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Bilan blog (et chaîne) 2017

Publié le par Nébal

Petit coquinou !

Petit coquinou !

(J’ai hésité à titrer cet article Ne vous demandez pas ce que la Nébalie peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour la Nébalie, mais ça aurait été vraiment trop con alors non.)

 

DES STATS, ÇA FAIT TOUJOURS PLAISIR

 

Il est venu, le temps du bilan 2017 – enfin, du bilan bloguesque : je suppose qu’au regard de l’actualité notamment politique, française comme internationale, vous avez pu vous… Tenons-nous-en au bilan bloguesque. Hein. Et chaînesque, aussi.

 

En commençant par des statistiques, parce que ça fait toujours plaisir et ça n’intéresse personne, sauf moi qui suis un punk, alors je me rebelle trop trop en faisant le compte, et…

 

Ben, oui, je sais, c’est pas punk du tout, mais c’est quand même mieux que de dire que je fais ça pour honorer la tradition, non ?

 

Bon.

 

Adonc : en 2017, j’ai publié 162 articles sur le blog – qui ont presque tous donné lieu à une vidéo sur la chaîne YouTube, mais ça j’en parlerais plus loin, ici je reste sur le support écrit. Le mois le plus prolifique ? Janvier, avec 20 articles ; le coup de mou, c’est tout récent, en novembre, 8 articles seulement (on va dire que j’étais un peu occupé).

 

Bon, je fais dans le chiffre, hein, là, pas dans le bilan qualitatif. pour ça, voyez après.

 

Sans surprise, les livres (hors BD, ça j’en cause après) arrivent en tête, avec 72 titres chroniqués (contre 108 en 2016 – ah oui, tout de même...). Des détails ? Vous voulez des détails ? Bon, alors, si ça peut vous faire plaisir… 51 de ces livres étaient des fictions, et 17 des essais (essentiellement en rapport avec le Japon) – j’avoue être un chouïa surpris par ce dernier chiffre, ou ce rapport : je pensais en avoir lu davantage, très sincèrement. Il faut y ajouter 3 livres de poésie (oh !), et 1 de théâtre (allons bon !). Je n’en étais pas certain, mais la science-fiction au sens large, disons la SFFF, hein, demeure majoritaire, avec 40 titres (mais pas forcément à donf dans l’actualité, j’ai encore une fois raté plein de trucs, et probablement l’essentiel, en fait...) ; ceci dit, les livres en rapport d’une manière ou d’une autre avec le Japon, il y en a eu 34 (les deux catégories se recoupent, parfois) – pas bien loin derrière, donc… C’est clairement une nouvelle orientation prise par le blog – eh. 10 livres seulement relevaient de la lovecrafterie, et au sens assez large – c’est assez peu, oui, au regard d’une activité éditoriale très marquée cette année, ici comme ailleurs (contre 35 en 2016 – ah oui quand même encore une fois). Je relève, tant qu’on est dans le genre, que j’ai lu 6 bouquins policiers (dont 3 japonais) – c’est peu, mais peut-être un peu plus qu’avant quand même. Au rayon des statistiques plus ou moins utiles, les nationalités ? Oh oui ! Eh bien, sans vraie surprise, les Japonais arrivent en tête (21), suivis de peu par les Français (20)… mais en notant que pour ces derniers la part d’essais sur le Japon est quand même importante, qui biaise un peu tout ça. Côté anglophones, les Américains sont number one à défaut d’être toujours great again (13), mais les Anglais ne sont pas loin derrière (10), avec 1 Canadien et 1 Australien pour faire bonne mesure (oui, ceux-là mêmes). Il y a eu quelques lectures plus exotiques, mais seulement un titre pour chaque langue : 1 Russe, 1 Irakien, 1 Suédois, 1 Groenlandais (qui remporte je suppose la palme de l’improbable), 1 Argentine, et, je suppose, 1 Portugais ? C’est pour La Découverte du Japon, livre pas très aisé à catégoriser sous cet angle… Un truc carrément effrayant, par contre : 7 femmes seulement ?! Merde... Y a quand même un souci, là. Ce genre (...) de trucs dont je ne me rends compte que bien trop tardivement... Aheum... Quelques auteurs ont eu droit à plusieurs chroniques, en tête Alex Jestaire (3 ; mais il triche un peu, à publier cinq petits bouquins dans l’année !), les autres 2 titres chacun : Léo Henry de par chez nous, J.G. Ballard et Tony Hillerman pour les Anglo-saxons, et côté nippon Edogawa Ranpo, Tanizaki Junichirô et Tsutsui Yasutaka. Enfin, 30 des 72 livres chroniqués étaient des services de presse (dont 14 pour Bifrost).

