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"Les Vestiges de l'aube", de David S. Khara

Publié le par Nébal

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KHARA (David S.), Les Vestiges de l’aube, préface de Serge Le Tendre, Encino, Black Coat Press, coll. Rivière Blanche – Noire, 2010, 209 p.

 

Je n’aime pas dire du mal des gens. Et je n’ai aucune envie de dire du mal des gens de Rivière Blanche, que – attention, cette chronique contient en guise d’introduction un grand moment de schlurpitude – j’estime beaucoup pour leur honnêteté et leur enthousiasme. D’ailleurs, si – allez – 80 % au moins du catalogue du petit éditeur ne me sont clairement pas destinés (parce que SF à papa, voire à papy, et compagnie), il y a dans le reste des choses parfois fort intéressantes, y compris des bonnes surprises, jusque dans les ouvrages les plus inattendus. C’est ainsi que, il y a quelque temps de cela, je me suis beaucoup amusé avec L’Effroyable Vengeance de Panthéra de Pierre-Alexis Orloff, sorte de bit’-lit’ façon 60’s décidément très rigolote parue dans la collection « Noire » de Rivière Blanche. Aussi, de temps en temps, je croque dans ladite collection, et jusqu’à présent je n’ai guère eu à m’en plaindre.

 

Mais voilà, aujourd’hui, je dois vous parler des Vestiges de l’aube de David S. Khara.

 

(Franchement, vous feriez confiance, vous, à un auteur dont les initiales sont D.S.K. ?)

 

(Pardon.)

 

(Pas pu résister.)

 

Un petit bouquin (premier roman si je ne m’abuse) qui avait été plutôt bien accueilli ici, là, ou encore à côté. Ce qui explique pourquoi j’ai jeté mon dévolu sur la bête, malgré son thème éculé au possible – le vampirisme –, en cette période où j’avais envie de lire quelque chose de léger.

 

Et là, franchement, les gens, je me demande si on a lu le même livre. Surtout quand je lis, ici, là, ou à côté, moult éloges concernant l’originalité du bousin et sa capacité à s’éloigner des clichés du genre. Moi y’en a pas comprendre, dans la mesure où ce polar vampirique constitue dans une large mesure une resucée (aha) d’Entretien avec un vampire d’Anne Rice, où l’auteur enfile les lieux communs avec la constance et l’application d’un collégien consciencieux mais néanmoins médiocre dans une rédac’ au sujet un peu libre.

 

Tout cela est déjà bien fâcheux. Mais le pire est ailleurs. C’est que, voyez-vous, mesdames et messieurs, en fait de roman d’horreur, ce qui fait surtout peur dans Les Vestiges de l’aube, c’est le style. Fouyayaye ! Ça faisait un bail que j’avions point lu une atrocité du genre. C’est écrit avec les pieds de la voisine, qu’on supposera paraplégique. Je vous épargnerai des extraits, c’est plus fade et maladroit que véritablement ridicule (sauf exceptions... généralement quand l'auteur veut faire un trait d'humour) ; mais il y a là amplement de quoi faire saigner les yeux et les oreilles.

 

« Mais de quoi ça parle, bordel ? Tu flingues, tu flingues… et on connaît toujours pas l’histoire de ce machin ! »

 

Ah oui, pardon. C’est que ça me pesait sur le cœur, comprenez-vous ? Donc, l’histoire. Nous avons un vampire (donc), du nom de Werner Von Lowinsky (original), né d’un noble prussien et d’une Française au XIXe siècle, industriel américain durant la guerre de Sécession. Et en face, Barry Donovan, un flic new-yorkais, un vrai de vrai, et dur de dur, confronté à une enquête avec plein de cadavres sur la moquette. Les deux bonshommes font connaissance sur Internet, et s’enthousiasment l’un pour l’autre (mais rien de sexuel, attention), parce qu’ils causent ‘ach’ment mieux que tous les aut’ quidams, là (ce que l’auteur ne sait pas rendre du tout), et qu’ils ont des centres d’intérêt communs.

 

Werner, reclus dans sa solitude depuis bien trop longtemps, cherche quelqu’un avec qui échanger. Quelqu’un, allez savoir, à qui il pourrait révéler sa nature de vampire… Quant à Barry, traumatisé par la perte de sa femme et de sa fille lors du Onze-Septembre (passage étonnament bien rendu, là, je dois le reconnaître), il ne manque pas d’être séduit par le mystérieux aristocrate quelque peu anachronique. Et il en vient même – le con – à lui causer de son enquête. Et Werner de chercher à l’aider, avec ses moyens pour le moins particuliers…

 

Et voilà. À quelques exceptions près, les clichés du vampirisme post-Rice sont là ; et vient se greffer par-dessus une intrigue policière pour le moins inepte, avec rebondissements grotesques à la clef, deus ex machina en veux-tu en voilà (c’est vrai que c’est pratique, les vampires…), le tout emberlificoté dans un gros sac de nœuds pour faire croire (de loin, de dos et dans le noir) à la complexité et l’astuce de la chose. Mais ça ne trompera personne.

