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Haute tension, de Rick Jacobson

Publié le par Nébal

Sur Nanarland, ma première chronique, dédiée à Haute tension (Strategic Command), charmant petit nanar de Rick Jacobson, plagiat éhonté d'Ultime décision avec l'incomparable Michael Dudikoff :

http://xit.easy-hebergement.info/nanarland/viewtopic.php?t=12646 

La revoici, sans les captures par contre...



 

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Strategic Command.
Titres alternatifs : Executive Command.
Réalisateur : Rick Jacobson.
Année : 1997.
Pays : Etats-Unis.
Genre : Ultime recyclage (action, catégorie : pur et dur).
Durée : 1h30.
Acteurs principaux : Michael Dudikoff, Richard Norton, Paul Winfield, Amanda Wyss, Michael Cavanaugh, Bryan Cranston…

CHRONIQUE

A l’heure du réchauffement climatique et du chômage de masse, tandis que les pôles menacent de fondre et que les plombiers quittent la Pologne, comment ne pas saluer le courage de ces honnêtes artisans du cinéma qui osent montrer l’exemple à une industrie du film moribonde en mettant au premier plan les valeurs aujourd’hui si nécessaires d’économie et de recyclage ? Loin de la décadence hollywoodienne saturée de pétrodollars, on trouve encore en effet quelques-uns de ces résistants, de ces citoyens responsables qui, tout en se livrant à leur art avec dévouement et passion, n’en oublient pas pour autant que le porte-monnaie du cinéphile se fait mince et que notre mère la Terre court à sa perte. Louons-les donc, ces génies du recyclage, tel Godfrey Ho, l’admirable archiviste du cinéma asiatique, dont la sagacité lui permet de dénicher dans les recoins poussiéreux des temples les plus reculés du septième art ces pittoresques bobines oubliées qui s’intègrent si discrètement et avec tant de justesse dans sa production personnelle, économisant ainsi de la pellicule et du temps de tournage ; et saluons de même la mémoire du regretté Bruno Mattéi, ce Picasso du stock-shot, dont les œuvres les plus fortes fourmillent d’extraits de documentaires animaliers et ethnologiques, qui en font autant de pamphlets poignants et pertinents en faveur du développement durable et de l’amitié entre les peuples : est-il besoin de rappeler Virus cannibale ?

Louons, enfin, Rick Jacobson, lequel, avec Haute tension, démontre avec brio l’utilité du recyclage dans le façonnage des films d’action contemporains. Car tout ici est recyclage, ou peu s’en faut. Et l’on ne saurait imaginer plus savoureux hommage au génie de ses prestigieux prédécesseurs.

Recyclage, tout d’abord, pour ce qui est du scénario, Rick Jacobson et ses comparses Sean McGinly et Tripp Reed ayant sélectionné pour notre plus grand plaisir ce qui se fait de mieux. A l’instar d’un Richard Pepin, dont le Cyber Tracker 2 dispensait le cinéphile économe de voir Terminator et Robocop, ils nous offrent ici, pour le prix d’un seul film, une relecture audacieuse d’Ultime décision, teintée de Piège de cristal et éventuellement d’Air Force One*.

Recyclage, ensuite, pour ce qui est des acteurs. Là où, pour ne citer qu’un exemple, le blockbuster de Wolfgang Petersen, avec son budget arrogant, s’offrait les services des tristement célèbres mercenaires Harrison Ford, Gary Oldman et Glenn Close, le film socialement responsable de Rick Jacobson offre une nouvelle chance à deux « has-been », voire « has-never-been », ainsi que les qualifient les mauvaises langues, à deux chômeurs en fin de droits dirons-nous plutôt, les pourtant fort charismatiques Michael Dudikoff et Richard Norton, dont la collaboration cinématographique remontait au American Warrior de la défunte Cannon. On imagine dès lors l’atmosphère familiale qui devait imprégner les plateaux lors du tournage de Haute tension (au passage, on notera que le manque d’originalité du titre français témoigne, chez ceux qui l’ont choisi, d’une indéniable compréhension de la portée revendicative de ce Strategic Command, dont le premier titre, qui apparaît encore sur la pellicule, était bien Executive Command, subtil clin d’œil au Executive Decision dont il emprunte d’assez nombreux éléments).