 

Cette année, j’ai lu pas mal de BD ; 46 titres (51 l’an passé)… mais 1 seul n’est pas japonais ! Le troisième tome de Providence, d’Alan Moore et Jacen Burrows, oui… Tout le reste, mangas et gekiga – et beaucoup de séries (40 titres sur 46, pour 14 séries différentes) ; au plus 4 titres dans chaque (Satsuma, l’honneur de ses samouraïs, mais me procurer la suite s’annonce compliqué ; 20th Century Boys, et là je pense lâcher l’affaire, enfin, je crois que c’est déjà fait ; Lone Wolf and Cub, que je compte bien poursuivre, putain oui ; Pline, même chose, même si avec un peu moins d’enthousiasme), 3 pour Le Sommet des dieux (me reste plus que le dernier tome à lire), Nuisible (série achevée, lue intégralement cette année) et Thermæ Romæ (même chose) ; on passe à 2 tomes pour Vie de Mizuki (n’en reste plus qu’un), Je voudrais être tué par une lycéenne (série achevée, lue intégralement cette année) et One-Punch Man (à suivre peut-être, on verra…). Puis des tomes uniques épars. Quelques-unes de ces séries relevaient disons de « l’actualité », mais pas la majorité (7, plus Providence).

 

Côté jeux de rôle, il faut distinguer : j’ai chroniqué 15 bouquins, et, oui, j’aurais aimé en chroniquer davantage… Une année un peu molle sous cet angle. Et globalement ultra « traditionnelle », dans l’approche, y a pas photo. L’Appel de Cthulhu et Deadlands Reloaded arrivent en tête, avec 4 titres chacun [EDIT : cinq pour Deadlands Reloaded !] (dont une relecture dans ce dernier cas) ; en dehors de Sombre (2 titres, mais en fait 3 articles), les autres chroniques, c’était une seule par gamme. Mais j’ai aussi publié 19 comptes rendus de partie : 9 pour Imperium (« La Maison Ptolémée », séances 22 à 30), 8 pour L’Appel de Cthulhu (« Au-delà des limites », séances 1 à 7, plus les éléments préparatoires), 2 enfin pour 6 Voyages en Extrême-Orient (« Lame, l’arme, larmes », les dernières séances, 5 et 6).

 

Le bilan cinéma est un peu moins pathétique que ces dernières années, puisque j’ai chroniqué 12 films… mais ça inclut les 6 opus de la saga Baby Cart, tous vus cette année et chroniqués en une seule fois, ce qui biaise un peu quand même. C’est en fait un peu moins que l’an dernier, mais pas loin. Ah, et, euh, oui : que du japonais… J’ai vu d’autres choses à l’occasion, mais je ne les ai pas chroniquées. Le cas de Misumi Kenji (4 films, tous des Baby Cart) étant peut-être un peu particulier, le réalisateur le plus nébalisé autrement cette année a été Imamura Shôhei, avec 3 films (dont 2 envisagés en même temps que les livres qui les ont inspirés) – ça m’a un peu surpris, mais oui. Ah, un seul film d’animation dans le lot (Perfect Blue), sinon que du live. Rien à voir avec l’actualité dans tout ça – par ailleurs, cette année encore, j’ai été infoutu de mettre les pieds dans une salle de cinoche, et c’est toujours aussi mal de ma part… J’ai vu quelques séries, par contre – mais pas de chronique, non…

 

Pas la moindre chronique musicale… mais j’ai malgré tout livré un petit bilan (un peu navré) ici.

 

Bon, les chiffres, c’est bien beau (?), mais qu’est-ce que j’ai retenu de cette année ? Le bon, le moins bon, le pas bon ? Et l’évolution de ma pratique bloguesque ? Hop !

