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"La Légende de Marche-Mort", de David Gemmell

Publié le par Nébal

La-Legende-de-Marche-Mort.jpg

 

GEMMELL (David), La Légende de Marche-Mort, [The Legend of Deathwalker], traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Alain Névant, Paris, Bragelonne – Milady, [1996, 2005] 2011, 472 p.

 

« BEUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARH !!! »

 

Ouais… Beuarh…

 

« … »

 

* Soupir *

 

« M’enfin ? »

 

* Énorme soupir *

 

« Mais… Mais… Nébal, que se passe-t-il ? »

 

Oh, rien, t’en fais pas…

 

« Ben si, là, y a quelque chose, ça se voit comme le nez au milieu de la figure… »

 

Rien de grave, je t’assure…

 

« Mais parle, bordel ! Accouche ! Qu’est-ce qu’il y a ? »

 

Y a que…

 

« … »

 

* Sanglots *

 

« Euh… »

 

Bouhouhou je suis triste, bouhouhou je suis malheureux, bouhouhou je veux ma maman, bouhouhou je veux mourir.

 

« Mais… mais… mais pourquoi ? »

 

Ben (snif), voilà, on passe des années à médire sur la big commercial fantasy (snif), on essaye de faire dans l’intransigeance et, et (snif), et tout ça pour, au bout du compte, à l’occasion d’un pari débile (snif), se retrouver à lire du David Gemmell et… et AIMER ÇA !

 

« … Ben, je vois pas trop le problème. Après tout, c’est… »

 

Mais même les pires, faut croire ! Et (snif) tu les vois pas, là, tous les autres (snif), qui me montrent du doigt en (snif) en se foutant de ma gueule ? Je les entends d’ici : ils font « Aha ! » Voilà, je suis foutu, tout est foutu, je n’ai plus aucun goût, je ferais mieux d’aller me…

 

« STOP ! On arrête ça tout de suite. D’abord c’est pas parce que t’as lu deux rom… »

 

Trois (snif).

 

« … Trois romans de David Gemmell que… euh… »

 

 

« … Euh… C’est lequel, le troisième ? »

 

C’est La Légende de Marche-Mort (snif).

 

« Ah ouais, quand même… Et… t’as aimé ? »

 

Oh ben non, j’ai trouvé ça tout pourri. En fait, c’est tellement du sous-sous-Howard qu’on dirait du Gemmell.

 

« … »

 

Euh…

 

Broumf.

 

Repartons sur de meilleures bases. Dans la mesure où, je l’avoue (snif), j’ai bien aimé Légende (snif) et même, même Druss la Légende (snif), je me suis dit, coupable (snif), que je me ferais bien une troisième aventure de Druss, le héros avec une putain de grosse hache. D’où ma lecture de La Légende de Marche-Mort. Oui, da.

 

C’était une très mauvaise idée. Oui, da.

 

L’histoire nous est racontée sous la forme d’un énorme flashback. Druss, lors du siège de Dros Delnoch par les Nadirs d’Ulric (cf. Légende), conte à un jeune soldat du nom de Pellin l’une de ses innombrables aventures passées, une qui l’a conduit en plein territoire nadir. Oui, da.

 

Tout commence à Gulgothir, où ont lieu des sortes de jeux olympiques pour lesquels Druss a été sélectionné en tant que lutteur (ce qui n’est pas un très bon début, déjà). Oui, da. Pour des raisons compliquées et peu vraisemblables, notre héros avec sa putain de grosse hache va partir en quête des joyaux d’Alchazzar, des pierres magiques aux fabuleux pouvoirs de guérison. D’après le chaman Nosta Khan, ces pierres se trouveraient au Tombeau d’Oshikaï, le légendaire héros nadir. Et Druss de se mettre en route avec son ami poète concupiscent Sieben. Oui, da.