Devant tant de caractères qui rendent ce film ô combien sympathique, et alors qu’il lui incombe désormais de rentrer dans le vif du sujet, le chroniqueur n’a en fin de compte plus qu’une seule chose à dire :

MOUAHAHAHAHAHAHAHAHAH !!!

Parce qu’il faut quand même reconnaître que ce gros plagiat fauché est con comme la pluie, et que les louanges, ça va un moment, mais bon, quand même, hein, faut pas pousser le mannequin en mousse du haut du 42e étage (parce ça se voit, quand même, un peu, si si, j’vous jure).

N’empêche que ce délire sur le recyclage et l’économie, c’est pas (que) de la blague pour autant. Le film ne s’embarrasse ainsi pas de scènes d’exposition, et nous plonge dès la première minute au cœur de l’action, tandis qu’un commando de vilains terroristes s’introduit avec une facilité déconcertante dans un laboratoire ultra-secret mais étrangement mal défendu pour y voler des armes chimiques. Le stoïque chef des terroristes, interprété par Richard Norton, est un certain Carlos Gruber (probablement un cousin des Hans et Simon Gruber de Die Hard 1 et 3).

Il est secondé dans sa lourde tâche par ce que la déontologie et le glossaire de Nanarland nous imposent de qualifier de salope : une jeune et jolie psychopathe au rire de hyène, qui adore frapper les femmes et filer des coups de boule.

Reste à pénétrer dans le saint des saints pour y voler des pochettes d’acide. Pour ce faire, une technique éprouvée : la reconnaissance oculaire.

Or c’est dans ce laboratoire que travaille Rick Harding, c’est-à-dire Michael Dudikoff. C’est bien évidemment, comme tout Steven Seagal qui se respecte, un ancien des forces spéciales, et même, nous dit-on, un vétéran de la guerre du Golfe (et là-bas, il était le meilleur). Mais ce cumulard est en outre un agent du FBI et… un scientifique ultra-compétent, particulièrement qualifié en chimie. C’est le docteur Rick Harding. Oui, vous avez bien lu. Michael Dudikoff. Docteur. Non, c’est pas une blague : cet homme est un scientifique de haut niveau.

Je vous rassure tout de suite, il se servira davantage de ses poings que de son cerveau au cours du métrage ; lui même, de toute façon, ne semble pas vraiment y croire, arborant entre chaque scène d’action cet air ahuri, pour ne pas dire niais, qui ne renforce guère la crédibilité de son personnage.

Dans l’immédiat, ceci dit, sans doute gêné par sa blouse blanche (qui fait le scientifique, c’est bien connu), il ne parvient pas à empêcher les terroristes de perpétrer leur forfait, et ceux-ci prennent la fuite les poches pleines d’acide (enfin, pour être précis, de « Bromex 365 ; c’est un gel base acide liquide, non conducteur, mais mélangé à certains explosifs, on obtient un gaz dangereux, voire mortel », nous explique Doc Dudikoff, et de conclure : « On pourrait le comparer à de l’acide sulfurique, mais en plus méchant. » Il ne pouvait pas trouver meilleure « explication » s’il voulait passer pour une buse). C’est bien embêtant, tout ça. Harding va donc chercher du réconfort auprès de sa journaliste de femme, Michelle, incarnée par Amanda Wyss. Celle-ci, le lendemain, doit s’embarquer à bord d’un Boeing 747 avec le vice-président des Etats-Unis (Michael Cavanaugh) pour une interview. Pourquoi la faire dans l’avion ? C’est une très bonne question, merci de l’avoir posée.

La réponse est simple, finalement : c’est l’occasion d’avoir à la fois le vice-président et la compagne du héros dans l’avion que détourneront les terroristes de l’ami Gruber (comme dans Air Force One). Les méchants parviennent en effet à s’embarquer sans difficulté aucune, avec la complicité d’un traître, cela va de soi, qui a à peu de chose près « c’est moi le traître » écrit sur le front.

Ledit traître a le bon goût d’être un garde du corps, comme dans Air Force One. Quant à Gruber, il pousse le vice jusqu’à se faire passer pour le cameraman remplaçant (oui, toujours comme dans Air Force One), et bluffe tout le monde grâce à un déguisement à toute épreuve : une moustache top crédibilité.