 

LE BILAN BOUQUINS

 

Commençons par le meilleur en littérature. Concernant les livres publiés cette année, en SFFF, deux dominent d’une bonne tête – deux recueils de nouvelles, par ailleurs : et d'abord le premier tome de « l’intégrale » de Clark Ashton Smith, chez Mnémos, comprenant Zothique et Averoigne – mais c’est surtout le premier des deux cycles qui justifie ce classement : ma découverte de Smith est bien trop tardive, encore qu’il ne soit jamais vraiment trop tard – reste que Zothique est une œuvre exceptionnelle ; même si le cycle est forcément inégal, comportant quelques textes relevant un peu de la formule, l’ensemble est d’une qualité admirable, et d’une ambiance superbement décadente, j’ai adoré. J’ai adoré dans une égale mesure Kalpa Impérial, d’Angélica Gorodischer, à La Volte – là encore une édition tardive et salutaire d’une œuvre absolument remarquable. On fait un peu dans le patrimoine, avec ces deux titres, mais dans le patrimoine au sens le plus noble – ce qu’il faut garder.  Vraiment. Hors SFFF, mais publié cette année, je ne peux que louer encore une fois Lune comanche de Larry McMurtry (Gallmeister), un pavé splendide qui fait honneur à Lonesome Dove. Enfin, côté nippon, mes deux fictions préférées cette année… ont été des relectures : tout d’abord, Le Pavillon d’or, de Mishima Yukio (Folio) – et je crois que, dans l’absolu, c’est bien le meilleur livre que j’ai lu cette année : un chef-d’œuvre au sens fort, un monument de perfection. Les Pornographes, de Nosaka Akiyuki (Picquier), n’atteint probablement pas ce niveau – ce qui en soit n’a absolument rien d’une tare ; mais c’est là encore une relecture qui est vraiment très bien passée, et, au final, oui, un des meilleurs livres que j’ai lus cette année.

 

Là, c’était le top du top. Mais d’autres livres m’ont beaucoup plu, cette année, et qui valent bien d’être cités ici. C’est le cas, par exemple, de La Source au bout du monde, de William Morris (Aux Forges de Vulcain), Alice Automatique, de Jeff Noon (La Volte), 24 Vues du mont Fuji, par Hokusai, de Roger Zelazny (Le Bélial’), ou encore, une des plus belles découvertes de cette année (et encore merci au lanceur d’alerte sans qui je serais connement passé à côté), Au-dela – Entrée triomphale dans Port-Arthur, d’Uchida Hyakken (Les Belles Lettres).

 

Tant qu’on est dans le nippon, j’aimerais citer deux autres titres, un peu à part : Le Dit des Heiké (Verdier), tout d’abord – une lecture qui se mérite, honnêtement, mais oui, ça en vaut la peine (avec un peu de chance, pour le bilan 2018, je pourrai en dire autant du Dit du Genji, de Murasaki Shikibu, chez Verdier aussi, entamé et qui, à l’évidence, va lui aussi se mériter).

 

Mais il me faut faire un aveu terrible : oui, l’Anthologie de la poésie japonaise classique (Gallimard) a bel et bien fait partie des mes lectures préférées de cette année (et partager l’expérience en live sur les réseaux sociaux, c’était cool – pour moi en tout cas, bon…) ; oui, parfaitement, de la POÉSIE ! Où va-t-on ? Où va-t-on ? Bon, rassurez-vous : les haïkus, globalement, c’est toujours pas ça, l’honneur (?) est sauf.

 

Et sinon en théâtre Chikamatsu (POF) c’était cool aussi.

 

 

Putain.

 

Bien d’autres lectures de 2017 seraient très recommandables, mais je ne vais tout de même pas me livrer à un classement des 72 titres, hein... Côté français, Sylvie Lainé est à citer, par exemple.

 

Tout n’a pas été aussi bon. Mais à des titres divers. J’ai envie de citer trois livres qui, sans être mauvais, non, ni même médiocres à vrai dire, m’ont tout de même un peu déçu, sans doute parce que j'en attendais vraiment beaucoup… Deux relevaient de l’actualité : La Reine en jaune, d’Anders Fager (Mirobole), et La Cité du futur, de Robert Charles Wilson (Denoël). Rayon « classiques », et nippon pour le coup, ça a aussi été le cas du Lézard Noir, d’Edogawa Ranpo (Picquier).

 

Peu de livres, à vrai dire, m’ont vraiment fait l’effet d’être mauvais, honteusement mauvais… Le pire a incontestablement été Manitou, de Graham Masterton (Milady), le livre vraiment très très mauvais de cette année, mais ça n’avait rien d’actuel ; à ce compte-là, nettement moins pire mais quand même vraiment pas top en dépit de quelques rares et relatifs sursauts d’intérêt, je pourrais cependant citer La Clef d’argent des Contrées du Rêve (Mnémos), probablement plus médiocre moins que mauvais mauvais. Et peut-être aussi Les Inhibés, de Boris Strougatski (Lingva) ?

