"La Lumière d'Orion", de Valerio Evangelisti
EVANGELISTI (Valerio), La Lumière d'Orion, traduit de l'italien par Jacques Barbéri, [s,l,], La Volte, [2007] 2014, 329 p.
Et hop ! Un nouveau Nicolas Eymerich. Le huitième, dans l'ordre. Je ne pouvais bien évidemment pas passer à côté, vous savez combien j'apprécie la série des aventures de ce salopard d'inquisiteur. Cependant, je ne suis pas à l'heure actuelle dans les meilleures conditions pour lire et a fortiori chroniquer ces romans... Et, je ne vous le cacherai pas, si je garde de La Lumière d'Orion le souvenir d'un bon divertissement, à la hauteur des critères de la saga, je défaille quand vient le moment de passer aux détails...
Qu'en dire ? Tout d'abord, que nous trouvons dans ce roman les principes habituels de la série : l'histoire, unique, se déroule donc sur trois époques, qui viennent éclairer chacune sous un angle différent la trame à laquelle se retrouve confronté l'inquisiteur Nicolas Eymerich. Je ne peux hélas m'avancer beaucoup plus en la matière, ayant largement oublié les implications fondamentales de ces trois branches de l'histoire...
Le gros de l'intrigue, cependant, se déroule en 1366, et pour l'essentiel à Constantinople. Un cadre de choix pour une enquête d'Eymerich, qui lui permet de se confronter à une chrétienté autre, en proie aux assauts de l'Islam. Mais c'est surtout une hérésie chrétienne qui va justifier l'intervention de l'inquisiteur, hérésie illustrée par une fresque inspirée par le poète Pétrarque...
Le reste de l'intrigue se déroule en deux temps : « Par-delà les siècles », en Irak, des soldats qui n'ont plus rien d'humain s'affrontent autour des colonnes de Ninive. Au XXIe siècle, de son côté, dans l'Union des États Américains, le professeur Frullifer envisage de faire sauter Bételgeuse pour générer l'arme suprême...
Bref : l'inquisiteur Nicolas Eymerich a du pain sur la planche, ça, pas de doute. Problème : je ne me souviens plus comment il s'y prend au juste... La seule chose que je peux dire de La Lumière d'Orion, c'est qu'il s'agit d'un bon divertissement : à ce compte-là, c'est donc un digne épisode de la série Nicolas Eymerich. Certes, il ne se montre pas stupéfiant d'originalité, mais bon, c'est le jeu : les amateurs de la série seront en terrain connu. On appréciera toujours autant l'astuce dont fait preuve l'auteur (un peu moins ses jugements à l'emporte-pièce : Nicolas Eymerich est un beau salaud, oui, mais je tends à penser que le personnage aurait été plus intéressant s'il avait eu la complexité de son modèle historique).
Autrement, La Lumière d'Orion, pour autant que je m'en souvienne, vaut surtout pour le joli cadre byzantin ; occasion de choix de plonger l'inquisiteur Nicolas Eymerich dans un univers déconcertant, d'autant plus qu'il se montre en fin de compte proche, mais seulement par certains aspects, de l'Europe occidentale qu'arpente plus classiquement le père Nicolas.
Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, je ne dispose pas d'assez de matière pour livrer une chronique véritablement complète, argumentée et solide de La Lumière d'Orion... Un roman correct, un épisode à la hauteur des autres. Je suis franchement désolé, mais je ne peux pas en dire plus...