 

Les personnages sont tout aussi ineptes, mauvais clichés tout droit sortis d’une mauvaise série TV. Werner est une caricature sur pattes, et Barry ne vaut pas mieux. On insiste beaucoup sur la prétendue « humanité » de Werner, mais, franchement, celui-ci a autant de caractère et de charisme qu’une huitre avariée fan de Keanu Reeves. Quant aux seconds rôles, qu’il s’agisse du comparse de Barry, nécessairement ridicule et pleutre, ou des vilains mafieux qui ne manquent pas de répondre à l’appel (bwaha !), ils ne valent guère mieux. On appréciera, tant qu’on y est, les décors, et notamment le luxueux appartement de Barry – ultra crédible.

 

Sur le plan de la narration, pas mieux. Le roman alterne entre passages à la première personne et en italiques (beuh) pour le récit de Werner – David S. Khara peinant atrocement pour trouver une langue qui sonne archaïque – et récit à la troisième personne pour tout le reste (c’est déjà un peu plus supportable).

 

Au final, nous avons donc Les Vestiges de l’aube. Un roman ni fait ni à faire, mal écrit, guère passionnant, totalement dénué de la moindre originalité, bref, sans grand intérêt. Ah, et il y a une fin ouverte, laissant augurer d’une suite…

 

 Ben ça sera sans moi, les amis.

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"Une porte sur l'été", de Robert Heinlein

Publié le par Nébal

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HEINLEIN (Robert), Une porte sur l’été, [The Door Into Summer], traduit de l’anglais [Etats-Unis] par Régine Vivier, Paris, LGF, coll. Le Livre de poche Science-fiction, [1957-1958] 2010, 280 p.

 

Hop, ma chro est à lire (ou pas) sur le beau site du Cafard Cosmique.

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"SYR 4: Goodbye 20th Century", de Sonic Youth With [plein de monde]

Publié le par Nébal

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SONIC YOUTH WITH WILLIAM WINANT / JIM O’ROURKE / TAKEHISA KOSUGI / CHRISTIAN WOLFF / COCO HAYLEY GORDON MOORE / CHRISTIAN MARCLAY / WHARTON TIERS, SYR 4: Goodbye 20th Century

 

Tracklist :

 

Disc A :

01 – CHRISTIAN WOLFF : Edges

02 – JOHN CAGE : Six (3rd Take)

03 – PAULINE OLIVEROS : Six For New Time (For Sonic Youth)

04 – TAKEHISA KOSUGI : +-

05 – YOKO ONO : Voice Piece For Soprano

06 – STEVE REICH : Pendulum Music

 

Disc B :

01 – JAMES TENNEY : Having Never Written A Note For Percussion

02 – JOHN CAGE : Six (4th Take)

03 – CHRISTIAN WOLFF : Burdocks

04 – JOHN CAGE : Four6

05 – GEORGE MACIUNAS : Piano Piece #13 (Carpenter’s Piece) (For Nam June Paik)

06 – NICOLAS SLONIMSKY : Pièce enfantine

07 – CORNELIUS CARDEW : Treatise (Page 183)

 

Non.

 

Non, là, cette fois, je suis au regret de vous le dire, mes chers Sonic Youth, mais ce que vous avez fait, là, c’est trop pour ma gueule.

 

SYR 4: Goodbye 20th Centuryest un album un peu à part dans la série des Sonic Youth Records, ainsi que son titre en anglais distinct des morceaux le signale déjà. Qui plus est, il s’agit cette fois d’un double album, faisant appel à une flopée de collaborateurs, et constitué de « reprises » de « compositions » d’avant-garde dues aux principaux maîtres du genre, et en premier lieu John Cage.

 

Or, il faut bien le dire, si John Cage, sur le papier, c’est passionnant, à l’écoute, c’est souvent chiant comme la pluie, et ça se vérifie ici, même interprété par Sonic Youth et plus puisque affinités (on souffrira particulièrement tout au long de l’interminable demi-heure de « Four6 »). Il en va de même de bon nombre d’autres compositeurs contemporains ici représentés, et notamment de Christian Wolff.

 

Et trop rares à mon goût sont les morceaux réellement intéressants par eux-mêmes, tout concept mis à part ; j’en relèverai cependant un, superbe, le très beau « Having Never Written A Note For Percussion » de James Tenney qui ouvre le second disque.

