"Z-Corps : UnDead On Arrival"
Z-Corps : UnDead On Arrival
Petit nouveau dans la gamme « fermée » de Z-Corps, UnDead On Arrival est un supplément bienvenu, qui permet de changer assez radicalement la donne, et de conférer une nouvelle orientation aux parties. Sous cet angle, il répond bien aux attentes que j’évoquais en rendant compte de ma lecture de 8 Semaines plus tard, premier supplément de la gamme, d’une utilité moyenne. Y a du progrès, donc, et on ne saurait s’en plaindre (un truc dingue : même pour ce qui est des coquilles, il y a du mieux. Dingue, vous dis-je). À la différence du précédent, ce supplément est cette fois clairement réservé au MJ, et se découpe en trois parties.
« Vivre ? » commence par détailler les événements survenant lors de la neuvième semaine de l’épidémie. Il est évidemment hors de question que je rentre dans les détails et que je vous spoile tout ça… Je me contenterai donc de noter que tout cela se lit fort bien, et d’évoquer ici le trait essentiel qu’est le changement de stratégie adoptée à l’encontre des Hostiles, qui concerne tout particulièrement les Z-Corps. Les régions infectées sont désormais confinées derrière une « Ligne Grise » qu’il s’agit de défendre à tout prix. Plus question pour les Z-Corps de mener désormais des missions d’extraction dans les « zones rouges », et tant pis pour les éventuels Survivants qui pourraient s’y trouver… Leur boulot, désormais (ou plus particulièrement celui de ces nouvelles unités que l’on appelle « Deathkeepers »), s’effectue pour l’essentiel dans les « zones oranges », non infectées mais proches de la Ligne Grise.
Voilà qui donne l’orientation générale de ce supplément, plus particulièrement dédié aux « zones oranges ». En somme, on pourrait dire – même si cela n’est pas tout à fait juste – qu’il s’agit désormais de faire du jeu de zombies… sans zombies. L’idée peut paraître saugrenue vue de loin, mais est en fin de compte tout à fait heureuse, dans la mesure où elle permet de changer l’orientation générale de la campagne, qui sans cela pourrait commencer à devenir un peu répétitive. Autre bon point : on intègre désormais plus clairement dans le background du jeu la dimension sociale caractéristique des films de Romero, notamment.
Le chapitre suivant s’intitule donc « Bienvenue parmi les vivants », et décrit le monde non infecté, avec moult détails et de nouveaux archétypes pour les différents types de personnages que l’on peut y rencontrer. On s’intéresse tout d’abord aux migrants, puis aux contrôleurs en zone orange (les « Deathkeepers », notamment), puis – très bonne idée – aux forces internationales (ce qui permet de faire le point sur l’évolution de la pandémie à l’échelle du globe). Le chapitre, dense et d’une lecture intéressante, s’achève sur quelques éléments de recherche et développement, avant d’envisager un nouveau type d’Hostile : le Hunger ou « Grand Blanc ».
Reste enfin un scénario… ah ben qui s’intitule « Le Grand Blanc », justement. Celui-ci présente pour intérêt majeur de pouvoir être joué, soit en mode Survivants, soit en mode Z-Corps, soit en multi-tables. De toute évidence, c’est cette dernière option qui est la plus intéressante… mais elle nécessite pas mal de joueurs, et deux, voire trois, maîtres de jeu… Pas facile à mettre en place, donc (en convention, peut-être ? C’est ainsi qu’il a été testé, semble-t-il). C’est à vrai dire le seul moyen de rendre intéressant ce scénario autrement très banal, et pas bien glop dans les deux modes « classiques » du jeu…
Quoi qu’il en soit, ce bémol mis à part, UnDead On Arrival est un supplément plutôt réussi, incontestablement plus intéressant et utile que 8 Semaines plus tard. J’attends maintenant (oui, déjà…) la suite avec impatience ; d’autant qu’il semblerait que celle-ci viserait à intégrer plus radicalement les joueurs dans les événements de la storyline…
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