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"Looking Backward", de H.P. Lovecraft

Publié le par Nébal

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LOVECRAFT (H.P.), Looking Backward, West Warwick, Necronomicon Press, 1980, [n.p.]

 

Pas grand-chose à dire sur cette lovecrafterie-ci, donc, exceptionnellement, on va pouvoir aller vite… Looking Backward est un essai que je suppose dater de 1920 (ou à peu près), d’abord paru dans The Tryout (« célèbre » pour ses erreurs typographiques…), puis repris dans The Aonian (cette édition-ci en est un fac-similé).

 

Lovecraft s’y interroge sur « l’âge d’or » du « journalisme amateur », qu’il situe – ou que ses contemporains situaient – dans les années 1880. Ce qui ne l’empêche pas de se montrer caustique, loin de là. Si Looking Backward célèbre certaines publications de cette époque (en nombre limité, d’ailleurs), la croyance en un « âge d’or » authentique est tout de même passablement mise à mal… En fin de compte, Lovecraft dresse ici avec humour un tableau de ce « journalisme amateur » antédiluvien qui ne manque pas de rappeler la situation qu’il connaissait dans les années 1920, en mettant notamment l’accent sur les dissensions entre – essentiellement – ceux qu’il qualifie de « littéraires » et ceux qu’il qualifie de « politiciens », obsession qui fut sienne tout au long de son engagement dans ce mouvement (Lovecraft se rangeant bien sûr parmi les « littéraires »… ce qui ne l’empêchait pas, loin de là, de participer plus qu’à son tour aux polémiques « politiciennes »).

 

Si les éloges ne manquent pas, louant la qualité de certaines publications tant pour le fond que pour la forme, d’autres remarques se font plus perfides, et Lovecraft n’hésite pas à stigmatiser les ridicules de ce prétendu « âge d’or » ; ainsi, par exemple, de ce « journaliste amateur » qui ne manquait jamais de faire la promotion de son autobiographie sur son investissement dans le mouvement… que Lovecraft reconnaît néanmoins avoir une certaine valeur documentaire. L’hypocrisie des « Fossiles » est également évoquée, par exemple pour ce qui est de leur attitude moralisante à l’égard des lieux et des personnes qu’il est bon de fréquenter : Lovecraft montre le sourire aux lèvres que ces « Fossiles », en leur temps, ont eux aussi fait les quatre-cent coups à New York, à l’instar des petits jeunots qu’ils ne peuvent s’empêcher de critiquer…

 

Pas grand-chose à dire de plus… Je manque en effet de connaissances pour livrer un compte rendu plus approfondi de ce fascicule, connaissances touchant tant le « journalisme amateur » des années 1880 que celui des années 1920. Aussi ai-je tendance à penser que cet opuscule n’intéressera que les plus acharnés des exégètes lovecraftiens (dont je ne suis pas, exceptionnellement…), et notamment ceux qui s’intéressent au petit monde du « journalisme amateur », qui nous est bien étranger aujourd’hui…

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