"Souviens-moi", d'Yves Pagès
PAGÈS (Yves), Souviens-moi, [s.l.], L'Olivier, 2014, 107 p.
Oui, j'ai toujours du mal à chroniquer en ce moment.
A fortioriquand l'objet de la chronique a cette gueule-là.
Disons-le tout net : n'eut été une certaine soirée en Charybde, il va de soi que je n'aurais jamais fait l'acquisition de ce petit machin sans forme. Mais la rencontre m'a fait croire que cette chose pourrait être intéressante. Je n'ose imaginer dans quel état d'esprit je me trouvais alors... Résultat : j'ai acquis Souviens-moi, et j'ai poussé le vice jusqu'à le lire il y a peu. J'ai du mal, cependant, à retrouver l'état de passion qui avait pu être mien au début de cette lecture de ce « livre d'amnésie sélective ». Du mal à retrouver mon enthousiasme, qui a bien dû être réel à un moment ou à un autre. Du mal, en somme, à comprendre pourquoi je me suis infligé ce pensumgratuit (ou qui pourrait se le permettre, plutôt que de coûter 14 €).
Je ne comprends pas, disons-le, comment j'ai pu croire ne serait-ce qu'un instant qu'il y aurait quelque chose d'intéressant dans cette centaine de pages.
Cette chronique tiendra donc de l'avertissement : gardez vos pépettes ! Et circulez, il n'y a rien à voir. Ne perdez donc pas votre précieux temps à la lecture de cette inutilité. S'il ne s'agit que de mettre en évidence le mécanisme de l'oubli, nul besoin de cette démonstration pour le coup bien trop longue. Souviens-moi est un livre inutile.
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