 

Encore s’agit-il jusqu’alors (plus ou moins) de musique. Mais certaines pistes relèvent davantage de la performance artistique que de la musique contemporaine à proprement parler, tant le concept semble primer sur tout le reste. On en arrive à des résultats pour le moins grotesques, à la limite du foutage de gueule pur et simple. Deux exemples : « Voice Piece For Soprano » de l’inénarrable Yoko Ono, qui consiste simplement en cris d’enfant (en l’occurrence Coco Hayley Gordon Moore) ; et « Piano Piece #13 (Carpenter’s Piece) (For Nam June Paik) » de George Maciunas, dont la vidéo est assez éloquente…

 

Bref : voilà une drôle de manière de dire adieu au XXe siècle, qui n’intéressera en rien la majeure partie des fans de Sonic Youth (dont votre serviteur), et ne rencontrera vraisemblablement d’écho qu’auprès des dingues de musique contemporaine dans son versant le plus avant-gardiste, et peut-être plus encore des amateurs d’art contemporain, puisque c’est à mon sens souvent davantage de performance que de musique qu’il s’agit ici. À bon entendeur, salut.

 

 Poursuite de la rétrospective Sonic Youth avec (ouf) un album « traditionnel », NYC Ghosts & Flowers.

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"SYR 3: Invito Al Cielo", de Sonic Youth/Jim O'Rourke

Publié le par Nébal

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SONIC YOUTH/JIM O’ROURKE, SYR 3: Invito Al Ĉielo

 

Tracklist :

 

01 – Invito Al Ĉielo

02 – Hungara Vivo

03 – Radio-Amatoroj

 

Vraiment pas faciles à chroniquer, ces albums expérimentaux de Sonic Youth… Et notamment celui-ci, qui correspond si je ne m’abuse à la première collaboration du groupe avec Jim O’Rourke, qui deviendra plus tard (sur Murray Street) membre officiel de Sonic Youth. Mais là, nous sommes juste avant A Thousand Leaves, dans une riche période expérimentale pour le groupe. Titres et notes sont cette fois en espéranto, et il y a un petit peu de chant sur la première piste, par Kim Gordon, et en anglais.

 

À part ça, difficile de faire dans le détail. Précisons simplement que, à la différence de SYR 1: Anagrama, nous sommes cette fois confronté à un véritable album, et non un simple EP (il a beau n’y a voir que trois pistes, SYR 3: Invito Al Ĉielo fait environ une heure), et qu’il s’agit cette fois bel et bien de musique expérimentale, dans une veine qu’on aurait envie de qualifier d’industrielle – ambient, à défaut de meilleur terme.

 

L’ensemble se dilue dans un seul grand flou artistique. Pour ma part, je retiendrai surtout la superbe introduction d’ « Invito Al Ĉielo », très marquante et planante, y compris quand la trompette s’y invite. Il est ensuite plus difficile de faire le tri. Le passage chanté de la première piste est assez agaçant… et la suite plus anodine. « Hungara Vivo » se noie dans l’ensemble. « Radio-Amatoroj », par contre, la plus longue piste, est une vraie réussite, hypnotique de bout en bout.

 

Au final, SYR 3: Invito Al Ĉielo fait figure de très bon album expérimental de Sonic Youth ; mais, vous l’aurez compris, ce n’est pas un album à mettre entre toutes les oreilles…

 

 Les choses se corsent encore avec la suite : SYR 4: Goodbye 20th Century. Ouch…

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"Les Nombreuses Vies de Cthulhu", de Patrick Marcel

Publié le par Nébal

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MARCEL (Patrick), Les Nombreuses Vies de Cthulhu, avec la collaboration de Peter Cannon & Kim Newman, Lyon, Les Moutons électriques, coll. La Bibliothèque rouge, 2009, 300 p.

 

On ne le répètera jamais assez : « Ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl fhtagn. » Et, certes, c’est bien beau de fhtagner, mais encore faut-il savoir pourquoi. C’est dans un sens à cette question, parmi bien d’autres, que l’excellent Patrick Marcel, que nous connaissons surtout pour être un brillant traducteur, mais qui n’en est pas moins un essayiste talentueux, s’attaque dans ce quinzième volume de la Bibliothèque rouge. On en rappellera le principe brièvement (on l’avait déjà évoqué pour Les Nombreuses Vies de Conan sous la direction de Simon Sanahujas) : il s’agit de dresser la biographie et la chronologie d’un personnage de fiction comme s’il avait réellement existé.

 

Un personnage ? Ici, en fait, précisons d’emblée que ce n’est pas uniquement au poulpesque Cthulhu que Patrick Marcel va s’intéresser, mais bien à l’ensemble des « créatures », faute d’un meilleur terme, des « dieux » et des « monstres » rattachés au « mythe de Cthulhu » tel qu’il fut défini par les successeurs de Lovecraft, et en premier lieu August Derleth (auquel on doit ce terme… mais qui, catholique si je ne m’abuse, en avait une conception radicalement différente de celle de Lovecraft, matérialiste et athée convaincu, lequel parlait pour sa part, avec un certain dédain, de « yog-sothotheries »…). En effet, la matière concernant le seul Cthulhu, a fortiori si l’on s’en tient au seul Lovecraft, qui ne lui a après tout consacré véritablement qu’un seul texte, le célébrissime « L’Appel de Cthulhu », ne serait guère suffisante pour livrer un volume entier.