Dès lors, rien de plus simple que de détourner le Boeing. Les pilotes sont éliminés, mais pas les gardes du corps du vice-président, parce que Gruber a davantage le sens du twist prévisible que celui des priorités. Autant dire que la situation s’annonce grave pour tous les otages, à savoir, outre les sus-nommés, l’attachée de presse du vice-président et, surtout, l’inénarrable Phil Hertzberg, insupportable collègue de Mme Harding, joué par un Bryan Cranston sous cocaïne qui cabotine comme un malade.

Au sol, pendant ce temps, Harding assiste son vieux pote le commissaire dans l’enquête sur le vol du Bromex avec une logique désarmante :

« Alors, ta piste ? Vas-y, je t’écoute. »
« Il y a deux semaines le procureur a fait tomber un trafiquant à Long Beach. Cocaïne. Ils ont fait un marché. »
« Mais ça ne veut pas dire qu’il y ait du Bromex à bord de ce bateau ?! »
« Ouais, effectivement. »

Et c’est tout. Comprenne qui pourra. Ils se sont quand même mis à deux pour écrire ce genre de dialogues. On imagine leur justification : « Ouais, euh, bon, rien à foutre, d’abord, tu veux de l’action mecton, bon ben on t’offre une fusillade totalement gratuite et pis c’est marre. » Donc takatakatak, Harding retrouve ses réflexes de guerrier ultime qui recharge son flingue s’il a le temps, et, en interrogeant le premier type venu, comprend toute l’histoire : balaise…

C’est que les méchants pirates de l’air, entre temps, ont fait part de leurs motivations : ils exigent la remise d’une grosse somme d’argent et la libération d’un terroriste (comme dans Ultime Décision et Air Force One ; et comme dans ces deux films, ledit terroriste – un Irakien, cette fois – est à peine entraperçu, et n’a carrément pas une ligne de texte ; dans un bon film, on parlerait éventuellement de « Mac Guffin », mais ici on se contentera de reconnaître que le scénario est totalement bidon). Sinon ? Et bien les Etats-Unis pourront dire adieu à leur vice-président (à la Air Force One, en plus modeste) ET en prime l’avion explosera, répandant le Bromex, ce qui tuera tout le monde dans un rayon de 300 km autour de Los Angeles, rien que ça (à la Ultime décision, mais sur la côte Ouest). Deux pour le prix d’un, donc. Le VRAI président, archétype de vieux beau toujours digne, bien évidemment ne négocie pas avec les terroristes. Mais quand on menace Gruber avec des stock-shots de F-16 lui intimant d’arrêter ses bêtises, la réaction ne se fait pas attendre, et il commence à éliminer des otages (à la Air Force One à nouveau). Question : quand tous les otages (peu nombreux, on manquait de crédits pour les figurants) sont blancs, à l’exception de l’attachée de presse, qui est asiatique, qui c’est qui y passe ? Bon, à sa décharge, elle a le bon goût de s’effondrer avant le coup de feu…

Il va donc falloir trouver autre chose. Heureusement, les scénaristes ont la cassette vidéo d’Ultime décision, ce qui va considérablement leur simplifier la tâche. En effet, à partir de ce moment, on tombe dans le plagiat intégral, les seules différences tenant à l’indigence du budget et au je-m’en-foutisme généralisé. Et le nanardeur qui a eu la chance de voir Ultime décision pourra dès lors se livrer à un passablement jouissif « jeu des sept erreurs »… En même temps, y’avait comme qui dirait un indice dans l'affiche...

