn Cabott : il était venu pour eux – pour juger de leurs capacités. Ils lui ont fait peur, d’ailleurs, avec leurs actions irréfléchies : « C’est ironique, n’est-ce pas ? » Même chose quand ils ont fait brûler l’église…

 

[II-6 : Beatrice, Nicholas : Mortimer Stelias ; Russell Drent, Rafaela Venegas de la Tore, Fedor] Mais Beatrice fait la remarque qu’ils manquent de temps – et d’options vraiment sûres. Elle se demande si Crimson Bay débarrassée des morts-vivants ne serait pas dans une situation encore pire, sous le contrôle de Russell Drent ou du Manitou qui habite son corps… Cependant, il y a des problèmes particulièrement pressants – et notamment ces « morts subites » qui frappent les habitants de Crimson Bay, y compris ceux qui se sont réfugiés à la blanchisserie. Ne peuvent-ils rien faire ? Si… « La cause est assez évidente, en fait : l’eau, bien sûr… » Ce n’est qu’alors que Nicholas se rappelle des pattes de poulets trouvées près des puits – qui ont bien été contaminés. Si les habitants de Crimson Bay cessent de boire cette eau (mais il faut alors trouver de quoi la remplacer), les « morts subites » cesseront. Purifier les puits, avec un élu, serait sans doute la chose à faire, à terme. Il faut communiquer cette information aux gens dans la blanchisserie – et notamment à Rafaela. Mais qu'en est-il, alors, du maître des zombies ? Pour Stelias, raisonner Fedor, au point où ils en sont, n'est hélas plus envisageable ; il le connaissait bien, le prêtre vaudou avait remisé de côté sa magie, et souhaité vivre en paix, avec un sincère désir de venir en aide aux siens – mais l’expédition à la communauté des anciens esclaves a ranimé la flamme, maintenant inextinguible. « Il me fait penser à moi, d’une certaine manière – à moi… ou plutôt à ce que je pourrais devenir si je perdais le contrôle. » Les PJ remercient Stelias pour ses précieuses informations – ils ont beaucoup de choses à faire.

III : UNE DERNIÈRE VIRÉE EN VILLE

 

[III-1 : Beatrice, Danny] Et, d’abord, il faut prévenir les réfugiés de la blanchisserie de ce que c’est l’eau qui provoque les « morts subites ». Les PJ contournent Crimson Bay, prenant soin de rester dans les collines boisées où les morts-vivants ne sont pas trop nombreux. L’idée est de laisser Beatrice seule gagner la blanchisserie en usant de son Sort de Téléportation ; Danny restera au cas où en soutien, non loin – la huckster prenant soin d’augmenter la Discrétion du bagarreur durant l’approche de la ville par le nord. La méthode, qui commence à être éprouvée, fonctionne très bien, et Beatrice peut ainsi se téléporter sur le toit de la boutique de la blanchisserie, où une trappe permet de pénétrer dans l’usine elle-même. Les gardes sont surpris de ne voir que Beatrice, mais ne font pas de remarque, et la laissent entrer.

 