 

C’est différent si l’on s’intéresse au « mythe » dans son ensemble, ainsi que le fait Patrick Marcel, en prenant pour référence essentielle Lovecraft lui-même, et quelques-uns – somme toute peu – de ses amis et continuateurs (Robert E. Howard, Clark Ashton Smith, Frank Belknap Long, Robert Bloch, Fritz Leiber…). Le long premier chapitre, « De dieux et de monstres (biographie d’un mythe) », correspond donc à une enquête minutieuse, à travers les textes, permettant de dresser la biographie de Cthulhu et de ses petits camarades au travers de leurs manifestations : on commence ainsi par s’intéresser aux livres maudits, le fameux Necronomicon en tête, puis aux complexes événements décrits dans « L’Appel de Cthulhu », ensuite à l’affaire Whateley (« L’Abomination de Dunwich »), etc.

 

Mais, pour expliquer tous ces événements, Patrick Marcel n’hésite pas à se montrer audacieux – et c’est là ce qui fait tout l’intérêt de son livre qui, de simple somme lovecraftienne n’apprenant pas grand chose aux lovecraftiens, devient un passionnant jeu de pistes érudit digne d’un Alan Moore –, en allant emprunter à d’autres sources, et non des moindres.

 

Prenons par exemple « L’Appel de Cthulhu », puisque c’est par-là que tout a commencé. Patrick Marcel n’hésite pas à éclairer la nouvelle de Lovecraft à l’aide de peintres surréalistes, de Jean Ray, de Victor Hugo (!), de l’explosion du Krakatoa, d’Abraham Merritt, de Mu, de Moby Dick, de King Kong, de Jules Verne (pour L’Île mystérieuse et Voyage au centre de la Terre), de Doc Savage, d’Edgar Rice Burroughs (pour Le Monde perdu et Pellucidar), de Tancrède Vallerey, de la série TV Lost (!), de la série radiophonique Signé Furax ! par Pierre Dac & Francis Blanche (!), de Gustave Le Rouge, de la série TV Jack le vengeur masqué, de la série radiophonique The Goon Show, de Sir Arthur Conan Doyle (La Ceinture empoisonnée, La Machine à désintégrer, Au pays des brumes, et surtout « Quand la Terre hurla »), de Georges Langelaan, de Robert Bloch et des essais nucléaires. Ouf. Dit comme ça, j’ai bien conscience que l’énumération est fastidieuse ; mais, dans le cours du récit, c’est absolument fascinant de cohérence. Et on se prend au jeu avec une aisance remarquable, même quand les connexions virent au pur délire hystérique a priori fort éloigné de Lovecraft (Tintin, Superman, Chapeau melon et bottes de cuir…).

 

Et cela vaut pour l’ensemble de ce long chapitre et de la chronologie qui le suit traditionnellement. À ne surtout pas manquer (mais là, on sent que l’auteur s’est vraiment fait plaisir), le passage complètement délirant sur l’origine de l’humanité. Je n’en dis pas plus…

 

Le troisième chapitre, « Lovecraft, l’appel du passé », est une bien trop brève biographie de l’auteur ; si elle a le bon goût de sabrer quelques idées reçues concernant le « pas-si-reclus-que-ça » de Providence, elle est néanmoins trop courte pour véritablement apporter quoi que ce soit au lecteur, qui ne peut en définitive que se reporter au bref guide de lecture qu’elle renferme en définitive.

 

La bibliographie qui suit, ne retenant que les textes lovecraftiens utilisés pour ce volume, est de même très sommaire, et d’une utilité douteuse. On passera rapidement là-dessus.

 

Restent enfin deux nouvelles pour achever ce beau volume, à l’iconographie extrêmement riche et le plus souvent du meilleur goût.

 

La première, due à la plume de l’éminent spécialiste lovecraftien Peter Cannon et intitulée « Des chats, des rats et Bertie Wooster » (pp. 247-262), est un amusant pastiche de « Des rats dans les murs » à l’aune de P.G. Wodehouse, dont on retrouve les personnages Jeeves et Bertie Wooster. Court, mais plutôt rigolo.

 

On y préférera cependant largement la seconde nouvelle, « Le Grand Éveil » (pp. 263-298 ; tout un programme !) de Kim Newman, relecture du « Cauchemar d’Innsmouth » à la façon de Raymond Chandler ; un texte diablement malin, très référencé mais jamais gratuit, vraiment bien foutu.