 

À moins que ce dernier titre ne relève davantage de la catégorie des bouquins pas forcément, voire probablement pas, mauvais, mais à côté desquels je suis totalement passé, tout en me rendant bien compte que le problème tenait davantage à moi qu’au livre… Des lectures un peu « douloureuses », du coup, parce que je m'en rendais bien compte sur le moment, en plus. Ça a été le cas pour Poumon vert, de Ian R. MacLeod (Le Bélial’), que j’aurais aimer ; même chose pour Point du jour, de Léo Henry et Stéphane Perger (Scylla) ; et surtout, pas actu du tout, l’expérience la plus navrante de l’année, Pays de neige, de Kawabata Yasunari (Le Livre de poche), qui est sans doute le chef-d’œuvre que l’on dit, objectivement, mais qui n’est pas du tout passé avec moi… Nébal, t’as vraiment des goûts de chiottes ! La preuve : t'aimes même pas les Cent Onze Haiku de Bashô, t'y pannes rien ! Même en ayant remis le couvert... Oui, ça,c'était un teaser.

 

Traiter ainsi des essais ne ferait probablement pas sens. Mais j’ai envie d’en mettre deux en avant : La Mort volontaire au Japon, de Maurice Pinguet (Gallimard), sans doute à prendre avec davantage de recul que je ne l’ai fait, mais dont j’ai vraiment adoré la lecture ; et aussi La Découverte du Japon (Chandeigne), une somme de témoignages fascinants, complétés par des études qui ne le sont pas moins.

LE BILAN BD

 

Passons à la bande dessinée – et faisons d’emblée un sort au seul titre non nippon de cette catégorie, de l’actu par ailleurs : Providence, tome 3, d’Alan Moore et Jacen Burrows (Panini) – j’étais entré à reculons dans cette série, l’année passée, mais cette conclusion (enfin, surtout l’extraordinaire épisode 11) m’a foutu par terre. Du grand art, par Le Maître – qui arrive toujours à m’avoir, LEnflure.

 

Le reste était donc nippon. Trois BD m’ont foutu sur le cul, cette année : tout d’abord, sur la durée, j’ai poursuivi Lone Wolf and Cub, de Koike Kazuo et Kojima Goseki (Panini), avec les tomes 2 à 5, et, du côté des séries, c’est vraiment le top du top – pour le moment, certes, mais profitons de ce moment. Bon, ce n’est pas très actu… La Vie de Mizuki, de Mizuki Shigeru (Cornélius), non plus, mais, si le deuxième tome m’a paru un peu moins bon que l’extraordinaire premier, l’ensemble constitue un vrai chef-d’œuvre, qui m’a complètement scié. Et j’ai envie d’en dire autant pour un one-shot, cette fois, et le seul titre ici à relever de l'actualité : La Femme-serpent, d’Umezu Kazuo (Le Lézard Noir), qui m’a… presque traumatisé, en fait ; mais c’est parce que je suis une petite fille qui aime avoir peur (vraiment peur), au fond.

 

Sur la durée, certaines séries ont alterné les bons et les moins bons moments. Côté publications de l’année, ça a été le cas pour la réédition de Gunnm, de Kishiro Yukito (Glénat), où l’arc du motorball a failli être fatidique, mais j’y ai repris du plaisir ensuite ; côté « vraie » actu, je suppose qu’il faut mentionner ici Pline, de Yamazaki Mari et Miki Tori (Casterman), série assez erratique mais où le bon, voire plus que ça, domine quand même ; en fait, j’ai aussi lu cette année (et au préalable) Thermæ Romæ, de Yamazaki Mari donc (et encore Casterman), qui m’a fait un effet assez proche. Quant au Sommet des Dieux, de Taniguchi Jirô d’après Yumemakura Baku (Kana), j’ai beaucoup, beaucoup aimé le tome 2, mais le tome 3 m’a fait vraiment très peur… Le niveau a tout de même l’air de remonter dans le tome 4, et ne me reste plus que le 5, alors… Et, euh, RIP, au passage... Je mentionnerais enfin ici Satsuma, l’honneur de ses samouraïs, de Hirata Hiroshi (Delcourt/Akata), dont j’ai lu les quatre premiers tomes : on est passé de l’excellentissime au bon mais quand même vachement moins, sur une pente assez régulière ; je souhaite pouvoir continuer, hein, aucun doute à cet égard, mais mettre la main sur les deux tomes restants s’annonce assez compliqué...

