Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

"Hörse Of The Dög", de The Eighties Matchbox B-Line Disaster

Publié le par Nébal

Horse-Of-The-Dog.jpg

 

THE EIGHTIES MATCHBOX B-LINE DISASTER, Hörse Of The Dög.

 

Tracklist :

 

01 – Celebrate Your Mother

02 – Chic Ken

03 – Whack Of Shit

04 – Psychosis Safari

05 – Giant Bones

06 – Fishfingers

07 – Charge The Guns

08 – Morning Has Broken

09 – Team Meat

10 – Presidential Wave

 

Bien. Aujourd’hui, les enfants, avec le remarquable premier album des Angliches de The Eighties Matchbox B-Line Disaster (j’adore ce nom à rallonge…), nous allons parler de punk.

 

« Ta gueule PUTE de Nébal ! C’est pas du punk, c’est du garage ! »

 

« Vos gueules PUTES ! C'est pas du garage, c'est du psychobilly ! »

 

« Vos gueules PUTES ! C’est pas du psychobilly, c’est du gothabilly ! »

 

Oh-là, oh-là, oh-là, on se calme, on se calme ! Tout cela est sans doute très vrai, et j’ai vu toutes ces étiquettes ressurgir pour qualifier The Eighties Matchbox B-Line Disaster. La plus récurrente, d’ailleurs, étant celle de psychobilly, qui est probablement la plus juste.

 

Seulement moi je dis punk, parce que : 1°) je ne parle ici que de l’excellent Hörse Of The Dög, très différent de la suite des opérations, et que 2°) mes potes et moi, sans doute un peu ignares, la première fois qu’on a entendu ça, on s’est mis d’accord sur l’étiquette la plus large, qui est bel et bien celle de punk.

 

Parce que les étiquettes trop précises, c’est un peu chiant, et ça m’a toujours semblé mesquin (sinon rigolo – voyez les catalogues de VPC de metal extrême, c’est à mourir de rire…) ; et que si la musique de The Eighties Matchbox B-Line Disaster doit sans doute beaucoup aux Cramps, elle emprunte aussi aux Sex Pistols comme aux Stooges, à Joy Division comme à Nirvana (si ; période Bleach, disons), à Ministry comme à la no-wave, aux Queens Of The Stone Age comme à System Of A Down (groupes dont ils ont fait la première partie, eh ouais), du moins sur ce premier album.

 

Alors moi je dis punk, et je vous merde.

 

Un punk décalé, certes, qui sort de la norme ; c’est-à-dire ce que le punk devrait être, par définition : toujours autre chose.

 

Et c’est bien ce qui me fait dire, là, comme ça, d’entrée de jeu – et vos gueules PUTES si vous n’êtes pas contents – que Hörse Of The Dög est le meilleur album de punk depuis… depuis… depuis, ouf, au moins. Et qu’il n’a pas été égalé depuis.

 

Tenez, prenez le premier morceau, le très bon et très explicite « Celebrate Your Mother ». C’est assez calme pour le moment, définitivement anglais, la voix caverneuse du chanteur (gothabilly, me dites-vous ?) et la basse relativement en avant m’ont énormément fait penser à Joy Division, et c’est très bon. Pour moi, ça, c’est du punk, à la limite de la new wave. Mais c’est surtout excellent, et c’est ce qui compte avant tout.

 

On s’énerve déjà un peu plus sur le morceau suivant, pour lequel j’accepte volontiers la désignation de psychobilly, l’excellent et déjanté « Chic Ken » (très chouette clip, au passage : bah oui, du redneck de film d’horreur, ça ne peut que me plaire…). Ça hurle un peu plus, et la rythmique s’éloigne du classique poum-poum-tam du punk de base. Et ça fait du bien.

 

Le rythme ralentit un peu, mais sans que la fureur diminue véritablement d’intensité (du moins pour ce qui est du refrain), avec « Whack Of Shit » (explicite, on vous dit !) ; là, moi, désolé, mais j’ai pas mal pensé à du Nirvana période Bleach. Et c’est un constat que l’on pourra faire en d’autres occasions au cours de ce bref album.