 

 Au final, Les Nombreuses Vies de Cthulhu se révèle un très bon volume de la Bibliothèque rouge, jubilatoire de bout en bout, et qui réussit parfaitement son coup : il donne envie de lire et relire les innombrables textes qu’il mentionne. Alors chapeau bas, m’sieur Patrick Marcel. Ah, et « Ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl fhtagn » aussi, bien sûr. Ia !

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"Kick-Ass", t. 1 & 2, de Mark Millar & John Romita, Jr.

Publié le par Nébal

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MILLAR (Mark) & ROMITAR, Jr (John), Kick-Ass, t. 1. Le Premier Vrai Super-Héros, traduit de l’anglais par Alex Nikolavitch, Saint-Laurent-du-Var, Panini Comics / Icon, 2010, [n.p.]

 

MILLAR (Mark) & ROMITAR, Jr (John), Kick-Ass, t. 2. Brume rouge, traduit de l’anglais par Alex Nikolavitch, Saint-Laurent-du-Var, Panini Comics / Icon, 2010, [n.p.]

 

Dans le petit monde des comics super-héroïques, Kick-Ass est à n’en pas douter le dernier gros machin. Une série largement indépendante – du moins est-ce l’impression que j’en ai – qui a connu d’emblée un tel succès qu’une adaptation cinématographique en a immédiatement découlé. Comme beaucoup de monde, à vrai dire, c’est ainsi que j’ai entendu parler pour la première fois du phénomène. Mais, contrairement à ce beaucoup de monde, je me suis refusé à voir le film – dont je n’entendais pourtant alors dire que du bien – tant que je n’aurais pas lu la BD.

 

À cela, deux raisons qui n’en font qu’une : ma méfiance à l’encontre des plus récentes adaptations hollywoodiennes de comics, et le fait que ce comic book-là en particulier était signé par deux auteurs que j’apprécie ordinairement beaucoup : le dessinateur John Romita, Jr, digne fils de son père, dont j’avais particulièrement apprécié le travail, s’il ne faut en citer qu’un seul exemple, sur Daredevil : l’homme sans peur, sur un scénario de Frank Miller ; et, surtout, le scénariste Mark Millar, à mon avis un des tout meilleurs auteurs du moment pour ce qui est des histoires de tapettes en collants, ainsi qu’il l’a montré notamment avec The Authority et Ultimates (entre autres) : un auteur très politique, réaliste, drôle, lucide, bref, un des meilleurs représentants, avec Warren Ellis et Garth Ennis, de ces auteurs post-Watchmen, qui ont compris qu’après la bombe d’Alan Moore, il n’était plus possible de traiter des super-héros de la même manière qu’auparavant, certes, mais que c’était en profondeur que le travail de sape avait été effectué, et non simplement en façade comme l’avait prétendu maladroitement la vague « violente et sombre » qui s’était emparée des comics immédiatement après.

 

Avec Ultimates notamment, Mark Millar s’était déjà amusé à infiltrer les super-héros dans notre triste monde tragique : les Vengeurs y devenaient le joujou de George W. Bush, Captain America participait à la guerre en Irak, etc. Kick-Ass poursuit sur cette lignée, mais en accentuant le réalisme. Le pitch est d’une limpidité, d’une évidence même, pour le moins surprenante. Dave Lizewski, seize ans, est un ado ordinaire, sans rien pour le distinguer. Sa mère est morte d’une rupture d’anévrisme. Son père est attentionné. C’est un geek, pas très doué avec les filles, mais ce n’est pas pour autant le dernier des gringalets non plus, ou la tête de Turc de la classe. Par contre, c’est un vrai dingue de comics. Et une question se met à lui trotter dans la tête : comment ça se fait, avec toutes ces BD, que personne, jamais, n’ait essayé, au moins essayé, de devenir un super-héros ?

 

Lui, finalement, décide de s’y mettre. Il s’achète un costume de plongeur, et sort en ville. Évidemment, sa première virée tourne mal… très mal. Mais ça ne l’empêche pas de s’y remettre. Et, un jour, un quidam le filme avec son téléphone portable en train de se battre ; la vidéo file sur YouTube : et c’est la gloire. Il a désormais un nom : Kick-Ass. Et plein de fans. Et il suscite même des imitateurs.

 

… pas forcément aussi « gentils » que lui. C’est ainsi qu’il fait la rencontre de Hit-Girl, tout juste dix ans, et Big-Daddy, deux psychopathes qui éradiquent tout sur leur passage. Et ça, ça lui fout les glandes, à Kick-Ass.