 

Au rang des déceptions, s’il est un titre à mentionner, c’est bien 20th Century Boys, d’Urasawa Naoki (Panini) ; j’en suis arrivé au tome 10 (tous ayant été chroniqués, c'est la série que j'ai le plus suivie sur ce blog, d'autant qu'il s'agit des tomes Deluxe, soit vingt tomes originaux), et j’ai lâché l’affaire – à regrets, parce que cette BD a connu ses très bons moments, et l’auteur est à l’évidence un petit malin ; mais peut-être un peu trop pour son propre bien, d’autant que, dans son récit à rallonge, il se montre beaucoup, beaucoup trop inégal… et parfois franchement agaçant. Je citerais également ici Nuisible, de Hokazono Masaya et Satomi Yu (Kana), encore que je ne sais pas si ça relève totalement de la déception, parce que je n’en attendais non plus pas forcément grand-chose ; il y a eu malgré tout quelques bons moments...

 

Mais pour ce qui est du vraiment mauvais, deux titres : Les Vacances de Jésus et Bouddha, de Nakamura Hikaru (Kurokawa), dont le premier tome m’a suffi, merci, et le cultissime The Ghost in the Shell, de Shirow Masamune (Glénat), cultissime, oui, mais parfaitement à chier. En plus d’être illisible, veux-je dire.

 

(Une parenthèse pour conclure cette section : je n’en ai pas fait de chroniques, ça serait un peu absurde, mais je vous recommande chaudement l’excellente revue Atom, une mine, bourrée de choses passionnantes qui poussent à la découverte ; mon portefeuille ne remercie pas ces gens-là, mais je le fais à sa place : merci d’être là.)

 

LE BILAN JEU DE RÔLE

 

Côté chroniques jeu de rôle, je n’ai pas vraiment fait de folies, on va dire ; outre les gros machins L’Appel de Cthulhu (Sans-Détour, quatre titres dont trois dans l'actualité, tous trois issus du financement participatif des Contrées du Rêve), une histoire de naturel chassé, tout ça, et Deadlands Reloaded (Black Book, quatre titres [EDIT : cinq !], dont deux VO, pas du tout dans l'actualité), et sans doute faut-il mentionner aussi L’Anneau Unique (Edge, uniquement Les Vestiges du Nord ; je ne désespère pas d'y jouer en 2018 ? Sous une forme ou une autre ?), il me faut surtout mettre en avant deux choses plus « indépendantes », tout d’abord le très enthousiasmant Barbarians of Lemuria (admirable travail de Ludospherik : longue vie !), et aussi l’injouable (pour moi) mais pas moins fascinant et même à tomber A Red and Pleasant Land (Lamentations of the Flame Princess).

 

Côté comptes rendus de parties, eh bien, d’abord cet aveu : je suis content de les faire (et stupéfait en même temps qu’il s’en trouve pour les lire, a priori !), mais ça me prend un temps de dingue… Je ne vais pas pouvoir continuer indéfiniment comme ça. Je veux au moins finir « Au-delà des limites » pour L’Appel de Cthulhu sous cette forme (je table sur deux séances, à vue de nez, mais je suis notoirement mauvais pour ce genre de prédictions…), mais il va probablement falloir repenser la chose par la suite, avec moins d’ambition sans doute – même si j’aimerais vraiment garder une trace écrite sous formes d’articles de blog…

 

Le gros aveu… c’est Imperium. Après 33 séances (oui, j’ai trois comptes rendus en retard...) de « La Maison Ptolémée », et ce sans compter les deux séances préparatoires, je n’y arrive plus, je ne m’amuse plus. Ma faute entièrement : j’adore partir sur des plus-ou-moins bacs à sable, comme là, mais, presque systématiquement, je ne sais pas conclure… A priori, je m’en tiendrai là – ça me fait vraiment chier pour mes joueurs, qui semblaient désireux de poursuivre – alors je sais pas tout à fait, mais… Humf...

 

Bref. 2018 ? En tant que MJ, d'abord : outre « Au-delà des limites » à finir, on va commencer par un peu de Deadlands Reloaded. Par la suite j’aimerais aussi me lancer dans L’Anneau Unique – mais je vais sans doute d’abord jeter un œil à Adventures in Middle-Earth, l’adaptation à Dungeons & Dragons 5 (que je compte de toute façon lire pour lui-même), tant les critiques du système originel se sont faites abondantes et pertinentes ces derniers mois (sur Casus NO, pour ne pas citer cet endroit de perdition, le forum que j'ai le plus fréquenté cette année). J’aimerais aussi, sur un mode plus informel ou plus souple, une partie de temps en temps, faire un peu de Barbarians of Lemuria, la découverte de l’année ; éventuellement aussi d’autres choses un peu différentes, comme, peut-être, Sombre, ou Fiasco

 

Tout ceci en tant que MJ, donc, mais j’espère bien être joueur au moins aussi souvent ; pour l’heure, du Cthulhu 1890 de programmé en virtuel, du Through the Breach et en principe du Knight en IRL – j’ai hâte !

