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"Crypt of Cthulhu", no. 2

Publié le par Nébal

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Crypt of Cthulhu, vol. 1, no. 2, Bloomfield, Crypt of Cthulhu, Yuletide 1981, 28 p.

 

Crypt of Cthulhu, suite. Avec ce deuxième numéro, Robert M. Price commence à être rejoint par ses petits camarades, et ne s’occupe plus de tout tout seul, même s’il reste le principal rédacteur du fanzine.

 

C’est d’ailleurs lui qui ouvre le bal, avec « What Was the « Corpse-Eating Cult of Leng » ? ». Robert M. Price part d’une sentence du « Molosse » sur ledit culte, ce qui lui offre l’occasion de faire une bien étrange étude de religions comparées. Il commence par s’intéresser à la nécrophagie chez Lovecraft, et en élimine deux aspects – le cannibalisme primitif et les goules (un peu trop facilement pour ces dernières, je trouve, m’enfin bon…) – pour en retenir un troisième : la secte. Ben, en même temps, y a « cult » dans le nom, hein… Il s’intéresse ensuite à la localisation fluctuante au fil du temps et des récits de Leng, tour à tour au Tibet, dans les « Contrées du Rêve » et en Antarctique. Le thème tibétain est cependant privilégié, puisque l’auteur conclut son article en évoquant la nécrophagie religieuse en Asie, avec des exemples sikhs et bouddhistes qui ont de quoi laisser un brin perplexe. Disons-le tout net : cet article guère passionnant ne me paraît pas vraiment pertinent…

 

Charles Garofalo livre ensuite « Lovecraft the Name-Dropper », très brève (sans doute trop) « réflexion » sur la manie lovecraftienne de balancer des références sans en dire plus sur ce qu’elles impliquent. Mouais ; ça n’apporte pas grand-chose une fois de plus…

 

Retour à Robert M. Price avec « The Statement of Lin Carter », article dans lequel il étudie les différentes facettes du pastiche de Lovecraft (et de Derleth…) chez le prolifique (et mal-aimé) Lin Carter. Il se montre sans surprise très sévère pour ses tentatives de rédaction de « livres maudits », mais plus compatissant avec ses nouvelles relevant du « cycle xothique » (j’ai ça dans ma pile à lire, mon Dieu…), tout en soulignant leur fondamental manque d’originalité… et en trouvant à le défendre, quelque part. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cela ne fait pas envie, pourtant.

 

Le « fun guy from Yuggoth » de ce numéro, c’est Ronald Shearer, qui se pose en occultiste, mais, hélas, pas tout seul, dans « The Occult Relevance of Lovecraft ». Pas très « fun », du coup, et ça nous donne un tissu d’inepties…

 

C’est désormais C.J. Henderson qui tient la « R’lyeh Review »… et pour une première, on ne peut pas dire qu’il se montre très convaincant. Il entend parler de deux films d’horreur, Halloween II de Rick Rosenthal et Ghost Story de John Irwin. Et s’il descend le second, il fait l’éloge du premier, qu’il considère… meilleur que l’original. Je n’ai certes pas vu cette « séquelle », mais suis pour le moins sceptique… Il faut dire que si le chroniqueur tresse des lauriers à Carpenter, pourtant pas le réalisateur du film, c’est en cassant du sucre sur le dos d’autres réalisateurs d’horreur que j’estime énormément, mais qui n’ont pas la même approche de l’horreur, comme « Kronenberg » (sic), DePalma ou Romero. Monsieur n’aime pas le gore, et ça se sent, mais il n’a pas d’arguments, si ce n’est un soupçon de moraline tendant au « c’était mieux avant »… Pas un hasard, j’imagine, s’il qualifie Stephen King de « unreadable »… Bref. C’est mauvais.

 

Ce deuxième numéro, du coup, m’a paru plutôt médiocre… Heureusement, les choses s’améliorent avec le suivant, consacré pour l’essentiel à Robert E. Howard, et beaucoup plus enthousiasmant.

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L
Je suis d'accord, et c'était une digression bienvenue :-)
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L
A la décharge de Henderson, il me semble que Carpenter est plus ou moins considéré comme le réalisateur officieux du deuxième Halloween. Je ne l'ai pas vu, donc je ne saurais dire s'il est<br /> effectivement meilleur que le premier qui se tient encore très bien, même si le film perd de sa force dans sa deuxième moitié - avec le début effectif des meurtres.<br /> Mais tout ça n'a pas grand chose à voir avec Lovercraft.
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N
<br /> <br /> Certes. Possible que Carpenter soit le réalisateur "officieux" (et je l'aime beaucoup). Possible que le film soit bon. Meilleur ? Ca me paraît peu probable, mais ça n'est pas exclu. Cependant, si<br /> je me suis étendu (un peu) sur cette question très peu lovecraftienne, c'est surtout pour la conception du cinéma d'horreur qui est véhiculée ici : rejeter l'horreur "graphique" comme ça, pour le<br /> principe, ça me paraît bête. Le "gore" (ou vaguement gore), chez un Romero ou un Cronenberg, n'a rien de gratuit, mais participe pleinement du métrage et du message. Le rejeter au nom d'un<br /> principe plus ou moins puritain selon lequel l'hémoglobine, c'est forcément PAS BIEN, c'est une conception qui m'agace un tantinet...<br /> <br /> <br /> <br />