Notre héros va donc devoir se lancer à l’abordage du Boeing. Bon, le F-117 original, il est moche, alors que le SR-71, ça a vach’ment plus la classe (les amateurs auront noté que dans un cas comme dans l’autre ces avions ne sont pas prévus pour embarquer des passagers, mais bon, on n’est pas à ça près). Surtout, les plans du décollage, on pourra les utiliser dans un autre film avec Dudikoff, ça sera toujours ça de gagné (Black Thunder, la même année) ; et puis tiens, tant qu’on y est, on fait pareil avec la bande « originale » (Counter Measures, toujours la même année). Doc Dudikoff, pourtant personnellement impliqué dans l’affaire, et qui a en outre quitté l’armée, n’en intègre pas moins le super commando destiné à sauver les Etats-Unis, sans explication valable ; il sera à la fois Steven Seagal et Kurt Russel (surtout le second, en principe, mais son charisme de veau marin le rapproche quand même nettement plus de Saumon Agile). Le chef du commando (un sous-Leguizamo, donc), cabotin et un tantinet nerveux, lui fait vite comprendre qu’ici c’est lui le chef, en usant de sa verve puissante : « Je n’vous aime pas ! Vous m’entendez ?!? » Mais tout ce beau monde s’embarque dans le stock-shot de SR-71, et aborde bientôt le Boeing exactement comme dans Ultime décision, à ceci près que, là où l’original s’attarde sur les difficultés de l’opération, la pâle copie en fait la chose la plus facile au monde.

Il y a cependant, comme dans l’original, un petit souci de dernière minute, qui aura l’avantage d’épurer le casting, ça sera toujours ça de gagné sur les salaires. Ne réussissent donc à monter à bord de l’avion détourné que Dudikoff, l’ersatz de Leguizamo et un troisième larron, le quota ethnique au comportement typique du « oui bwana, moi y'en a obéi' aux owdwes », bientôt chargé de désamorcer la bombe (que nos héros repèrent du premier coup d’œil, et qui présente pour intéressante particularité d’émettre de temps à autres de petits éclairs bleus électriques, allez savoir pourquoi) ; il récupère ainsi deux rôles d’Ultime décision pour le prix d’un (en période de soldes).

Les deux autres, pendant ce temps, épient les vilains terroristes à l’aide de leur mini-périscope discrètement glissé dans le plancher de la cabine. Comme dans l'original, mais avec moins de moyens.

Et d’alterner les séquences avec ces deux équipes très réduites, parfois interrompues par d’improbables saynètes entre terroristes et otages. Tout ceci ne fait guère avancer le schmilblick, et les quelques scènes au sol (avec ce président qui décidément ne transpire jamais) pas davantage. On meuble comme on peut, sans que la lassitude ne s’installe pour autant, tellement la prévisibilité des twists et l’invraisemblance généralisée réveillent régulièrement un rictus sardonique chez le spectateur. On appréciera notamment la discrétion de nos héros, qui, au contraire des lavettes d’Ultime décision qui passent la moitié du film à chuchoter, se hurlent dessus à deux mètres des terroristes sans jamais se faire repérer pour autant.

Tout ça manque quand même un tantinet d’action ; mais le final n’en sera que plus dantesque. Ceci dit, ça pose un petit problème pour cette chronique… Il serait dommage de passer sous silence la fin de Haute tension, tant elle contribue à gonfler le quotient nanardise de la bête ; l’ennui, c’est qu’un des aspects les plus consternants de cette fin est son caractère de plagiat poussif et jusqu’au-boutiste d’Ultime décision, qui se retrouve ainsi « spoilé » indirectement… Aussi j’engage ceux qui veulent garder la surprise pour l’un ou l’autre film à se rendre directement à la fin de la chronique (en fermant les yeux en chemin), ou à s’arrêter là, désolé… Quant aux autres… « Accrochez vos ceintures ! », comme dit la jaquette.

Dudikoff se hâte (lentement) dans la cabine au moment où Gruber semble (enfin) se décider à abattre Bryan Cranston, plus insupportable que jamais. Mais le sous-Leguizamo, lui, a vu Ultime décision, et fait donc comme son modèle : il défonce le plafond de la cabine avec les pieds, et tire sur tout ce qui bouge.

Dudikoff se jette alors dans la bagarre avec une mollesse impressionnante. C’est le moment que choisit le traître pour trahir à nouveau, en décidant, allez, hop, comme ça, de se sacrifier, en ouvrant la porte du Boeing comme on ouvrirait la portière d’une voiture et en emportant avec lui dans le vide la vilaine vaguement kickboxeuse. Comme dans Ultime décision, la cabine est dès lors dépressurisée. Mais, étrangement, le rendu n’est pas le même ; l’absence de figurants et d’effets spéciaux (et plus simplement de plans larges) y est sans doute pour beaucoup...