 

Sans compter que la vie de super-héros, en vrai, ça fait mal. Très mal. Et que, identité secrète oblige, ça n’améliore pas pour autant ses relations avec le beau sexe. Pour fréquenter celle qu’il aime, il va jusqu’à se faire passer pour gay, et donc « non sexuellement menaçant »… La satire des super-héros se double ainsi d’une amusante mais pas conne réflexion sur la quête d’identité, caractéristique du personnage de Dave.

 

Et l’ensemble est un régal, à tous points de vue. Pour ce qui est du scénario, Millar se montre très en forme, comme dans ses meilleures productions (en vrac : The Authority, Ultimates, Superman : Red Son, certains Ultimate Fantastic Four…) : Kick-Ass a du rythme, est rondement et intelligemment mené, les personnages sont fouillés et bien construits, la satire est pertinente et bien vue, le réalisme constant (tout en n’empêchant pas quelques gags savoureux). On s’attache vraiment à suivre les pas de Kick-Ass, qui rappelle un peu le jeune Spider-Man, maladroit et peu sûr de lui, tout en ayant sa personnalité propre. Une vraie réussite, d’autant qu’elle se montre très couillue et politiquement très incorrecte. « Pour lecteurs avertis », nous dit-on ; c’est que ça charcle sévère, graphiquement certes, mais aussi moralement.

 

Mais passons donc au graphisme, justement. Et là, avouons que c’est un vrai bonheur que de retrouver John Romita, Jr, en aussi grande forme. Son dessin anguleux colle parfaitement à l’action, se montre nerveux et vif, et toujours d’une très grande lisibilité. Il m’a justement beaucoup fait penser, donc, à ce qu’il avait déjà fait sur Daredevil : l’homme sans peur, sur un scénario de Frank Miller, et son association cette fois avec Millar ne manque pas d’y ressembler ; d’ailleurs, à tout prendre, Dave Lizewski ne fait-il pas un peu penser à Matt Murdoch en plus jeune, et, de même, Hit-Girl à Elektra ?

 

Quoi qu’il en soit, le dessin de Romita, Jr, se montre très percutant, et les scènes de combat sont d’une violence rare. Là encore, vous êtes prévenus : Kick-Ass n’est pas exactement un comic book destiné à nos petites têtes blondes adorées. Il pratique l’ultra-violence chère à l'Alex d’Orange mécanique, toute en gerbes de sang, démembrements, décapitations, fractures ouvertes, etc. Miam.

 

 Alors merci, ô Captain Spaulding, de m’avoir offert cette BD. Car je me suis bel et bien régalé. Et je te crois volontiers quand tu me dis, après coup, que le film c’est de la merde… D’après ce que tu m’en as dit, cela a bien l’air d’être le cas. J’ai donc bien fait d’attendre, tiens. Ouf. Et merci, merci, merci.

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"SYR 1: Anagrama", de Sonic Youth

Publié le par Nébal

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SONIC YOUTH, SYR 1: Anagrama

 

Tracklist :

 

01 – Anagrama

02 – Improvisation ajoutée

03 – Tremens

04 – Mieux : de corrosion

 

Avec SYR 1: Anagrama, nous entamons enfin – après Washing Machine – la série des Sonic Youth Records, enregistrements expérimentaux et essentiellement instrumentaux du groupe sortis sur son propre label, avec une identité visuelle bien caractéristique (chaque album étant en outre placé sous le signe d’une langue généralement étrangère, ici le français).

 

Mais, en fait d’expérimentation, il n’est pas grand chose à craindre de ce premier EP fort bref et somme toute très abordable qu’est Anagrama (la tradition veut en effet qu’on les désigne par le nom de leur première piste, sauf indication contraire). Il s’agit là d’un EP purement instrumental, certes, mais sans rien de véritablement rebutant pour autant. Pas de quoi fouetter un fan en tout cas. D’autant que le groupe, contrairement à ce qui sera le plus souvent le cas par la suite, y œuvre seul, sans l’aide d’un quelconque expérimentateur fou…

 

On ouvre donc les hostilités avec « Anagrama », instrumental de près de dix minutes qui imprime sa marque à l’ensemble de l’EP. Un morceau d’un Sonic Youth en grande forme, travaillant dans une veine assez psychédélique et lumineuse, pouvant parfois évoquer un Pink Floyd des premières heures, trouvé-je, à la « Interstellar Overdrive » en plus posé, disons.

 

« Improvisation ajoutée », comme son nom l’indique, est largement une pièce supplémentaire de léger nawak (pas bien méchant) venant se coller à « Anagrama ». Pas grand chose de plus à en dire, ça s’écoute sans déplaisir, mais ça ne dure pas bien longtemps ; disons que cela fait surtout office de transition, non seulement entre « Anagrama » et « Tremens », mais aussi, plus loin, en annonçant la seule pièce véritablement expérimentale de l’album, « Mieux : de corrosion ».

