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"Moby Dick", d'Herman Melville

Publié le par Nébal

Moby-Dick.jpg

 

MELVILLE (Herman), Moby Dick, [Moby Dick, or The Whale], traduit de l’américain par [?], [s.l.], Ebooks libres et gratuits, [1851, 2007] 2011, [édition numérique]

 

Moby Dick et moi, ça avait commencé par un fâcheux malentendu. Nébal est un con, c’est un fait, mais je vous raconte pas ce que ça donnait quand j’étais jeune… Aussi, j’ai de vagues souvenirs d’une première tentative de lecture du grand classique d’Herman Melville quand j’étais tout gamin. Juste une tentative : j’ai rapidement lâché l’affaire, un brin interloqué par la séquence introductive vaguement teintée d’homoérotisme entre Ismaël, le narrateur, et le harponneur « cannibale » Queequeg, séquence qui m’avait paru plus ridicule qu’autre chose.

 

Allez-y, insultez-moi.

 

Mais bon : faute avouée est à moitié pardonnée, et, les années passant, je me suis de plus en plus dit que je ne pouvais pas passer indéfiniment à côté de ce roman, souvent considéré comme un des plus grands classiques de la littérature anglo-saxonne. Les allusions et références ne manquaient pas, ici ou là (surtout là, d’ailleurs), qui m’incitaient à repartir à la chasse au cachalot. Je n’en citerai qu’une, pour le plaisir (comme dit Herbert Léonard) : Bone, l’excellente BD de Jeff Smith. Un Kindle en poche, je n’avais plus aucune excuse ; alors, hop, embarquons.

 

Tout le monde connaît l’histoire de Moby Dick (aussi je me demande un peu ce que je vais bien pouvoir vous raconter dans ce compte rendu encore plus minable que d’habitude, mais j’ai des excuses). Même l’incipit est ultra connu : « Call me Ishmael. » Ismaël, donc, dans cette traduction, est un jeune homme qui s’embarque à bord du Pequod, sous le commandement du capitaine Achab, pour partir à la chasse à la baleine. Mais pas n’importe quelle baleine : Achab, qui y a laissé une jambe, est obsédé par la légendaire Moby Dick, un grand cachalot blanc, l’archétype de la baleine tueuse. L’odyssée du Pequod, dès lors, et ce jusqu’à sa conclusion dantesque, sera susceptible de plusieurs lectures, plus ou moins symboliques (il y a de la lutte biblique du bien contre le mal dans tout ça… même si les rôles peuvent s’inverser à l’occasion).

 

Mais ce qui frappe surtout de prime abord, c’est la dimension documentaire de Moby Dick. Tout, tout, tout vous saurez tout sur la chasse à la baleine. Et comme la faculté d’émerveillement est régulièrement sollicitée tout au long du roman, on en arrive très logiquement à cette conclusion : Moby Dick est un roman de science-fiction.

 

Si.

 

Non, mais, sans déconner, cette dimension est très présente. Et contribue largement à l’indéniable réussite de ce roman (ben oui, j’avoue : Moby Dick, c’est très bien, mea culpa…). Porté par un souffle peu commun et des personnages hauts en couleurs, le roman de Melville se dévore et passionne.

 

Et donne envie de défoncer la gueule à ces putains de poiscailles à mamelles.

 

Moby Dick, un roman lu et approuvé par Greenpeace.

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G
J'espère que Nébal ne l'a pas lu dans la traduction signée de Jean Giono qui est pis qu'approximative.
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