Ceci dit, l’avion a beau se trouver à 20 000 pieds, cette dépressurisation ne semble pas bien méchante. Un peu de gymnastique, et hop, Harding et sa femme sont en sécurité sans même avoir besoin de s’attacher. Le vice-président fait encore plus fort : alors qu’il a l’épaule fortement amochée par une balle, ce sexagénaire maladif parvient à retenir de son bras à demi-mort le sous-Leguizamo qui commençait à s’envoler…

Et c’est alors le choc des titans : Dudikoff contre Norton.

Bon…

A vrai dire, c’est une simili-baston ridicule, qui s’achève de la manière la plus pitoyable que l’on puisse imaginer quand Norton fait malencontreusement éclater une pochette d’acide qu’il avait eu l’étrange idée de dissimuler puis de récupérer dans sa fausse caméra, juste à côté de la cabine de pilotage ; les deux combattants et le pilote terroriste rivalisent alors dans un concours de sur-interprétation frénétique, en se tordant dans tous les sens et en bavant du lait.

Mais alors, Dudikoff, il va mourir ?! Mais non, bien sûr ! Depuis le début du film, il nous a répété trois fois au moins qu’il existait un antidote : si l’on est contaminé, on dispose de quinze secondes…

… pour s’injecter de l’adrénaline dans la nuque avec une piqûre.

Gruber, lui, est bien mort. Et le pilote aussi ; et ça, c’est plus embêtant quand même. Qu’à cela ne tienne ! Dudikoff, quasi-mourrant, à moitié dans les vapes et la bave aux lèvres, s’installe derrière les commandes. Un peu comme Kurt Russel dans Ultime décision, quoi, mais en pire.

Seulement Kurt Russel avait le bon goût de prendre des cours de pilotage au début de son film, et d’être assisté à ce moment-là par Halle Berry et la tour de contrôle. Dudikoff, non ; il nous dit même qu’il n’a jamais piloté un avion. « J’vois pas en quoi ça pourrait poser problème », clament en chœur les scénaristes. Et là où le héros d’Ultime décision parvient après bien des ennuis à faire s’écraser gentiment son avion, sans trop de bobos, mais en ayant provoqué tout de même quelques explosions sur son passage, celui de Haute tension se pose comme une fleur, les doigts dans le nez, comme s’il n’avait fait que ça toute sa vie, avec pour seul conseil : « Tirez le manche vers vous, et stabilisez l’altitude de l’avioooooooooon ! » Autrement dit, Dudikoff, c’est pas un pédé (et accessoirement ça coûte beaucoup moins cher en effets pyrotechniques).

Et c’est la fin, bouleversante d’originalité.

Haute tension n’est certes pas un nanar d’anthologie, digne de l’hystérie d’un Turkish Star Wars ou de l’escroquerie non-sensique d’un Flic ou ninja. Ceci dit, en tant que plagiat jusqu’au dernier plan d’un film déjà peu subtil même si divertissant, plagiat produit et réalisé par dessus la jambe qui plus est, il réserve tout de même au nanardeur quelques francs éclats de rire et l’assurance de ne pas s’ennuyer, tant la bêtise abyssale et les maladresses en tout genre sont équitablement réparties tout au long du métrage, avec une accélération sur la fin. Au sein de la production la plus récente de Michael Dudikoff, devenu tout de même grossiste en navets, ce petit nanar sympathique tranche ainsi quelque peu, et mérite bien au moins 2,5/5.

* Strategic Command est sorti aux Etats-Unis le 6 janvier 1997 en vidéo, et Air Force One le 25 juillet de la même année sur les écrans américains. On ne peut donc a priori pas parler directement de plagiat ici, contrairement à ce qui ressort souvent des commentaires sur le film, et à ce que semble indiquer, avec une connotation évidemment différente, la jaquette d’Haute tension (honte sur moi, je m’étais fait eu au premier visionnage…). Il y a effectivement bon nombre de ressemblances troublantes entre les deux films, mais on ne peut pas affirmer qu’il y a bien eu influence du gros sur le petit, même si ce n’est pas exclu (photos de tournage, etc.).
La filiation ne fait par contre absolument aucun doute pour ce qui est d’
Executive Decision, sorti le 15 mars 1996 aux Etats-Unis, et ce quoi que puissent prétendre certains fans ultimes de Dudikoff pour qui le plagiat a nécessairement eu lieu dans l’autre sens (oui, on en trouve pour l’affirmer, et employer cet argument-massue : « Check the dates! » ; dont acte…).
Ouf.

