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"Vivre sauvage dans les villes", d'Anne-Sylvie Salzman

Publié le par Nébal

Vivre sauvage dans les villes

 

 

SALZMAN (Anne-Sylvie), Vivre sauvage dans les villes, illustrations de Stepan Ueding, Cadillon, Le Visage Vert, 2014, 114 p.

 

Une précision s'impose tout d'abord : Anne-Sylvie Salzman est une amie, et j'ai reçu ce bref recueil de nouvelles en service de presse.

 

 

 

Ceci étant, j'en aurais de toute façon fait l'acquisition, tant le précédent recueil de l'auteur, Lamont(déjà au Visage Vert), m'avait fait une bonne impression (sans même parler du roman à paraître chez Dystopia, Dernières Nouvelles d'Œsthrénie, mais chut, chut...). Anne-Sylvie Salzman y avait fait la preuve de son talent pour un fantastique racé à la plume élégante, que j'aurais envie de situer au voisinage de celui du très recommandable également Romain Verger.

 

 

 

Les sept textes ici repris (dont je n'en connaissais qu'un seul, le premier, mais j'y reviendrai) ont pour la plupart connu une première publication en revues, avant d'être réunis, en anglais (!), dans le recueil Darkscapes(comprenant également les textes de Lamont). Il nous aura donc fallu attendre un peu plus de temps avant de voir paraître chez nous ce bref recueil titré (joliment trouvé-je) Vivre sauvage dans les villes.

 

 

 

Le recueil se divise en trois parties. La première nous invite à suivre quelques « filles perdues ». J'en retiens surtout pour ma part « Fox into Lady », que j'avais déjà lu (sans y accorder l'attention méritée...) dans le Zanzibar Quarterly n° 1, très puissant conte nippon, où la féminité la plus organique (à la Tuttle ?) suscite un très beau traitement fantastique à mi chemin de l'horreur. Je ne pourrais en dire autant, hélas, de « La Brèche » (je suis passé complètement à côté), ni même de « Le Chemin de halage », plus séduisant mais moins fort à mon sens. C'est que, si tout cela est fort bien écrit, c'est aussi fort hermétique... et parfois (souvent ?) trop pour ma pomme.

 

 

 

Problème qui revient pour les textes de la deuxième partie, ces « crucifixions » ambiguës. « Shioge » et « Au pied du phare » sont là encore superbement écrits, mais peuvent également laisser un brin perplexe. J'y ai préféré, dans sa dimension vaguement pasticheuse, « La Main voyante », au délicieux ton suranné.

 

 

 

Puis il s'agit de « Vivre sauvage dans les villes » avec la nouvelle éponyme, peut-être bien la plus singulière de cette collection, à la fois très puissante et passablement obscure donc.

 

C'est que votre serviteur est un peu couillon, sans doute. Aussi n'ai-je pu pleinement apprécier ce recueil, au-delà de sa seule forme indéniablement impeccable. J'y préfère donc Lamont...mais cet avis, très personnel, n'engage bien entendu que moi, et il est certain que l'on trouvera de bien belles choses dans Vivre sauvage dans les villes.

 

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