[III-2 : Beatrice : Rafaela Venegas de la Tore ; Nicholas, Mr Chow, Josh Newcombe, Jon Brims] La première chose que fait Beatrice une fois à l’intérieur est de chercher où se trouve Rafie. L’élue a les traits marqués – cela fait plusieurs jours qu’elle se consacre presque en permanence au rituel de Sanctification de la blanchisserie. Les gardes aussi sont exténués – ils ne parviennent pas à tenir le rythme des « morts subites », même s’ils décapitent systématiquement ceux qui viennent à mourir. La population réfugiée est dans un état désespéré – mais c’est l’apathie qui domine, ou le fatalisme. Beatrice explique à son amie ce qui s’est produit depuis qu’ils ont quitté la blanchisserie – notamment le problème de l’eau ; en fait, Nicholas avait indiqué à Rafie les pattes de poulets à proximité des puits, et elle s’en veut terriblement de ne plus y avoir repensé depuis leur retour des sources, pendant la tempête ; elle culpabilise, à vrai dire… Ce n’est pas le moment : il faut trouver d’autres sources d’approvisionnement en eau – et plus tard, éventuellement, trouver comment purifier les puits. Rafie va en parler avec Mr Chow – qui n’est pas né de la dernière pluie, et ne manquera pas de demander à l’élue d’où vient cette soudaine illumination… La huckster préférerait ne pas mentionner le nom de Mortimer Stelias ; Rafie n’aura qu’à évoquer le bref retour de Beatrice – et s’il veut en savoir davantage, qu’elle dise que l’information vient de Josh Newcombe ! L’élue est sceptique : Chow ne croira jamais un truc pareil… Jon Brims, alors ? il a permis de recouper les informations ! Mais le bon sens devrait suffire à convaincre le maître de Chinatown. Beatrice ne s’attarde pas, et rejoint les autres en usant de sa Téléportation.

 

[III-3 : Beatrice, Danny : Gamblin’ Joe Wallace] Les PJ se retrouvent dans les collines au nord. Ils avaient évoqué l’idée de se rendre à l’usine de munitions de Gamblin’ Joe Wallace, plus loin au nord, au-delà des sources contaminées ; faire des provisions, avec tous ces zombies, pourrait être utile ! Cependant, les morts-vivants, en masse, environnent tout le grand bâtiment – ils sont bien trop nombreux, et l’usine à la fois trop massive et trop isolée par ailleurs, pour mettre en place un quelconque plan de diversion, ou user à nouveau de la Téléportation de Beatrice (qui consomme beaucoup de Points de Pouvoir, à force !) ; d’autant plus qu’ils ne peuvent pas identifier quelque accès que ce soit … Danny insiste, il cherche à envisager d’autres options, mais il est bien obligé d’admettre enfin qu’approcher davantage de l’usine de munitions serait suicidaire. Le plan est abandonné, et les PJ prennent la direction du point de rendez-vous que leur avait donné Jeff Liston – une petite cabane de pêcheur, sur un cap au nord-ouest de la ville ; ils s’y rendent à travers les collines et les bois, les zombies ne représentent pas une menace ici.

 

IV : COPAIN DES BOIS

 

[IV-1 : Nicholas, Beatrice : Jeff Liston] Identifier le point de rendez-vous n’est pas un problème, même pour quelqu’un qui ne connaît pas la région. La mer est toujours aussi démontée, mais ce petit cap demeure sûr. La cabane est une misérable bicoque qui prend l’eau, mais il apparaît clairement qu’elle a maintes fois servi de refuge, même si pas récemment a priori. Jeff Liston n’est pas là, les PJ vont l’attendre à l’intérieur – et se reposer, ils en ont bien besoin. Nicholas monte la garde, cependant – il a l’impression qu’on les observe, depuis la lisière de la forêt… Rien de très précis, mais la sensation est tenace. Il en prévient les autres à l’intérieur. Ils vont y jeter un œil de plus près ; le faux prêtre relève bien des traces – de mocassins, sans doute. « On est suivi par ces putains de Peaux-Rouges ! » Beatrice lui rappelle qu’ils sont justement censés aller à la rencontre de « ces putains de Peaux-Rouges », et que l’idée n’est certainement pas de les flinguer… Ils suivent cependant ces traces très légères – et déterminent qu’il y avait au moins deux individus. Au bout d’un moment, il y a des traces de chevaux, non ferrés, toutes fraîches ; mais elles disparaissent bientôt, en traversant une rivière dans un endroit par ailleurs davantage boisé.

