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Je suis en retard ! épisode 1

Publié le par Nébal

Bon, je suis vraiment trop en retard, et ça ne peut plus durer. D’autant que, à mesure que le temps passe, mon souvenir se trouble un petit peu, m’empêchant de faire des comptes rendus dignes de ce nom. Alors, désolé, les gens, mais je vais vraiment être obligé de faire dans le lapidaire. En trois épisodes.




 

 

BESTER (Alfred), L’Homme démoli, suivi de Terminus les étoiles, préfaces de Serge Lehman et Neil Gaiman, traduit de l’américain par Patrick Marcel, Paris, Denoël, coll. Lunes d’encre, [1953, 1956, 1999, 2006] 2007, 578 p.

 

Deux classiques de la SF, surtout L’Homme démoli, premier prix Hugo, souvent considéré comme constituant une charnière vers plus de maturité dans la SF américaine. Le pitch était séduisant au possible, les personnages sont bien fouillés, le style intéressant… mais j’avoue avoir été déçu. L’adage s’est à mon sens vérifié une fois de plus : rien ne vieillit plus vite que l’avant-garde. Le rythme surtout m’a posé problème, la trame étant en outre passablement confuse. Il y a de très beaux moments, mais d’autres n’étaient pas loin de m’évoquer le sinistre Van Vogt. Non, déçu…




 

COOK (Glen), La Compagnie noire. Les Livres du Nord, traduit de l’anglais par Patrick Couton et Alain Robert, illustré par Didier Graffet, Nantes, L’Atalante, coll. La Dentelle du cygne, 1020 p. + [10] p. de pl.

 

De l’heroic fantasy qui se prétend « dark », mais ne l’est finalement pas tant que ça (si vous voulez vraiment des « héros méchants », tournez-vous plutôt vers l’incomparable Kane de Karl Edward Wagner). J’ai peiné sur La Compagnie noire, roman très classique dans le fond comme dans la forme, avec une interminable bataille finale manquant quelque peu de souffle. Mais les deux suivants m’ont paru bien plus intéressants, avec leurs trames plus complexes, leurs narrations alternées, et, ce qui ne gâche rien, un brin d’humour de temps à autre. Je lirai donc peut-être la suite un de ces jours… Notons au passage que les illustrations de Didier Graffet, pour être rares, sont assez sympathiques, et, chose peu banale, en couleurs.




 

 

DISCH (Thomas), Camp de concentration, [Camp Concentration], traduit de l’américain par Marcel Battin, Paris, J’ai lu, coll. Science-fiction, [1970, 1978] 1983, 222 p.

 

Après la claque de l’excellent Génocides, ce roman m’a quelque peu déçu. Relativement, hein : cela reste de la bonne SF, remarquablement bien foutue. Mais, là où le roman suscité m’a durablement marqué, Camp de concentration ne m’a finalement laissé que peu de souvenirs. Mon état d’esprit lors de la lecture n’y est peut-être pas pour rien, en même temps…



 

 

ELLIS (Warren) & ROBERTSON (Darick), Transmetropolitan, t. 4. Éloge funèbre, introduction de Darren Aronofsky, Saint-Laurent-duVar, Panini France, coll. Vertigo Big Book, [2000-2003] 2009, [n.p.].

 

Un volume plus court que les précédents, et sans véritable trame qui se dégage (si ce n’est que Spider Jerusalem, désormais rédacteur pour Le Trou, se montre plus libre que jamais). C’est toujours très bon, et je suis toujours amoureux des Sordides Assistantes, mais c'est quand même moins percutant que les trois premiers volumes. On verra bien ce qu’il en sera pour la suite…



 


 

GUDULE, Le Crépuscule des Dieux… La Ménopause des fées, Paris, Bragelonne, 2005, 183 p.

 

De la fantasy burlesque versant trash (attention aux chastes oreilles : c’est très vulgaire). On passe plutôt un bon moment avec cette parodie ordurière de la matière de Bretagne reprise dans le Paris (plus ou moins) contemporain le plus populo (argot pas toujours pertinent inside), avec un Merlin clochard alcoolique, et ses trois fées (l’une néo-nazie, l’autre pédophile et masochiste, la dernière abusant des pires jeux de mots de l’almanach Vermot), mais les amateurs de finesse passeront à bon droit leur chemin, Gudule ne faisant pas exactement dans la dentelle.

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S
Probablement personne ne lira ce commentaire, mais je tenais à signaler mon désaccord avec vos réactions à propos de la Compagnie Noire.<br /> On peut pas franchement discuter des goûts et des couleurs, mais personnellement je trouve le style quasi irréprochable, original. Je ne suis pas rendu suffisamment loin afin de juger de<br /> l'histoire, mais ça me paraît tout à fait acceptable pour le moment.
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G
Compagnie noire : D'accord avec toi, c'est du dark pour enfants et le style soi-disant journal mal écrit à la va vite, pris sur le vif et décousu est rapidement atroce à lire. J'ai tenu deux tomes puis ça m'a vaincu. Quelle déception.
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N
<br /> Ouep, je dois dire...<br /> <br /> <br />
R
Même conseil qu'efelle: passé le tome 4 ou 5, ca se déteriore.
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N
<br /> Ah. Bon, ben, de toute façon, j'en faisais pas une priorité, alors...<br /> <br /> <br />
E
Pour la Compagnie Noire je te déconseille d'insister si tu es tiède sur les trois premiers.
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