 

Mais un jeune Nadir du nom de Talisman, ancien janissaire, prend également la route du Tombeau, accompagné d’une belle jeune fille chiatze qui, miracle, ne se fait pas enlever ; Nosta Khan lui a confié pour mission (entre autres) de retrouver également ces joyaux, qui doivent jouer un rôle dans la venue de l’Unificateur, le futur Ulric, qui saura dépasser les querelles des tribus nadires pour les rassembler en une horde invincible qu’il lancera à la face du monde. Oui, da.

 

Enfin, les Gothirs sont également de la partie. Le général Gargan, sorte d’émule de Custer (parce que, si les Nadirs sont ici plus Mongols que jamais, ils ont également une petite touche d’Indiens d’Amérique), affreux raciste bouffé par la haine, se dirige également sur le Tombeau d’Oshikaï pour le détruire, en massacrant autant de sauvages que possible sur la route. Oui, da.

 

Il va donc y avoir une baston désespérée au Tombeau (tiens, original…), et, bien évidemment, quand bien même il n’a aucune raison pour cela, Druss va y prendre part, aux côtés des Nadirs, qui lui confèreront son surnom de Marche-Mort. Oui, da.

 

Bon.

 

C’est nul. L’histoire ne tient pas la route deux secondes, tant elle est faite de bric et de broc et les motivations des personnages sont floues et/ou caricaturales. En même temps, on en a marre de lire toujours la même chose (parce que bon). Le roman peine à démarrer (et contient à l’occasion quelques ridiculeries), il est difficile de s’accrocher à un fil narratif véritablement convaincant, et les événements se succèdent un peu à la va-comme-je-te-pousse, jusqu’à une conclusion franchement ratée (c’est semble-t-il l’usage, chez Gemmell), ultra-prévisible, avec un deus ex machina bien pratique, un coup de théâtre qui n’en est pas un, et une révélation qui n’en est pas une. Bref, aucun intérêt sous cet angle, c’est même franchement très mauvais. Oui, da.

 

Or, si l’on retrouve bien en outre tous les défauts que j’avais pu mentionner dans mes comptes-rendus de Légende et de Druss la Légende, on n’en retrouve par contre pas les qual… oh, j’oubliais que ces deux romans n’avaient pas de qualités. Bon, ben, La Légende de Marche-Mort non plus. Mais le vrai problème, c’est que Légende et même, même Druss la Légende, à mes yeux en tout cas, avaient pour eux d’être efficaces, très « pro », mais enthousiasmants. Ici, non. Impossible de s’intéresser à ce qui se passe, et on soupire plus qu’à son tour. C’est l’aventure de trop, qu’on sent purement commerciale, et qui n’a vraiment, mais alors vraiment, aucun intérêt. Même les bastons ne convainquent pas dans ce roman, c’est dire si ça craint… parce qu’il n’y a quand même pas grand-chose d’autre à se mettre sous la putain de grosse hache. Oui, da.

 

Bref : à éviter, c’est très mauvais.

 

« Ben tu vois ! Tu n’aimes pas tout chez Gemmell ! Tout espoir n’est pas perdu ! »

 

Ben… j’ai quand même aimé Légende et Druss la Légende

 

« Un moment de faiblesse, rien de grave. Pis faut voir ce que tu t’es tapé, avec tes lectures festives, déviantes, stupides et vide-crâne, voire carrément perverses… »

 

Mais j’ai quand même envie d’en lire d’autres !

 

« Oui, bon, ben, remets ça à plus tard, hein. Il est temps de se remettre à lire des vrais livres. »

 

Tu as sans doute raison.

 

 

Je peux faire un petit « Beuarh » nostalgique, quand même ?

 

« Oui. Je suis sûr que ça te fera du bien. Allez, un, deux, trois : »

 

BEUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARH !!! 

CITRIQ

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N
Essaye un autre cycle de Gemmell !!!<br /> Mouhahaha. :p
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E
Il y a encore d'autres volumes qui te tendent leurs pages !<br /> Fonce !<br /> Mouauahahahahahahaaah !
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