 

[IV-2 : Nicholas, Danny, Beatrice : Jeff Liston] Mais Nicholas entend alors du bruit, venant de derrière eux, cette fois ; il n’est pas très inquiet, pour une fois – il suppose qu’il s’agit de Jeff Liston, et c’est bien le cas. Le tenancier du Red Bear se révèle pour le trappeur qu’il a au fond toujours été, avec l’équipement adéquat – mais il est bardé de plusieurs fusils de chasse, de cordes, etc. « Vous avez un peu d’avance », leur dit-il. Ils veulent aller à la rencontre des Red Suns ? Entendu – mais ils vont d’abord se rendre à la cabane de chasse qu’il a bâtie dans un vallon encaissé de la forêt, à quelques kilomètres d’ici : là-bas, ils pourront parler en toute sécurité. Jeff Liston constate que Nicholas est très nerveux, et encore moins sociable que d’habitude… Une petite blague du trappeur sur la foi du faux prêtre suffit pour que ce dernier sorte à nouveau ses armes et le braque ! Les autres interviennent, un peu las, mais Liston, pas le moins du monde intimidé, fait la moue : « Ça s'rait bien d'pas réagir comme ça avec les Red Suns, parce que z'allez vous prendre toute la tribu sur la gueule… J’croyais qu’z’étiez partis chercher des alliés, pas d'nouveaux ennemis ! » Danny lui apporte son soutien, et la situation se décrispe un peu… Mais Beatrice suggère que Nicholas reste dans la planque de Liston le temps qu’ils aillent parlementer avec les Indiens…

 

[IV-3 : Nicholas, Beatrice : Jeff Liston] Après trois ou quatre heures de marche, à travers les collines et les forêts, un terrain beau mais chaotique (et qui laisse supposer des hivers rigoureux), les PJ atteignent une sorte de petit vallon encaissé, plus sombre, et c’est là que se trouve la cabane de chasse de Jeff Liston. Rien à voir avec la cabane de pêcheur : c’est un endroit certes pas énorme, mais où on peut vivre dans un certain confort et en sécurité. Fatigués, ils prennent tous le temps de se reposer avant de partir à la rencontre des Red Suns. Nicholas va se plier à la suggestion de Beatrice, même si elle essaye une dernière fois de le raisonner, en vain : il va rester ici le temps que les autres trouvent les Indiens – qu’il ne porte vraiment pas dans son cœur, et l’idée de s’allier avec eux lui déplaît foncièrement…. Les trouver, par ailleurs, ne sera pas forcément si évident – à supposer même qu’il y ait encore quelque chose à trouver ! Les Red Suns sont nomades, et la forêt n’est pas l’endroit le plus indiqué pour suivre leur trace ; mais le trappeur a une vague idée de là où ils pourraient se trouver – vers le nord-est, à une distance plus que raisonnable de Crimson Bay. Ça sera au moins un point de départ…

 

V : ORDALIE SOUS UN SOLEIL DE SANG

 

[V-1 : Nicholas, Danny : Jeff Liston] Guidés par Jeff Liston, les PJ, à l’exception donc de Nicholas, s’enfoncent à nouveau dans la forêt. Le trappeur est compétent dans sa partie, ses intuitions s’avèrent fondées. Danny a régulièrement la sensation d’être épié, et, si Liston n’en fait pas état, il comprend qu’il s’en rend compte lui aussi. Le bagarreur suppose en fait qu’il y a une sorte de « pacte » entre le trappeur et les Indiens : il ne les interpellera pas, il faudra qu’il trouve le campement par ses propres moyens.

 

[V-2 : Jeff Liston, Lone Hawk] Et c’est bien ce qui se produit après cinq ou six heures de marche : le campement occupe la quasi-totalité d’une clairière – et il y règne une certaine agitation. Les Red Suns ne font rien pour empêcher les PJ de pénétrer dans le village. Mais, au centre du campement, toute la tribu ou presque est rassemblée en un cercle, à proximité du tipi un peu plus vaste que les autres dont ils supposent qu’il est celui du chef de la tribu – Liston leur a dit qu’il s’appelait Lone Hawk. [Et pas Proud Horse, comme dans l’enregistrement ; j’avais égaré mes notes, pardon…] Le trappeur est un peu inquiet, mais suppose qu’il leur faut bien approcher. Au centre du cercle se trouve un poteau, auquel est attaché un vieil Indien, assez petit, le profil aquilin et buriné, le regard plein de morgue. Lone Hawk est visiblement très en colère à son encontre… Liston ne sait pas assez de la langue des Red Suns pour savoir quel est au juste le problème, mais l’animosité est palpable.