 

Suit un vrai tube, avec le très efficace « Psychosis Safari », bœuf et entêtant comme c’est pas permis. Une petite perle en son genre – indéfinissable en ce qui me concerne, au-delà de la large étiquette punk, donc… –, un morceau dont on ne se lasse jamais, et qui continue toujours de faire son petit effet après des centaines d’écoute. Parfait.

 

« Giant Bones » joue la carte bruitiste dès le départ, pour partir ensuite sur un étrange délire hurleur farci de breaks improbables. Jouissif.

 

« Fishfingers » (NB : on s’en cogne de la vidéo…) ne fait pas exactement dans la subtilité non plus, malgré son intro relativement calme. Les effets sur la voix m’ont cette fois beaucoup fait penser à certains morceaux particulièrement punk de Ministry (et vous savez ce que cette référence implique à mes yeux…). Refrain très bourrin et puissant. Une belle réussite, encore une fois.

 

Suit le très nerveux également « Charge The Guns » (NB : on s’en re-cogne de la, euh, « vidéo »…), et si ça c’est pas du punk, alors je voudrais bien qu’on m’explique. Pas grand chose de plus à dire, le morceau parle de lui-même.

 

Et il en va plus ou moins de même avec « Morning Has Broken » (NB : on s’en re-re-cogne de la vidéo…), premier single de l’album si je ne m’abuse. Un morceau efficace, là aussi très très punk, mais que personnellement, je trouve un petit cran en-dessous du reste… n’était cette fin véritablement excellente.

 

Suit « Team Meat », a priori beaucoup plus gentil. A priori seulement, parce que le refrain s’énerve à nouveau pas mal… Mais on reste quand même à nouveau, à mes oreilles en tout cas, un petit cran en-dessous du reste de l’album.

 

Album qui se conclut sur le plus lourd « Presidential Wave », seul morceau de Hörse Of The Dög à dépasser les trois minutes (oui, tout cela est allé très vite et est fort bref… bref, mais intense…). Lourd, puissant, et bruyant. Très bruyant. Bruitiste, osons même le dire. Et en même temps annonçant par certains côtés les morceaux plus jetés et nettement moins punk (et bruyants) qu’on allait trouver par la suite sur The Royal Society.

 

 Au final, une comète filante, un météore punk dans ta gueule, une explosion psychobilly/gothabilly si vous y tenez, qui passe à la vitesse de l’éclair, fait très très mal, et fait du bien. Bref, certes, mais intense (ne parlez pas d’éjaculation précoce…). En conclusion, je ne peux que redire ce que j’avais déjà annoncé en début de chronique : ce Hörse Of The Dög est un excellent album, le meilleur en son genre (… et au-delà…) depuis, ouf, au moins.

Commenter cet article

C
<br /> Ah, ça, j'aime!!! (au temps pour moi, quand je parlais d'envie de métal, je pensais à du punk en fait - preuve s'il en fallait que les dénominations et moi...)(d'ailleurs tu m'as complètement<br /> perdue avec la conversation du début, j'ai eu l'impression de faire un 'tit tour dans un univers surréaliste matiné d'Ikéa)(fin du commentaire hyperconstructif qui va changer la face du<br /> monde...)(bref).<br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> Je ne voudrais pas dire, camarade, mais ça sonne bien souvent comme du Bauhaus, y compris d'ailleurs le titre de l'album: mes bottes et mon cheval que ça fait référence à la chanson "Hair of the<br /> dog".<br /> http://www.youtube.com/watch#!v=69_1T2YOdrU<br /> <br /> <br />
Répondre
N
<br /> <br /> Mmmh, je n'irais pas jusqu'à dire que "ça sonne bien souvent comme du Bauhaus", mais parfois oui, et pour le titre, citoyen, tu pourrais bien avoir raison...<br /> <br /> <br /> <br />