 

« Tremens » marque considérablement plus les esprits, sur une durée pourtant comparable, et surprend par son côté chaloupé, presque trip-hop. Un bel instrumental, à nouveau, avec un joli travail du son, et une belle ambiance.

 

Et l’EP s’achève enfin sur le seul titre qui mérite le qualificatif « d’expérimental », « Mieux : de corrosion », qui n’est pas sans évoquer une sorte de croisement barbare et nécessairement sale entre Sonic Youth et Throbbing Gristle, avec même une très légère touche métallique. Le titre est à lui seul tout un programme, faut dire ; et c’est effectivement du côté de la musique industrielle que, pour notre plus grand bonheur, le groupe verse ici. Mais rien d’insurmontable en tout cas.

 

Non, décidément, ce SYR 1: Anagrama est tout sauf redoutable. C’est un EP sympathique, qui, pour appartenir à la série des Sonic Youth Records, n’a rien ou presque d’expérimental.

 

 Suite des opérations, en ce qui me concerne en tout cas, avec SYR 3: Invito Al Ĉielo. Et là, ça se corse déjà un peu plus…

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"Sonic Youth", de Sonic Youth

Publié le par Nébal

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SONIC YOUTH, Sonic Youth

 

Tracklist :

 

01 – The Burning Spear

02 – I Dreamed I Dream

03 – She Is Not Alone

04 – I Don’t Want To Push It

05 – The Good And The Bad

06 – Hard Work (Live)

07 – Where The Red Fern Grows (Live)

08 – The Burning Spear (Live)

09 – Cosmopolitan Girl (Live)

10 – Loud And Soft (Live)

11 – Destroyer (Live)

12 – She Is Not Alone (Live)

13 – Where The Red Fern Grows

 

Bon, pour diverses raisons tenant essentiellement à mon déménagement d’une part et à mon chroniquage pour d’autres endroits qu’ici d’autre part, et contrairement à ce que j’avais promis, je ne vais pas être en mesure de reparler tout de suite de SF sur ce blog (miteux, oui). D’où je vais poursuivre ma rétrospective Sonic Youth. Et même la compléter puisque, entre mon séjour parisien et quelques virées toulousaines, j’ai pu pas mal compléter ma collec’, même si elle n’est pas encore intégrale (du moins pour ce qui est des albums expérimentaux).

 

En témoigne immédiatement ce Sonic Youth, le premier EP du groupe réalisé sous le patronage de Glenn Branca, dont je ne savais même pas, con de moi, qu’il avait été réédité, en l’occurrence accompagné de sept titres live (enregistrés le 18 septembre 1981) et de « Where The Red Fern Grows », première version de « I Dreamed I Dream » et premier véritable enregistrement studio du groupe puisque datant d’octobre 1981, là où l’EP date de mars 1982.

 

L’EP surprend l’amateur de Confusion Is Sex par sa relative « propreté ». Le son est No Wave, certes, mais dans un versant moins bruitiste et plus « funky », beaucoup moins dissonant en tout cas (ce serait d’ailleurs le seul enregistrement du groupe où celui-ci use « essentiellement » d’accordages « normaux »…) ; on reconnaît donc bien un son typiquement new-yorkais, mais pas forcément, voire pas du tout, celui du Sonic Youth à venir. Cela n’empêche heureusement pas l’EP de réserver quelques belles pièces.

 

Et ce dès le début avec « The Burning Spear » : la rythmique basse-batterie enjouée (limite disco-punk) offre un contrepoint aux légers (très légers) bruitismes guitaristiques. Sans doute le premier classique de Sonic Youth. Un bon morceau, à n’en pas douter.

 

« I Dreamed I Dream », qui avait connu une première version instrumentale sous le titre « Where The Red Fern Grows » (on y reviendra), est un morceau plus lent et planant, mais là encore guère bruyant. Intéressant d’entendre les voix se mélanger, beau travail d’ambiance.

 

On passe ensuite à « She Is Not Alone », très typé ESG ou Liquid Liquid sur le plan rythmique. Un morceau assez hypnotique, plutôt efficace, mais rien d’exceptionnel.

 

« I Don’t Want To Push It » se verra appliquer la même remarque concernant la rythmique. Mais le morceau est cette fois plus nerveux et bruyant. L’ensemble n’en est pas moins plutôt anodin.

 

Et l’EP de se conclure sur le long instrumental « The Good And The Bad », qui démarre de manière assez enjouée, avec un riff de basse plutôt funky, avant de devenir plus typiquement sonicyouthien (et glauque) sur une jolie montée. Puis re-belote, avec plus ou moins de réussite, jusqu’à un finale qui laisse un peu s’exprimer le bruit.

 

On l’aura compris : l’EP à lui seul est loin d’avoir le caractère indispensable de Confusion Is Sex. C’est une œuvre un peu mollassonne, sans vraie personnalité, entre deux eaux, d’un groupe qui se cherche encore, et qui, en studio, ne parvient pas à retrouver la qualité et la fougue de ses performances scéniques.