 

[V-3 : Danny, Beatrice : Jeff Liston, Lone Hawk, Laughs At Darkness ; Grey Bear] On n’a pas prêté attention aux PJ – aussi Jeff Liston, après un certain temps, ose enfin se signaler à l’attention du chef Lone Hawk, qui se retourne vers eux, et les regarde furibond, avec également quelque chose de dédaigneux. Il les dévisage tous, puis s’adresse à Liston – dans un anglais relativement limité mais suffisant pour échanger. Leur venue n’est pas très propice – les Blancs de Crimson Bay sont à l’origine de l’assaut des morts-vivants, qui n’a pas épargné les Red Suns ! Danny l’avait déjà compris : de l’autre côté du campement, il a repéré des charniers… Beatrice et lui expliquent avec diplomatie et déférence qu’ils sont également des victimes de cette invasion ; et, à Crimson Bay, ils essayent, avec une amie restée sur place, de protéger les innocents… Ils aimeraient venir en aide aux Red Suns également. Lone Hawk est au mieux sceptique… Mais il a un autre coupable en tête : le vieil homme attaché au poteau, avec sa « mauvaise magie » ! Il l’identifie comme étant Laughs At Darkness – un chamane qui avait été banni depuis longtemps de la tribu des Red SunsGrey Bear, son successeur, l’avait pourtant dit : le bannissement n’était pas suffisant ! Lone Hawk regrette que ce dernier soit mort… mais il avait raison : Laughs At Darkness doit mourir ! Une vision le lui a confirmé… Beatrice constate que les jeunes braves manifestent violemment leur haine du vieux chaman – mais les membres de la tribu plus âgés sont davantage indécis, voire un peu gênés, mis mal à l’aise même, par la scène qui se déroule sous leurs yeux… même s’ils n’osent pas contredire leur chef. Beatrice avance que les visions sont parfois trompeuses… Lone Hawk rugit : « C’était une vision accordée par l’esprit Tacheene ! Tacheene ne ment pas ! » La huckster, diplomate, tourne la chose autrement : « Tacheene ne ment pas – mais ce sont les interprétations qui sont parfois biaisées. » Lone Hawk est stupéfait qu’une femme ose le reprendre… Mais Danny l’appuie : ils ont les mêmes intérêts, les mêmes ennemis. Beatrice ajoute que, plus il y a de morts, plus l’armée des morts grandit… Lone Hawk, même en colère, est un homme raisonnable ; sans vraiment le dire, il admet qu’il y a du vrai dans les paroles des visiteurs…

 

[V-4 : Flying Shadow, Jeff Liston, Lone Hawk, Laughs At Darkness ; Grey Bear, Raven] Mais sort alors des rangs un jeune Indien, visiblement un chaman – du nom de Flying Shadow, ainsi que Jeff Liston l’apprend à ses compagnons, précisant qu’il est le successeur de Grey Bear ; il s’était fait discret jusqu’alors, mais voir Lone Hawk flancher, ne serait-ce qu’un tout petit peu, l’incite à prendre la parole – dans la langue des Red Suns, les PJ n’y comprennent rien, mais comprennent sans peine que le nouvel intervenant alimente la colère de Lone Hawk à l’encontre de Laughs At Darkness. Liston n’est pas en mesure de traduire ses propos, mais le jeune chaman semble évoquer « la guerre de Raven », et le trappeur n’a aucune idée de ce que cela signifie.

