"Things Falling Apart", de Nine Inch Nails
NINE INCH NAILS, Things Falling Apart.
Tracklist :
01 – Slipping Away
02 – The Great Collapse
03 – The Wretched (Version)
04 – Starfuckers Inc. (Version)
05 – The Frail (Version)
06 – Starfuckers Inc. (Version)
07 – Where Is Everybody? (Version)
08 – Metal
09 – 10 Miles High (Version)
10 – Starfuckers Inc. (Version)
Où l’on poursuit la chronique des albums de remixes de Nine Inch Nails, cette fois avec Things Falling Apart, qui triture et malaxe The Fragile… qui n’en demandait pas tant, le plus souvent. En effet, globalement, cet album ne se montre guère convaincant, autant le dire tout de suite… Non qu’il soit foncièrement mauvais de bout en bout : il comporte bien deux ou trois jolis moments ; mais, hélas, il contient aussi quelques atrocités pures et simples auxquelles Nine Inch Nails ne nous avait pas habitués jusqu’à présent…
Mais cessons-là les présentations, et entrons immédiatement dans le vif du sujet avec « Slipping Away », version remixée par Trent Reznor et Alan Moulder de chutes « d’Into The Void »… un des moins bons morceaux de The Fragile à mes oreilles. Pourtant, le fait est que là, ça ne passe pas si mal que ça, ça groove correctement sans que l’on ne cherche à tout crin à vouloir y caler une mélodie… Allez, disons que c’est une intro correcte ; supérieure à l’original, en tout cas. Pas si mal, donc.
On enchaîne sur « The Great Collapse », toujours « manipulé » par Reznor et Moulder (plus Telefon Tel Aviv), qui comprend des éléments divers, notamment de « The Wretched », pour un résultat qui ne convainc qu’à moitié. Bof, bof, bof…
Ah ben tiens, justement : suit « The Wretched (Version) », remixé par Keith Hillebrandt. Avec une ambiance très lourde, reposant essentiellement sur la basse et la batterie, tandis que le refrain calme paradoxalement le jeu. Relativement sympathique. Rien d’exceptionnel, mais ça passe plutôt bien.
Et là…
…
Première abomination, « Starfuckers Inc. (Version) » (il y en aura trois, portant toutes ce titre sans autre précision). Cette « version I » est due au « talent » d’Adrian Sherwood « for 140dB » ; le monsieur est paraît-il un producteur renommé ; n’empêche que ce qu’il fait là est une ignominie pure et simple (ces sirènes ! ces effets de dub à dix balles ! mon Dieu quelle horreur !). Allez, zou, poubelle, et qu’on n’en parle plus.
Heureusement, après, il y a « The Frail (Version) », une jolie version pour cordes de « The Frail », « remixée » par Benelli, avec Steve Hakel au violon et Marc Paradis au violoncelle. Très beau. Ça fait vraiment du bien après l’abomination qu’on vient de se taper. Et les petits bruitages electro par-dessus passent très bien aussi. Aaaaaaaaaaaaaah…
Et là…
Merde.
Deuxième abomination, « Starfuckers Inc. (Version) », la deuxième, donc, cette fois due au « talent » de Dave Ogilvie, encore un producteur (pour Skinny Puppy, entre autres). Et devant ce déluge de synthés kitsch, de vocoders immondes, d’enchaînements nawak et de mauvais goût généralisé, je ne peux dire qu’une chose : NON MAIS ÇA VA PAS LA TÊTE ? Je n’aurais jamais pensé écouter un jour un truc aussi odieux signé Nine Inch Nails… Allez, zou, poubelle, et qu’on n’en parle plus.
…
Et faut croire qu’on m’en veut spécialement, puisque suit « Where Is Everybody? (Version) », remixé par Danny Lohner et Telefon Tel Aviv ; or « Where Is Everybody? », de même « qu’Into The Void », faisait partie des rares morceaux de The Fragile que je n’aimais pas… Et là, ben, bof, quoi… même si les effets sur la voix de Reznor sont plutôt sympa, et le remix probablement meilleur que l’original, une fois de plus, certes, certes.
Après quoi l’on passe à quelque chose d’assez sympathique : une reprise de « Metal » de Gary Numan (pour l’original, voir ici) par Trent Reznor et Alan Moulder, en version longue et hypnotique. Vraiment pas mal du tout ; finalement, c’est peut-être bien le morceau à retenir de Things Falling Apart… or on reste quand même dans le domaine du « sympathique », et non du « transcendant ». Pour Nine Inch Nails, c’est un peu gênant tout de même…
Suit « 10 Miles High (Version) », qui est donc un remix de « 10 Miles High » par Keith Hillebrandt.
« Hein ? Mais c’est quoi, ça « 10 Miles High » ? Tu nous en as pas parlé, quand tu as chroniqué The Fragile ! Nébal, imposteur ! »
Du calme, du calme. Si je n’en ai pas parlé, c’est tout simplement parce que ce morceau ne figure pas sur la version CD de The Fragile (on en entend juste quelques notes entre « The Mark Has Been Made » et « Please »), mais uniquement sur la version vinyle ou en « B-side » du single We’re In This Together. Mais visiblement, ce remix ne change pas forcément grand chose… et, de toute façon, le morceau n’est franchement pas terrible.
Et là…
Bon.
« Starfuckers Inc. (Version) », la n° III, remixée par... Charlie Clouser. Aïe. Bon, vous me direz, vu qu’il a co-écrit le morceau avec Trent Reznor, c’est un peu normal qu’il fasse mumuse avec. Et puis, de toute façon, il ne peut pas faire pire que les versions I et II, hein ? hein ? Non, il ne fait pas pire. Il ne pouvait pas faire pire. Mais son remix est quand même nul et chiant.
En somme, le bilan n’est pas glorieux, mais alors pas du tout. Things Falling Apart est clairement un album de remixes raté, qui n’intéressera vraisemblablement que les fans les plus hardcore de Nine Inch Nails, et encore… Les autres passeront leur chemin, et ils feront bien.
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