 

[EDIT : Cela ne figurait pas sur ce blog, mais j'ai aussi été joueur cette année, hein ! Surtout du Cthulhu 1890 et du Warhammer, un peu de Coriolis, de Bloodlust Metal et d'Oltréé !.]

 

(Parenthèse : très peu de jeux vidéo cette année – et pas une seule chronique, donc ; j’ai surtout joué à Total War : Warhammer et Fallout : New Vegas, et en ce moment à Civilization VI ; je manque de temps pour ça, et le regrette… Pas de jeux de plateau cette année, mais je me mets enfin à X-Wing, côté figouzes – avec enthousiasme ! Bon, on va voir ce que ça va donner...)

 

LE BILAN FILMS ET SÉRIES 

 

Certes, je ne suis pas allé une seule fois au cinéma cette année, je n’arrive pas vraiment à me motiver tout seul pour ça (même chose pour les concerts…), mais, si ça n’en donne peut-être pas l’impression dans la mesure où les chroniques sont rares, je crois pourtant avoir enfin surmonté un blocage de plusieurs années qui m’avait détourné du septième art : j’ai regardé, même si seulement en DVD, bien plus de films en 2016 et surtout 2017 que durant les cinq ou six années qui précèdent (au moins).

 

Le cinéma japonais y est bien sûr pour beaucoup ; je suis très loin d’avoir chroniqué tout ce que j’ai vu, et des films véritablement excellents n’ont dès lors pas suscité d’échos sur le blog. Pour ceux qui l’ont fait, cependant il me faut mettre en avant ceux d'Imamura Shôhei, un réalisateur que j’avais somme toute assez peu pratiqué jusqu'alors, et il y a encore bien des choses à découvrir dans sa filmographie. Kobayashi Masaki remporte peut-être le Nébal du réalisateur adoré : cette année, j’ai revu Kwaïdan et Harakiri (mes vieilles chroniques sont à chier, faudrait y remédier), et découvert Rébellion ainsi que la trilogie de La Condition de l’homme (et j’ai Rivière noire dans ma DVDthèque, c’est pour bientôt). J’ai vraiment envie de faire quelque chose le concernant – on verra bien… D'autres films marquants, non chroniqués ? Probablement Feux dans la plaine, d’Ichikawa Kon, peut-être aussi Shokuzai, de Kurosawa Kiyoshi, d’autres choses encore… Et quelques revisionnages toujours appréciables, du côté de Kitano Takeshi, Nakata Hideo (Dark Water, plus précisément) ou Kurosawa Akira… Tant de choses à voir !

 

Assez peu d’anime cette année, comme d'hab'. En long-métrage, je n’ai chroniqué que Perfect Blue, mais, du même Kon Satoshi, j’ai également vu Paprika – j’ai adoré les deux, mais préféré finalement le premier. Un peu de Takahata Isao, aussi – comme Pompoko ou Mes voisins les Yamada : c’est brillant, bien sûr.

 

Et côté séries animées : cette année, je me suis fait Samurai Champloo, notamment – bien aimé, malgré un creux bizarre en plein milieu de la série ; je ne sais plus, du coup, si je me suis refait Cowboy Bebop cette année, ou la précédente mais sans le dire ? Même bilan que lors de mon premier visionnage il y a quelques années de cela, en tout cas : c’est merveilleusement bon quand c’est con, ça me saoule vite quand ça se prend davantage au sérieux – mais le bilan reste très positif dans l’ensemble ; la musique absolument géniale de Kanno Yôko y est bien sûr pour beaucoup. Et là je me fais de temps en temps un petit Sherlock Holmes de plus-ou-moins-Miyazaki...

 

J’ai regardé des choses non nippones, aussi. Si, si ! Par contre, je n’en ai pas forcément retenu grand-chose… Deux films assez récents (mais vus en DVD quand même) m’ont beaucoup plu – deux films de SF, par ailleurs : Premier Contact, de Denis Villeneuve, sans doute incomparablement moins bon et riche que la nouvelle de Ted Chiang, mais qui m’a séduit pour son ambiance visuelle et sonore ; et (surtout ?) Mad Max : Fury Road, de George Miller, que j’ai trouvé parfaitement jubilatoire de bout en bout – ça faisait un sacré bout de temps que je n’avais pas vu un film à même de me coller un smile délicieusement régressif aux lèvres de la première à la dernière minute. Bon, j’ai plein de choses à rattraper, hein… J’aimerais bien me remettre aux films d’horreur, tiens.