 

[V-5 : Danny, Beatrice : Jeff Liston, Laughs At Darkness, Lone Hawk, Flying Shadow] Danny demande à Jeff Liston si les Red Suns n’auraient pas une tradition qu’ils pourraient utiliser pour sauver la vie de Laughs At Darkness. Liston hésite – mais suppose qu’une sorte de duel judiciaire pourrait faire l’affaire, s'il n'emploie pas ce terme : il faudrait que Danny se porte champion pour Laughs At Darkness, contre un champion de Lone Hawk... ou de Flying Shadow. C’est vraiment ce qu’il veut ? Or la discussion entre le chef indien et son jeune chaman est de plus en plus vive – puis ce dernier tourne le dos à son chef dans un geste plein de mépris, dégaine son tomahawk et s’avance vers Laughs At Darkness, dont le regard reste fier. Danny intervient : « C’est le moment, pas le choix ! » Le bagarreur se place entre le jeune chaman et son vieux prédécesseur, et Liston fait part de son défi à un Lone Hawk furieux… contre Flying Shadow. Ça se joue à peu de choses, mais le chef, visiblement désireux de rétablir son autorité, accède à la demande de Danny, et ordonne à Flying Shadow de choisir un champion ; le chaman a de la sorte les mains liées… Il désigne un jeune brave de la tribu – une vraie montagne ! Danny engloutit du whisky pour se mettre en condition… Discrètement, Beatrice offre d’user de sa Magie pour lui donner un avantage, mais Danny refuse – le risque serait trop grand qu’on le détecte… Vaincre ce brave est de toute façon dans ses cordes ! Tout le monde fait cercle autour d’eux ; ils ont droit à leurs armes, tomahawk pour le brave, gourdin pour le bagarreur. Tous deux échangent plusieurs passes, sans parvenir à percer la défense de l’adversaire ; Danny succombe bientôt à la frénésie, sans que cela ne lui confère vraiment d’avantage – le brave le nargue, mais sans se montrer plus efficace, et il est bientôt contraint de reculer et de se montrer plus prudent, après avoir été un tantinet secoué par un coup inattendu ; cependant, une maladresse du bagarreur lui permet enfin de lui asséner un violent coup à la tête… et Danny s’écroule !

 

[V-6 : Beatrice, Danny : Flying Shadow, Lone Hawk] Mais Beatrice intervient : elle n’en est pas tout à fait sûre, mais elle pense que Flying Shadow a fait exactement ce qu’elle avait envisagé de faire – le chaman a aidé magiquement son champion ! Avec un aplomb singulier, alors même que le brave triomphant semble s’apprêter à achever Danny, la huckster dénonce la tricherie à Lone Hawk et aux anciens. Est-ce cela, ce qu’ils appellent de la « bonne magie » ? Or le chef avait lui-même quelques doutes concernant le caractère loyal du combat… Il intervient pour empêcher le brave d’achever Danny – et sa colère à l’encontre de l’arrogant Flying Shadow le rend réceptif à la plainte de Beatrice

 

VI : MAUVAIS SOUVENIRS

 

[VI-1 : Nicholas : Jeff Liston] Pendant ce temps, dans la cabane de Jeff Liston, Nicholas ne tient pas en place – il fait plusieurs rondes dans les environs, à l’affût d’Indiens qui le surveilleraient… La sensation devient bientôt une conviction : oui, il y a quelque chose dans les bois alentours. Mais pas des Indiens – quelque chose d’autre… De bien pire… Il retourne à l’intérieur de la cabane, et barricade la porte d’entrée, ainsi que la fenêtre à côté ; il se pose sur une chaise à côté de la cheminée, et dégaine ses armes fétiches, le Père et le Fils. Bientôt, il y a des bruits dehors… Des pas ? Non, plutôt... le vent, mais un vent très particulier – le souffle s’accroît, qui réveille de mauvais souvenirs ; et, dans l’interstice en dessous de la porte, un vent de sable rouge s’insinue dans la cabane…

 

À suivre…

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