NOTE : 2,5/5

RARETE : 2/trouvable.

Haute tension a été édité en un DVD que l’on trouvera aisément pour 1 ou 2 € dans les bacs à navets, sans être aussi fade ; évidemment, il ne faut pas s’attendre à une avalanche de bonus : version française uniquement au cadrage douteux, et une bande-annonce ridicule comme il se doit (en français également).

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Les films à Nébal

Publié le par Nébal

Ici, donc, il devrait y avoir des chroniques de films, figurant, soit directement sur le blog, soit par un lien sur le forum de Nanarland (attention, il faut pouvoir se connecter au forum). Car votre serviteur ne rechigne pas de temps à autre au visionnage d'un petit nanar de derrière les fagots...

Mais heureusement il n'y a pas que ça. Par contre, faut avouer un intérêt tout particulier pour le cinéma dit "de genre" (bouh, la vilaine expression !), et plus particulièrement SF / Fantastique. Quelques aperçus des réalisateurs préférés de Nébal :

Robert Altman, Alejandro Amenabar, Wes Anderson, Dario Argento, Darren Aronofsky, Mario Bava, Ingmar Bergman, Bernardo Bertolucci, Bertrand Blier, John Boorman, Danny Boyle, Tim Burton, James Cameron, John Carpenter, Charles Chaplin, Stephen Chow, Joel & Ethan Coen, Francis Ford Coppola, Wes Craven, David Cronenberg, Joe Dante, Brian DePalma, Tom Dicillo, Clint Eastwood, Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein, David Fincher, Georges Franju, Stephen Frears, Ron Fricke, William Friedkin, Lucio Fulci, Terry Gilliam, Stuart Gordon, Hideo Gosha, Jim Henson, Werner Herzog, Alfred Hitchcock, Tobe Hooper, Denis Hopper, Alex de la Iglesia, Shôhei Imamura, Peter Jackson, Jim Jarmush, Ryuhei Kitamura, Takeshi Kitano, Stanley Kubrick, Akira Kurosawa, Kiyoshi Kurosawa, Fritz Lang, Charles Laughton, Sergio Leone, Richard Linklater, Ernst Lubitsch, George Lucas, David Lynch, Michael Mann, Chris Marker, Neil Marshall, Lucky McKee, John McTiernan, Jean-Pierre Melville, Takashi Miike, John Milius, Hayao Miyazaki, Kenji Mizoguchi, Friedrich Wilhelm Murnau, Hideo Nakata, Nagisa Oshima, Katsuhiro Otomo, Chan-Wook Park, Alan Parker, Roman Polanski, Sam Raimi, Rob Reiner, George A. Romero, Roberto Rossellini, Martin Scorcese, Ridley Scott, Bryan Singer, Christopher Smith, Steven Soderbergh, Steven Spielberg, Isao Takahata, Quentin Tarentino, Johnnie To, Guillermo del Toro, Jacques Tourneur, François Truffaut, Tsui Hark, Shinya Tsukamoto, Paul Verhoeven, Thomas Vinterberg, Lars Von Trier, Orson Welles, Robert Wiene, Billy Wilder, Michael Winterbottom, Robert Wise, Wong Kar-Wai, John Woo, Brian Yuzna... et sans doute bien d'autres.

A bientôt.

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La musique à Nébal

Publié le par Nébal

L'idée, ici, serait donc de vous faire part de mon opinion sur les albums qui viendraient à me titiller l'oreille. Faire des chroniques, quoi. Vu que je suis assez boulimique en la matière, pour peu que je m'y mette, c'est une catégorie qui pourrait vite enfler...