 

J’ai aussi regardé quelques séries TV cette année. Mais pas grand-chose de bien marquant, hélas ? [EDIT : si, quand même The Handmaid's Tale, que j'avais honteusement oublié en rédigeant l'article !] Ou en tout cas trop de choses qui commencent bien voire très bien, et se poursuivent mal voire très mal – comme Penny Dreadful, ou encore Vikings (au point de la consternation dans ce dernier cas) ; peut-être aussi le Sherlock Holmes moffatien dans cette catégorie… Par contre, je me suis bien amusé avec Stranger Things, finalement – et les deux saisons, même si les retours sont presque unanimement négatifs quant à la seconde. Récemment, j’ai bien aimé The Punisher, aussi – là où Luke Cage et The Defenders, également vus cette année, m’ont paru au mieux médiocres. Médiocres aussi, les deux saisons de The Expanse... Oh, et j’ai tenté de rattraper mon retard considérable sur Doctor Who, mais j’ai déclaré forfait vers le début de la saison 6 ; parce que : non. J'ai même essayé le premier épisode de Star Trek : The Next Generation ! Mais : non. Non, non.

ET LA CHAÎNE YOUTUBE ?

 

C’est enfin l’heure de faire un petit bilan de la chaîne YouTube, inaugurée l’an dernier. La quasi-totalité des articles du blog écrits cette année ont été aussitôt enregistrés et diffusés. Oui, c’est (toujours) que de l’audio, je sais, mais franchement je n’envisage pas autre chose pour le moment – et j’essaye depuis quelque temps d’illustrer juste un peu, pas grand-chose, certes… À cette date, la chaîne compte 178 abonnés – j’en suis surpris et heureux, c’était totalement inespéré.

 

(Ah, j’avais pas fait ce genre de trucs pour le blog ? C’est que je suis incapable d’en tirer des statistiques de visite, OverBlog ne me signifie rien d’utile à cet égard ; mais à vue de nez, ça ne monte pas bien haut. Je peux juste vous dire que la page Facebook compte 323 abonnés – acquis sur la durée, hein.)

 

Quant aux vidéos les plus regardées… Bon, déjà, un point essentiel : le nombre de visionnages ne garantit bien évidemment en rien un visionnage complet ; dans bien des cas, la grande majorité, c'est même très improbable... La plupart de ces vues n'ont sans doute pas dépassé quelques secondes, quelques minutes au mieux. Pincettes nécessaires, donc.

 

Mais même constat passablement éberlué que l’an dernier quant à ce qui parvient à attirer quelques visionnages et quelques likes (peu dans les deux cas, certes – tout est relatif, hein). Bon, la vidéo la plus regardée est incontestablement celle consacrée aux Pornographes de Nosaka Akiyuki et au Pornographe d’Imamura Shôhei, avec 1375 vues – on se demande bien pourquoi, hein ? Uh uh. Notez que, cette année, ça l’avait fait aussi, mais avec considérablement moins d’ampleur tout de même, pour Les Hommes salmonelle sur la planète Porno de Tsutsui Yasutaka...

 

Bref : la vidéo vraiment la plus regardée est ma chronique de Barbarians of Lemuria (735 vues), loin devant la suivante, le premier tome du Sommet des Dieux (474 vues), après quoi le nombre décroît à un rythme plus régulier – la chronique de Barbarians of Lemuria est vraiment isolée.

 

Reste que le constat se vérifie, le Taniguchi ayant presque quelque chose d’une « erreur » ici (j’y reviendrai ; mais je suppose que le RIP a pu aider...) : ce sont de très, très loin les chroniques de jeu de rôle qui suscitent le plus de vues, de likes, mais aussi de commentaires. Sur les 10 vidéos les plus regardées (oui, sans compter Les Pornographes, hein…), 6 portent sur des bouquins de jeu de rôle. Honnêtement (pour ce que ça vaut à cette échelle très réduite, hein), je suis parfaitement incapable de l’expliquer – d’autant que je me sens beaucoup moins à l’aise quand je chronique un jeu de rôle que quand je chronique un bouquin, non que je m'y sente toujours très à l'aise pour autant. Je note aussi une certaine réactivité des rôlistes, donc : il y a quelques commentaires sur ces chroniques, peu mais bien davantage qu’ailleurs. Ma vidéo la plus contestée demeure celle des 5 Supplices pour L’Appel de Cthulhu, avec des commentaires et retours pour et contre (un cas unique). Concernant les vidéos réalisées cette année, outre le cas exceptionnel de Barbarians of Lemuria (qui s’explique, je suppose, par le relais sur le site de Ludospherik), Les Vestiges du Nord pour L’Anneau Unique arrive en sixième position (juste derrière Fondcombe, en fait), puis c’est du Cthulhu : Le Rejeton d’Azathoth en tête (oh ?), puis l'actualité, Les Contrées du Rêve, Kingsport, la cité des brumes...