 

En témoignent d’ailleurs illico les sept titres suivants, enregistrés le 18 septembre 1981 au Music For Millions Festival au New Pilgrim Theatre de New York, et dont certains – j’en suis à peu près sûr – ont fini sur Sonic Death, au moins de manière fragmentaire.

 

Le son pourri y est sans doute pour quelque chose, mais le fait est que l’on trouve là davantage la patte de ce qui deviendra Sonic Youth, ne serait-ce aussi que parce que les guitares ne sont pas aussi en retrait et « propres » que sur l’EP. Ainsi sur le par ailleurs pas terrible « Hard Work », qui offre néanmoins une agréable cure de bruit.

 

Suit « Where The Red Fern Grows », version « originale » de « I Dreamed I Dream ». Avec ce son, le morceau prend plus d’ampleur, et devient d’autant plus intéressant, même si l’on regrettera l’absence du chant à deux voix.

 

Après quoi l’on passe à « The Burning Spear », dans une version bien plus lente que sur l’EP à venir. Le résultat est du coup moins « funky », plus bruitiste par certains aspects, mais assez déstabilisant aussi.

 

« Cosmopolitan Girl » est un morceau de Kim Gordon assez connoté punk. Plutôt moyen.

 

On retiendra par contre l’excellent « Loud And Soft », qui ne contient que le meilleur de « The Good And The Bad », avec quelques paroles de Lee Ranaldo en sus, et de quoi enjoliver le tout. Un très bon morceau, glauque et puissant. Et celui-là, je suis à peu près sûr qu’on le retrouve sur Sonic Death.

 

Suit « Destroyer », toutes guitares en avant. Un instrumental intéressant, hypnotique et bruitiste.

 

Et la partie live de l’album s’achève sur « She Is Not Alone » ; là aussi, je suis à peu près certain que cette version a été reprise sur Sonic Death ; quoi qu’il en soit, elle est autrement furibarde et noisy que celle de l’EP, et donc mille fois plus intéressante.

 

L’album, enfin, se conclut, sur « Where The Red Fern Grows », première version de « I Dreamed I Dream », donc (je l’ai déjà dit ?), et surtout premier enregistrement studio du groupe. Bon, j’ai déjà assez parlé de ce morceau comme ça, inutile d’y revenir…

 

 Sonic Youth est probablement à réserver avant tout aux fans. À mon sens, plus que pour l’EP originel finalement assez médiocre (bien qu’indispensable pour les collectionneurs…), cette réédition vaut surtout pour sa partie live, tout à fait intéressante, mais qui peut parfois faire double emploi avec Sonic Death. À bon entendeur, salut.

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Dédicace Léo Henry et Jacques Mucchielli, Librairie Scylla, 03/07/2010

Publié le par Nébal

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Plein de fans transis (et un T-shirt qui ressort grave)

 

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Plein de gens

 

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Xavier Vernet, un libraire heureux

 

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RMD et Bruno Para (si je ne m'abuse)

 

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Jacques Mucchielli

 

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Toujours lui

 

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Léo Henry

 

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Ketty Steward qui drague Marc Lévy

 

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Votre serviteur avec son nouveau meilleur pote

 

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Aha !

 

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Ehe !

 

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Ihi !

 

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Hum...

 

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Jacques Mucchielli et Léo Henry

 

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Oh la joulie dédicace !

 

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Et de deux

 

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Et de trois

 

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Et de quatre

 

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Et de cinq

 

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Et de six

 

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Et de sept

 

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Des fans

 

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Encore des fans

 

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Bran

 

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Tallis, Jacques Mucchielli et Léo Henry

 

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Stéphane

 

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Jacques Mucchielli et une bouteille d'EAU !!!

 

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Jacques Mucchielli et Léo Henry

 

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Les mêmes

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Anniversaire ActuSF/Bifrost, Le Bloc, 25/06/2010

Publié le par Nébal

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W

 

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Joseph Altairac

 

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Gutboy

 

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Travis et Charlotte Volper (qui n'est pas photogénique, paraît-il)

 

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Fabrice Colin, Gilles Dumay et Olivier Girard

 

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Jacques Mucchielli

 

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Nathrakh

 

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Tallis

 

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Pierre Le Gallo

 

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Xavier Vernet, Gilles Dumay, W et Gutboy

 

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Alice Abdaloff et Catherine Dufour

 

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Simon Sanahujas

 

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Bran

 

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Alice Abdaloff

 

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Mélanie Fazi

 

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Le_navire

 

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Bénédicte Lombardo et Alice Abdaloff

 

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RMD et Simon Sanahujas, flous

 

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Stéphane Beauverger, joueur

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