Un aperçu des groupes et artistes que j'apprécie particulièrement, tous styles confondus (et c'est quand même relativement éclectique), et qui risquent donc de faire un tour par ici :

!!!, 22 Piste-Pirkko, 23 Skidoo, 50 Foot Wave, AC/DC, A Certain Ratio, Air, The Amps, Aphex Twin, Arcade Fire, Archive, Arpanet, Artery, Ash Ra Tempel, Asian Dub Foundation, Atari Teenage Riot, The Atlas Project, A Tribe Called Quest, At The Drive-In, Aube, Autechre, The B-52's, Afrika Bambaataa, Syd Barrett, Bauhaus, The Beach Boys, Beastie Boys, The Beatles, Beck, Biohazard, Biosphere, Björk, Frank Black, Black Sabbath, Bloc Party, BlueBob, Boredoms, David Bowie, Glenn Branca, Georges Brassens, The Breeders, Jacques Brel, Thomas Brinkmann, James Brown, Buck 65, Jeff Buckley, Bertrand Burgalat, Busta Rhymes, Cabaret Voltaire, Cali, Can, The Chemical Brothers, Stanley Clarke, The Clash, Coil, Converter, The Cure, Cypress Hill, Daft Punk, Dead Can Dance, Dead Kennedys, Death In Vegas, Deerhoof, Depeche Mode, Taylor Deupree, Devo, The DFA, Digitalism, DJ Cam, DJ Shadow, Doctor Flake, Jacques Dutronc, The Eighties Matchbox B-Line Disaster, Einstürzende Neubauten, Electric Six, El-P, Alec Empire, Brian Eno, ESG, Fantômas, Fatboy Slim, Foetus, Franz Ferdinand, Robert Fripp, Front 242, Front Line Assembly, Serge Gainsbourg, Laurent Garnier, Godflesh, Godspeed You Black Emperor!, Alex Gopher, Gorillaz, Gotan Project, Larry Graham & Graham Central Station, Douglas Greed, Happy Mondays, P.J. Harvey, Jimi Hendrix, The Herbaliser, Hint, H.I.V.+, HorrorPops, Hypnoskull, I:Cube, Imminent Starvation, Inade, Infectious Grooves, The J.B.'s, Jestofunk, Joakim, Joy Division, Kaiser Chiefs, Karma To Burn, The KLF, Klub des loosers, KMFDM, Kraftwerk, Kyuss, Laibach, Lard, LCD Soundsystem, Leftfield, Le Tigre, LFO, Jamie Liddel, M83, Madvillain, Marilyn Manson, The Mars Volta, Massive Attack, Megaptera, Merzbow, Ministry, Mlada Fronta, Mogwai, Napalm Death, Nashville Pussy, New Order, Nine Inch Nails, Nirvana, NON, Nouvelle Vague, ohGr, OutKast, Pan-American, Peaches, Gilles Peterson, Pink Floyd, Pitchshifter, Pixies, Plaid, Iggy Pop & The Stooges, Portishead, Prime Time Victim Show, Public Enemy, Public Image Limited, Punish Yourself, Queens Of The Stone Age, Radio 4, Radiohead, The Rakes, Rammstein, The Rapture, Red Snapper, Lou Reed, Revolting Cocks, The Rolling Stones, Sepultura, Set Fire To Flames, The Sex Pistols, The Silver Mt. Zion & Tra-La-La Band With Choir, Talvin Singh, Slayer, Patti Smith,  Snot, Sonic Youth, Squarepusher, Strapping Young Lad, Suicidal Tendencies, Donna Summer, Sunn O))), Didier Super, Swans, Synapscape, Teenage Jesus & The Jerks, Television, The Temptations, Terranova, This Morn' Omina, Throbbing Gristle, Throwing Muses, Amon Tobin, Tool, Tortoise, T.Raumschmiere, Tricky, Two Lone Swordsmen, Type O Negative, Underground Resistance, Underworld, The Velvet Underground, Venetian Snares, Virgin Prunes, Vista Le Vie, Vitalic, Vromb, Les Wampas, Andrew Weatherall, White Zombie, Winterkälte, Shannon Wright, Wu-Tang Clan, Yo La tengo, Frank Zappa... et bien d'autres chouettes trucs.

Sans oublier, de temps à autre, un chouïa de classique, de jazz, etc.

A bientôt...

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