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"A Thousand Leaves", de Sonic Youth

Publié le par Nébal

A-Thousand-Leaves.jpg

 

SONIC YOUTH, A Thousand Leaves

 

Tracklist :

 

01 – Contre le sexisme

02 – Sunday

03 – Female Mechanic Now On Duty

04 – Wild Flower Soul

05 – Hoarfrost

06 – French Tickler

07 – Hits Of Sunshine (For Allen Ginsberg)

08 – Karen Koltrane

09 – The Ineffable Me

10 – Snare, Girl

11 – Heather Angel

 

Sonic Youth, dixième album, après (...) Confusion Is Sex, Bad Moon Rising, EVOL, Sister, Daydream Nation, Goo, Dirty, Experimental Jet Set, Trash And No Star et Washing Machine (...). Sachant que c’est la dernière fois que je vais faire ce genre d’énumérations, pour la bonne et simple raison qu’il va commencer à y avoir de sérieux trous dans ma rétrospective. En fait, il y en a déjà, puisqu’il me manque un certain nombre de compilations et d’EP et, plus gênant, de SYR ; mais, surtout, vont me manquer les deux albums suivants, NYC Ghosts & Flowers (dont j’ai un souvenir pas terrible…) et Murray Street (que je n’ai jamais écouté…). Bon, bref, on n’en est pas encore là. Pour le moment, on a à faire avec A Thousand Leaves, long album dans la continuité de Washing Machine, puisqu’il pratique volontiers le morceau dilaté : quatre pistes font plus de sept minutes, une plus de dix, l’album en fait 74 en tout… De plus, là encore, Kim Gordon tient souvent la guitare, laissant parfois le morceau sans basse.

 

Commençons donc avec « Contre le sexisme », intro vaguement psychédélique-industrielle et bien cramée du bulbe. Pas grand chose à en dire, ce n’est pas vraiment ce que le groupe a fait de plus intéressant…

 

Il en va tout autrement de l’excellent « Sunday », très chouette morceau de noisy pop d’une efficacité redoutable. Pour la peine, en plus du clip (starring – oh mon dieu – Macaulay Culkin), je vous en rajoute une version live à Nulle part ailleurs qui dépote particulièrement, trouvé-je (présentation vaguement ridicule du groupe inside).

 

Suit « Female Mechanic Now On Duty », premier long morceau de l’album. Un titre assez lent, tantôt noisy, tantôt mélodieux, soufflant le chaud et le froid avec plus ou moins d’adresse. On n’est tout de même pas là devant ce que l’album recèle de plus intéressant, même s’il y a de beaux moments.

 

On y préfèrera, par exemple, et plus long encore, le très bon et très planant « Wild Flower Soul » qui suit immédiatement. Un bel exercice de pop psychédélique parfaitement maîtrisée.

 

« Hoarfrost », ensuite, est une jolie ballade de Lee Ranaldo. Pas transcendant, mais ça s’écoute bien.

 

On fait dans le nettement moins distingué avec le « French Tickler » de Kim Gordon, mais ça n’en est pas moins un morceau très efficace, et qui rentre dans le crâne – si j’ose dire – instantanément. Très réussi.

 

On joue dans un tout autre registre avec le plus long morceau de l’album, « Hits Of Sunshine (For Allen Ginsberg) » (dont je n’ai pu récupérer que les dix premières minutes, sans surprise… il en manque donc une). Le poète beat se voit offrir un morceau très référencé, psychédélique à l’ancienne, ce qui n’est pas pour me déplaire. Répétitif, oui, tout en sobriété, très tripant. Un des grands moments de l’album.

 

Suit un autre très beau morceau long, l’excellent « Karen Koltrane » (dont je n’ai hélas pu trouver que cette version live au son un peu naze…). Très planant à nouveau, mais plus orienté noisy, limite indus par moments. Probablement mon morceau préféré de l’album.

 

On abandonne ensuite les morceaux longs pour revenir à un format plus traditionnel, tout d’abord avec « The Ineffable Me », sur lequel Kim Gordon s’énerve un tantinet. Un morceau noisy pop correct, sans rien d’exceptionnel cela dit.

 

« Snare, Girl » retourne à une douceur décidément caractéristique de l’album. Un morceau sucré, assez agréable, mais qui ne laisse pas un souvenir impérissable.

 

Quant à « Heather Angel »… eh bien, après un début très conventionnel, voire pink-floydien, et tout à fait correct, il faut bien dire ce qui est : ça vire dans le nawak total. Sans grand intérêt.

 

Au final, A Thousand Leaves laisse l’impression d’un bon album, mais peut-être un peu trop long et un peu trop calme pour pleinement satisfaire l’amateur de Sonic Youth. Il contient quand même quelques très beaux moments, qui en justifient amplement l’achat pour le fan.

 

Suite des opérations, dans un registre complètement différent : Silver Session For Jason Knuth.

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