 

Mais le plus stupéfiant pour moi, ici, même si ça se situe à un niveau bien inférieur (la première vidéo du genre arrive en vingtième position avec 143 vues), c’est qu’il y a semble-t-il des gens (?!) pour écouter, apprécier et commenter mes (interminables) comptes rendus de partie – du moins ceux pour « Au-delà des limites » (pas du tout ceux pour « La Maison Ptolémée ») ; sans déconner, les gens ?! Mais j’en suis ravi, hein ! Stupéfait mais ravi.

 

Et tout ça m’étonne vraiment, oui. Au regard des publications du blog, je supposais instinctivement que les mangas, à vue de nez plus « démocratiques » dans leur diffusion, rencontreraient bien plus d’écho, que ce soit de manière positive ou négative. Comme dit plus haut, Le Sommet des Dieux dans le haut du classement, c’est une « erreur » : il faut attendre la quinzième place pour avoir une autre BD (le premier tome de 20th Century Boys), et la première BD chroniquée cette année se trouve à la seizième place (La Femme-serpent).

 

En fait, côté chroniques nippones, les mangas arrivent en gros au niveau des essais (les retours, dont je m’étonnais l’an passé, ont un peu diminué, ici, j’ai l’impression – L’Éloge de l’ombre est le premier dans cette catégorie, assez loin devant les autres, mais c'est quand même un titre à part), et ces deux-là arrivent après les films – mais bon, ça, sur YouTube, ça n’a sans doute rien d’étonnant et donc de pertinent (seuls les retours le sont éventuellement).

 

Mais, clairement, absolument tout cela passe devant la fiction, et c’est peu dire. Il y a quelques exceptions : la plus notable est Le Pavillon d’Or (septième place). Mais le reste se situe loin, très loin derrière.

 

Et c’est la SFFF qui se montre la plus molle, de très, très loin – oui, la littérature japonaise, globalement, tend à passer devant. Le premier titre SFFF se trouve à la vingt-troisième place (donc après certains comptes rendus de parties !), et c’est Zothique – Averoigne. Le reste est loin derrière ; il faut attendre la trentième place pour en avoir un autre titre, mais aussi chroniqué en cette année 2017 (La Source au bout du monde), après quoi les écarts se creusent.

 

Autant dire que, sur la base de ce blog qui se voulait essentiellement littéraire, et essentiellement SFFF, ben… Non que ça ait un impact sur ce que j’entends chroniquer, hein. Non mais oh. Mais quand même, voilà.

 

ET DES TRUCS HORS-CATÉGORIES

 

Enfin, il me faut conclure ce bilan 2017 par quelques trucs hors-catégories.

 

Tout d’abord… eh bien, ça fait dix ans que je tiens ce blog ; ça a fait dix ans le 10 juillet, très précisément. Putain… OLD...

 

Ensuite, outre Bifrost où je continue de livrer des chroniques de 3500 signes espaces comprises (et vous vous doutez bien que ça me fait suer sang et eau de m’en tenir à ce format, mais c’est pas grave), j’ai livré cette année trois articles pour Lovecraft : au cœur du cauchemar, ce qui était bien cool.

 

Ce qui m’a amené à dire des bêtises lors des Utopiales 2017 et même sur France Cul, et c’était cool aussi (même si j’ai flippé comme un taré).

 

 

Personne n'a de nouvelles de Gérard Abdaloff ? Non ? Très bien, qu'il crève, ce connard de droite.

 

...

 

Non, rien d’autre. Notamment, pas d'écriture de fictions, même pas de tentatives – je n’ai jamais été satisfait de ce que j’avais pu faire, je suppose qu’il est bien temps d’en tirer les conclusions, hein…

 

Bref : merci, merci beaucoup, merci merci merci à vous tous les gens, qui passez par ici ou par là, lachais der kom, ou maniez le pouce vers le haut (et éventuellement vers le bas aussi). Une très bonne année à vous tous, des bises, tout ça.

 

SMACK.

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