"Every Day Is Exactly The Same", de Nine Inch Nails
NINE INCH NAILS, Every Day Is Exactly The Same.
Tracklist :
01 – Every Day Is Exactly The Same
02 – The Hand That Feeds (DFA Mix)
03 – The Hand That Feeds (Photek Straight Mix)
04 – Only (El-P Mix)
05 – Only (Richard X Mix)
06 – Every Day Is Exactly The Same (Sam Fog Vs. Carlos D. Mix)
L’autre jour (je ne sais plus quand...), je m’a plus ou moins trompé, quand je vous ai dit que chaque album « traditionnel » de Nine Inch Nails avait été suivi d’un album de remixes ; il semblerait bien que cela n’ait pas été le cas de With Teeth ; mais, outre la profonde médiocrité de ce dernier, la galette dont au sujet d'à propos de laquelle je suis sur le point de vous causer sur avec explique sans doute assez mon erreur : ce single est en effet un véritable EP, comportant six titres, dont cinq remixes en sus du single (donc), pour une durée totale avoisinant les quarante minutes. Bref, en ce qui me concerne, officieusement en tout cas, Every Day Is Exactly The Same est bien l’EP de remixes de With Teeth.
Mais pourquoi l’ai-je acheté, me demanderez-vous, si je n’ai pas aimé l’album « original » ? Ben, y’avait quand même du beau monde parmi les remixeurs (choisis pour l’essentiel dans le monde de la techno, entendue au sens large, cette fois), et… Non, je vais être franc : outre que je suis un fanboy décérébré, j’ai acheté cet EP pour un titre, et un seul (… que j’ai retrouvé ultérieurement sur un autre CD) ; mais je n’ai pas été déçu, et c’est déjà ça.
Adonc. Le single « Every Day Is Exactly The Same », ainsi que je vous l’avais dit hier, est un morceau pop correct, mais pas transcendant. Ça s’écoute, mais sans faire vibrer ; c’est heureusement loin de constituer le pire de With Teeth, mais ça n’en constitue pas le meilleur non plus. C’est un peu fade, mais ça passe, en étant bon prince. Ce qui était vrai hier l’est toujours aujourd’hui ; étonnant, non ?
Et suit la piste qui m’a fait craquer, celle du type « les grands esprits se rencontrent (même s’il y en a un qui n’est pas au mieux de sa forme) » : « The Hand That Feeds (DFA Mix) ». Bah oui, quand même : The DFA (c’est-à-dire James Murphy – M. LCD Soundsystem – et Tim Goldsworthy) remixant Nine Inch Nails, je ne pouvais pas décemment laisser passer ça… Plus tard, j’ai retrouvé cette piste sur une compilation de remixes de The DFA que j’avais chroniquée en ces lieux il y a pas loin de trois ans (mon Dieu ! ouep, là). Ce que j’en disais est toujours vrai, là aussi. Soyons francs : comme tout bon remix de The DFA, celui-ci n’a plus rien à voir avec l’original ou presque (… pas une grande perte : rappelons que l’original ne manquait pas d’efficacité, mais puait un peu le commerce…) ; ne reste que la voix de Reznor. Pour le reste, c’est du LCD Soundsystem pur jus, avec une superbe basse ronde, une rythmique bien disco, des effets dans tous les coins, bref : que du bonheur. De quoi faire jaser les puristes des deux côtés de la frontière, mais moi, j’adore. Et le morceau faisant bien ses neuf minutes, ça va, je ne regrette pas mon acquisition…
Après quoi l’on passe à « The Hand That Feeds (Photek Straight Mix) ». Photek, je connais beaucoup moins, mais il me semble qu’à une certaine époque, du moins, c’était pas mal du tout… Ce que je peux clairement affirmer, par contre, c’est qu’il n’y a pas ici de très grande prise de risque, contrairement à The DFA : le remix colle largement à l’original durant sa plus longue partie, même si l’introduction est plus longue, et le son un chouia différent. Ce n’est que vers la fin que Photek se met véritablement au boulot et s’éloigne du morceau de base pour livrer quelque chose de différent. Mouais. C’est mieux, mais bon, pas top, quand même.
On passe ensuite à deux remixes « d’Only », morceau à l’origine relativement disco-punk, à la DFA, justement. D’où la surprise à l’écoute de « Only (El-P Mix) », El-P (qui a fait des trucs fort intéressants par ailleurs : tenez, écoutez-moi cette merveille, par exemple) ayant choisi de la jouer résolument à sa manière et donc downtempo au possible. Le résultat surprend, mais n’est pas désagréable : la prise de risque est récompensée.
« Only (Richard X Mix) » reste par contre largement dans la veine disco-punk, tout en l’explorant à sa manière, en sachant ne pas trop coller à l’original. Ça groove pas mal, c’est plus que correct. J’aime bien…
Un dernier pour la route, avec « Every Day Is Exactly The Same (Sam Fog Vs. Carlos D. Mix) » (sachant que Sam Fog et Carlos D. sont respectivement le batteur et le bassiste d’Interpol). Et là, honnêtement, je ne sais pas trop quoi en penser ; ça me paraît assez moyen, et d’un intérêt douteux…
Bon, vous l’aurez compris de toute façon, Every Day Is Exactly The Same n’est pas exactement une pièce fondamentale de la discographie de Nine Inch Nails. Si les noms de Photek et d’El-P m’ont interpellé également, et si le mix de Richard X n’est pas mal, le fait est que je n’ai acheté cet EP que pour le mix de The DFA, que l’on trouve de toute façon ailleurs, ou que l’on peut tout simplement écouter sur le ouèbe… Et il n’est franchement pas dit que ce morceau suscite autant d’enthousiasme chez vous que chez moi… Mais c’est pas grave !
Bon, prochaine étape : Year Zero.